18e Rapport Actuariel sur le programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2021

Type de rapport
Programme de la sécurité de la vieillesse
Date publié
Déposé au Parlement

Bureau de l’actuaire en chef
Bureau du surintendant des institutions financières Canada
255, rue Albert
Ottawa, Ontario
K1A 0H2

Courriel : oca-bac@osfi-bsif.gc.ca
Site Web : www.osfi-bsif.gc.ca
© Sa Majesté le Roi du Chef du Canada, 2023
No de cat. IN3-16/2
ISSN 2292-6623

Le 27 juin 2023

L’honorable Kamal Khera, P.C., M.P.
Ministre des Aînés
Chambre des communes
Ottawa (Canada)
K1A 0A6

Madame la Ministre,

Conformément à l’article 3 de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques, j’ai le plaisir de vous transmettre mon rapport sur l’examen actuariel, au 31 décembre 2021, du régime de pensions établi en vertu de la Loi sur la sécurité de la vieillesse.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’assurance de ma considération distinguée.

L’actuaire en chef,
Assia Billig, FICA, FSA, doctorat

Table des matières

    Liste des tableaux

    Liste des graphiques

    1 Faits saillants du rapport

    Résumé du programme de la SV

    Au fur et à mesure que les baby-boomers atteignent progressivement 65 ans, il est projeté que le nombre de bénéficiaires et les dépenses vont augmenter de façon continuelle au cours des quatre prochaines décennies.

    Il est estimé que les dépenses augmenteront pour passer de 77,8 milliards de dollars en 2023 à 136,6 milliards en 2035, puis à 276,5 milliards en 2060.

    Le ratio estimé des dépenses au PIB se situe à 2,68 % en 2023.

    En raison du vieillissement de la population, le ratio des dépenses au PIB est projeté pour atteindre un sommet de 3,0 % au début des années 2030. Par la suite, le ratio est projeté pour diminuer graduellement et atteindre 2,64 % en 2060. Cette diminution étant principalement attribuable à la croissance projetée plus faible de l’inflation lorsque comparer à la croissance du PIB.

    Principales observations du 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV
    blank Pension de base Supplément de Revenu Garanti (SRG) et allocation
    Bénéficiaires Le nombre de bénéficiaires de la pension de base de la SV devrait augmenter plus rapidement au cours de la période allant de 2023 à 2035, et ainsi passer de 7,2 millions en 2023 à 9.8 millions en 2035 pour ensuite atteindre 12,6 millions en 2060. Le nombre de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation devrait augmenter plus rapidement au cours de la période allant de 2023 à 2035, passant de 2,5 millions en 2023 à 3,4 millions en 2035, puis atteindre 3,6 millions en 2060.
    Dépenses Les dépenses annuelles au titre de la pension de base de la SV devraient subir une augmentation et passer de 59,8 milliards de dollars en 2023 à 105,7 milliards en 2035 puis à 223,8 milliards en 2060. Les dépenses annuelles projetées au titre du SRG et de l’Allocation passeront de 17,7 milliards de dollars en 2023 à 30,2 milliards en 2035, puis à 51,3 milliards en 2060.

    Incertitude 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV

    Hypothèse sur la mortalité

    Le 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV repose sur l’hypothèse que la mortalité va continuer de s’améliorer, mais à un rythme moins élevé qu’observé au cours des dernières décennies. L’hypothèse sur la mortalité demeure un important facteur.

    Si la longévité devait s'améliorer plus rapidement que prévu (espérances de vie des cohortes à 65 ans en 2060 étant supérieures d'environ 2,5 ans).

    • Le rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le Produit Intérieur Brut (PIB) passera de 2,51 % à 2,79 % en 2060.

    Hypothèse sur la croissance économique

    Le 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV repose sur l’hypothèse d’une croissance économique modérée et soutenable.

    Si une croissance économique plus faible était prévue, soit des gains d’emploi totaux en 2035 inférieurs de 11 %, cela se traduirait par :

    • Un rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le PIB qui passerait de 2,51 % à 3,52 % en 2060.

    Si une croissance économique plus forte était prévue, soit des gains d'emploi totaux en 2035 supérieurs de 15 %, cela se traduirait par :

    • Un rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le PIB qui passerait de 2,51 % à 1,94 % en 2060.

    Illustration du risque à la baisse 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV

    Le 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV comprend une nouvelle section qui se consacre à la compréhension et à l’évaluation des risques à la baisse attribuable à deux tendances potentielles ou nouvelles. De plus, compte tenu de l’objectif de la section, seuls des scénarios défavorables sont présentés. Il ne s'agit pas de prévisions ou de prédictions et les résultats doivent donc être interprétés avec prudence.

    Scénario de stagflation

    Le 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV repose sur l’hypothèse que le contexte actuel d’inflation élevée est temporaire et que la Banque du Canada parviendra à atteindre la valeur médiane de sa cible d’inflation actuelle, soit 2,0 %, d’ici 2026.

    Lorsqu’elle perdure, une inflation élevée peut mener à de la stagflation, qui se caractérise par la combinaison simultanée d’une stagnation économique et d’une hausse de l’inflation. Un scénario hypothétique de stagflation a été élaboré selon lequel l’inflation et les taux de chômage sont supérieurs aux hypothèses basées sur la meilleure estimation, tandis que la croissance des salaires réels est inférieure. Selon ce scénario hypothétique de stagflation :

    • Le rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le PIB passera de 2,64 % à 3,32 % en 2060.

    Scénarios de changements climatiques

    Les changements climatiques peuvent influencer le Programme de la SV de différentes façons. Les contextes d’ordre démographique, économique et de placement peuvent tous être influencés par les changements climatiques futurs. Cependant, il y a beaucoup d’incertitude quant à la direction et à l’ampleur de ces effets potentiels, et le risque évolue constamment.

    Afin d’illustrer le risque à la baisse potentiel, trois scénarios hypothétiques de changements climatiques intentionnellement défavorables ont été élaborés à partir d’informations accessibles au public. Les scénarios se concentrent sur les différences de taux de croissance du PIB selon différentes trajectoires de transition. Sur la base des trois scénarios hypothétiques :

    • Le rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le PIB pourrait varier entre 2,96 % et 3,22 % en 2060 selon le rythme et le moment supposés de la transition.

    2 Introduction

    2.1 Objectif du rapport

    Voici le dix-huitième rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse (SV) préparé depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur la sécurité de la vieillesse en 1952. Il présente les résultats d’un examen actuariel sur le Programme de la SV au 31 décembre 2021. Le présent rapport a été rédigé dans les délais et conformément aux exigences en matière de renseignements précisés dans la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques, qui exige que l’actuaire en chef prépare tous les trois ans, un rapport actuariel sur les prestations prévues aux différentes parties de la Loi sur la sécurité de la vieillesse, à savoir :

    • Partie I : la pension de base de la Sécurité de la vieillesse;
    • Partie II : le Supplément de revenu garanti (SRG);
    • Partie III : l’Allocation.

    Un autre objet important du présent rapport est de renseigner le public sur les coûts actuels et projetés du Programme de la sécurité de la vieillesse. Il donne de l’information pour permettre d’évaluer la situation financière du Programme sur une longue période (jusqu’en 2060), à la condition que celui‑ci ne soit pas modifié. De tels renseignements devraient faciliter la compréhension du Programme et des facteurs qui influent sur son coût, améliorant ainsi la qualité des discussions publiques sur les questions qui s’y rapportent.

    Le rapport actuariel triennal précédent, le 16e rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2018, a été déposé à la Chambre des communes le 20 octobre 2020. Le 17e rapport actuariel modifiant le rapport actuariel du Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2018, ayant été déposé à la Chambre des communes le 4 février 2022 couvrait les répercussions engendrées par l’augmentation de la pension de la SV pour les bénéficiaires âgés de 75 ans et plus. Le prochain rapport triennal est prévu pour le 31 décembre 2024.

    Ce 18e Rapport actuariel sur le Programme de la SV tient compte de toutes les modifications apportées à ce jour aux lois régissant le programme de la SV, les plus récentes étant énumérées dans la section suivante. Le présent Rapport actuariel sur le Programme de la SV tient également compte des données démographiques et économiques récentes décrites à la section B.2 de l’annexe B du présent rapport; de diverses prévisions d’experts en démographie et en économie; des effets continus et évolutifs de la pandémie de COVID-19; et des effets de l’escalade du conflit en Ukraine, qui a été considéré comme un événement subséquent aux fins du présent Rapport actuariel sur le Programme de la SV, comme il est décrit à la section 2.3.

    Ce rapport présente les projections des dépenses du programme de la SV jusqu’en 2060. Compte tenu de la durée de la période de projection et du nombre d’hypothèses requises, il est peu probable que les résultats futurs réels évolueront exactement comme les projections basées sur la meilleure estimation.

    2.2 Modifications récentes

    Après le 31 décembre 2018, la Loi sur la sécurité de la vieillesse a été modifiée comme suit :

    • En vertu de la Loi no 1 d’exécution du budget de 2019, qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2019, l’exemption sur le revenu au titre du SRG et de l’Allocation a été augmentée, à compter du 1er juillet 2020, des façons suivantes :
      • en élargissant l’admissibilité à l’exemption des gains au revenu tiré d’un travail indépendant;
      • en portant le montant de l’exemption intégrale de la première tranche de 3 500 $ de revenu annuel d’emploi à la première tranche de 5 000 $ de revenu annuel d’emploi ou de revenu annuel tiré d’un travail indépendant pour chaque bénéficiaire du SRG ou de l’Allocation et son époux ou son conjoint de fait; et
      • en instaurant une exemption de 50 % sur le revenu annuel d’emploi ou de travail indépendant compris entre 5 000 $ et 15 000 $ pour chaque bénéficiaire du SRG ou de l’Allocation et son époux ou son conjoint de fait, ce qui représente une exemption partielle de revenu d’au plus 5 000 $. En combinant l’exemption intégrale et l’exemption partielle des revenus, on obtient une exemption totale maximale des gains de 10 000 $.

    Les impacts de l’augmentation de l’exemption de revenu ont été initialement évalués dans le 15Rapport actuariel modifiant le Rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2015.

    • En vertu de la Loi no 1 d’exécution du budget de 2021, qui a reçu la sanction royale le 29 juin 2021 :
      • La pension de la SV payable aux personnes âgées de 75 ans ou plus a été augmentée de 10 % à compter du 1er juillet 2022. L’augmentation s’applique à toutes les pensions payables, y compris les pensions volontairement différées, et est indexée sur l’inflation.
      • Un paiement unique de 500 $ a été versé en août 2021 aux pensionnés de la SV qui étaient âgés de 75 ans ou plus en juin 2022. Ce paiement unique n’a pas été pris en compte dans la définition du revenu au titre du SRG et a été financé par un crédit législatif au lieu de faire partie de la Loi sur la sécurité de la vieillesse; par conséquent, il n’est pas pris en compte dans les coûts figurant dans les Rapports actuariels sur le Programme de la SV.

    Les impacts de l’augmentation de la pension de la SV pour les bénéficiaires âgés de 75 ans et plus ont été initialement évalués dans le 17e Rapport actuariel modifiant le Rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2018.

    Toutes les modifications susmentionnées qui ont une incidence sur le programme de la SV sont prises en compte dans ce 18e Rapport actuariel sur le Programme de la SV.

    2.3 Événements subséquents

    Les impacts continus et évolutifs de la pandémie COVID-19 ont été exacerbés par le conflit en Ukraine, notamment son intensification à compter du 24 février 2022. Cette intensification est considérée comme étant un événement subséquent aux fins de ce 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV, puisqu’elle a été déclenchée après la date d’évaluation, mais avant la date du rapport. Il y a beaucoup d’incertitude entourant l’évolution du confit et des répercussions possibles sur la situation financière projetée du Programme de la SV, surtout en lien avec la fluctuation des taux d’inflation. Ce 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV tient compte de cette incertitude.

    L’actuaire en chef a déterminé qu’aucun autre événement subséquent comportant des répercussions matérielles sur la situation financière du Programme de la SV prévue au titre du 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV n’avait eu lieu

    2.4 Portée du rapport

    La section 3 présente un aperçu général de la méthodologie utilisée pour préparer les estimations actuarielles du rapport, qui se fondent sur les hypothèses basées sur la meilleure estimation décrites à la section 4. La section 5 présente les résultats et offre des renseignements sur les tendances des principaux indicateurs démographiques, financiers ainsi que les faits saillants de la projection des bénéficiaires, des dépenses et des coûts relatifs. La section 6 contient les résultats de la conciliation avec le rapport triennal précédent (16e) et la section 7 contient l’opinion actuarielle.

    Les diverses annexes renferment des renseignements complémentaires sur les dispositions du Programme, une description des données, des hypothèses et des méthodes utilisées, la conciliation détaillée des résultats du dernier rapport triennal avec ceux du présent rapport, l’incertitude des résultats, ainsi que des projections détaillées des bénéficiaires et des dépenses et finalement les remerciements.

    3 Méthodologie

    L’examen actuariel sur le Programme de la SV consiste à projeter les dépenses et les bases de mesure des coûts relatifs sur une longue période, de manière à bien évaluer l’incidence future des tendances historiques et projetées de facteurs démographiques et économiques. Les estimations actuarielles contenues dans le présent rapport sont fondées sur les dispositions de la Loi sur la sécurité de la vieillesse en vigueur au 31 décembre 2021, sur des données concernant le point de départ des projections et sur les hypothèses basées sur la meilleure estimation de la situation démographique et économique future.

    Étant donné que le Programme de la SV est financé sur une base de répartition, il n’est pas nécessaire de projeter des cotisations ou des revenus de placement. Les projections du PIB servent de bases afin de mesurer les coûts du Programme en termes relatifs tout au long de la période de projection.

    Pour déterminer les coûts, il faut d’abord faire une projection de la population générale du Canada à l’aide d’hypothèses démographiques comme la fécondité, la migration et la mortalité.

    Les dépenses sont constituées des prestations versées et des frais d’administration. La projection des prestations se fait par application des hypothèses au sujet des proportions de bénéficiaires pour les divers types et niveaux de prestation à la population projetée dans la catégorie d’âge pertinente ainsi que des hypothèses au sujet de la hausse du taux maximal de prestation. Les frais d’administration sont calculés d’après le rapport historique entre les dépenses et les prestations totales versées.

    Le PIB est projeté sur la base de la relation historique entre le PIB et le total des revenus d’emploi. Pour projeter le PIB, le total des revenus d’emploi du RPC utilisé dans le 31e rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2021 (le 31e Rapport actuariel du RPC) a été utilisé comme approximation des augmentations annuelles du PIB, ce qui nécessite des hypothèses sur divers facteurs tels que les augmentations salariales, la répartition des revenus et les taux de chômage. En appliquant ces augmentations à la dernière valeur connue du PIB en 2022, une projection du PIB a été obtenue.

    Les hypothèses et les résultats présentés dans les sections suivantes permettent de mesurer les coûts du Programme de la SV pendant la période de projection. Un large éventail de facteurs influe à la fois sur les coûts courants et sur les coûts projetés du Programme de la SV. Par conséquent, les résultats figurant dans le présent rapport diffèrent de ceux des rapports précédents. De même, les examens actuariels futurs présenteront des résultats différents des projections contenues dans le présent rapport.

    4 Hypothèses basées sur la meilleure estimation

    4.1 Introduction

    Les renseignements requis par la loi, présentés à la section 5 du présent rapport, exigent l’application de plusieurs hypothèses sur les tendances démographiques et économiques futures. Les projections incluses dans le présent rapport portent sur une longue période s’échelonnant jusqu’en 2060. Les hypothèses sont déterminées en examinant les tendances historiques à long et à court terme et en appliquant un jugement quant à la mesure où ces tendances se maintiendront à l’avenir. Ces hypothèses reflètent le meilleur jugement de l’actuaire en chef et sont désignées dans le présent rapport sous le nom d’hypothèses « basées sur la meilleure estimation ». Elles ont été choisies de façon à être intrinsèquement raisonnables et appropriées dans l’ensemble, en tenant compte de certains liens qui les unissent. Dans la mesure du possible, ces hypothèses sont conformes à celles basées sur la meilleure estimation et qui sont utilisées dans le 31e Rapport actuariel du RPC.

    Le présent rapport actuariel sur le Programme de la SV présente des projections des dépenses réparties sur une longue période de temps. La durée de la période de projection ainsi que le nombre d’hypothèses requises font en sorte que les véritables résultats futurs n’évolueront pas exactement comme les projections qui sont basées sur la meilleure estimation. Afin de mesurer la sensibilité des projections à long terme par rapport à l’évolution future des contextes démographique et économique, diverses analyses de sensibilité ont été effectuées. Les analyses et les résultats sont présentés en détail à l’annexe D du présent rapport.

    Les impacts continus et évolutifs de la pandémie COVID-19 ont été exacerbés par le conflit en Ukraine, notamment son intensification à compter du 24 février 2022. Cette intensification est considérée comme étant un événement subséquent aux fins de ce 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV. Les hypothèses suivantes ont été examinées en relation avec cet événement subséquent : l’inflation ainsi que l’augmentation du salaire réel. Elles ont été révisées afin de tenir compte des données à jour et des prévisions formulées jusqu'à la fin juin 2022 ainsi que de l’incertitude persistante à court terme.

    Les tableaux 1 et 2 qui suivent présentent un sommaire des plus importantes hypothèses utilisées dans le présent rapport et de celles figurant dans le (16e) rapport triennal précédent. Ces hypothèses sont décrites en détail à l’annexe B.

    Tableau 1 Hypothèses basées sur la meilleure estimation
    Version 18e rapport sur le Programme de la SVNote de bas de tableau 1 - 1 16e rapport sur le Programme de la SVNote de bas de tableau 1 - 2
    Indice de féconditéNote de bas de tableau 1 - 3 1,54 (2029+) 1,62 (2027+)
    Mortalité Tables de mortalité de Statistique Canada (TDC sur un an : 2019) avec améliorations futures Tables de mortalité de Statistique Canada (TDM moyenne 3 ans : 2014-2016) avec améliorations futures
    Espérance de vie au Canada pour les hommes, à la naissance, en 2022 86,7 années 87,1 années
    Espérance de vie au Canada pour les femmes, à la naissance, en 2022 90,0 années 90,1 années
    Espérance de vie au Canada pour les hommes, à l'âge de 65 ans, en 2022 21,3 années 21,6 années
    Espérance de vie au Canada pour les femmes, à l'âge de 65 ans, en 2022 23,8 années 24,0 années
    Taux de migration nette 0,64 % de la population (2031+) 0,62 % de la population (2021+)
    Taux d’activité
    (18 à 69 ans)
    80 % (2035) 79,2 % (2035)
    Taux d’emploi
    (18 à 69 ans)
    75,3 % (2035) 74,4 % (2035)
    Taux de chômage
    (18 à 69 ans)
    5,9 % (2027+) 6,0 % (2030+)
    Taux d’augmentation des prix 2,0 % (2026+) 2,0 % (2019+)
    Augmentation du salaire réel 0,9 % (2026+) 1,0 % (2025+)

    Notes de base de tableau 1

    Note de bas de tableau 1

    18e rapport actuariel sur le Programme de la Sécurité de la Vieillesse, au 31 décembre 2021.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 1 - 1

    Note de bas de tableau 2

    16e rapport actuariel sur le Programme de la Sécurité de la Vieillesse, au 31 décembre 2018.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 1 - 2

    Note de bas de tableau 3

    Nombre d’enfants qui naîtraient d’une femme au cours de sa vie.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 1 - 3

    Tableau 2 Hypothèses basées sur la meilleure estimation pour la proportion de bénéficiairesNote de bas de tableau 2 - 1
    Prestations 18e rapport du Programme de la SVNote de bas de tableau 2 - 2 16e rapport du Programme de la SVNote de bas de tableau 2 - 3
    2022 2030 2060 2022 2030 2060
    SV: 94,6 % 95,2 % 95,5 % 96,6 % 97,0 % 97,5 %
    SRG: 30,9 % 32,5 % 26,8 % 32,6 % 33,4 % 26,3 %
    Allocation: 2,7 % 3,2 % 2,3 % 3,7 % 4,3 % 3,1 %

    Notes de base de tableau 2

    Note de bas de tableau 1

    La proportion de bénéficiaires pour chaque prestation du Programme de la SV se rapporte à la proportion de la population canadienne qui a reçu, qui reçoit ou qui devrait recevoir la prestation en question. Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de la disposition de l’impôt de récupération de la SV). Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV qui sont indiquées tiennent également compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013. Toutes les proportions de bénéficiaires comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada, de sorte qu’elles peuvent dépasser 100 %. 

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 2 - 1

    Note de bas de tableau 2

    18e rapport actuariel sur le Programme de la Sécurité de la Vieillesse, au 31 décembre 2021. 

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 2 - 2

    Note de bas de tableau 3

    16e rapport actuariel sur le Programme de la Sécurité de la Vieillesse, au 31 décembre 2018. 

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    4.2 Hypothèses démographiques

    Les projections démographiques sont fondées sur la population du Canada au 1er juillet 2021, à laquelle sont appliquées les hypothèses de fécondité, de migration et de mortalité. Les projections démographiques sont essentielles pour déterminer le nombre futur de bénéficiaires du Programme de la SV.

    La répartition de la population du Canada a considérablement évolué depuis 1966. La proportion de la population canadienne qui est âgée de 65 ans et plus est passée de 7,6 % en 1966 à 18,5 % en 2021. Il est présumé que le vieillissement de la population se poursuivra, mais à un rythme moins élevé que par le passé. Les causes du vieillissement sont analysées dans les sous‑sections suivantes.

    4.2.1 Fécondité

    La cause première du vieillissement de la population canadienne est le déclin de l’indice de fécondité au cours des 60 dernières années. L’indice de fécondité au Canada a diminué rapidement, passant d’un niveau d’environ 4,0 enfants par femme à la fin des années 1950, à 1,6 enfant au milieu des années 1980. L’indice de fécondité a augmenté un peu au début des années 1990, puis a reculé pour s’établir à 1,5 à la fin des années 1990. Le Canada est l’un des nombreux pays industrialisés où l’indice de fécondité a connu une hausse à partir des années 2000. En 2008, l’indice de fécondité pour le Canada avait atteint 1,68. Cependant, dans certains pays industrialisés, dont le Canada, l’indice de fécondité a diminué depuis 2008, ce qui pourrait être causé en grande partie par le ralentissement économique de 2008 et par l’incertitude économique persistante. L’indice de fécondité pour le Canada se situait à 1,47 en 2019 et a diminué à 1,40 en 2020. La baisse significative en 2020 pourrait être due au niveau élevé d'incertitude et à l'immigration beaucoup plus faible provoqués par la pandémie de COVID-19.

    La diminution globale de l’indice de fécondité au cours des 60 dernières années découle de l’évolution de divers facteurs sociaux, médicaux, économiques et environnementaux. Même si l’indice de fécondité a augmenté à certaines périodes au cours des dernières décennies, il ne reviendra probablement pas à son niveau historique sans de profonds changements sociaux.

    En 2021, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il collaborerait avec les provinces et territoires à la mise en œuvre d’un plan pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfantsNote de bas de page 1. À l’instar de ce qui s’est passé au Québec avec l’introduction des centres de la petite enfance, le plan proposé devrait entraîner une augmentation des taux de fécondité pour certains groupes d’âge à la suite de l’adoption du plan d’apprentissage et de garde des jeunes enfants.

    En raison de l’incertitude entourant l’effet de la pandémie de COVID-19 sur les taux de fécondité pour 2020 (la dernière année de données disponibles au moment de la préparation de ce rapport), ces données ont été exclues de l’analyse aux fins d’établissement des taux de fécondité à compter de 2021. Un modèle à tendance linéaire a été établi à partir des données recueillies au cours d’une période de 15 ans se terminant en 2019. Ce modèle a été ajusté afin de tenir compte du plan pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Les indices présumés de fécondité selon l’âge amènent à supposer que l’indice de fécondité global pour le Canada va augmenter, passant de 1,47 enfant par femme en 2019 à un niveau ultime de 1,54 en 2029.

    4.2.2 Mortalité

    La chute marquée des taux de mortalité par âge est un autre facteur ayant contribué au vieillissement de la population. Cette chute peut être mesurée par l’augmentation de l’espérance de vie à l’âge de 65 ans, celle-ci influence directement la durée du versement des pensions de retraite aux bénéficiaires. L’espérance de vie des hommes (sans améliorations futures de la longévité, c.-à-d. sans réduction de la mortalité) à 65 ans a augmenté de 44 % entre 1966 et 2019, passant de 13,6 à 19,6 ans. Chez les femmes, l’espérance de vie à 65 ans (sans améliorations futures) a progressé de 31 %, passant de 16,9 à 22,1 ans au cours de la même période. Bien que, globalement, les taux d’augmentation de l’espérance de vie à 65 ans depuis 1966 soient semblables pour les hommes et les femmes (entre cinq et six ans), près de 70 % de l’augmentation est attribuable aux années postérieures à 1990 pour les hommes, tandis que seulement 50 % de l’augmentation est attribuable à cette période chez les femmes.

    Les taux de mortalité futurs sont établis en appliquant les hypothèses relatives aux taux d’amélioration de la longévité aux tables de mortalité de 2019 de Statistique Canada.

    Les tables de mortalité de 2020 de Statistique Canada, publiées en janvier 2022, ont été utilisées pour calculer les taux annuels d'amélioration de la longévité pour 2020. Ces tables dénotent une importante hausse des taux de mortalité en raison de la COVID-19. En 2020, l’espérance de vie à la naissance (sans améliorations futures de la longévité) était de 79,5 ans pour les hommes et de 84,0 ans pour les femmes, soit une diminution de 0,7 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes par rapport à 2019.

    Les taux moyens d’amélioration de la longévité selon l’âge et le sexe sur la période de 15 ans qui s’est terminée en 2019 ont servi de point de départ à l’établissement des taux annuels d’amélioration de la longévité à compter de 2021. Ces projections ne tiennent pas compte de l'impact de la pandémie de COVID-19. La longévité devrait continuer de s’améliorer au cours des prochaines années, mais à un rythme moindre que celui constaté au cours de la période de 15 ans se terminant en 2019. De plus, il est supposé qu’ultimement, les taux d’amélioration de la longévité seront les mêmes chez les hommes et les femmes. Les taux présumés d’amélioration de la longévité reposent sur l’analyse de l’expérience canadienne entre 1921 et 2019 et les causes possibles d’amélioration future de la longévité.

    Les taux prévus d’amélioration de la longévité sont présumés diminuer progressivement pour atteindre leurs niveaux ultimes en 2039, soit, pour les deux sexes, 0,8 % par année chez les moins de 90 ans, 0,5 % pour les 90 à 94 ans et 0,2 % pour les 95 ans et plus.

    À court terme, les taux de mortalité ont aussi été ajustés pour tenir compte de l’augmentation supplémentaire présumée des taux de mortalité liée à la pandémie de COVID-19. Ces augmentations présumées sont liées à deux facteurs : i) des augmentations directes de la mortalité dues à des décès liés à la COVID-19, touchant davantage les groupes d'âge plus âgés et, ii) des augmentations indirectes de la mortalité due à l'impact de la pandémie sur la crise des opioïdes, qui touche surtout les hommes de la tranche d'âge de 25 à 49 ansNote de bas de page 2.

    Pour ce qui est de l’augmentation de la mortalité en 2021, en raison des décès directement liés à la COVID-19, les taux de mortalité ont été ajustés en fonction des données sur le nombre de décès liés à la COVID-19 fournis par Santé Canada et Statistique Canada. Il est prévu que la pandémie aura un effet résiduel sur la mortalité en 2022, mais que cet effet s’estompera entièrement pour permettre un retour aux taux de mortalité non ajustés projetés à compter de 2023. Pour ce qui est de l’augmentation de la mortalité en raison des effets indirects de la pandémie sur la crise des opioïdes, les taux de mortalité projetés pour les groupes d’âges touchés sont prévus revenir à la normale, ce qui mènera à une période de croissance importante des taux d’amélioration de la longévité.

    Les ajustements qui en découlent mènent à des taux de mortalité pour l’ensemble de la population supérieure de 5,5 % en moyenne en 2021 et de 2,0 % en moyenne en 2022 aux taux élaborés à partir des informations disponibles jusqu'en 2019 inclus.

    Compte tenu de ce qui précède, l’espérance de vie (qui tient compte des améliorations futures de la longévité) projetée à 65 ans en 2022 est de 21,3 ans pour les hommes et de 23,8 ans pour les femmes.

    4.2.3 Migration nette

    La migration nette correspond à la différence entre le nombre d’immigrants et le nombre net d’émigrants, augmenté de la variation nette du nombre de résidents non permanents.

    Les composantes de la migration nette ont été analysées séparément par observation des tendances des données historiques afin d’établir les hypothèses concernant les taux à court terme et ultimes. Au cours des deux dernières années, la migration nette au Canada a chuté de façon importante en raison des diverses mesures de sécurité prises contre la COVID-19 telles que la fermeture des frontières et l’annulation de vols. Ainsi, les données relatives à 2020 et 2021 ont été exclues de l’analyse. Divers facteurs ont été pris en compte dans l’élaboration de l’hypothèse dont les cibles en matière d’immigration à court terme du gouvernement fédéral ainsi que les perspectives à long terme de divers experts au sujet des niveaux d’immigration dans le futur, de la variation nette du nombre de résidents non permanents et des répercussions de la pandémie de COVID-19.

    Le taux de migration nette au Canada est présumé augmenter, passant de son niveau actuel (année se terminant en juin 2021) de 0,41 % de la population à 1,04 % en 2022, à 1,05 % en 2023, puis à 0,93 % en 2024 pour ensuite atteindre graduellement un niveau ultime de 0,64 % de la population à compter de 2031. Le taux ultime de migration nette de 0,64 % correspond au taux moyen observé au cours des dix années qui se sont terminées en 2019, excluant l’augmentation nette des résidents non permanents au cours de cette période. L’hypothèse du taux de migration nette à court terme est supérieure au taux ultime de 0,64 % en raison des cibles d’immigration à court terme du gouvernement fédéral et de la diminution progressive projetée jusqu'à zéro de la variation nette du nombre de résidents non permanents entre 2022 et 2026.

    4.2.4 Projections de la population

    Le tableau 3 montre la population du Canada pour trois groupes d’âge (0 à 19 ans, 20 à 64 ans et 65 ans et plus) au cours de la période de projection. Le ratio des 20 à 64 ans aux 65 ans et plus permet d’estimer le rapport du nombre de personnes en âge de travailler à celui des retraités. En raison du vieillissement de la population, ce ratio devrait chuter, passant d’une valeur approximative de 3,2 en 2022 à une valeur qui se stabilisera à 2,1 en 2060.

    Le nombre de personnes qui atteignent 65 ans au cours d’une année est un bon indicateur du nombre de nouveaux bénéficiaires à qui la pension de base est versée chaque année, lequel devrait augmenter, passant de 495 000 en 2022 à 525 000 en 2030.

    Tableau 3 Population du Canada (en milliers)
    Année Total 0-19 ans 20-64 ans 65 ans et plus Ratio des 20 à 64 ans aux 65 ans et plus Qui atteint 65 ans
    2022 38 735 8 115 23 274 7 347 3,2 495
    2023 39 247 8 226 23 400 7 621 3,1 507
    2024 39 716 8 319 23 504 7 893 3,0 513
    2025 40 160 8 399 23 592 8 169 2,9 525
    2026 40 579 8 467 23 667 8 445 2,8 533
    2027 40 987 8 528 23 748 8 711 2,7 530
    2028 41 382 8 580 23 821 8 981 2,7 543
    2030 42 124 8 678 23 973 9 474 2,5 525
    2035 43 758 8 886 24 608 10 264 2,4 478
    2040 45 173 9 100 25 290 10 784 2,3 476
    2045 46 412 9 246 25 947 11 219 2,3 521
    2050 47 543 9 271 26 516 11 755 2,3 569
    2055 48 640 9 335 26 911 12 394 2,2 625
    2060 49 790 9 498 27 088 13 204 2,1 652

    4.3 Hypothèses économiques

    Les dépenses du Programme de la SV sont présentées sous forme de ratio en fonction de la base de mesure du PIB. Cette base de mesure est projetée au moyen des hypothèses économiques relatives à des indicateurs comme les taux d’activité de la population active, les taux de création d’emplois, les taux de chômage et les augmentations nominales des gains d’emploi moyens. Aux fins de la projection des prestations, des hypothèses sur le taux d’augmentation des prix et les proportions de bénéficiaires pour les diverses prestations sont aussi requises.

    Toutes les hypothèses économiques sont cohérentes avec celles du 31e rapport actuariel du RPC.

    L’un des éléments clés qui sous-tendent les hypothèses économiques basées sur la meilleure estimation a trait à la tendance soutenue à retarder le départ à la retraite. Il est prévu que les travailleurs plus âgés quitteront la population active à un âge plus avancé, ce qui pourrait atténuer l’impact du vieillissement de la population sur la croissance future de la population active. Cependant, malgré qu’il soit prévu que les travailleurs quitteront la population active à un âge plus avancé, la croissance de la population active devrait ralentir étant donné que la population en âge de travailler augmente moins rapidement et que les baby-boomers quittent la population active.

    4.3.1 Population active

    Les niveaux d’emploi varient en fonction du taux de chômage et reflètent également la tendance à la hausse du nombre de femmes qui accèdent au marché du travail, l’allongement de la période d’études chez les jeunes adultes, les modifications à la structure démographique de la population active et les changements de comportement envers la retraite chez les travailleurs plus âgés.

    À mesure que la population vieillit, la taille des groupes d’âges plus avancés qui sont moins présents sur le marché du travail augmente, ce qui explique pourquoi le taux d’activité des Canadiens âgés de 15 ans ou plus devrait diminuer et passer d’environ 65,1 % en 2022 à 64,1 % en 2035. Un indice plus utile de la population en âge de travailler réside dans le taux d’activité des 18 à 69 ans, qui devraient progresser et passer d’un taux approximatif de 76,7 % en 2022 à 80,0 % en 2035. Cette hausse du taux d’activité des 18 à 69 ans reflète différentes tendances.

    Par exemple, il est présumé que les taux d’activité des femmes continueront d’augmenter à un rythme plus rapide que ceux des hommes, ce qui contribuera à réduire l’écart entre les taux d’activité des hommes et des femmes, quoique moins rapidement que par le passé. Cette réduction de l’écart est attribuée en partie aux effets prévus du plan pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants annoncé par le gouvernement fédéral en 2021 sur la présence des femmes sur le marché du travail.

    Il est également présumé que les taux d’activité des hommes et des femmes de 55 ans et plus augmenteront sous l’effet d’une tendance soutenue à retarder le départ à la retraite.

    Malgré la hausse future présumée des taux d’activité des femmes et des travailleurs plus âgés, une pénurie durable de la main-d’œuvre est attendue dans le futur, à mesure que la croissance de population en âge de travailler ralentit et que les baby-boomers continuent de partir à la retraite et quittent la population active. Il est prévu que les taux d’activité de tous les groupes d’âge augmenteront en raison des possibilités d’emploi intéressantes découlant des pénuries de main-d’œuvre.

    Dans l’ensemble, le taux d’activité des hommes âgés de 18 à 69 ans devrait être de 80,8 % en 2022 et passer à 83,2 % en 2035, alors que celui des femmes du même groupe d’âge devrait être de 72,6 % en 2022 et passer à 76,8 % en 2035. Ainsi, la différence entre les taux d’activité des hommes et des femmes de 18 à 69 ans devrait se situer à 8,2 points de pourcentage en 2022 et diminuer à 6,4 points de pourcentage en 2035. Par la suite, l’écart entre les hommes et les femmes du groupe d’âges de 18 à 69 ans devrait fluctuer entre 6,3 et 6,4 points de pourcentage.

    Le taux de création d’emplois (c.-à-d. la fluctuation du nombre de personnes à l’emploi) au Canada était de 1,5 % en moyenne entre 1976 et 2021, d’après les données diffusées sur l’emploi, et il est présumé que ce taux sera de 2,9 % en 2022, alors que le marché du travail se remet de la pandémie de COVID-19. L’hypothèse relative au taux de création d’emplois est établie en fonction de la croissance économique modérée prévue et d’un taux de chômage au Canada chez les 15 ans et plus qui devrait diminuer, passant de 7,5 % en 2021 à 6,0 % en 2022 et 5,7 % en 2023 avant d’augmenter pour atteindre un niveau ultime de 6,1 % en 2027. L’hypothèse du taux de création d’emplois chez les 15 ans et plus au Canada s’établit en moyenne à environ 0,8 % de 2024 à 2027, ce qui est légèrement inférieur au taux de croissance de la population active. À compter de 2027, il est prévu que le taux de création d’emplois suivra le taux de croissance de la population active, ces deux données s’établissant à 0,8 % par année en moyenne entre 2027 et 2035, et à 0,4 % par année par la suite. Le ralentissement à long terme prévu de la croissance de la population active et du taux de création d’emplois est surtout attribuable au vieillissement de la population.

    4.3.2 Augmentation des prix

    Le 13 décembre 2021, la Banque du Canada et le gouvernement fédéral ont renouvelé leur engagement de maintenir l’inflation dans une fourchette de 1 % à 3 % avec une cible au point médian de 2 % jusqu’à la fin de 2026. Ils ont également indiqué que la Banque du Canada utiliserait la flexibilité offerte par la fourchette d’inflation proposée pour chercher activement à atteindre le niveau d’emploi maximal durable dans une mesure compatible avec le maintien des attentes à moyen terme en matière d’inflation à 2 %.

    Malgré la cible médiane de 2 %, la hausse des prix (inflation), telle que mesurée par les variations de l’indice des prix à la consommation (IPC), tend à fluctuer d’une année à l’autre. La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur l’IPC. En 2020, l’IPC n’a augmenté que de 0,7 % en raison d’une diminution de la consommation découlant des diverses mesures et restrictions en lien avec la pandémie. Cependant, à mesure que la pandémie a évolué et que les restrictions ont été levées, la demande des consommateurs a crû et des problèmes d’approvisionnement se sont présentés. Par conséquent, l’IPC a subi une hausse de 3,4 % en 2021, soit la plus forte hausse depuis 1991. L'incertitude entourant une inflation élevée due aux chocs de l'offre et de la demande provoqués par la pandémie a été exacerbée par l'escalade du conflit en Ukraine.

    Aux fins de ce rapport, l’intensification du conflit en Ukraine est considérée comme étant un événement subséquent. Il est donc présumé que l’inflation excèdera la cible de 2 % jusqu’en 2025. L’augmentation des prix est présumée être de l’ordre de 6,9 % en 2022, 3,0 % en 2023, 2,5 % en 2024, 2,25 % en 2025 et 2,0 % à partir de 2026. Ces augmentations présumées sont fondées sur les prévisions à court terme de divers économistes ainsi que sur l’attente que la Banque du Canada et le gouvernement du Canada reconduisent encore la cible d’inflation au taux de 2,0 % et que la Banque du Canada réussisse à maintenir le taux d’inflation à sa cible médiane à long terme.

    4.3.3 Augmentation du salaire réel

    Les augmentations de salaire influent de deux façons sur le solde financier du Programme de la SV. À court terme, une augmentation du salaire moyen se traduit par une hausse du total des gains d’emploi et du PIB, et l’effet immédiat sur les prestations est faible. Ainsi, les coûts par rapport à ces indices diminueront. À plus long terme, la hausse du salaire moyen par rapport à la hausse du niveau des prix pourrait engendrer des versements moindres de prestations reliées au revenu, comme le SRG et l’Allocation.

    Deux mesures de salaire sont utilisées dans ce rapport : les gains annuels moyens (GAM) et la rémunération hebdomadaire moyenne (RHM). La hausse présumée des GAM permet d’établir la projection des gains d’emploi totaux des cotisants au RPC, tandis que la hausse présumée de la RHM permet de prévoir la hausse du MGAP d’une année à l’autre. L’écart moyen entre ces deux mesures est demeuré faible de 1966 à 2019 et leur croissance devrait se faire au même rythme à long terme. Cependant, elles ont tendance à croître à des rythmes différents en temps d’expansion ou de ralentissement économique.

    Selon les informations jusqu’à la fin du mois de juin 2022, les GAM réels devraient diminuer de 2,4 % en 2022 et de 0,1 % en 2023, pour ensuite remonter et atteindre un taux ultime d’augmentation réel de 0,9 % en 2026. La croissance négative des GAM réels dans les premières années du cycle de projection est causée par la dynamique des salaires en périodes de forte inflation découlant de la pandémie de COVID-19 et exacerbée par l’intensification du conflit en Ukraine, qui est considérée comme étant un événement subséquent. L’hypothèse d’augmentation ultime des GAM réels est établie en tenant compte des tendances historiques, des pénuries de main-d’œuvre, de la productivité du travail et d’autres facteurs contributifs. En y jumelant l’hypothèse d’augmentation ultime des prix, l’hypothèse d’augmentation annuelle des salaires nominaux moyens est de 2,9 % à compter de 2026.

    Il est prévu que la RHM réelle chute de 3,3 % en 2022 et de 0,1 % en 2023. Au cours des années suivantes, conformément à la relation historique à long terme entre la variation réelle des GAM et de la RHM, cette dernière devrait augmenter pour atteindre une augmentation réelle ultime de 0,9 % en 2026, ce qui correspond à la croissance réelle ultime des GAM pour la même année.

    Le tableau 4 résume les principales hypothèses économiques pour la période de projection.

    Tableau 4 Hypothèses économiques (pourcentages)
    Année Augmentation réelle des gains annuels moyens Augmentation réelle des gains hebdomadaires moyens Augmentation des prix Population active (Canada)
    Taux d’activité (15 ans et plus) Taux de création d’emplois Taux de chômage Hausse annuelle de la population active
    2022 (2,4) (3,3) 6,9 65,1 2,9 6,0 1,3
    2023 (0,1) (0,1) 3,0 65,0 1,5 5,7 1,1
    2024 0,4 0,4 2,5 64,8 0,9 5,8 1,0
    2025 0,6 0,6 2,3 64,6 0,8 5,9 0,9
    2026 0,9 0,9 2,0 64,5 0,8 6,0 0,9
    2027 0,9 0,9 2,0 64,4 0,8 6,1 0,9
    2028 0,9 0,9 2,0 64,3 0,8 6,1 0,8
    2030 0,9 0,9 2,0 64,1 0,7 6,1 0,7
    2035 0,9 0,9 2,0 64,1 0,7 6,1 0,7
    2040 0,9 0,9 2,0 63,7 0,5 6,1 0,5
    2045 0,9 0,9 2,0 63,2 0,5 6,1 0,5
    2050 0,9 0,9 2,0 62,8 0,4 6,1 0,4
    2055 0,9 0,9 2,0 62,2 0,2 6,1 0,2
    2060 0,9 0,9 2,0 61,5 0,2 6,1 0,2

    4.3.4 Proportions de bénéficiaires

    Les proportions de bénéficiaires de la SV représentent le pourcentage de la population canadienne qui a reçu (données historiques), qui reçoit ou qui devrait recevoir des prestations. Les proportions de bénéficiaires sont différentes des taux d’admissibilité ou de couverture, qui sont d’ailleurs plus élevés, car au moment où les gens deviennent admissibles aux prestations, ils ne les demandent pas nécessairement immédiatement, mais peuvent plutôt repousser leur demande et le début de leurs prestations (pour divers motifs comme recevoir les prestations plus élevées sous l’effet d’un ajustement actuariel pour les reports volontaires ou relever les prestations du montant partiel au montant intégral en accumulant plus d’années de résidence).

    La proportion de bénéficiaires pour un type de prestation donné représente le ratio du nombre de bénéficiaires de ce type de prestation à la population. À noter que les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV figurant dans le présent rapport font abstraction de l’effet de l’impôt de récupération de la SV. La section 5 de l’annexe B du présent rapport traite de cet effet sur les proportions de bénéficiaires de la pension de base.

    Depuis le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV, une tendance soutenue de l’augmentation des bénéficiaires à repousser leur demande et le début de leurs prestations de la pension de base de la SV. Comme il est indiqué au tableau 5, la proportion globale de bénéficiaires masculins et féminins de la pension de base devrait augmenter légèrement, passant de 94,1 % en 2022 à 94,9 % en 2060 pour les hommes et de 95,1 % à 96,0 % pour les femmes. Les proportions pour les deux sexes augmentent avec le temps en raison principalement du vieillissement de la population.

    Bien que les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation selon l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestation soient disponibles pour 2022, le point de départ pour déterminer les hypothèses les plus probables correspondantes était 2019. Les proportions de bénéficiaires de 2020 à 2022 ont été exclues de l’analyse des projections, compte tenu de l’incertitude entourant les effets de la pandémie de COVID-19.

    Les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation sont projetées en posant l’hypothèse que le revenu de retraite initial augmente en accord avec le taux de croissance des salaires, le revenu de retraite se composant surtout des prestations du Régime de pension du Canada (RPC) et du Régime de rentes du Québec (RRQ) (y compris les prestations du RPC et du RRQ supplémentaires). Parallèlement, on suppose que les seuils du revenu pour le SRG et l’Allocation auront augmenté en fonction de la hausse des prix avant la retraite. Ces facteurs feraient normalement en sorte qu’une plus petite proportion de retraités devienne admissible à ces prestations pendant la période de projection. Cependant, les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation tiennent compte que les revenus des CELI sont exclus, ce qui devrait neutraliser en partie la baisse prévue des proportions de bénéficiaires des prestations du SRG et de l’Allocation.

    En outre, dans le cas du SRG et de l’Allocation, des facteurs d’expérience servent à ajuster les proportions de bénéficiaires projetées afin de reproduire plus fidèlement les particularités et les tendances des proportions historiques de bénéficiaires selon l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestation de 2015 à 2019. Pour l’analyse des facteurs d’ajustements, les proportions de bénéficiaires de 2020 à 2022 ont été exclus étant donné l’incertitude lié à la pandémie de COVID-19. Ces facteurs d’ajustement d’expérience sont appliqués aux cinq premières années de la période de projection, de sorte que la variation au titre de la répartition supposée des proportions de bénéficiaires selon le niveau de prestation reflétant la transition entre les résultats historiques et les projections à plus long terme soit graduelle.

    Le tableau 5 résume les proportions de bénéficiaires projetées selon le type de prestation.

    Tableau 5 Proportions de bénéficiairesNote de bas de tableau 5 - 1, Note de bas de tableau 5 - 2
    Prestation Hommes Femmes
    2022 2030 2060 2022 2030 2060
    SV 94,1 94,6 94,9 95,1 95,7 96,0
    SRG-Célibataire 12,2 13,1 11,3 23,4 24,6 21,7
    SRG-Conjoint pensionné 11,0 11,7 8,7 9,4 10,2 7,7
    SRG-Conjoint non pensionné 3,0 2,9 2,0 0,9 0,9 0,7
    SRG-Conjoint bénéficiaire de l’Allocation 1,3 1,2 1,0 0,2 0,2 0,1
    SRG-Tous Note de bas de tableau 5 - 3 27,5 28,8 22,9 33,9 35,8 30,2
    Allocation-Régulier 0,6 0,8 0,6 3,4 4,4 3,6
    Allocation-Survivant 0,2 0,2 0,1 1,3 1,0 0,3
    Allocation-Tous Note de bas de tableau 5 - 3 0,8 1,0 0,7 4,6 5,3 3,9

    Notes de base de tableau 5

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de la disposition de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les proportions de bénéficiaires comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada, de sorte qu’elles peuvent dépasser 100 %. Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV indiquées tiennent également compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 5 - 1

    Note de bas de tableau 2

    Les proportions de bénéficiaires sont les bénéficiaires de 65 ans et plus pour la prestation de base de la SV et le SRG et les bénéficiaires de 60 à 64 ans pour l’Allocation.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 5 - 2

    Note de bas de tableau 3

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 5 - 3

    5 Résultats

    5.1 Aperçu

    Voici les principales observations et constatations du présent rapport.

    • Les changements démographiques, notamment le vieillissement de la population canadienne, influeront sensiblement sur le ratio des 20 à 64 ans à celui des 65 ans et plus. Ce ratio devrait diminuer pour passer d’environ 3,1 en 2023 à 2,1 en 2060.

    • Le nombre de bénéficiaires de la pension de base de la SV devrait augmenter à un rythme croissant au cours de la période de 2020 à 2035, et passer de 7,2 millions en 2023 à 9,8 millions en 2035, notamment en raison du départ à la retraite des baby‑boomers qui atteignent l’âge de 65 ans pendant cette période. Par la suite, la croissance du nombre de bénéficiaires est projetée ralentir. D’ici 2060, le nombre de bénéficiaires de la pension de base de la SV devrait atteindre 12,6 millions.

    • Les dépenses annuelles au titre de la pension de base devraient augmenter et passer de 59,8 milliards de dollars en 2023 à 105,7 milliards en 2035, puis à 223,8 milliards en 2060.

    • Le nombre de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation devrait augmenter à un rythme croissant au cours de la période de 2023 à 2035, de 2,5 millions en 2023 à 3,4 millions en 2035. La proportion de bénéficiaires du SRG (c.‑à‑d. la proportion de la population canadienne qui a reçu, qui reçoit ou qui devrait recevoir le SRG) devrait augmenter du niveau actuel de 31,5 % en 2023 à 32,5 % en 2035 pour ensuite diminuer lentement à 26,8% en 2060.

    • Les dépenses annuelles projetées au titre du SRG et de l’Allocation passeront de 17,7 milliards de dollars en 2023 à 30,2 milliards en 2035, puis à 51,3 milliards en 2060.

    • D’après les projections, les dépenses annuelles totales du Programme de la SV augmenteront pour passer de 77,8 milliards de dollars en 2023 à 136,6 milliards en 2035, puis à 276,5 milliards en 2060.

    • Le ratio projeté des dépenses du Programme au produit intérieur brut (PIB) se situe à 2,51 % en 2022 et 2,68 en 2023. Cette augmentation substantielle d’une année à l’autre est principalement due à l’augmentation de 10 % de la pension de la SV en juillet 2022 pour les bénéficiaires âgés de 75 ans et plus. Par la suite, tel qu’illustré au graphique 1, ce ratio est projeté atteindre un sommet de 3 % entre 2031 et 2036 causé en parti par le départ à la retraite de la génération du « baby‑boom ». Après 2036, même en tenant compte de l’augmentation de 10% de la pension de la SV payable aux bénéficiaires âgés de 75 ans et plus, ce ratio des dépenses au PIB est projeté diminuer graduellement à un niveau de 2,64 % vers la fin des années 2050, un niveau qui est comparable au niveau historique du début des années 1990. Cette réduction est principalement attribuable à la croissance projetée plus faible de l’inflation comparativement à la croissance des salaires et du PIB et aux augmentations des prestations supplémentaires du RPC et du RRQ.

    Au fil du temps, l’indexation selon les prix des taux de prestations étant inférieure au taux de croissance des gains d’emploi moyens, les prestations remplaceront une proportion décroissante des gains d’un particulier avant la retraite. L’une des analyses de sensibilité présentée à l’annexe A présente l’effet sur les résultats projetés d’une augmentation des taux de prestations qui refléterait en partie l’augmentation des salaires réels.

    Graphique 1 - Dépenses en proportion du PIB
    Graphique 1. Graphique linéaire illustrant le ratio historique et projeté des dépenses du Programme de la SV au produit intérieur brut. L’axe des Y représente le taux des dépenses. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous.
    Graphique 1 - Version texte

    Le ratio des dépenses du Programme de la SV au produit intérieur brut est de 2,03 % en 1970. Il augmente à 2,65 % en 1992, et diminue à 2,05 % en 2008, et augmente à nouveau à 2,74 % en 2020. Il chute à 2,50 en 2020 et 2,51 en 2021. Après 2021, le ratio est projeté d’augmenter à 3,01 % en 2030 et diminue à 2,64 % en 2060.                  

    Dépenses en proportion du PIB
    (Historique)
    Année Civile Proportion du PIB
    1970 2,03 %
    1971 2,11 %
    1972 2,17 %
    1973 2,15 %
    1974 2,12 %
    1975 2,14 %
    1976 2,12 %
    1977 2,09 %
    1978 2,11 %
    1979 2,15 %
    1980 2,21 %
    1981 2,26 %
    1982 2,43 %
    1983 2,44 %
    1984 2,42 %
    1985 2,47 %
    1986 2,52 %
    1987 2,47 %
    1988 2,40 %
    1989 2,38 %
    1990 2,44 %
    1991 2,59 %
    1992 2,65 %
    1993 2,65 %
    1994 2,59 %
    1995 2,52 %
    1996 2,51 %
    1997 2,44 %
    1998 2,42 %
    1999 2,31 %
    2000 2,18 %
    2001 2,20 %
    2002 2,20 %
    2003 2,19 %
    2004 2,13 %
    2005 2,08 %
    2006 2,08 %
    2007 2,07 %
    2008 2,05 %
    2009 2,26 %
    2010 2,19 %
    2011 2,18 %
    2012 2,25 %
    2013 2,26 %
    2014 2,24 %
    2015 2,37 %
    2016 2,43 %
    2017 2,43 %
    2018 2,45 %
    2019 2,49 %
    2020 2,74 %
    2021 2,50 %
    Dépenses en proportion du PIB
    (Projeté)
    Année Civile Proportion du PIB
    2022 2,51 %
    2023 2,68 %
    2024 2,73 %
    2025 2,78 %
    2026 2,83 %
    2027 2,87 %
    2028 2,91 %
    2029 2,95 %
    2030 2,98 %
    2031 3,00 %
    2032 3,01 %
    2033 3,01 %
    2034 3,00 %
    2035 3,00 %
    2036 3,00 %
    2037 2,99 %
    2038 2,98 %
    2039 2,96 %
    2040 2,94 %
    2041 2,92 %
    2042 2,90 %
    2043 2,87 %
    2044 2,84 %
    2045 2,82 %
    2046 2,80 %
    2047 2,77 %
    2048 2,75 %
    2049 2,73 %
    2050 2,72 %
    2051 2,70 %
    2052 2,68 %
    2053 2,67 %
    2054 2,66 %
    2055 2,65 %
    2056 2,65 %
    2057 2,64 %
    2058 2,64 %
    2059 2,64 %
    2060 2,64 %
                      
     

    5.2 Nombre de bénéficiaires

    Les tableaux 6 et 7 présentent le nombre historique et projeté de bénéficiaires ainsi que les proportions globales de bénéficiaires. Le nombre de bénéficiaires correspond au produit obtenu en multipliant la population par les proportions pertinentes de bénéficiaires, qui varient selon l’année, l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestation. Les bénéficiaires comprennent les personnes qui reçoivent des prestations à l’extérieur du Canada. En 2021, environ 2,3 % de la population de plus de 65 ans recevaient la pension de base à l’étranger en vertu d’accords internationaux en matière de sécurité sociale.

    Les proportions de bénéficiaires indiquées dans le tableau 7 tiennent compte des âges d’admissibilité aux prestations, c’est‑à‑dire 65 ans et plus pour les prestations de base de la SV et 60 à 64 ans pour les prestations de l’Allocation. Les proportions tiennent aussi compte des reports volontaires en vigueur depuis le 1er juillet 2013. La proportion et le nombre de bénéficiaires de la pension de base figurant aux tableau 6 et 7 sont bruts, c’est‑à‑dire qu’ils ne sont pas ajustés pour tenir compte de l’application de l’impôt de récupération de la SV qui est une disposition de la Loi de l’impôt sur le revenu.

    L’impôt de récupération de la SV qui s’applique aux pensionnés à revenu élevé a pour effet d’abaisser les proportions de bénéficiaires, puisque les pensionnés à revenu très élevé peuvent perdre entièrement leurs prestations. D’après les estimations, environ 7,9 % (575 000) de tous les pensionnés de la SV ont été touchés par cette disposition en 2023. Parmi eux, 189 000 ou 2,6 % de tous les pensionnés de la SV ont vu leur pension complètement réduite cette année‑là. En 2060, ces pourcentages devraient s’établir, respectivement, à 10,2 % (1,29 million) et à 3,5 % (442 000). La section 5 de l’annexe B fournit des renseignements détaillés sur l’effet projeté de l’impôt de récupération de la SV sur le nombre de bénéficiaires de la pension de base et le total des montants payables.

    Comme l’indique le tableau 7, le nombre de bénéficiaires de la pension de base devrait augmenter plus rapidement au cours de la période de 2023 à 2035, et passer de 7,2 millions en 2023 à 9,8 millions à la fin de 2035. Après 2035, en raison de la stabilité relative de la croissance du groupe des 65 ans et plus et des proportions de bénéficiaires de la pension de base, le nombre de bénéficiaires devrait continuer à augmenter, mais à un rythme plus lent et atteindre 12,6 millions en 2060.

    Le nombre de bénéficiaires du SRG devrait augmenter plus rapidement au cours de la période de 2023 à 2035, allant de 2,4 millions en 2023 à 3,3 millions en 2035. L’augmentation des bénéficiaires de la pension de base et du SRG est surtout attribuable au vieillissement de la population et à la retraite de la génération du « baby‑boom » au cours de la période.

    Il est présumé que, pour chaque cohorte d’individus qui pourraient devenir admissibles à la prestation du SRG ou de l’Allocation, le revenu de retraite de base sera constitué principalement de prestations de base et supplémentaires du RPC, du RRQ et du CÉLI. Cependant, l’impact du CÉLI est exclu pour le calcul des prestations du SRG ou de l’Allocation. Les prestations de base et supplémentaires du RPC et du RRQ augmentent en fonction de la croissance des salaires avant la retraite. De plus, les prestations supplémentaires augmentent à mesure que les régimes supplémentaires parviennent à maturité. Parallèlement, on suppose que les seuils du revenu pour le SRG et l’Allocation auront augmenté en fonction de la hausse des prix avant la retraite. Pendant la période de projection, cette situation a pour effet global de réduire le nombre de personnes qui auraient par ailleurs été bénéficiaires du SRG ou de l’Allocation.

    Le nombre de bénéficiaires estimés de l’Allocation devrait augmenter de 2023 à 2029, passant de 74 000 en 2023 à 77 000 en 2029; la proportion de bénéficiaires devrait augmenter légèrement de 2,7 % à 3,1 % pendant la même période. Après 2029, les proportions de bénéficiaires de l’Allocation augmenteront légèrement pour atteindre 3,2 % au début des années 2030 pour ensuite diminuer légèrement. En 2060, la proportion de bénéficiaires de l’Allocation devrait être à 2.3%.

    Tableau 6 BénéficiairesNote de bas de tableau 6 - 1 (données historiques)
    Année   Population 65 ans et + (en milliers) Nombre de bénéficiaires (en milliers) Proportions de bénéficiaires (pourcentages)
    SV SRG Allocation SV SRG Allocation
    1966 1 222 1 199 vide - vide - 98,1 vide - vide -
    1970 1 716 1 689 816 vide - 98,4 47,6 vide -
    1975 1 957 1 925 1 069 74 98,4 54,6 8,3
    1980 2 306 2 259 1 191 80 98,0 51,7 8,4
    1985 2 648 2 595 1 290 119 98,0 48,7 10,5
    1990 3 124 3 036 1 325 121 97,2 42,4 10,3
    1995 3 506 3 447 1 338 108 98,3 38,2 8,9
    2000 3 851 3 781 1 363 95 98,2 35,4 7,6
    2005 4 214 4 163 1 515 94 98,8 35,9 6,2
    2010 4 804 4 732 1 614 92 98,5 33,6 4,6
    2015 5 722 5 597 1 798 77 97,8 31,4 3,4
    2016 5 921 5 761 1 860 73 97,3 31,4 3,2
    2017 6 135 5 944 1 927 72 96,9 31,4 3,0
    2018 6 356 6 154 1 985 73 96,8 31,2 3,0
    2019 6 600 6 362 2 052 73 96,4 31,1 2,9
    2020 6 846 6 581 2 095 74 96,1 30,6 2,9
    2021 7 082 6 773 2 193 76 95,6 31,0 2,9

    Notes de base de tableau 6

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV qui sont indiquées tiennent compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013. Comme il est indiqué au tableau 33 de l’annexe B, les proportions de bénéficiaires d’une cohorte donnée à 75 ans atteignent 97,6 % pour les hommes et 98,0 % pour les femmes. Les proportions globales historiques de bénéficiaires de la pension de base de la SV et le nombre de bénéficiaires sont bruts (c.-à-d. qu’ils ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les proportions de bénéficiaires comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 6 - 1

    Tableau 7 BénéficiairesNote de bas de tableau 7 - 1 (projections)
    Année Population 65 ans et + (en milliers) Nombre de bénéficiaires (en milliers) Proportions de bénéficiaires (pourcentages)
    SV SRG Allocation SV SRG Allocation
    2022 7 347 6 953 2 272 72 94,6 30,9 2,7
    2023 7 621 7 247 2 400 74 95,1 31,5 2,7
    2024 7 893 7 505 2 507 75 95,1 31,8 2,8
    2025 8 169 7 768 2 607 76 95,1 31,9 2,8
    2026 8 445 8 032 2 707 76 95,1 32,0 2,9
    2027 8 711 8 287 2 805 77 95,1 32,2 3,0
    2028 8 981 8 545 2 906 77 95,1 32,4 3,1
    2029 9 239 8 793 3 007 77 95,2 32,5 3,1
    2030 9 474 9 021 3 082 77 95,2 32,5 3,2
    2031 9 668 9 217 3 144 76 95,3 32,5 3,2
    2032 9 830 9 382 3 197 74 95,4 32,5 3,1
    2033 9 979 9 535 3 245 73 95,5 32,5 3,1
    2034 10 123 9 679 3 291 72 95,6 32,5 3,0
    2035 10 264 9 819 3 333 71 95,7 32,5 3,0
    2040 10 784 10 336 3 471 67 95,8 32,2 2,7
    2045 11 219 10 747 3 505 66 95,8 31,2 2,4
    2050 11 755 11 241 3 515 70 95,6 29,9 2,3
    2055 12 394 11 839 3 512 71 95,5 28,3 2,2
    2060 13 204 12 609 3 534 75 95,5 26,8 2,3

    Notes de base de tableau 7

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV qui sont indiquées tiennent compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013. Comme il est indiqué au tableau 32 de l’annexe B, les proportions de bénéficiaires d’une cohorte donnée à 75 ans atteignent 97,6 % pour les hommes et 98,0 % pour les femmes. Les proportions globales historiques de bénéficiaires de la pension de base de la SV et le nombre de bénéficiaires sont bruts (c.-à-d. qu’ils ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les proportions de bénéficiaires comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 7 - 1

    5.3 Dépenses et prestations annuelles moyennes

    Les dépenses et les prestations annuelles moyennes historiques et projetées selon le type de prestation figurent aux tableaux 8 et 9. À noter que les montants de la pension de base de la SV figurant aux tableaux 8 et 9 ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV dans le calcul des prestations. La disposition en question réduit le montant de la prestation de base de la SV de 0,15 $ par dollar de revenu en sus d’un seuil. D’après les estimations, en 2023, environ 7,9 % (575 000) des pensionnés de la SV devraient être touchés par l’impôt de récupération de la SV, ce qui devrait entraîner le remboursement d’environ 2,6 milliards de dollars ou 4,4 % du montant total de la pension de base payable. La section 5 de l’annexe B décrit en détail l’effet projeté de l’impôt de récupération de la SV sur les pensions de base payées.

    Les dépenses totales au titre de la pension de base devraient passer de 59,8 milliards de dollars en 2023 à 105,7 milliards de dollars en 2035 et à 223,8 milliards de dollars en 2060. La pension de base annuelle moyenne projetée pour les bénéficiaires âgés de 65 à 74 ans, de 8 003 $ en 2023, correspond à environ 95,9 % de la pension annuelle maximale projetée de la SV à l’âge de 65 ans en 2023. La pension de base annuelle moyenne projetée pour les bénéficiaires âgés de 75 ans et plus, qui s’élève à 8 538 $ en 2023, correspond à environ 93 % de la pension annuelle maximale projetée de la SV à l’âge de 75 ans en 2023. Les dépenses et les prestations moyennes de la pension de base de la SV tiennent compte des reports volontaires étant entrés en vigueur le 1er juillet 2013, et de l’augmentation de 10 % de la pension payable aux bénéficiaires âgés de 75 ans et plus, qui est entrée en vigueur le 1er juillet 2022.

    Les montants des dépenses au titre du SRG et de l’Allocation présentés au tableau 9 tiennent compte des prestations du RPC et du RRQ supplémentaires. Le total des dépenses en prestations représente le produit obtenu en multipliant le nombre de bénéficiaires par la prestation moyenne pertinente selon l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestation.

    Le total des dépenses projetées au titre du SRG passe de 17,1 milliards de dollars en 2023 à 29,6 milliards de dollars en 2035 puis à 50,4 milliards de dollars en 2060. La prestation annuelle moyenne projetée du SRG est de 7 120 $ en 2023 soit environ 57 % du taux annuel maximal projeté pour une personne seule cette année‑là. Au fil du temps, l’interaction entre les CELI et les prestations supplémentaires du RPC et du RRQ entraîne une prestation moyenne au titre du SRG qui diminue légèrement à environ 55 % du taux maximal du SRG pour une personne seule à la fin de la période de projection.

    Le total des dépenses projetées au titre de l’Allocation augmente, allant de 575 millions de dollars en 2023 à 649 millions en 2035 et à 966 millions en 2060. La prestation annuelle moyenne projetée de l’Allocation est de 7 820 $ en 2023 soit environ 50 % de la prestation annuelle régulière maximale projetée pour cette année‑là. Au fil du temps, l’interaction entre les CELI et les prestations supplémentaires du RPC et du RRQ entraîne une prestation moyenne au titre de l’Allocation qui diminue à environ 39 % du taux régulier maximal à la fin de la période de projection.

    Les dépenses annuelles projetées du Programme de la SV au titre des prestations et des frais d’administration s’élèvent à 77,8 milliards de dollars en 2023 et atteignent 136,6 milliards en 2035, puis 276,5 milliards en 2060. Les prestations de la pension de base de la SV représentent 77 % du total des dépenses en 2023, mais cette proportion augmente à 81 % en 2060.

    Tableau 8 Dépenses et prestations annuelles moyennes Note de bas de tableau 8 - 1 (données historiques)
    Année Dépenses (millions $) Prestations annuelles moyennes ($)
    SV SRG Allocation Frais d’administration Total SV SRG Allocation
    1966 1 007 vide - vide - 5 1 012 840 vide - vide -
    1970 1 611 274 vide - 9 1 894 954 336 vide -
    1975 2 883 896 13 10 3 802 1 498 838 179
    1980 5 147 1 772 169 34 7 122 2 279 1 488 2 119
    1985 8 696 3 278 295 60 12 329 3 351 2 542 2 478
    1990 12 484 3 954 452 67 16 957 4 112 2 985 3 732
    1995 15 832 4 601 411 106 20 950 4 593 3 439 3 802
    2000 18 669 5 019 389 89 24 166 4 937 3 682 4 087
    2005 22 701 6 334 469 104 29 608 5 453 4 182 4 978
    2010 27 984 7 807 550 126 36 467 5 913 4 837 5 999
    2015 36 167 10 240 512 159 47 078 6 462 5 695 6 692
    2016 37 780 10 657 534 173 49 144 6 558 5 728 7 279
    2017 39 693 11 528 536 209 51 966 6 678 5 983 7 408
    2018 41 784 12 174 560 226 54 744 6 790 6 132 7 659
    2019 43 945 12 901 558 263 57 667 6 907 6 287 7 678
    2020 46 110 13 573 566 310 60 559 7 007 6 479 7 646
    2021 48 035 13 862 550 340 62 787 7 093 6 320 7 230

    Notes de base de tableau 8

    Note de bas de tableau 1

    Les dépenses et les prestations moyennes historiques à l’égard de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les dépenses comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada.

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    Tableau 9 Dépenses et prestations annuelles moyennesNote de bas de tableau 9 - 1 (projections)
    Année Dépenses (millions $) Prestations annuelles moyennes ($)
    SV SRG Allocation Frais d’administration Total SV SRG Allocation
    2022 53 497 15 499 543 348 69 887 7 694 6 823 7 514
    2023 59 764 17 092 575 387 77 818 8 247 7 120 7 820
    2024 63 668 18 265 596 413 82 942 8 483 7 286 7 992
    2025 67 554 19 381 615 438 87 988 8 696 7 433 8 122
    2026 71 411 20 473 629 463 92 976 8 891 7 564 8 229
    2027 75 255 21 571 641 487 97 954 9 081 7 690 8 328
    2028 79 257 22 718 651 513 103 139 9 275 7 816 8 421
    2029 83 304 23 891 659 539 108 393 9 474 7 944 8 515
    2030 87 308 24 952 663 565 113 488 9 678 8 096 8 610
    2031 91 124 25 920 662 589 118 295 9 886 8 246 8 750
    2032 94 761 26 845 659 611 122 876 10 100 8 398 8 852
    2033 98 384 27 755 655 634 127 428 10 319 8 552 8 958
    2034 102 027 28 662 651 657 131 997 10 541 8 710 9 061
    2035 105 731 29 575 649 680 136 635 10 768 8 873 9 160
    2040 123 622 33 849 650 791 158 912 11 961 9 753 9 694
    2045 142 055 37 515 693 901 181 164 13 219 10 703 10 474
    2050 163 878 41 260 770 1 030 206 938 14 578 11 738 11 049
    2055 190 362 45 317 866 1 183 237 728 16 079 12 903 12 117
    2060 223 808 50 370 966 1 376 276 520 17 750 14 251 12 840

    Notes de base de tableau 9

    Note de bas de tableau 1

    Les projections de dépenses et de prestations moyennes à l’égard de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les dépenses comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 9 - 1

    5.4 Coûts relatifs

    Étant donné que le programme est financé à même les recettes générales du gouvernement fédéral sur une base de répartition, il est utile d’en exprimer les dépenses annuelles en termes relatifs plutôt qu’absolus. C’est pourquoi les dépenses sont présentées sous forme de ratios de coûts en utilisant le PIB comme base de mesure.

    Le PIB est projeté en supposant qu’il augmentera au même rythme que les gains totaux du RPC, comme le prévoit le 31e Rapport actuariel sur le RPC au 31 décembre 2021. Les tableaux 10 et 11 présentent les dépenses annuelles historiques et projetées en pourcentage du PIB. La projection du PIB reflète également les ajustements effectués dans le cadre du 31e Rapport actuariel sur le RPC pour tenir compte de l’événement subséquent à ce rapport, à savoir l’escalade du conflit en Ukraine. Le même événement subséquent est pris en compte dans le 18e Rapport actuariel sur le programme de la SV, comme indiqué à la section 2.3.

    Le ratio des dépenses au produit intérieur brut (PIB) projeté se situe à 2,51 % en 2022 et 2,68 % en 2023. Cette augmentation substantielle d’une année à l’autre est principalement due à l’augmentation de 10 % de la pension de la SV en juillet 2022 pour les bénéficiaires âgés de 75 ans et plus. La retraite des baby-boomers au cours des prochaines décennies va accroître les dépenses du programme et le ratio est projeté atteindre un sommet de 3 % dans les années 2030. Par la suite, malgré qu’au fil du temps l’impact des CELI est projeté réduire le revenu pris en compte pour le calcul des prestations et tend donc à accroître ce ratio à long terme, l’augmentation graduelle des prestations supplémentaires du RPC et du RRQ et le fait que les prestations de la SV sont indexées en fonction de l’inflation plutôt qu’à la croissance des salaires, réduisent le coût du programme de la SV en fonction du PIB à long terme. Par conséquent, le ratio des dépenses au PIB est projeté et diminuera graduellement à un niveau de 2,64 % vers la fin des années 2050, un niveau comparable aux niveaux historiques du début des années 1990.

    Les projections des dépenses indiquées au tableau 11 tiennent compte de l’âge d’admissibilité aux prestations du programme, c’est‑à‑dire de 65 ans et plus pour la pension de base de la SV et le SRG, et d’entre 60 et 64 ans pour l’Allocation. Les dépenses au titre de la pension de base de la SV tiennent également compte des reports volontaires en vigueur depuis le 1er juillet 2013, et de l’augmentation de 10 % de la pension de la SV en juillet 2022 pour les bénéficiaires âgés de 75 ans et plus.

    Tableau 10 Dépenses en pourcentage du PIB (données historiques)
    Année Produit intérieur brut Dépenses en % du produit intérieur brutNote de bas de tableau 10 - 1
    SV SRG Allocation Frais d’administration Total
    1966 67 1,51 vide - vide - 0,01 1,52
    1970 93 1,73 0,29 vide - 0,01 2,03
    1975 178 1,62 0,50 0,01 0,01 2,14
    1980 323 1,59 0,55 0,05 0,01 2,21
    1985 500 1,74 0,66 0,06 0,01 2,47
    1990 696 1,79 0,57 0,06 0,01 2,44
    1995 832 1,90 0,55 0,05 0,01 2,52
    2000 1 106 1,69 0,45 0,04 0,01 2,18
    2005 1 422 1,60 0,45 0,03 0,01 2,08
    2010 1 666 1,68 0,47 0,03 0,01 2,19
    2015 1 990 1,82 0,51 0,03 0,01 2,37
    2016 2 026 1,87 0,53 0,03 0,01 2,43
    2017 2 141 1,85 0,54 0,03 0,01 2,43
    2018 2 236 1,87 0,54 0,03 0,01 2,45
    2019 2 314 1,90 0,56 0,02 0,01 2,49
    2020 2 210 2,09 0,61 0,03 0,01 2,74
    2021 2 510 1,91 0,55 0,02 0,01 2,50

    Notes de base de tableau 10

    Note de bas de tableau 1

    Les dépenses historiques à l’égard de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les dépenses comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 10 - 1

    Tableau 11 Dépenses en pourcentage du PIB (projections)
    Année Produit intérieur brut Dépenses en % du produit intérieur brut Note de bas de tableau 11 - 1
    SV SRG Allocation Frais d’administration Total
    2022 2 785 1,92 0,56 0,02 0,01 2,51
    2023 2 907 2,06 0,59 0,02 0,01 2,68
    2024 3 043 2,09 0,60 0,02 0,01 2,73
    2025 3 169 2,13 0,61 0,02 0,01 2,78
    2026 3 289 2,17 0,62 0,02 0,01 2,83
    2027 3 413 2,20 0,63 0,02 0,01 2,87
    2028 3 541 2,24 0,64 0,02 0,01 2,91
    2029 3 672 2,27 0,65 0,02 0,01 2,95
    2030 3 806 2,29 0,66 0,02 0,01 2,98
    2031 3 944 2,31 0,66 0,02 0,01 3,00
    2032 4 088 2,32 0,66 0,02 0,01 3,01
    2033 4 238 2,32 0,65 0,02 0,01 3,01
    2034 4 393 2,32 0,65 0,01 0,01 3,00
    2035 4 553 2,32 0,65 0,01 0,01 3,00
    2040 5 401 2,29 0,63 0,01 0,01 2,94
    2045 6 423 2,21 0,58 0,01 0,01 2,82
    2050 7 620 2,15 0,54 0,01 0,01 2,72
    2055 8 965 2,12 0,51 0,01 0,01 2,65
    2060 10 481 2,14 0,48 0,01 0,01 2,64

    Notes de base de tableau 11

    Note de bas de tableau 1

    (1) Les projections de dépenses à l’égard de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV). Toutes les dépenses comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 11 - 1

    6 Conciliation avec le rapport triennal précédent

    6.1 Introduction

    Les résultats dont fait état le présent rapport diffèrent de ceux du rapport triennal précédent (le 16e, en date du 31 décembre 2018) sur le Programme de la sécurité de la vieillesse pour diverses raisons. Les écarts entre les résultats réels observés entre 2019 et 2021 inclusivement et ceux projetés dans le 16e rapport actuariel sont examinés dans la sous‑section 6.2 ci‑dessous. Puisque les résultats historiques constituent le point de départ de la projection établie dans le présent rapport, les écarts historiques entre les résultats réels et les résultats prévus influent également sur les résultats projetés. L’annexe C présente des conciliations détaillées des dépenses projetées.

    6.2 Mise à jour de l’expérience – 2019 à 2021

    Le tableau 12 résume l’évolution des dépenses du Programme du 31 décembre 2018 au 31 décembre 2021.

    Tableau 12 Résultats financiers – Totaux pour 2019 à 2021 (millions $) Note de bas de tableau 12 - 1
    Dépenses Réel Prévu Note de bas de tableau 12 - 2 Écart
    Réel moins prévu
    Dépenses pour la SV 138 090 139 057 (967)
    Dépenses pour la SRG 40 336 41 268 (932)
    Dépenses pour l'Allocation 1 674 1 887 (213)
    Frais d’administration 913 729 184
    Total des dépenses 181 014 182 941 (1 927)
    Produit intérieur brut 7 033 000 6 854 000 179 000
    Dépenses en % du PIB 2,57 2,67 (0,10)

    Notes de base de tableau 12

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 12 - 1

    Note de bas de tableau 2

    Les dépenses prévues et le PIB indiqué sont conformes aux chiffres figurant dans le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV au 31 décembre 2018

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 12 - 2

    Les dépenses au titre des pensions de base de la SV au cours de la période ont été inférieures de 967 millions de dollars aux prévisions. Cela s’explique en grande partie par le fait qu’il y a eu environ 0,9 % de bénéficiaires en moins en raison de reports plus élevés que prévu. Les dépenses au titre du SRG ont été inférieures de 932 millions de dollars aux prévisions et les dépenses au titre de l’Allocation ont été inférieures de 213 millions de dollars aux prévisions en raison de l’impact de l’ augmentation récente de l’exonération des gains pour le SRG et l’Allocation, qui a pris effet le 1er juillet 2020. Cela s’explique principalement par le fait que le nombre de bénéficiaires a été inférieur aux prévisions, soit environ 1,8 % et 16,1 % de moins que prévu pour le SRG et l’Allocation, respectivement. Les dépenses administratives ont été de 184 millions de dollars de plus que prévu sur la période.

    Le PIB total sur la période a été supérieur de 2,6 % aux prévisions. Par conséquent, les dépenses globales par rapport au PIB ont été inférieures d’environ 3,7 % aux prévisions, soit 2,57 % du PIB au lieu de 2,67 %.

    6.3 Variation des dépenses en pourcentage du PIB

    Le tableau 13 présente les principales variations des dépenses en pourcentage du PIB depuis le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV, y compris les variations enregistrées entre 2019 et 2021 à la suite des modifications apportées au Programme, tel que présenté dans le 17e rapport actuariel sur le Programme de la SV.

    Les modifications relatives à l’augmentation de 10 % de la pension de la SV payable aux personnes âgées de 75 ans ou plus, prévues le 1er juillet 2022, feront augmenter les dépenses projetées de 0,13 % du PIB d’ici 2060. Les modifications aux hypothèses économiques entraînent une augmentation du PIB projeté, et donc la baisse du ratio des dépenses. Cependant, à long terme, le ratio des dépenses augmente en raison de la croissance plus faible des salaires réels, ce qui réduit la croissance du PIB projeté. La mise à jour des résultats et les modifications de toutes les hypothèses entraînent des ratios de dépenses inférieurs pour la majeure partie de la période de projection par rapport au 16e rapport actuariel précédent sur le programme de la SV, la différence entre les ratios de ce rapport actuariel et du précédent diminuant avec le temps. En 2030, le ratio des dépenses est de 2,98 % contre 3,12 % sous le rapport actuariel précédent. En 2060, le ratio des dépenses passe à 2,64 %, ce qui est légèrement supérieur à 2,63 % dans le rapport actuariel précédent.

    Tableau 13 Conciliation des dépenses en pourcentage du PIB
    Conciliation des dépenses 2022 2030 2060
    16e rapport actuariel sur le Programme de la SV 2,75 3,12 2,63
    Modifications législatives:
    • À partir du 1er juillet 2022, augmentation de 10% du taux maximum de la pension de la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans
    0,05 0,12 0,13
    Total des modifications 0,05 0,12 0,13
    Amélioration des méthodes 0,00 0,00 0,00
    Mise à jour des résultats (de 2019 à 2021) (0,03) (0,04) (0,09)
    Modification des hypothèses démographiques (0,02) (0,10) (0,01)
    Modification des hypothèses économiques (0,16) (0,07) 0,04
    Modification des hypothèses de prestations (0,08) (0,06) (0,06)
    18e rapport actuariel sur le Programme de la SV 2,51 2,98 2,64

    6.4 Variation des dépenses

    Le tableau 14 présente les principales variations des dépenses en pourcentage du PIB depuis le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV, y compris les variations enregistrées entre 2019 et 2021 à la suite des modifications apportées au Programme, tel que présenté dans le 17e rapport actuariel sur le Programme de la SV.

    Les modifications relatives à l’augmentation de 10 % de la pension de la SV payable aux personnes âgées de 75 ans ou plus, prévues le 1er juillet 2022, devraient augmenter les dépenses d'environ 4 milliards de dollars en 2030 et de 12 milliards de dollars d'ici 2060. Les modifications des hypothèses économiques (en particulier la hausse de l’augmentation des prix) entraînent également une augmentation des dépenses en raison de l'indexation des prestations. Ces augmentations sont compensées dans une faible mesure par des modifications des hypothèses démographiques à court terme et, dans une plus grande mesure, par des modifications des hypothèses de prestations sur l'ensemble de la période de projection. Le résultat net est des dépenses qui sont environ 10 % plus élevées en 2030 et 14 % plus élevées en 2060 par rapport aux dépenses projetées dans le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV.

    Tableau 14 Conciliation des dépenses en milliards
    Conciliation des dépenses 2022 2030 2060
    16e rapport actuariel sur le Programme de la SV 68,28 103,20 243,43
    Modifications législatives :
    • À partir du 1er juillet 2022, augmentation de 10% du taux maximum de la pension de la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans
    1,21 4,03 11,59
    Total des modifications 1,21 4,03 11,59
    Amélioration des méthodes 0,00 0,00 0,00
    Mise à jour des résultats (de 2019 à 2021) (0,04) 0,75 2,13
    Modification des hypothèses démographiques (0,07) (0,46) 3,28
    Modification des hypothèses économiques 2,81 8,32 22,20
    Modification des hypothèses de prestations (2,31) (2,35) (6,11)
    18e rapport actuariel sur le Programme de la SV 69,89 113,49 276,52

    7 Opinion actuarielle

    À notre avis, compte tenu du fait que ce 18e rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2021 a été préparé conformément aux dispositions de la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques :

    • les données sur lesquelles l’évaluation s’appuie sont suffisantes et fiables aux fins du rapport;
    • les hypothèses utilisées sont, à la fois individuellement et dans leur ensemble, raisonnables et appropriées aux fins du rapport;
    • les méthodes utilisées sont appropriées aux fins du rapport.

    Le présent rapport a été préparé, et nos opinions exprimées, conformément à la pratique actuarielle reconnue au Canada, et plus particulièrement, aux normes de la section générale et aux normes applicables aux programmes de sécurité sociale des normes de pratique de l’Institut canadien des actuaires.

    À la date de signature du présent rapport, nous n’avons pris connaissance d’aucun événement, autre que ceux qui sont pris en compte dans le présent rapport, qui aurait un impact important sur les projections actuarielles du Programme de la sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2021.

    Assia Billig, FICA, FSA, doctorat
    Actuaire en chef

    Laurence Frappier, FICA, FSA
    Actuaire principal

    François Boulé, FICA, FSA
    Actuaire principal

    Michel Montambeault, FICA, FSA
    Actuaire principal

    Ottawa (Canada)

    Le 27 juin 2023

    Annexe A — Sommaire des dispositions du Programme

    A.1 Introduction

    La Loi sur la sécurité de la vieillesse est entrée en vigueur le 1er janvier 1952. Les prestations offertes en vertu de la Loi sur la sécurité de la vieillesse comprennent la pension de base, le SRG et l’Allocation qui ont commencé à être versés en 1952, 1967 et 1975, respectivement. Quant à la prestation au survivant de l’Allocation, elle a commencé à être versée en 1985.

    Depuis l’instauration du Programme de la sécurité de la vieillesse, la Loi sur la sécurité de la vieillesse a été modifiée à plusieurs reprises, la dernière fois par la Loi no 1 d’exécution du budget de 2021 (projet de loi C-30), qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2021.

    L’article 31 de la partie 4 du projet de loi C-30 modifie la Loi sur la sécurité de la vieillesse afin d’augmenter de 10 %, à compter du 1er juillet 2022, la pension de la SV payable aux personnes âgées de 75 ans et plus. L’augmentation s’applique à tous les montants de la pension de base, y compris les pensions reportées. Les prestations supplémentaires sont indexées à l’inflation.

    Le projet de loi C-30 prévoyait également un versement unique de 500 $ en août 2021 aux pensionnés de la SV qui étaient âgés de 75 ans ou plus en juin 2022. Ce paiement unique n’était pas compris dans la définition du revenu aux fins du SRG et a été financé au moyen d’un crédit législatif plutôt qu’en vertu de la Loi sur la sécurité de la vieillesse; par conséquent, il n’est pas pris en compte dans les estimations de coûts présentées dans le présent rapport.

    Le 17e Rapport actuariel modifiant le rapport actuariel sur le Programme de la Sécurité de la vieillesse au 31 décembre 2018 a été préparé conformément à la Loi sur les rapports relatifs aux pensions publiques afin de montrer l’effet de ces modifications sur le programme de la SV. Le 17e rapport actuariel sur le Programme de la SV a été déposé à la Chambre des communes le 4 février 2022.

    L’annexe A vise uniquement à résumer les dispositions du Programme de la SV. En cas de divergence entre le présent résumé et les dispositions de la législation, cette dernière a préséance.

    A.2 Financement

    Toutes les prestations versées aux termes de la Loi sur la sécurité de la vieillesse sont financées au moyen des revenus fiscaux généraux du gouvernement fédéral.

    A.3 Pension de base

    La pension de base est une prestation mensuelle offerte, sur demande, à une personne âgée de 65 ans et plus qui satisfait aux exigences en matière de résidence et de statut légal prescrites dans la Loi sur la sécurité de la vieillesse.

    A.3.1 Admissibilité

    Pour être admissible à une pension de base de la SV, une personne doit être âgée d’au moins 65 ans et :

    • être citoyen canadien ou résident autorisé du Canada la journée précédant l'approbation de sa demande; ou
    • si elle ne réside plus au Canada, elle doit être citoyenne canadienne ou résidente autorisée du Canada le jour précédant le jour où elle a cessé d’habiter au Canada.

    Pour être admissible à recevoir une pension de base au Canada, une personne doit avoir un minimum de 10 années de résidence après avoir atteint l’âge de 18 ans. Pour recevoir la pension à l’extérieur du pays, la personne doit avoir résidé au Canada pour une période minimale de 20 ans depuis son 18e anniversaire de naissance. Un accord international en matière de sécurité sociale peut aider une personne à répondre aux critères de résidence de 10 et de 20 ans. Depuis le 1er janvier 2011, la pension de base de la SV n’est pas versée à une personne incarcérée, conformément aux dispositions de la Loi supprimant le droit des prisonniers à certaines prestations.

    A.3.2 Montant des prestations

    Le montant de la pension d’une personne est fonction de la durée de résidence au Canada, de son âge et conformément aux règles suivantes.

    • La pension de la SV payable à une personne âgée de 75 ans ou plus est augmentée de 10 %.
    • Une personne qui a résidé au Canada, après son 18e anniversaire de naissance, pour des périodes totalisantes au moins 40 ans est admissible à une pleine pension de la SV.
    • Une personne qui n’a pas résidé au Canada pour une période totalisant 40 ans après son 18e anniversaire de naissance peut être admissible à une pleine pension si, le 1er juillet 1977, elle était âgée d’au moins 25 ans et, selon le cas :
      • elle résidait au Canada à cette date;
      • elle avait résidé au Canada avant cette date et après son 18e anniversaire;
      • elle était titulaire d’un visa d’immigrant valide à cette date.

    Dans ces cas, la personne doit avoir résidé au Canada pendant les 10 années précédant la date d’approbation de sa demande de pension. Les absences pendant cette période de 10 ans peuvent être contrebalancées si, après l’âge de 18 ans, le requérant a été présent au Canada, avant ces 10 ans, pendant une période totale qui équivaut à au moins trois fois la durée de l’absence. Par contre, le requérant doit avoir résidé au Canada pendant au moins l’année qui précède la date d’approbation de sa demande. Par exemple, une absence de deux ans entre 60 et 62 ans peut être compensée par six ans de résidence au Canada après 18 ans, mais avant d’avoir atteint 55 ans.

    • Une personne qui ne satisfait pas aux exigences de la pleine pension de la SV peut être admissible à une pension partielle, laquelle correspond à 1/40e de la pleine pension mensuelle pour chaque année complète de résidence au Canada après le 18e anniversaire de naissance. Une fois approuvée, la pension partielle ne peut être augmentée en fonction d’années de résidence supplémentaires au Canada. Par exemple, un particulier ayant cumulé 20 années complètes de résidence au Canada au moment de réclamer la pension de la SV recevra 50 % (soit 20/40e) de la pleine pension mensuelle jusqu’à son décès.

    Depuis le 1er juillet 2013, une personne peut choisir d’attendre jusqu’à cinq ans après l’âge d’admissibilité (c.‑à‑d. 65 ans ou plus pour les personnes satisfaisant à l’exigence minimale de résidence après 65 ans) pour recevoir la pension de base de la SV en contrepartie d’une pension plus élevée. Les pensions reportées font l’objet d’un ajustement actuariel à la hausse de 0,6 % par mois pour chaque mois après l’âge d’admissibilité, jusqu’au mois où la demande de pension est approuvée (la période de report) mais en aucun cas plus tard que 70 ans. Dans le cas des personnes admissibles à une pension de base à 65 ans, l’ajustement de la pension maximale est de 36 % à 70 ans. Si une personne ayant droit à une pension partielle choisit de reporter le moment où elle commence à recevoir sa pension, le montant qui lui sera versé correspond soit à la pension ajustée actuariellement pour la période de report, soit à la pension supérieure découlant du cumul d’années additionnelles de résidence durant cette période, selon le plus élevé de ces montants.

    La pension de base de la SV est assujettie à l’impôt sur le revenu. La pension mensuelle maximale payable de 65 à 74 ans était de 691,00 $ et à partir de 75 ans était de 760,10 $ au deuxième trimestre de 2023. Ce taux est rajusté trimestriellement en fonction des variations de l’IPC, tel que décrit à la sous-section 6.

    Le montant de la pension versée aux personnes à revenu élevé est réduit en vertu d’une disposition de la Loi de l’impôt sur le revenu couramment appelée impôt de récupération de la SV. Pour les prestations payables en 2023, la réduction vise les personnes dont le revenu net total annuel (après fractionnement du revenu de pension si les bénéficiaires de la SV qui sont mariés ou conjoints de fait en font le choix) de cette année civile est supérieur à 86 912 $.

    Un mécanisme de retenue fiscale à la source est utilisé aux fins du recouvrement de l’impôt de récupération de la SV. Les retenues fiscales consistent en des estimations de l’impôt dû et sont recalculées en juillet de chaque année en fonction du revenu net du bénéficiaire de la SV de l’année précédente. L’impôt de récupération dû pour une année donnée est en fait calculé l’année suivante et est comparé aux déductions qui ont été faites; les ajustements à l’impôt de l’année sont faits en conséquence.

    Le seuil du revenu pour l’impôt de recouvrement est indexé à la hausse conformément aux augmentations de l’IPC. Le montant de la pension de base est réduit de 15 cents pour chaque dollar de revenu au‑delà de ce seuil. Les revenus tirés d’un CELI ou les retraits effectués d’un CELI sont exclus du revenu annuel net total aux fins de la détermination de la récupération, ce qui peut entraîner une pension de base plus élevée.

    Par exemple, un bénéficiaire de la SV dont le revenu annuel net est de 96 912 $ en 2023 se verrait imputer un impôt de récupération de 1 500 $ cette année‑là. Le montant intégral de la pension annuelle de base de la SV de 2023 est donc éliminé lorsque le revenu net d’un pensionné âgé de 65 à 74 ans est d’au moins 142 192 $ en 2023 et d’au moins 147 720 $ en 2023 pour un pensionné âgé de 75 ans et plus (estimation faite au second trimestre de 2023 basée sur une pension de base annualisée de 8 292,00 $ pour un pensionné âgé de 65 à 74 ans et de 9 121,20 $ pour un pensionné âgé de 75 ans et plus).

    A.4 Supplément de revenu garanti

    Le Supplément de revenu garanti (SRG) est une prestation mensuelle versée aux résidents du Canada qui reçoivent une pension de base (plein montant ou montant partiel) et qui ne touchent aucun autre revenu ou un revenu faible.

    Le SRG peut commencer le même mois que la pension de base. Le montant de la prestation varie selon le revenu (voir ci‑dessous). La plupart des personnes qui touchent le SRG peuvent continuer à le faire en remplissant leur déclaration de revenus plutôt qu’en présentant une nouvelle demande chaque année. Le montant des versements mensuels peut augmenter ou diminuer selon les changements signalés au titre du revenu annuel de la personne. Les revenus tirés d’un CELI ou les montants retirés d’un CELI sont exclus du revenu au moment de calculer le montant du droit au SRG.

    Contrairement à la pension de base, le SRG n’est pas assujetti à l’impôt sur le revenu. Le SRG n’est pas payable à l’extérieur du Canada plus de six mois après le mois de départ du Canada, peu importe le nombre d’années de résidence au Canada.

    A.4.1 Admissibilité

    Pour toucher le SRG, une personne doit recevoir la pension de base de la SV. Le droit au SRG est déterminé chaque année sur la base du revenu de l’année précédente. Le revenu (tel que défini pour le calcul du SRG et de l’Allocation en vertu de la Loi sur la sécurité de la vieillesse) reçu au cours de l’année précédente entre dans le calcul du montant des prestations versées au cours de la période qui débute le 1er juillet d’une année civile et prend fin le 30 juin de l’année civile suivante. Toutefois, si un particulier ou le conjoint ou conjoint de fait d’un particulier a pris sa retraite ou a subi une perte de revenu, une estimation du revenu peut être substituée au revenu de l’année précédente.

    En règle générale, le revenu tel que défini dans la Loi de l’impôt sur le revenu est admissible mais sujet à certaines exclusions. Les exemptions de revenu comprennent tous les paiements reçus dans le cadre du programme de la SV (pension de base, SRG et Allocation), les premiers 5 000 $ de revenus d’emploi ou de travail indépendant et 50 % des revenus d’emploi ou de travail indépendant compris entre 5 000 $ et 15 000 $. Prises ensemble, l’exemption intégrale et partielle peuvent résulter en une exemption totale du revenu de $10 000.

    Le revenu estimatif d’un particulier ainsi calculé (ou le revenu combiné du particulier et de son conjoint ou conjoint de fait) ne peut dépasser certaines limites telles que décrites plus loin.

    Les personnes admises au Canada à titre d’immigrants parrainés après le 6 mars 1996 et les personnes admissibles aux prestations à compter de janvier 2001 n’ont généralement pas droit au SRG pendant la durée du parrainage, à concurrence d’une période de dix ans. Il y a toutefois exception si le parrain d’un immigrant décède, est emprisonné pour plus de six mois, est reconnu coupable d’une infraction criminelle relativement à la personne parrainée ou fait une faillite personnelle.

    Le conjoint ou conjoint de fait qui devient involontairement séparé en raison, par exemple, d’une incarcération ou du placement en institution de son époux(se) ou partenaire, est réputé être célibataire au moment d’appliquer pour les prestations du SRG.

    Comme seule une personne recevant la pension de base de la SV peut bénéficier du SRG, les personnes incarcérées ne peuvent pas recevoir de prestations au titre du SRG aux termes de la Loi supprimant le droit des prisonniers à certaines prestations.

    A.4.2 Montant des prestations

    Le montant du SRG auquel une personne a droit est fonction de la période de résidence de cette personne au Canada, de son état civil et de son revenu. Si la personne est mariée ou vit en union de fait, son revenu combiné à celui de son conjoint ou conjoint de fait est pris en considération pour déterminer le montant du SRG.

    Pour être admissibles à une pleine prestation, les requérants doivent avoir résidé au Canada pendant au moins 10 ans après leur 18e anniversaire de naissance. Pour les requérants qui ont été admis au Canada après le 6 mars 1996 et qui se qualifie pour les prestations de la SV après janvier 2001, et qui ont moins de dix ans de résidence au Canada après l’âge de 18 ans, une prestation partielle est payable (pourvu, comme il est souligné dans la section précédente, que la personne ne soit pas un immigrant parrainé dont la période de parrainage n’est pas encore terminée). La prestation partielle correspond à 1/10e du montant de la pleine prestation pour chaque année complète de résidence au Canada après le 18e anniversaire. Le montant à verser est recalculé chaque année, en tenant compte de la période supplémentaire de résidence au Canada au cours de l’année précédente, jusqu’à concurrence d’une pleine prestation après 10 ans.

    Il existe deux taux de paiement pour la prestation du SRG. Le premier vise les célibataires – y compris les personnes veuves, divorcées ou séparées, ainsi que les personnes qui n’ont jamais été mariées – et les personnes dont le conjoint ou conjoint de fait ne reçoit ni la pension de la SV ni l’Allocation. Le taux de célibataire s’applique aussi aux conjoints ou conjoints de fait qui deviennent involontairement séparés tel que mentionné plus tôt. Au deuxième trimestre de 2023, le SRG mensuel maximal (y compris les prestations complémentaires expliquées ci‑dessous) s’élève à 1 032,10 $ pour les célibataires.

    Le deuxième taux vise les couples mariés et les couples vivant en union de fait dont les deux conjoints reçoivent la pension de base ou dont l’un des conjoints a droit à l’Allocation. Au deuxième trimestre de 2023, la prestation du SRG mensuelle maximale d’une personne mariée ou vivante en union de fait s’élevait à 621,25 $.

    Le taux de célibataire est plus élevé que celui de personne mariée du fait que les dépenses d’une personne vivant seule sont plus élevées. Cependant, chaque membre d’un couple marié ou d’un couple en relation de fait a droit à ses propres prestations, de sorte que les prestations combinées d’un couple sont supérieures à celles d’un célibataire.

    Depuis le 1er juillet 2011, des prestations complémentaires sont payées aux personnes qui reçoivent le SRG au taux de célibataire, selon la description précédente, et aux couples dont l’un des conjoints reçoit le SRG. Au deuxième trimestre de 2023, les prestations complémentaires sont de 159,87 $ et 45,29 $ par mois pour les bénéficiaires célibataires et les couples, respectivement, et elles sont rajustées trimestriellement en fonction des variations de l’IPC, selon la manière indiquée à la sous-section 6.

    Les prestations complémentaires sont réduites de 25 cents par dollar de revenu en excédent de 2 000 $ pour les bénéficiaires du SRG célibataires et de 4 000 $ du revenu combiné des couples. Au deuxième trimestre de 2023, les seuils de revenu pour les prestations complémentaires sont de 9 680 $ pour les bénéficiaires du SRG célibataires et de 19 360 $ pour les couples dont le conjoint ou le conjoint de fait du bénéficiaire du SRG ne reçoit ni une pension de base ni une Allocation et de 8 416 $ pour les couples dont le conjoint ou le conjoint de fait du bénéficiaire du SRG reçoit soit une pension de la SV soit une Allocation.

    Une disposition spéciale s’applique aux bénéficiaires de la pension de la SV partielle. Dans ce cas, le supplément est majoré de la différence entre le montant de la pension de la SV maximale et celui de la pension partielle pour garantir le même montant mensuel combiné de la pension et du supplément aux bénéficiaires touchant le même niveau de revenu. Le montant additionnel peut faire en sorte que le supplément dépasse le montant du SRG maximal payable.

    Par exemple, au cours du deuxième trimestre de 2023, une personne de 66 ans, célibataire et sans revenu qui a droit à la pension partielle de 172,75 $ (25 % de la pension mensuelle maximale de SV de 691,00 $) aurait droit à un supplément additionnel de 518,25 $, ce qui représente un supplément total de 1 550,35 $ (c.‑à‑d. la somme de 1 032,10 $ et de 518,25 $, y compris les prestations complémentaires).

    Pour une personne célibataire, veuve, divorcée ou séparée, le SRG mensuel maximal est réduit de 50 cents pour chaque dollar de revenu mensuel (c.‑à‑d. en divisant le revenu annuel par 12). Cette réduction vient s’ajouter à toute réduction appliquée aux prestations complémentaires. Par exemple, si le revenu mensuel est de 800 $, le SRG mensuel maximal payable serait amputé de 558,00 $, ce qui le ramènerait à 474,10 $ au deuxième trimestre de 2023. Dans ce cas, au deuxième trimestre de 2023, le revenu annuel admissible maximal au‑delà duquel le SRG cesse d’être versé est de 20 952 $.

    Si les deux conjoints ou conjoints de fait reçoivent la pension de base de la SV, le SRG mensuel maximal de chacun est réduit de 25 cents pour chaque dollar de leurs autres revenus mensuels combinés (c.‑à‑d. en divisant le revenu annuel par 12), ce qui vient s’ajouter à toute réduction appliquée aux prestations complémentaires. Par exemple, un couple dont le revenu mensuel est de 1 400 $ verrait le montant du SRG mensuel maximal payable amputé de 395,29 $ pour chaque époux ou conjoint de fait, ce qui le ramènerait à 225,96 $ au deuxième trimestre de 2023. Dans ce cas, au deuxième trimestre de 2023, le revenu annuel admissible maximal au‑delà duquel le SRG cesse d’être versé est de 27 648 $.

    Une disposition spéciale s’applique dans le cas d’un couple où un seul des conjoints ou conjoints de fait est pensionné et l’autre n’a droit ni à la pension de la SV, ni à l’Allocation. Dans ce cas, le pensionné peut recevoir le SRG au taux supérieur applicable aux célibataires. En outre, le SRG mensuel maximal est réduit de 25 cents pour chaque dollar du revenu mensuel combiné du couple (c.‑à‑d. en divisant le revenu annuel par 12), et la réduction de 25 cents ne s’applique que lorsque le revenu mensuel combiné du couple correspond à la somme de la pension mensuelle maximale de la SV où le montant de cette pension, s’il n’est pas un multiple de 4 $, est arrondi au multiple supérieur de 4 $ le plus près (c.‑à‑d. 694 $ au deuxième trimestre de 2023), ce qui vient s’ajouter à toute réduction appliquée aux prestations complémentaires. Par exemple, un couple dont le revenu mensuel est de 2 000 $ verrait le montant de son SRG mensuel maximal payable amputé de 486,87 $, ce qui le ramènerait à 545,23 $ au deuxième trimestre de 2023. Dans ce cas, au deuxième trimestre de 2023, le revenu annuel admissible maximal au‑delà duquel le SRG cesse d’être versé est de 50 208 $.

    Dans le cas d’un couple où un seul des époux ou conjoints de fait reçoit le SRG et l’autre reçoit l’Allocation, le conjoint pensionné touche le SRG au taux des personnes mariées, et le SRG mensuel maximal est amputé de 25 cents pour chaque dollar du revenu mensuel combiné du couple (c.‑à‑d. le quotient obtenu en divisant le revenu annuel par 12). La réduction de 25 cents ne s’applique que lorsque le revenu mensuel combiné du couple dépasse les quatre‑tiers de la pension mensuelle de la SV maximale où le montant de cette pension, s’il n’est pas un multiple de 3 $, est arrondi au multiple supérieur de 3 $ le plus près (c.‑à‑d. un revenu supérieur à 924 $, au deuxième trimestre de 2023). Cette réduction vient s’ajouter à toute réduction appliquée aux prestations complémentaires. Par exemple, un couple dont le revenu mensuel est de 1 400 $ verrait le SRG mensuel maximal payable au taux de marié du pensionné amputé de 164,29 $, ce qui le ramènerait à 456,96 $ au deuxième trimestre de 2023. Dans ce cas, au deuxième trimestre de 2023, le revenu annuel admissible maximal au‑delà duquel le SRG cesse d’être versé est de 50 208 $.

    Une personne bénéficiaire du SRG dont l’époux ou le conjoint de fait est incarcéré est considérée comme célibataire aux fins du calcul du montant du SRG auquel elle a droit.

    Toutes les prestations du SRG, y compris les prestations complémentaires, sont rajustées trimestriellement en fonction des variations de l’IPC, tel que décrit à la sous-section 6. Aucun ajustement actuariel n’est appliqué aux prestations de SRG versées aux pensionnés de la SV qui reportent le début du versement de leur pension de base en contrepartie d’une pension plus élevée faisant l’objet d’un ajustement actuariel.

    A.5 Allocation

    L’Allocation est une prestation mensuelle ayant pour but de reconnaître les situations difficiles auxquelles sont confrontées bon nombre de personnes veuves et les couples qui dépendent des prestations d’un seul pensionné. Depuis 1999, la plupart des bénéficiaires de l’Allocation peuvent la conserver en produisant leur déclaration de revenus au lieu de devoir produire une nouvelle demande chaque année. Depuis le 1er juillet 1999, le revenu (au sens servant au calcul du SRG et de l’Allocation en vertu de la Loi sur la sécurité de la vieillesse) reçu au cours de l’année civile précédente entre dans le calcul du montant des prestations versées pendant la période qui débute le 1er juillet d’une année civile et se termine le 30 juin de l’année civile suivante.

    À l’instar du SRG, les prestations de l’Allocation ne sont pas considérées comme un revenu aux fins de l’impôt sur le revenu. En outre, à nouveau comme pour le SRG, l’Allocation n’est pas versée à l’étranger plus de six mois suivant le mois de départ du Canada, sans égard à la durée de résidence antérieure de la personne au Canada.

    A.5.1 Admissibilité

    L’Allocation peut être versée au conjoint ou au conjoint de fait d’un pensionné de la SV qui reçoit le SRG, ou à un veuf ou à une veuve, qui, dans chaque cas, est âgé entre 60 et 64 ans et qui a vécu au Canada pendant au moins 10 ans après son 18e anniversaire. Un requérant doit également être citoyen canadien ou résident autorisé du Canada au sens de la loi le jour précédant l’approbation de sa demande. Les mêmes exclusions et déductions qui s’appliquent pour le SRG s’appliquent pour l’Allocation.

    L’Allocation cesse d’être versée lorsque la personne devient admissible à une pension de base de la SV à l’âge de 65 ans, lorsqu’elle s’absente du Canada pendant plus de six mois ou lorsqu’elle décède. En ce qui concerne un couple, l’Allocation cesse d’être versée si le conjoint le plus âgé n’est plus admissible au SRG ou si les conjoints se séparent ou divorcent. De plus, l’Allocation cesse d’être versée lorsqu’un veuf ou une veuve se remarie. Les immigrants parrainés sont assujettis aux mêmes conditions d’admissibilité à l’Allocation que celles décrites dans la section précédente traitant du SRG. Depuis le 1er janvier 2011, l’Allocation n’est pas versée à une personne incarcérée dans un établissement conformément aux dispositions de la Loi supprimant le droit des prisonniers à certaines prestations. Toutefois, les prestations de l’Allocation des conjoints ou conjoints de fait des particuliers incarcérés demeurent payables.

    A.5.2 Montant des prestations

    L’Allocation est une prestation fondée sur le revenu. Au même titre que le SRG, si la personne est mariée ou à un conjoint de fait, son revenu combiné à celui de son conjoint ou conjoint de fait doit être pris en considération pour déterminer le montant de l’Allocation. De plus, pour être admissible à une pleine pension de l’Allocation, les mêmes règles que pour les prestations du SRG s’appliquent en ce qui a trait à l’admissibilité, aux années de résidence au Canada et au calcul des prestations, comme décrit à la section A.4.2.

    Depuis le 1er juillet 2011, les prestations complémentaires sont payables aux bénéficiaires de l’Allocation, tant pour la prestation régulière (c.‑à‑d., conjoints et conjoints de fait des bénéficiaires du SRG aux fins de l’Allocation) que pour la prestation de survivant. Au deuxième trimestre de 2023, les prestations complémentaires sont de 45,29 $ et 159,87 $ pour les prestations régulières et de survivant de l’Allocation, respectivement, et elles sont rajustées trimestriellement en fonction des variations de l’IPC, ainsi qu’expliqué à la sous-section 6. Les prestations complémentaires sont réduites de 25 cents pour chaque dollar de revenu en excédent de 2 000 $ pour les bénéficiaires de l’Allocation (survivant) et de 4 000 $ du revenu combiné pour les couples. Au deuxième trimestre de 2023, les limites de revenu aux fins des prestations complémentaires sont de 8 416 $ pour la prestation régulière de l’Allocation et de 9 680 $ pour la prestation de survivant de l’Allocation.

    Le montant maximal auquel a droit le conjoint d’un pensionné aux fins de l’Allocation régulière est égal à la somme de la pleine pension de la SV et du SRG maximal au taux des personnes mariées. Ce montant correspondait à 1 312,25 $ (y compris les prestations complémentaires) au deuxième trimestre de 2023. Le montant maximal payable au titre de l’Allocation de survivant est plus élevé que celui de l’Allocation régulière pour tenir compte des coûts plus élevés attribuables au fait de vivre seul. Le montant mensuel maximal de l’Allocation de survivant était de 1 564,30 $ au deuxième trimestre de 2023.

    La portion de l’Allocation (régulière et de survivant) mensuelle maximale équivalant à la pension de la SV est amputée de 75 cents pour chaque dollar de revenu mensuel de la personne ou du couple (c.‑à‑d. en divisant le revenu annuel par 12) jusqu’à ce que cette portion soit réduite à zéro, ce qui correspond au deuxième trimestre de 2023 à un revenu mensuel de 924 $. Jusqu’à ce niveau, la portion correspondant au SRG demeure payable au taux maximal. Dans le contexte de l’Allocation régulière, la portion de cette dernière équivalant au SRG et le SRG du pensionné sont ensuite réduits de 25 cents pour chaque dollar supplémentaire du revenu mensuel combiné du couple, c’est‑à‑dire que, dans ce cas, aucune Allocation régulière n’est payable si, au deuxième trimestre de 2023, le revenu annuel dépasse 38 736 $. Dans le cas de l’Allocation de survivant, la portion équivalant au SRG est ensuite amputée de 50 cents pour chaque dollar supplémentaire de revenu mensuel, c’est‑à‑dire que, dans ce cas, au deuxième trimestre de 2023, aucune Allocation de survivant n’est payable si le revenu annuel dépasse 28 224 $. Ces réductions au titre de l’Allocation viennent s’ajouter à toute réduction appliquée aux prestations complémentaires.

    Par exemple, pour un couple dont l’un des conjoints est bénéficiaire du SRG et de l’Allocation et dont le revenu mensuel combiné est de 1 400 $, le montant de l’Allocation mensuelle maximale serait réduit de 855,29 $ et ramené à 456,96 $ au deuxième trimestre de 2023. Pour un bénéficiaire de l’Allocation de survivant dont le revenu mensuel est de 800 $, la prestation maximale serait réduite de 758 $ et ramenée à 806,30 $ au deuxième trimestre de 2023.

    Si le pensionné d’un conjoint ou conjoint de fait est incarcéré, le revenu mensuel du couple servant à déterminer l’Allocation de conjoint correspond au revenu mensuel du conjoint ou conjoint de fait seulement.

    Toutes les prestations de l’Allocation, y compris les prestations complémentaires, sont rajustées trimestriellement en fonction des variations de l’IPC, ainsi qu’expliquées à la sous-section 6. Aucun ajustement actuariel n’est appliqué aux prestations de l’Allocation payables aux conjoints ou conjoints de fait des pensionnés de la SV qui reportent le début du versement de leur pension de base en contrepartie d’une pension plus élevée sous l’effet d’un calcul actuariel.

    A.6 Rajustements en fonction de l’inflation

    Tous les montants de prestation en vertu de la Loi sur la sécurité de la vieillesse sont rajustés au début de chaque trimestre de l’année civile, selon l’IPC. Si l’IPC décroît, les montants ne sont pas réduits, mais demeurent aux mêmes niveaux jusqu’à ce que l’IPC excède son sommet précédent.

    Annexe B — Données, hypothèses et méthodologie

    B.1 Introduction et contexte

    La présente annexe décrit les données, les hypothèses et les méthodes qui sous‑tendent les projections financières de la section 5 « Résultats » du présent rapport.

    Les projections des dépenses et les coûts relatifs portent sur une longue période, c’est‑à‑dire jusqu’en 2060, et dépendent de diverses hypothèses, par exemple, celles concernant la fécondité, la mortalité, la migration, la population active, la création d’emplois, le chômage, l’inflation et les gains d’emploi. Ces hypothèses constituent la base des projections des dépenses du Programme et de mesure des coûts relatifs.

    Bien que les hypothèses démographiques et économiques représentent les meilleures estimations de l’actuaire en chef, les estimations qui en découlent doivent être interprétées avec prudence. Ces estimations sont conçues non pas comme des prédictions, mais comme des projections des coûts futurs du Programme. Dans la mesure du possible, ces hypothèses sont généralement conformes à celles basées sur la meilleure estimation utilisée dans le 31e rapport actuariel sur le RPC au 31 décembre 2021.

    Les revenus et dépenses futures du Programme de SV dépendent de nombreux facteurs économiques. Il importe de définir chaque hypothèse économique dans le cadre d’une perspective économique globale à long terme. Aux fins du présent rapport, il est présumé qu’une croissance modérée et durable de l’économie canadienne sera maintenue tout au long de la période de projection malgré les perspectives actuelles incertaines pour les principales économies.

    L’examen actuariel sur le Programme de SV comprend la projection de ses revenus et dépenses sur une longue période. Même si le meilleur jugement concernant les tendances économiques futures est utilisé, il demeure difficile d’anticiper tous les changements économiques qui pourraient survenir au cours de la période de projection. Il existe toujours un élément d’incertitude.

    La pandémie de COVID-19 a eu de profondes répercussions sur les marchés du travail en 2020 et en 2021 en raison des mesures sanitaires et des mesures de confinement. D’importantes pertes d’emplois et des taux de chômage élevés ont également été observés. Toutefois, à la fin de 2021, les principales mesures des marchés du travail avaient rebondi, revenant aux niveaux antérieurs à la pandémie dans la plupart des secteurs de l’économie. Une incertitude à court terme découlant de la pandémie touche d’autres variables comme la mortalité, la migration et les salaires.

    L’incertitude liée au taux d’inflation élevé en raison des perturbations de l’offre et de la demande causées par la pandémie a été exacerbée par le conflit en Ukraine. Compte tenu de ses incidences importantes sur les projections financières du Programme de SV, l’intensification du conflit en Ukraine est considérée comme un événement subséquent qui a été pris en compte aux fins du présent 18e rapport actuariel sur le Programme de SV.

    En outre, le vieillissement prévu de la population et la poursuite du départ à la retraite des membres de la génération du baby-boom au cours des prochaines décennies engendreront certainement d’importants changements socioéconomiques. Il se peut que l’évolution de la population en âge de travailler, et surtout de la population active, soit très différente de celle observée jusqu’à maintenant et de ce qui a été présumé aux fins du présent rapport.

    D'autres facteurs s’ajoutent à l'incertitude, notamment le calendrier et le rythme de la transition vers une économie verte, le rythme des progrès technologiques et de l'innovation, ainsi que les politiques mondiales en matière de protectionnisme et de mondialisation.

    Au fur et à mesure du déroulement de tous ces événements, le contexte économique et démographique continue de faire l’objet d’une volatilité et à d’une imprévisibilité soutenue. Le BAC continuera à surveiller les tendances actuelles et émergentes et ajustera les hypothèses si nécessaire dans les prochains rapports.

    B.2 Données

    Les données utilisées dans le présent rapport sont les mêmes que pour le 31e rapport actuariel du RPC (voir le tableau 37 de ce rapport). De plus, des données spécifiques sur les bénéficiaires du programme de la SV ont été obtenues auprès d’Emploi et Développement Social Canada (EDSC), et l’Agence du Revenu du Canada a fourni des renseignements tirés des déclarations de revenus.

    B.3 Hypothèses démographiques

    Les données historiques et projetées de la population du Canada sont utilisées pour calculer les prestations futures. Les données sur la population du Canada au 1er juillet 2021 sont utilisées comme point de départ. Elles sont ensuite projetées selon l’âge et le sexe d’une année à l’autre en ajoutant les naissances et la migration nette et en soustrayant les décès. En appliquant les hypothèses de fécondité, de mortalité et de migration à la population initiale, on obtient les nombres annuels de naissances, de décès et de migrants nets.

    B.3.1 Population initiale au 1er juillet 2021

    Les projections démographiques sont basées sur les plus récentes estimations démographiques de Statistique Canada au 1er juillet 2021 pour le Canada, selon l’âge et le sexe. Ces estimations proviennent du recensement de 2016. Ces estimations sont ajustées afin de dégrouper la population par âge individuel à compter de 100 ans d’après la répartition observée par âge des bénéficiaires de la SV âgés de 100 ans ou plus.

    B.3.2 Indices de fécondité

    Il y a deux variantes de l’indice de fécondité : l’indice total de fécondité et l’indice de fécondité par cohorte. L’indice total de fécondité correspond au nombre moyen d’enfants nés au cours d’une année civile donnée. Plus précisément, il s’agit de la somme des indices de fécondité par groupe d’âge pour les femmes de 15 à 49 ans au cours d’une année civile donnée. Quant à l’indice de fécondité par cohorte, il correspond au nombre moyen d’enfants qu’une femme née au cours d’une année donnée a au cours de sa vie. Il donne une idée des tendances et des variations entre différentes générations au fil du temps.

    L’indice total de fécondité au Canada a chuté de façon significative depuis la période du
    baby-boom, au cours de laquelle il a atteint un sommet d’environ 4,0 enfants par femme à la fin des années 1950. La période du baby-bust (effondrement de la natalité) qui a suivi au milieu des années 1960 a amorcé un recul de l’indice total de fécondité, celui-ci passant à un seuil alors record de 1,6 enfant par femme au milieu des années 1980. L’indice total de fécondité a augmenté légèrement au début des années 1990, mais a ensuite reculé davantage dans l’ensemble pour s’établir à 1,5 à la fin des années 1990. À partir des années 2000, le Canada a été l’un des nombreux pays industrialisés où l’indice total de fécondité a connu une hausse. En 2008, l’indice total de fécondité pour le Canada avait atteint 1,68. Cependant, dans certains pays industrialisés, dont le Canada, l’indice total de fécondité a diminué depuis 2008, ce qui pourrait être causé par le ralentissement économique de 2008, l’incertitude économique persistante ainsi que d’autres facteurs.

    L’indice total de fécondité pour le Canada se situait à 1,47 en 2019 et à 1,40 en 2020. La baisse importante en 2020 pourrait être attribuable à un niveau élevé d’incertitude et à la diminution marquée de l’immigration découlant de la pandémie de COVID-19.

    Bien des facteurs, dont les comportements sociaux, les techniques de reproduction et les conditions économiques et environnementales, influent sur les indices de fécondité. Bien que les indices totaux de fécondité aient connu des périodes de croissance au cours des dernières décennies, il est peu probable qu’ils reviennent à leurs niveaux historiques à moins de changements sociétaux importants. Aux fins du présent rapport, il est supposé que l’incertitude économique persistante et la pandémie de COVID-19 ont temporairement réduit l’indice total de fécondité, les couples choisissant d’attendre que la situation s’améliore avant d’avoir leur premier enfant ou pour en avoir d’autres. Ces effets ont été pris en compte de même que les tendances historiques des indices de fécondité par groupe d’âge au cours des 15 dernières années. Compte tenu de l’incertitude entourant l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur les indices de fécondité pour l’année 2020, les données de celle-ci ont été exclues de l’analyse aux fins de l’établissement des indices de fécondité pour les années 2021 et suivantes. Les données historiques examinées sont donc tirées de la période de 15 ans terminée en 2019.

    En 2021, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il collaborerait avec les provinces et les territoires pour établir un plan d’apprentissage et de garde des jeunes enfants pancanadiensNote de bas de page 1. Les hypothèses d’indice de fécondité pour le présent 18e rapport actuariel sur le Programme de la SV tiennent compte du plan proposé. À l’instar de ce qui a été observé au Québec après la mise en place du RQAP, le plan pourrait entraîner une augmentation des indices de fécondité pour certains groupes d’âge et a donc été pris en compte dans l’établissement des hypothèses pour le présent rapport. Il est présumé que le plan aura une incidence sur les indices de fécondité au cours des premières années suivant l’adoption du système et que cette incidence se stabilisera ensuite.

    Afin de déterminer l’indice total de fécondité ultime pour le Canada, l’indice de fécondité historique pour chaque groupe d’âge a été étudié et projeté séparément. Selon l’analyse historique et les facteurs mentionnés ci‑dessus, l’indice total de fécondité pour le Canada à compter de 2029 est réputé s’établir à 1,54 enfant par femme, ce qui est plus bas que l’hypothèse de taux ultime de 1,62 utilisée dans le 16e rapport actuariel sur Programme de la SV. 

    Même si les indices totaux de fécondité historiques, fondés sur les indices par groupe d’âge, servent à établir les hypothèses pour le futur, il demeure utile et instructif de considérer la progression historique des indices de fécondité par cohorte. Au fil du temps, les indices présumés par groupe d’âge entraînent des indices de fécondité par cohorte qui convergent vers l’hypothèse d’indice total de fécondité, comme l’indique le tableau 15.

    Au Canada, les indices de fécondité par cohorte ont diminué au cours des dernières années. Chez les femmes nées en 1940, qui ont cessé d’être en âge de procréer (c.-à-d. qu’elles ont atteint l’âge de 49 ans) en 1989, l’indice pour cette cohorte était de 2,69. Par contre, chez les femmes qui ont cessé d’être en âge de procréer en 2019 (c.-à-d. qu’elles sont nées en 1970), l’indice pour cette cohorte était de 1,78.

    Enfin, en se basant sur la moyenne historique des 10, 20 et 30 dernières années, le ratio présumé des naissances de garçons aux naissances de filles est de 1,053, ce qui est essentiellement le même que pour le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV.

    Tableau 15 Indices de fécondité des cohortes selon l’âge et l’année de naissance (Canada)
    Année de naissance de la femme Note de bas de tableau 15 - 1 Indices de fécondité annuels selon le groupe d’âge (par 1 000 femmes) Indices de fécondité des cohortes par femme Note de bas de tableau 15 - 2
    15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49
    1940 59,7 231,6 152,6 70,5 20,3 3,1 0,1 2,69
    1945 54,7 161,4 130,4 65,7 19,9 3,3 0,1 2,18
    1950 45,0 118,9 126,2 67,6 23,3 4,2 0,2 1,93
    1955 37,4 103,7 121,1 73,6 29,0 5,2 0,2 1,85
    1960 31,3 91,3 117,5 86,1 32,6 6,2 0,4 1,83
    1965 26,0 76,8 121,2 84,9 36,4 7,9 0,5 1,77
    1970 22,7 76,5 104,7 91,3 48,5 10,6 0,8 1,78
    1975 25,6 64,6 97,9 106,1 53,4 11,7 0,9* 1,80*
    1980 20,0 54,2 101,9 107,7 57,1 13,6* 1,0* 1,78*
    1985 14,9 52,6 96,3 108,0 61,0* 15,6* 1,0* 1,75*
    1990 13,9 44,6 87,2 108,0* 69,7* 16,5* 1,0* 1,70*
    1995 12,1 37,1 78,7* 115,4* 73,2* 16,5* 1,0* 1,67*
    2000 7,8 28,5* 75,6* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,60*
    2005 5,7* 23,1* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,56*
    2006 5,5* 22,0* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,55*
    2007 5,3* 20,9* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,55*
    2008 5,2* 20,9* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,55*
    2009 5,0* 20,9* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,55*
    2010 4,8* 20,9* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,55*
    2011 4,7* 20,9* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,54*
    2012+ 4,5* 20,9* 74,5* 118,3* 73,2* 16,5* 1,0* 1,54*

    Notes de base de tableau 15

    Note de bas de tableau 1

    Les années de naissance correspondent au point médian de chaque groupe d’âge. Par exemple, dans la première ligne du tableau, 1940 est l’année de naissance pour les personnes âgées de 17, 22, 27 ans, etc.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 15 - 1

    Note de bas de tableau 2

    Les indices de fécondité sous la ligne pointillée et à droite de celle-ci ainsi que ceux avec des astérisques sont des projections.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 15 - 2

    Le tableau 16 indique les taux de fécondité selon l’âge et l’indice de fécondité projetés par année civile pour le Canada.

    Tableau 16 Indices de fécondité pour le Canada
    Année Indices de fécondité annuels selon le groupe d’âge (par 1 000 femmes) Total
    15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49
    2022 5,7 28,5 78,7 108,0 61,0 13,6 0,9 1,48
    2023 5,5 27,4 78,0 109,5 62,8 14,0 0,9 1,49
    2024 5,3 26,3 77,4 110,9 64,5 14,4 0,9 1,50
    2025 5,2 25,3 76,8 112,4 66,3 14,8 0,9 1,51
    2026 5,0 24,2 76,2 113,9 68,0 15,2 0,9 1,52
    2027 4,8 23,1 75,6 115,4 69,7 15,6 1,0 1,53
    2028 4,7 22,0 75,0 116,8 71,4 16,1 1,0 1,53
    2029+ 4,5 20,9 74,5 118,3 73,2 16,5 1,0 1,54

    Le Graphique 2 présente les indices de fécondité totale et par cohorte historiques et projetés pour le Canada.

    Graphique 2 - Taux de fécondité total et taux de fécondité par cohortes historiques et projeté pour le CanadaNote de bas du graphique 2 note 1
    alt="Graphique 2. Graphique linéaire illustrant le taux de fécondité des cohortes ainsi que le taux de fécondité total historiques et projetés au Canada. Le taux de fécondité des cohortes est basé sur les femmes âgées de 30 ans au cours d’une année donnée. L’axe des Y représente le taux de fécondité, soit le nombre d’enfants par femme. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous."
    Graphique 2 - Version texte

    Le taux de fécondité total s’élève à 2,8 enfants par femme en 1941, augmente généralement pour atteindre un sommet à 3,9 enfants en 1959, puis chute fortement pour atteindre 1,6 vers le milieu des années 1980. À partir de ce moment jusqu’en 2020, le taux de fécondité total connaît des périodes de croissance et de déclin, variant entre 1,5 et 1,7 pour s’élever à 1,40 enfant par femme en 2020. Après 2020, le taux devrait augmenter graduellement pour atteindre 1,54 enfant en 2029 et demeurer stable par la suite.                  

    Le taux de fécondité des cohortes est de 2,8 enfants par femme en 1941, passe à un sommet de 3,3 en 1960, puis diminue par la suite pour atteindre une valeur projetée de 1,54 enfant par femme en 2041.                  

    Le taux de fécondité des cohortes calculé le plus récemment est de 1,78 enfant par femme en 2020 pour les femmes nées en 1970.                  

    Taux de fécondité total et taux de fécondité par cohortes pour le Canada
    (Historique)
    Année Civile Indice de fécondité selon la cohorte historique Indice de fécondité total historique
    1941 2,8 2,8
    1942 2,8 3,0
    1943 2,8 3,0
    1944 2,9 3,0
    1945 2,9 3,0
    1946 2,9 3,4
    1947 3,0 3,6
    1948 3,0 3,4
    1949 3,1 3,5
    1950 3,1 3,5
    1951 3,2 3,5
    1952 3,2 3,6
    1953 3,2 3,7
    1954 3,3 3,8
    1955 3,3 3,8
    1956 3,3 3,9
    1957 3,3 3,9
    1958 3,3 3,9
    1959 3,3 3,9
    1960 3,3 3,9
    1961 3,3 3,8
    1962 3,3 3,8
    1963 3,2 3,7
    1964 3,2 3,5
    1965 3,1 3,1
    1966 3,0 2,8
    1967 3,0 2,6
    1968 2,9 2,5
    1969 2,8 2,4
    1970 2,7 2,3
    1971 2,6 2,1
    1972 2,5 2,0
    1973 2,4 1,9
    1974 2,3 1,8
    1975 2,2 1,8
    1976 2,1 1,8
    1977 2,1 1,8
    1978 2,0 1,7
    1979 2,0 1,7
    1980 2,0 1,7
    1981 1,9 1,7
    1982 1,9 1,6
    1983 1,9 1,6
    1984 1,9 1,6
    1985 1,9 1,6
    1986 1,9 1,6
    1987 1,9 1,6
    1988 1,8 1,6
    1989 1,8 1,7
    1990 1,8 1,7
    1991 1,8 1,7
    1992 1,8 1,7
    1993 1,8 1,7
    1994 1,8 1,7
    1995 1,8 1,7
    1996 1,8 1,6
    1997 1,8 1,6
    1998 1,8 1,6
    1999 1,8 1,5
    2000 1,8 1,5
    2001 1,8 1,5
    2002 néant - 1,5
    2003 néant - 1,5
    2004 néant - 1,5
    2005 néant - 1,6
    2006 néant - 1,6
    2007 néant - 1,7
    2008 néant - 1,7
    2009 néant - 1,7
    2010 néant - 1,6
    2011 néant - 1,6
    2012 néant - 1,6
    2013 néant - 1,6
    2014 néant - 1,6
    2015 néant - 1,6
    2016 néant - 1,6
    2017 néant - 1,5
    2018 néant - 1,5
    2019 néant - 1,5
    2020 néant - 1,4
    Taux de fécondité total et taux de fécondité par cohortes pour le Canada
    (Projeté)
    Année Civile Indice de fécondité selon la cohorte projeté Indice de fécondité total projecté
    2002 1,8 néant -
    2003 1,8 néant -
    2004 1,8 néant -
    2005 1,8 néant -
    2006 1,8 néant -
    2007 1,8 néant -
    2008 1,8 néant -
    2009 1,8 néant -
    2010 1,8 néant -
    2011 1,8 néant -
    2012 1,8 néant -
    2013 1,8 néant -
    2014 1,7 néant -
    2015 1,7 néant -
    2016 1,7 néant -
    2017 1,7 néant -
    2018 1,7 néant -
    2019 1,7 néant -
    2020 1,7 néant -
    2021 1,7 1,5
    2022 1,7 1,5
    2023 1,7 1,5
    2024 1,7 1,5
    2025 1,7 1,5
    2026 1,7 1,5
    2027 1,6 1,5
    2028 1,6 1,5
    2029 1,6 1,5
    2030 1,6 1,5
    2031 1,6 1,5
    2032 1,6 1,5
    2033 1,6 1,5
    2034 1,6 1,5
    2035 1,6 1,5
    2036 1,6 1,5
    2037 1,6 1,5
    2038 1,5 1,5
    2039 1,5 1,5
    2040 1,5 1,5
    2041 1,5 1,5
                      
     

    Note de bas de page du graphique 2

    Graphique 2 note de bas de page 1

    L’indice de fécondité par cohorte est celui d’une femme de 30 ans dans une année civile donnée. Par exemple, l’indice de fécondité par cohorte pour l’année 2016 se rapporte à une femme née en 1986.

    Retour au graphique 2 note de bas de page1

    B.3.3 Mortalité

    Aux fins du présent rapport, les taux de mortalité pour 2019 de Statistique Canada (Tables de mortalité, Canada (TMC), 2019) servent de point de départ des projections des taux de mortalité. Selon Statistique Canada, l’espérance de vie à la naissance en 2019 sans améliorations futures présumées de la mortalité (c.-à-d. sans réductions de la mortalité) chez les hommes et les femmes au Canada s’établissait respectivement à 80,3 et à 84,4 années, comparativement à 80,8 et 84,6 années tel que projeté dans le 16e rapport actuariel sur Programme de la SV. D’après Statistique Canada, l’espérance de vie à l’âge de 65 ans en 2019 était de 19,6 et 22,4 années, contre 20,0 et 22,6 années telles que projetées dans le 16e rapport actuariel sur Programme de la SV pour les hommes et les femmes, respectivement.

    Bien que les TMC 2020 de Statistique Canada aient été publiées en janvier 2022, elles n’ont pas servi de point de départ pour les taux de mortalité ni pour développer les taux d'amélioration de la mortalité au-delà de 2020 étant donné qu’elles reflètent des augmentations importantes découlant des décès liés à la COVID-19. Toutefois, les taux de mortalité et les taux d’amélioration de la mortalité de 2020 reflètent les TMC 2020 de Statistique Canada. En 2020, l’espérance de vie à la naissance (sans améliorations futures de la mortalité) s’établissait à 79,5 pour les hommes et à 84,0 pour les femmes, en baisse de 0,7 et de 0,4 par rapport à 2019 pour les hommes et les femmes, respectivement.

    Les taux annuels moyens d’amélioration de la mortalité observés au Canada au cours de la période de 15 ans comprise entre 2004 et 2019 selon l’âge et le sexe ont servi de point de départ afin de projeter les taux annuels d’amélioration de la mortalité à compter de 2021. Les taux d’amélioration selon l’âge et le sexe pour la période de 2021 à 2039 ont été obtenus par interpolation cubique entre :

    • les taux d’amélioration de l’année 2019 et
    • les hypothèses de taux ultimes d’amélioration décrites ci‑après à compter de 2039.

    Au Canada, à compter de 2039, les hypothèses de taux annuels ultimes d’amélioration de la mortalité varient uniquement selon l’âge, et non selon le sexe ou l’année civile. Les hypothèses de taux ultimes d’amélioration de la mortalité sont établies au moyen d’une combinaison d’approches rétrospectives et prospectives. L’analyse des données observées au Canada entre 1921 et 2019 a été combinée à une analyse des facteurs possibles d’améliorations futures de la mortalité. Actuellement, les taux d’amélioration de la mortalité des hommes à la plupart des âges sont plus élevés que ceux des femmes, mais ils sont présumés diminuer pour s’établir au même niveau que ceux des femmes à compter de 2039.

    Le taux ultime pour les deux sexes dans le groupe d’âge de 0 à 89 ans s’établit à 0,8 % par année à compter de 2039 pour le Canada. Au-delà de 89 ans, le taux ultime d’amélioration diminue, passant de 0,5 % pour les 90 à 94 ans à 0,2 % pour les 95 ans et plus.

    Une fois les taux de mortalité projetés calculés au moyen des hypothèses de taux d’amélioration de la mortalité, des facteurs supplémentaires ont été appliqués aux taux de mortalité compte tenu de la hausse supplémentaire des taux de mortalité imputable à la pandémie de COVID-19 et aux répercussions de la crise des opioïdes.

    Pour 2021, les facteurs d’ajustement de la mortalité liés à la COVID-19 par groupe d’âge ont été déterminés à l’aide des données sur le nombre de décès découlant de la COVID-19 de Santé Canada et de Statistique Canada. En raison de l’incertitude associée aux effets de la COVID-19 sur la mortalité, ces facteurs d’ajustement ont été éliminés progressivement au cours de la période de deux ans allant de 2022 à 2023. Il est donc présumé que la pandémie aura un effet résiduel sur la mortalité en 2022, suivi d’un rétablissement complet et d’un retour aux taux de mortalité non ajustés projetés pour les années 2023 et suivantes.

    Au cours de la dernière décennie, le Canada a été confronté à une augmentation importante du nombre de décès par empoisonnement accidentel à la drogue, et la pandémie de COVID‑19 a exacerbé le problème. La surdose d’opioïdes est une cause relativement nouvelle de décès, à titre de sous-catégorie des décès accidentels par empoisonnement à la drogue. Elle est plus répandue dans le groupe d’âge des 25 à 49 ans et chez les hommes. Pour tenir compte de l’incidence de la pandémie sur les décès liés aux opioïdes, les facteurs d’ajustement de la mortalité liés aux opioïdes ont été calculés à l’aide des données de Santé Canada et de Statistique Canada. Ces facteurs d’ajustement de la mortalité ne s’appliquent qu’à l’année 2021 (ils sont présumés s’établir à 0 pour les années 2022 et suivantes). De plus, il est présumé qu’au cours de la prochaine décennie, la crise des opioïdes au Canada se résorbera grâce à plusieurs initiatives gouvernementales visant à accroître la sensibilisation et à réduire l’approvisionnement en opioïdes. Les taux de mortalité projetés des groupes d’âge touchés par la crise des opioïdes sont présumés revenir à leurs niveaux normaux, ce qui devrait entraîner une période de forte croissance des taux d’amélioration de la mortalité.

    Le tableau 17 présente les facteurs d’ajustement totaux, c’est-à-dire compte tenu de l’augmentation présumée du nombre de décès liés à la COVID-19 et de décès liés aux opioïdes découlant de la pandémie, qui ont été appliqués aux taux de mortalité pour la période de 2021 à 2022. À titre de référence, le tableau présente également les augmentations réelles des taux de mortalité pour 2020. Le tableau 17 présente les ajustements totaux selon l’âge, qui représentent des augmentations des taux de mortalité de 6,0 % en 2020, de 5,5 % en 2021 et de 2,0 % en 2022.

    Tableau 17 Pourcentages d'augmentation des taux de mortalité (2020 historique, 2021-2022 facteurs d'ajustement)
    Groupe d'âge 2020 2021 2022
    0-19 1,0 1,0 0,0
    20-29 12,0 12,0 0,0
    30-39 13,0 13,0 1,0
    40-49 8,0 8,0 1,0
    50-59 5,0 5,0 1,0
    60-69 5,0 3,0 1,0
    70-79 4,0 4,0 2,0
    80+ 7,0 6,0 2,0
    Total 6,0 5,5 2,0
     

    Le tableau 18 présente l’historique (2019 et 2020) des taux annuels d’amélioration de la mortalité au Canada, ainsi que les hypothèses pour les taux initiaux ajustés (2021-2022), les taux intermédiaires (2023-2038) et les taux ultimes (à compter de 2039).

    Tableau 18 Taux annuels d’amélioration de la mortalité au Canada (pourcentages)
    Âge Hommes Femmes
    2019 2020 2021 2022 2023-2038 Note de bas de tableau 18 - 1 2039+ 2019 2020 2021 2022 2023-2038 Note de bas de tableau 18 - 1 2039+
    0 1,2 4,3 (3,1) 2,1 1,0 0,8 1,2 (2,6) 3,9 2,2 1,0 0,8
    1-19 2,4 (1,4) 4,9 3,3 1,5 0,8 0,9 7,3 (7,8) 1,8 0,8 0,8
    20-39 (0,6) (21,5) 6,7 10,7 1,3 0,8 (1,0) (18,3) 3,8 10,5 1,2 0,8
    40-64 1,3 (13,4) 9,1 5,7 1,1 0,8 1,4 (5,8) 2,7 5,8 1,1 0,8
    65-74 1,8 (3,3) 3,3 3,6 1,3 0,8 1,3 (2,9) 2,0 3,2 1,1 0,8
    75-84 1,8 (2,0) 0,6 4,5 1,3 0,8 1,1 (2,9) 0,3 3,9 1,1 0,8
    85-89 1,9 (2,9) 0,9 5,5 1,4 0,8 1,6 (3,5) 0,7 5,2 1,2 0,8
    90-94 1,4 (4,3) 1,3 5,2 1,1 0,5 1,3 (4,0) 0,7 5,0 1,0 0,5
    95+ 0,6 (1,6) (2,8) 4,1 0,5 0,2 0,6 (2,8) (1,4) 4,2 0,5 0,2

    Notes de base de tableau 18

    Note de bas de tableau 1

    Les taux d’amélioration de la mortalité indiqués pour 2023-2038 correspondent aux taux moyens pour cette période.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 18 - 1

    Les taux de mortalité projetés présentés dans le tableau 19 indiquent une baisse constante des taux de mortalité à long terme. Par exemple, le taux de mortalité à 65 ans pour les hommes devrait diminuer, passant d’environ 10 décès par millier en 2022 à 7 par millier d’ici 2060. L’écart des taux de mortalité entre les hommes et les femmes pour la plupart des groupes d’âge devrait également diminuer au cours de la période de projection.

    Tableau 19 Taux de mortalité pour le Canada (décès annuels par 1 000 personnes)
    Âge Hommes Femmes
    2022 2030 2060 2022 2030 2060
    0 4,71 4,33 3,39 3,74 3,43 2,68
    10 0,07 0,06 0,05 0,07 0,07 0,05
    20 0,60 0,52 0,40 0,29 0,27 0,21
    30 1,05 0,96 0,71 0,49 0,46 0,34
    40 1,40 1,32 1,04 0,79 0,73 0,58
    50 2,77 2,48 1,93 1,76 1,59 1,24
    60 6,54 5,72 4,43 4,15 3,67 2,86
    65 10,43 9,20 7,15 6,68 5,99 4,67
    70 16,96 14,74 11,44 11,12 9,91 7,74
    75 27,85 24,34 18,91 18,86 17,02 13,32
    80 46,45 40,68 31,63 32,71 29,60 23,18
    85 77,88 67,02 51,90 57,47 50,93 39,69
    90 135,60 119,46 97,82 104,95 93,32 76,58
    100 336,40 314,17 287,22 292,54 271,89 248,28

    Le Graphique 3 présente l’évolution historique et projetée de l’espérance de vie à 65 ans depuis 1966, selon les taux de mortalité pour chaque année donnée (sans améliorations futures de la mortalité).

    Graphique 3 - Espérances de vie à 65 ans pour le Canada, sans améliorations après l’année indiquéeNote de bas du graphique 3 note 1
    Graphique 3. Graphique linéaire illustrant l’espérance de vie à 65 ans historique et prévue pour le Canada, sans amélioration après l’année indiquée. L’axe des Y représente l’espérance de vie en nombre d’années. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous.
    Graphique 3 - Version texte

    L’espérance de vie à 65 ans des hommes est de 13,6 ans en 1966, augmente à 19,5 ans en 2021 et devrait monter pour s’élever à 22,8 ans en 2060.                  

    L’espérance de vie à 65 ans des femmes est de 16,9 ans en 1966, augmente à 22,2 ans en 2021 et devrait monter pour atteindre 25,0 ans en 2060.                  

    Espérances de vie à la naissance pour le Canada, sans améliorations de la mortalité après l’année indiquée
    (Historique)
    Année Hommes-historique Femmes-historique
    1966 68,8 75,4
    1967 68,9 75,7
    1968 69,1 75,8
    1969 69,2 76
    1970 69,3 76,3
    1971 69,6 76,6
    1972 69,5 76,6
    1973 69,7 76,8
    1974 69,7 76,9
    1975 70 77,2
    1976 70,4 77,7
    1977 70,6 78
    1978 70,9 78,3
    1979 71,3 78,6
    1980 71,6 78,7
    1981 72 79,1
    1982 72,3 79,2
    1983 72,7 79,5
    1984 73 79,8
    1985 73 79,7
    1986 73,2 79,8
    1987 73,5 80,1
    1988 73,6 80,2
    1989 73,9 80,4
    1990 74,2 80,6
    1991 74,4 80,7
    1992 74,7 81
    1993 74,6 80,8
    1994 74,9 80,9
    1995 75 81
    1996 75,4 81,1
    1997 75,7 81,2
    1998 75,9 81,4
    1999 76,1 81,6
    2000 76,6 81,8
    2001 76,9 81,9
    2002 77,1 82
    2003 77,2 82,2
    2004 77,6 82,4
    2005 77,8 82,5
    2006 78,2 82,8
    2007 78,2 82,8
    2008 78,5 83
    2009 78,9 83,3
    2010 79,2 83,5
    2011 79,5 83,7
    2012 79,6 83,8
    2013 79,7 83,9
    2014 79,8 83,9
    2015 79,8 83,9
    2016 79,9 84
    2017 79,8 84
    2018 79,8 84
    2019 80,2 84,4
    2020 79,5 84
    2021 79,9 84,1
    Espérances de vie à la naissance pour le Canada, sans améliorations de la mortalité après l’année indiquée
    (Projeté)
    Année Hommes-projeté Femmes-projeté
    2022 80,5 84,6
    2023 80,8 84,9
    2024 81 85
    2025 81,2 85,1
    2026 81,3 85,2
    2027 81,5 85,3
    2028 81,6 85,4
    2029 81,7 85,5
    2030 81,9 85,6
    2031 82 85,7
    2032 82,1 85,8
    2033 82,2 85,9
    2034 82,3 86
    2035 82,4 86,1
    2036 82,5 86,2
    2037 82,6 86,2
    2038 82,7 86,3
    2039 82,8 86,4
    2040 82,9 86,4
    2041 82,9 86,5
    2042 83 86,6
    2043 83,1 86,7
    2044 83,2 86,7
    2045 83,3 86,8
    2046 83,3 86,9
    2047 83,4 86,9
    2048 83,5 87
    2049 83,6 87,1
    2050 83,7 87,1
    2051 83,7 87,2
    2052 83,8 87,3
    2053 83,9 87,3
    2054 84 87,4
    2055 84,1 87,5
    2056 84,1 87,6
                      
     

    Note de bas du graphique 3

    Graphique 3 note de bas de page 1

    Espérances de vie par année civile basées sur les taux de mortalité de l'année indiquée.

    Retour au graphique 3 note de bas de page1

    Le tableau 20 montre l'espérance de vie canadienne projetée à différents âges pour les années civiles spécifiées, en fonction également des taux de mortalité de chaque année donnée (sans améliorations futures). Le tableau 21 est semblable au tableau 20, sauf qu’il tient compte de l’amélioration présumée de la mortalité après l’année civile indiquée (avec améliorations futures).

    Compte tenu de l’augmentation constante de la longévité, le tableau 21 est jugé plus réaliste que le tableau 20, surtout aux âges avancés. Parallèlement, une longue période de projection augmente l’incertitude des résultats présentés dans le tableau 21 pour les âges plus jeunes.

    Entre 2022 et 2060, l’espérance de vie à 65 ans au Canada (avec améliorations futures prévues de la mortalité) est présumée passer de 21,3 ans à 23,6 ans pour les hommes, et de 23,8 ans à 25,9 ans pour les femmes, comme l’indique le tableau 20.

    Tableau 20 Espérance de vie au Canada, sans améliorations après l’année indiquéeNote de bas de tableau 20 - 1
    Âge Hommes Femmes
    2022 2030 2060 2022 2030 2060
    0 80,5 81,9 84,4 84,6 85,6 87,8
    10 71,0 72,3 74,8 75,0 76,0 78,1
    20 61,1 62,4 64,9 65,1 66,1 68,2
    30 51,6 52,9 55,2 55,3 56,3 58,4
    40 42,2 43,4 45,6 45,6 46,6 48,6
    50 32,9 34,1 36,2 36,1 37,0 38,9
    60 24,0 25,1 27,1 26,9 27,8 29,6
    65 19,9 20,9 22,8 22,5 23,3 25,0
    70 16,0 17,0 18,7 18,3 19,1 20,7
    75 12,5 13,4 14,8 14,5 15,2 16,6
    80 9,4 10,1 11,4 11,0 11,6 12,8
    85 6,8 7,4 8,3 8,0 8,5 9,4
    90 4,6 5,0 5,6 5,5 5,9 6,5
    100 2,2 2,3 2,5 2,5 2,7 2,9

    Tableau 20 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Espérances de vie par année civile basées sur les taux de mortalité de l’année indiquée.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 20 - 1

    Tableau 21 Espérance de vie au Canada, avec améliorations après l’année indiquéeNote de bas de tableau 21 - 1
    Âge Hommes Femmes
    2022 2030 2060 2022 2030 2060
    0 86,7 87,3 89,4 90,0 90,5 92,3
    10 76,4 77,0 79,1 79,8 80,3 82,0
    20 65,8 66,4 68,6 69,2 69,8 71,6
    30 55,5 56,1 58,2 58,8 59,3 61,2
    40 45,3 45,9 48,0 48,5 49,0 50,8
    50 35,3 35,9 37,9 38,3 38,8 40,6
    60 25,8 26,4 28,2 28,5 29,0 30,7
    65 21,3 21,9 23,6 23,8 24,3 25,9
    70 17,2 17,7 19,3 19,4 19,8 21,3
    75 13,4 13,9 15,3 15,3 15,7 17,0
    80 10,0 10,4 11,6 11,6 11,9 13,1
    85 7,1 7,5 8,4 8,3 8,7 9,6
    90 4,8 5,1 5,7 5,7 6,0 6,6
    100 2,2 2,4 2,5 2,6 2,7 2,9

    Tableau 21 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Espérances de vie par cohorte tenant compte de l’amélioration future présumée de la mortalité pour la population générale. Les résultats diffèrent donc de l’espérance de vie par année civile, qui repose sur les taux de mortalité de l’année indiquée.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 21 - 1

    B.3.4 Migration nette

    Le taux de migration nette correspond à l’effet net sur la population du nombre d’immigrants moins le nombre total (net) d’émigrants, plus la hausse nette du nombre de résidents non permanents.

    L’immigration et l’émigration sont généralement considérées comme des paramètres volatils de la croissance démographique future, car elles dépendent de plusieurs facteurs démographiques, économiques, sociaux et politiques. Entre 1972 et 2021, l’immigration annuelle au Canada a oscillé entre 84 000 et 323 000, l’émigration annuelle à partir du Canada a fluctué entre 35 000 et 95 000 et le nombre annuel de Canadiens revenant au pays a varié entre 8 000 et 55 000. Les données de 2020 et de 2021 sont particulièrement volatiles par rapport aux données historiques en raison de la pandémie de COVID-19. Elles ont donc été exclues de l’analyse pour établir l’hypothèse du taux de migration nette. Le taux de migration nette pour l’année terminée en juin 2021 s’établit à 0,41 % de la population, soit bien en deçà des niveaux d’avant la pandémie. Dans le Rapport annuel au Parlement de 2020, le gouvernement du Canada a publié des détails sur son Plan des niveaux d’immigration pour 2021-2023. Les nombres cibles de nouveaux résidents permanents sont établis à 401 000 en 2021, à 411 000 en 2023 et à 421 000 en 2023.

    Pendant la même période, l’augmentation nette annuelle du nombre de résidents non permanents a varié entre -71 000 et 169 000. Au cours des dernières années, le nombre d’étudiants étrangers et de travailleurs temporaires détenant un permis dans le cadre du Programme de mobilité internationale a augmenté considérablement. Ils représentent les deux plus grands groupes de résidents non permanents, soit plus de la moitié de ceux-ci.

    Il est présumé que le nombre de travailleurs temporaires se stabilisera dans l’avenir à mesure que le vieillissement de la population active et les pénuries de main-d’œuvre connexes se feront moins sentir. Il est également prévu que le nombre d’étudiants étrangers se stabilisera au cours des cinq prochaines années. Par conséquent, l’augmentation nette annuelle du nombre de résidents non permanents devrait diminuer graduellement pour atteindre zéro en 2026 et demeurer à ce niveau par la suite.

    Le taux réel de migration nette de 2021 (0,41 %) est présumé augmenter pour s’établir à 1,04 % de la population canadienne en 2022, puis à 1,05 % en 2023 et à 0,93 % en 2024. De 2025 à 2031, le taux de migration nette est présumé diminuer graduellement pour être ramené à un niveau ultime de 0,64 %, ce qui correspond au taux moyen observé au cours de la période de dix ans entre 2010 et 2019, abstraction faite de la hausse nette du nombre de résidents non permanents pendant cette période. L’hypothèse du taux de migration nette à court terme est supérieure au taux ultime de 0,64 % en raison des cibles à court terme du gouvernement fédéral et de la baisse graduelle prévue à un niveau de 0 entre 2022 et 2026 en ce qui concerne la hausse nette du nombre de résidents non permanents.

    Le graphique 4 fait état de la migration nette observée depuis 1972 et des taux projetés.

    Graphique 4 - Taux de migration nette (Canada)
    Graphique 4. Graphique linéaire illustrant les taux de migration nette historiques et projetés pour le Canada. L’axe des Y représente le taux de migration nette en pourcentage de la population. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous.
    Graphique 4 - Version texte

    Le taux réel de migration nette de 2021 (0,41 %) est présumé augmenter pour s’établir à 1,04 % de la population canadienne en 2022, puis à 1,05 % en 2023 et à 0,93 % en 2024. De 2025 à 2031, le taux de migration nette est présumé diminuer graduellement pour être ramené à un niveau ultime de 0,64 %.                  

    Taux de migration nette (Canada)
    (Historique)
    Année Taux de migration nette
    1972 0,42 %
    1973 0,53 %
    1974 0,74 %
    1975 0,76 %
    1976 0,58 %
    1977 0,44 %
    1978 0,28 %
    1979 0,25 %
    1980 0,56 %
    1981 0,49 %
    1982 0,47 %
    1983 0,29 %
    1984 0,24 %
    1985 0,23 %
    1986 0,33 %
    1987 0,60 %
    1988 0,63 %
    1989 1,07 %
    1990 0,75 %
    1991 0,50 %
    1992 0,54 %
    1993 0,51 %
    1994 0,55 %
    1995 0,52 %
    1996 0,57 %
    1997 0,55 %
    1998 0,44 %
    1999 0,45 %
    2000 0,57 %
    2001 0,76 %
    2002 0,76 %
    2003 0,58 %
    2004 0,61 %
    2005 0,62 %
    2006 0,66 %
    2007 0,67 %
    2008 0,75 %
    2009 0,80 %
    2010 0,77 %
    2011 0,67 %
    2012 0,75 %
    2013 0,74 %
    2014 0,70 %
    2015 0,48 %
    2016 0,84 %
    2017 0,90 %
    2018 1,15 %
    2019 1,19 %
    2020 0,95 %
    2021 0,41 %
    Taux de migration nette (Canada)
    (Projeté)
    Année Taux de migration nette
    2022 1,04 %
    2023 1,05 %
    2024 0,93 %
    2025 0,86 %
    2026 0,79 %
    2027 0,76 %
    2028 0,73 %
    2029 0,69 %
    2030 0,66 %
    2031 0,64 %
    2032 0,64 %
                      

    B.3.5 La population projetée et ses caractéristiques

    Le Graphique 5 indique l’évolution historique et projetée de la répartition de la population du Canada selon l’âge depuis 1966. La forme triangulaire observée pour les années 1960 est devenue plus rectangulaire au fil du temps. Cette tendance devrait se poursuivre et indique une population vieillissante. Ce graphique révèle également une très forte hausse prévue du nombre de personnes de 85 ans et plus au cours des prochaines décennies.

    Graphique 5 - Répartition de la population canadienne, selon l’âge (milliers)
    Succession de quatre diagrammes à bandes montrant l’évolution de la répartition selon l’âge de la population du Canada. L’axe des Y représente le nombre de personnes en milliers. L’axe des X représente les groupes d’âge quinquennaux. Version texte ci-dessous.
    Graphique 5 - Version texte

    Le premier diagramme à bande illustre la répartition de la population selon l’âge en 1966. Pour les groupes d’âges de moins de 20 ans, la génération du baby-boom, la population de chacun se situe entre 1,8 et 2,4 million de personnes, et le groupe des 5 à 9 ans est le plus important. Pour les groupes d’âge au-dessus de 19 ans, la population diminue graduellement, allant d’environ 1,6 million à presque zéro pour le groupe d’âge des 90 ans et plus.                  

    Le deuxième diagramme à bande présente la répartition de la population selon l’âge en 2021. Pour les baby-boomers, qui ont de 55 à 74 ans, chaque groupe compte entre 1,9 et 2,7 millions de personnes, et le groupe des 55 à 59 ans est le plus important. Pour les groupes de moins de 55 ans, les effets de l’effondrement de la natalité et de l’écho du baby-boom se font sentir. La population augmente pour s’établir entre 1,9 et 2,7 millions pour les groupes de 0 à 34 ans, reste à 2,7 millions pour les 35 à 39 ans, puis redescend un peu avant d’augmenter à nouveau pour les baby-boomers. Pour les groupes d’âge de plus de 75 ans (plus vieux que les baby-boomers), la population diminue graduellement, allant de 1,3 million à environ 346 000 personnes pour le groupe des 90 ans et plus.                  

    Le troisième diagramme à bande illustre la répartition de la population selon l’âge en 2030. Pour les baby boomers, soit les groupes d’âge des 65 à 84 ans, la population devrait diminuer pour passer de 2,6 à 1,4 million. Pour les groupes d’âge sous 65 ans, on devrait toujours constater les effets de l’effondrement de la natalité et de la génération « écho ». La population devrait augmenter pour passer d’environ 2,2 à 3,1 millions pour le groupe de 0 à 4 ans jusqu’au groupe de 35 à 39, puis diminuer à 2,4 million avant de monter à nouveau pour les baby-boomers. Pour les groupes d’âge de plus de 84 ans (plus vieux que les baby-boomers), la population diminue de 762 000 et 491 000. pour les 90 ans et plus.                  

    Enfin, le quatrième diagramme représente la répartition de la population selon l’âge en 2050. Pour les groupes d’âge de 85 ans et plus, les baby-boomers, la population devrait diminuer pour passer de 762 000 à 491 000. La population devrait augmenter pour atteindre de 2,2 à 3,3 millions pour le groupe d’âge de 0 à 4 ans jusqu’à celui de 50 à 54 ans, et chuter à 1,8 million pour les 80 à 84 ans.                  

    Répartition de la population du Canada par âge - En 1966
    Groupe d'âge Population (milliers) Cohortes du baby boom
    0-4 2 227 Oui
    5-9 2 319 Oui
    10-14 2 113 Oui
    15-19 1 888 Oui
    20-24 1 540 Non
    25-29 1 294 Non
    30-34 1 282 Non
    35-39 1 313 Non
    40-44 1 282 Non
    45-49 1 104 Non
    50-54 1 002 Non
    55-59 827 Non
    60-64 672 Non
    65-69 538 Non
    70-74 432 Non
    75-79 304 Non
    80-84 179 Non
    85-90 78 Non
    90+ 27 Non
    Répartition de la population du Canada par âge - En 2021
    Groupe d'âge Population (milliers) Cohortes du baby boom
    0-4 1 883 Non
    5-9 2 044 Non
    10-14 2 091 Non
    15-19 2 057 Non
    20-24 2 453 Non
    25-29 2 640 Non
    30-34 2 698 Non
    35-39 2 667 Non
    40-44 2 510 Non
    45-49 2 384 Non
    50-54 2 430 Non
    55-59 2 700 Oui
    60-64 2 607 Oui
    65-69 2 234 Oui
    70-74 1 854 Oui
    75-79 1 281 Non
    80-84 842 Non
    85-90 525 Non
    90+ 346 Non
                      
     
    Répartition de la population du Canada par âge - En 2030
    Groupe d'âge Population (milliers) Cohortes du baby boom
    0-4 2 175 Non
    5-9 2 122 Non
    10-14 2 134 Non
    15-19 2 246 Non
    20-24 2 292 Non
    25-29 2 444 Non
    30-34 2 963 Non
    35-39 3 115 Non
    40-44 2 983 Non
    45-49 2 814 Non
    50-54 2 548 Non
    55-59 2 402 Non
    60-64 2 411 Non
    65-69 2 633 Oui
    70-74 2 359 Oui
    75-79 1 865 Oui
    80-84 1 364 Oui
    85-90 762 Non
    90+ 491 Non
    Répartition de la population du Canada par âge - En 2050
    Groupe d'âge Population (milliers) Cohortes du baby boom
    0-4 2 182 Non
    5-9 2 263 Non
    10-14 2 354 Non
    15-19 2 473 Non
    20-24 2 558 Non
    25-29 2 595 Non
    30-34 2 771 Non
    35-39 2 974 Non
    40-44 3 024 Non
    45-49 3 034 Non
    50-54 3 307 Non
    55-59 3 259 Non
    60-64 2 995 Non
    65-69 2 720 Non
    70-74 2 351 Non
    75-79 2 047 Non
    80-84 1 786 Non
    85-90 1 540 Oui
    90+ 1 312 Oui
                      

    La population du Canada au 1er juillet 2021 est de 38,2 millions. Le tableau 22 indique la population projetée du Canada au 1er juillet pour certains groupes d’âge et certaines années. Le nombre de personnes qui atteignent l’âge de 65 ans au cours d’une année est un bon indicateur du nombre de nouveaux bénéficiaires à qui la pension de base de la SV est versée chaque année. Cette population devrait augmenter de 507 000 en 2023 à 525 000 en 2030.

    Tableau 22 Population du Canada selon l’âge (en milliers)
    Année 0-17 18-69 70+ 0-19 20-64 65+ Total Qui atteint 65 ans
    2022 7 297 26 401 5 037 8 115 23 274 7 347 38 735 495
    2023 7 391 26 616 5 240 8 226 23 400 7 621 39 247 507
    2024 7 469 26 791 5 456 8 319 23 504 7 893 39 716 513
    2025 7 531 26 947 5 682 8 399 23 592 8 169 40 160 525
    2026 7 578 27 093 5 908 8 467 23 667 8 445 40 579 533
    2027 7 626 27 222 6 139 8 528 23 748 8 711 40 987 530
    2028 7 674 27 334 6 374 8 580 23 821 8 981 41 382 543
    2030 7 775 27 508 6 841 8 678 23 973 9 474 42 124 525
    2035 7 976 27 870 7 913 8 886 24 608 10 264 43 758 478
    2040 8 204 28 505 8 465 9 100 25 290 10 784 45 173 476
    2045 8 263 29 383 8 766 9 246 25 947 11 219 46 412 521
    2050 8 268 30 240 9 035 9 271 26 516 11 755 47 543 569
    2055 8 343 30 837 9 460 9 335 26 911 12 394 48 640 625
    2060 8 505 31 243 10 043 9 498 27 088 13 204 49 790 652

    Le Graphique 6 illustre l’évolution de la population du Canada, répartie par groupe d’âge de 0 à 19 ans, de 20 à 64 ans et de 65 ans et plus, entre 1975 et 2060. La proportion des 65 ans et plus devrait augmenter considérablement, passant de 19,0 % de la population totale en 2022 à 26,5 % en 2060. La proportion des 65 ans et plus en pourcentage des 20 à 64 ans progresse aussi sensiblement pendant cette même période, passant de 31,6 % en 2022 à 48,7 % en 2060. Ce pourcentage influence sensiblement le ratio des prestations du Programme de la SV au PIB.

    Graphique 6 - Population du Canada
    Graphique 6. Graphique en aires présentant la population historique et prévue du Canada par groupe d’âge. L’axe des Y représente le nombre de personnes en millions. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous.
    Graphique 6 - Version texte

    Ce graphique illustre l’évolution de la population du Canada, répartie par groupe d’âge de 0 à 19 ans, de 20 à 64 ans et de 65 ans et plus, entre 1970 et 2060. La proportion des 65 ans et plus pour le Canada devrait s’établir à 19,0 % de la population totale en 2022 et augmenter considérablement par la suite pour atteindre 26,5 % en 2060.                   

    Population du Canada (millions)
    (Historique)
    Année Population 0-19 Population 20-64 Population 65+
    1970 8,6 11,4 1,7
    1971 8,6 11,6 1,8
    1972 8,6 11,9 1,8
    1973 8,5 12,1 1,9
    1974 8,5 12,4 1,9
    1975 8,4 12,8 2,0
    1976 8,3 13,1 2,0
    1977 8,3 13,4 2,1
    1978 8,2 13,6 2,2
    1979 8,1 13,9 2,2
    1980 8,0 14,2 2,3
    1981 7,9 14,5 2,4
    1982 7,8 14,9 2,4
    1983 7,7 15,2 2,5
    1984 7,6 15,4 2,6
    1985 7,5 15,7 2,6
    1986 7,5 15,9 2,7
    1987 7,5 16,1 2,8
    1988 7,5 16,3 2,9
    1989 7,6 16,7 3,0
    1990 7,7 16,9 3,1
    1991 7,7 17,1 3,2
    1992 7,8 17,3 3,3
    1993 7,9 17,5 3,4
    1994 7,9 17,6 3,4
    1995 8,0 17,8 3,5
    1996 8,0 18,0 3,6
    1997 8,0 18,2 3,7
    1998 8,0 18,4 3,7
    1999 8,0 18,6 3,8
    2000 8,0 18,9 3,9
    2001 8,0 19,1 3,9
    2002 8,0 19,4 4,0
    2003 7,9 19,7 4,1
    2004 7,9 19,9 4,1
    2005 7,9 20,2 4,2
    2006 7,9 20,4 4,3
    2007 7,9 20,6 4,4
    2008 7,9 20,8 4,5
    2009 7,9 21,1 4,7
    2010 7,9 21,3 4,8
    2011 7,9 21,5 5,0
    2012 7,9 21,7 5,2
    2013 7,9 21,9 5,4
    2014 7,9 22,0 5,5
    2015 7,9 22,1 5,7
    2016 7,9 22,2 5,9
    2017 8,0 22,4 6,1
    2018 8,1 22,6 6,4
    2019 8,1 22,9 6,6
    2020 8,1 23,0 6,8
    2021 8,1 23,1 7,1
    Population du Canada (millions)
    (Projeté)
    Année Population 0-19 Population 20-64 Population 65+
    2022 8,1 23,3 7,3
    2023 8,2 23,4 7,6
    2024 8,3 23,5 7,9
    2025 8,4 23,6 8,2
    2026 8,5 23,7 8,4
    2027 8,5 23,7 8,7
    2028 8,6 23,8 9,0
    2029 8,6 23,9 9,2
    2030 8,7 24,0 9,5
    2031 8,7 24,1 9,7
    2032 8,8 24,2 9,8
    2033 8,8 24,3 10,0
    2034 8,8 24,5 10,1
    2035 8,9 24,6 10,3
    2036 8,9 24,7 10,4
    2037 9,0 24,9 10,5
    2038 9,0 25,0 10,6
    2039 9,0 25,2 10,7
    2040 9,1 25,3 10,8
    2041 9,2 25,4 10,9
    2042 9,2 25,5 11,0
    2043 9,2 25,7 11,0
    2044 9,2 25,8 11,1
    2045 9,2 25,9 11,2
    2046 9,3 26,1 11,3
    2047 9,3 26,2 11,4
    2048 9,3 26,3 11,5
    2049 9,3 26,4 11,6
    2050 9,3 26,5 11,8
    2051 9,3 26,6 11,9
    2052 9,3 26,7 12,0
    2053 9,3 26,8 12,1
    2054 9,3 26,9 12,2
    2055 9,3 26,9 12,4
    2056 9,4 27,0 12,6
    2057 9,4 27,0 12,7
    2058 9,4 27,0 12,9
    2059 9,5 27,1 13,0
    2060 9,5 27,1 13,2
                      

    Le tableau 23 montre les fluctuations des proportions relatives de divers groupes d’âge au Canada au cours de la période de projection.

    Tableau 23 Analyse de la population du Canada, par groupe d'âge
    Année % de la population totaleNote de bas de tableau 23 - 1 65 ans et plus en % des 20-64 ans 
    0-19 20-64 65+
    2022 20,9 60,1 19,0 31,6
    2023 21,0 59,6 19,4 32,6
    2024 20,9 59,2 19,9 33,6
    2025 20,9 58,7 20,3 34,6
    2026 20,9 58,3 20,8 35,7
    2027 20,8 57,9 21,3 36,7
    2028 20,7 57,6 21,7 37,7
    2030 20,6 56,9 22,5 39,5
    2035 20,3 56,2 23,5 41,7
    2040 20,1 56,0 23,9 42,6
    2045 19,9 55,9 24,2 43,2
    2050 19,5 55,8 24,7 44,3
    2055 19,2 55,3 25,5 46,1
    2060 19,1 54,4 26,5 48,7

    Tableau 23 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 23 - 1

    Le tableau 24 montre les composantes reliées à la croissance de la population, soit la somme du nombre prévu de naissances et du niveau de migration nette, réduite du nombre de décès projeté entre 2022 et 2060, et le Graphique 7 présente ces valeurs sous forme de graphique. Le nombre de naissances devrait dépasser celui des décès jusqu’en 2039. Par la suite, la migration sera seule responsable de l’augmentation de la population.

    En 2022, la population du Canada devrait augmenter d’environ 1,5 %. La croissance annuelle devrait être ramenée à environ 0.9 % d’ici 2030, 0,6 % d’ici 2040 et 0,5 % par la suite. La population du Canada devrait atteindre 49,8 millions d’habitants d’ici 2060.

    Tableau 24 Naissances, migration nette et décès au Canada (en milliers)
    Année Population au 1er juillet Naissances Migration nette Décès Variation de la population Variation annuelle en %
    20-64 65+ Total
    2022 38 735 386 403 299 489 0,8 3,7 1,3
    2023 39 247 398 413 300 511 0,5 3,7 1,3
    2024 39 716 405 370 306 469 0,4 3,6 1,2
    2025 40 160 412 345 312 444 0,4 3,5 1,1
    2026 40 579 418 320 319 419 0,3 3,4 1,0
    2027 40 987 423 310 326 408 0,3 3,1 1,0
    2028 41 382 428 300 333 395 0,3 3,1 1,0
    2030 42 124 432 279 349 362 0,3 2,5 0,9
    2035 43 758 424 278 393 309 0,5 1,4 0,7
    2040 45 173 421 287 441 267 0,5 0,9 0,6
    2045 46 412 424 295 482 237 0,5 0,9 0,5
    2050 47 543 430 303 512 221 0,4 1,0 0,5
    2055 48 640 441 310 529 221 0,2 1,3 0,5
    2060 49 790 455 317 536 237 0,1 1,3 0,5
    Graphique 7 - Composantes projetées de la croissance démographique du Canada
    Graphique 7. Graphique linéaire illustrant l’évolution projetée des composantes de la croissance démographique pour le Canada. L’axe des Y représente le nombre de personnes en milliers. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous.
    Graphique 7 - Version texte

    Ce graphique montre les composantes de la croissance de la population, soit la somme du nombre prévu de naissances, de décès et de la migration nette entre 2022 et 2057.                  

    Le nombre de naissances devrait dépasser celui des décès jusqu’en 2039.                  

    Composantes projetées de la croissance de la population du Canada
    Année Naissances Décès Naissances et migration
    2022 386 299 789
    2023 398 300 811
    2024 405 306 775
    2025 412 312 757
    2026 418 319 738
    2027 423 326 734
    2028 428 333 728
    2029 431 341 721
    2030 432 349 711
    2031 431 357 700
    2032 429 366 701
    2033 428 375 702
    2034 426 384 703
    2035 424 393 703
    2036 422 403 703
    2037 421 413 703
    2038 421 422 705
    2039 421 432 707
    2040 421 441 708
    2041 421 450 710
    2042 421 459 712
    2043 422 467 714
    2044 423 475 717
    2045 424 482 719
    2046 425 489 722
    2047 426 496 724
    2048 427 501 727
    2049 429 507 730
    2050 430 512 733
    2051 431 516 735
    2052 433 520 739
    2053 436 524 742
    2054 438 527 746
    2055 441 529 751
    2056 444 531 755
    2057 447 533 759

    B.4 Projections économiques

    La liste des hypothèses requises pour effectuer les projections des divers indices économiques, des dépenses et la base de mesure des coûts relatifs est très longues. Les sous-sections qui suivent traitent des plus importantes hypothèses utilisées.

    Les perspectives économiques reposent sur l’évolution présumée du marché du travail, c’est‑à‑dire la participation à la population active, l’emploi, le chômage, l’inflation et l’augmentation des gains d’emploi moyens et de la hausse du PIB. Tous ces facteurs doivent être considérés ensemble dans une perspective économique globale.

    Les dépenses projetées figurant dans le présent rapport sont aussi exprimées en proportion du PIB. Le PIB est simplement projeté en utilisant la croissance supposée des revenus d’emploi totaux du RPC, telle que déterminée dans le 31e Rapport actuariel du RPC au 31 décembre 2021.

    B.4.1 Marché du travail

    Les principales composantes du marché du travail utilisées pour déterminer le nombre de salariés afin de calculer les revenus totaux sont présentées ci-dessous.

    La population totale est répartie entre :

    • La population âgée de 0 à 14 ans
    • La population âgée de 15 ans est répartie entre :

    Le nombre de personnes qui ont des gains d’emploi correspond au nombre de personnes qui ont touché des gains d’emploi au cours d’une année civile donnée. Les hypothèses concernant la proportion de personnes qui ont des gains d’emploi reposent sur la population active projetée indiquée dans le présent rapport.

    B.4.1.1 Population active

    Les tableaux 25 à 27 indiquent l’évolution prévue de la population active et à l’emploi et les taux d’activité de la population active, d’emploi et de chômage, tels que déterminés dans le 31e Rapport actuariel du RPC au 31 décembre 2021.

    Tableau 25 Population active (Canada, 15 ans et plus) (en milliers)
    Année PopulationNote de bas de tableau 25 - 1 Population active À l’emploi
    Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
    2022 15 661 16 048 31 709 10 908 9 741 20 649 10 211 9 199 19 410
    2023 15 879 16 274 32 153 11 025 9 860 20 885 10 356 9 339 19 695
    2024 16 079 16 482 32 561 11 129 9 967 21 096 10 443 9 431 19 873
    2025 16 265 16 679 32 944 11 225 10 069 21 294 10 521 9 517 20 038
    2026 16 435 16 862 33 297 11 313 10 166 21 479 10 592 9 598 20 190
    2027 16 601 17 039 33 640 11 400 10 264 21 663 10 661 9 681 20 342
    2028 16 761 17 210 33 971 11 481 10 358 21 839 10 738 9 770 20 507
    2030 17 059 17 529 34 588 11 636 10 538 22 174 10 883 9 938 20 821
    2035 17 695 18 219 35 914 12 031 11 002 23 033 11 252 10 376 21 628
    2040 18 287 18 860 37 147 12 356 11 291 23 647 11 556 10 649 22 205
    2045 18 873 19 484 38 358 12 681 11 575 24 256 11 859 10 918 22 776
    2050 19 401 20 046 39 447 12 952 11 815 24 767 12 111 11 145 23 256
    2055 19 875 20 539 40 414 13 139 11 993 25 132 12 286 11 313 23 599
    2060 20 348 21 019 41 367 13 286 12 142 25 428 12 424 11 453 23 877

    Tableau 25 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Données ajustées selon la base utilisée par Statistique Canada dans l’Enquête sur la population active.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 25 - 1

    Tableau 26 Taux d’activité, d’emploi et de chômage (Canada, 15 ans et plus) (pourcentages)
    Année Population active Taux d’activité Taux d’emploi Taux de chômage
    Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
    2022 69,7 60,7 65,1 65,2 57,3 61,2 6,4 5,6 6,0
    2023 69,4 60,6 65,0 65,2 57,4 61,3 6,1 5,3   5,7
    2024 69,2 60,5 64,8 64,9 57,2 61,0 6,2 5,4 5,8
    2025 69,0 60,4 64,6 64,7 57,1 60,8 6,3 5,5 5,9
    2026 68,8 60,3 64,5 64,4 56,9 60,6 6,4 5,6 6,0
    2027 68,7 60,2 64,4 64,2 56,8 60,5 6,5 5,7 6,1
    2028 68,5 60,2 64,3 64,1 56,8 60,4 6,5 5,7 6,1
    2030 68,2 60,1 64,1 63,8 56,7 60,2 6,5 5,7 6,1
    2035 68,0 60,4 64,1 63,6 57,0 60,2 6,5 5,7 6,1
    2040 67,6 59,9 63,7 63,2 56,5 59,8 6,5 5,7 6,1
    2045 67,2 59,4 63,2 62,8 56,0 59,4 6,5 5,7 6,1
    2050 66,8 58,9 62,8 62,4 55,6 59,0 6,5 5,7 6,1
    2055 66,1 58,4 62,2 61,8 55,1 58,4 6,5 5,7 6,1
    2060 65,3 57,8 61,5 61,1 54,5 57,7 6,5 5,7 6,1
    Tableau 27 Taux d’activité de la population active (Canada) (pourcentages)
    Groupe d'âge  Hommes  Femmes 
    2022 2025 2035 2050 2022 2025 2035 2050
    15-19 48,7 49,4 52,0 52,0 51,2 51,8 54,0 54,0
    20-24 77,1 77,8 80,0 80,0 75,2 75,9 78,0 78,0
    25-29 88,8 89,6 92,0 92,0 84,4 85,5 89,0 89,0
    30-34 92,4 92,8 94,0 94,0 84,1 84,8 87,0 87,0
    35-39 93,4 93,6 94,0 94,0 83,3 84,4 88,0 88,0
    40-44 92,8 93,1 94,0 94,0 85,0 85,9 89,0 89,0
    45-49 92,3 92,5 93,0 93,0 85,0 86,0 89,0 89,0
    50-54 90,0 90,3 91,0 91,0 83,3 84,2 87,0 87,0
    55-59 82,3 82,7 84,0 84,0 72,3 73,1 76,0 76,0
    60-64 64,8 65,1 66,0 66,0 51,3 51,7 53,0 53,0
    65-69 34,0 34,4 36,0 36,0 21,7 22,3 24,0 24,0
    70 et plus 11,4 11,7 13,0 13,0 4,5 4,7 5,5 5,5
    55-69 61,7 60,9 62,6 63,7 49,4 48,8 51,5 52,3
    55 et plus 43,0 41,2 37,9 39,7 31,4 30,0 27,7 28,7
    18-69 80,8 81,1 83,2 82,2 72,6 73,2 76,8 75,9
    15 et plus 69,7 69,0 68,0 66,8 60,7 60,4 60,4 58,9

    Plusieurs tendances sont prises en compte dans l’élaboration des hypothèses ci‑dessus, dont certaines sont abordées ci‑après.

    B.4.1.2 Écart entre les taux d’activité de la population active chez les hommes et les femmes

    Les taux d’activité globaux observés au Canada (la population active exprimée en pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus) de 1976 à 2021 indiquent clairement un rétrécissement de l’écart entre les taux d’activité des hommes et ceux des femmes. Même si l’augmentation des taux d’activité des femmes de 18 à 69 ans a ralenti depuis le milieu des années 2000, ces taux ont augmenté de façon significative au cours des décennies antérieures. Au cours de la dernière décennie, une hausse appréciable des taux d’activité des hommes et des femmes âgés de 55 ans et plus a également été observée.

    En 1976, le taux d’activité global de la population active chez les hommes (âgés de 15 ans et plus) était de 78 % contre seulement 46 % pour les femmes, soit un écart de 32 %. Cet écart s’est atténué à 9,0 % en 2021 (taux d’activité de 69,6 % pour les hommes et de 60,6 % pour les femmes), dépassant légèrement son niveau d’avant la pandémie de 8,8 % en 2018 et en 2019. L’écart entre le taux d’activité des hommes et celui des femmes devrait continuer de rétrécir, mais à un rythme plus lent, et atteindre progressivement environ 7,6 % d’ici 2035 (68,0 % pour les hommes et 60,4 % pour les femmes). Une partie de cette réduction découle de l’incidence prévue sur la population active féminine découlant du plan d’apprentissage et de garde des jeunes enfants annoncé par le gouvernement fédéral en 2021. Cette incidence correspond à l’effet historique observé sur la population active féminine au Québec après la mise en place du système de garde d’enfants au Québec en 1997.

    B.4.1.3 Vieillissement de la population

    Étant donné que les taux d’activité commencent à diminuer surtout après l’âge de 50 ans, le vieillissement de la population exercera des pressions à la baisse sur le taux d’activité global de la population active au Canada. Si les taux d’activité courants selon l’âge et le sexe étaient appliqués pendant toute la période de projection, le vieillissement de la population à lui seul ferait diminuer le taux d’activité global du tableau 26 de 65,1 % en 2021 à 60,3 % en 2050, plutôt qu’à 62,8 % tel que projeté selon les hypothèses basées sur la meilleure estimation.

    L’une des hypothèses qui sous-tendent le taux d’activité global futur est une hausse des taux d’activité des 55 ans et plus conformément à une tendance soutenue à continuer à retarder le départ à la retraite. Les tendances soutenues en matière d’augmentation de l’accessibilité au travail pour les travailleurs plus âgés (comme les subventions salariales pour l’embauche de travailleurs plus âgés et les régimes de travail flexibles), l’élimination du critère de cessation d’emploi pour recevoir une pension de retraite du RPC avant 65 ans, les augmentations continues projetées de l’espérance de vie et l’insuffisance potentielle des épargnes en vue de la retraite sont présumées encourager les travailleurs plus âgés à retarder leur départ à la retraite et à quitter la population active à un âge plus avancé.

    Les taux d’activité des 55 à 59 ans devraient croître, passant de 82,4 % à 84,0 % pour les hommes et de 72,3 % à 76,0 % pour les femmes entre 2021 et 2050. Au cours de la même période, les taux d’activité des 60 à 64 ans sont réputés passer de 64,8 % à 66,0 % et de 51,3 % à 53,0 % pour les hommes et les femmes respectivement. Finalement, les taux d’activité des 65 à 69 ans sont réputés passer de 34,0 % à 36,0 % et de 21,7 % à 24,0 % pour les hommes et les femmes respectivement.

    Le Graphique 8 indique les taux d’activité historiques et projetés par genre pour les trois groupes d’âge, 55 à 59 ans, 60 à 64 ans et 65 à 69 ans.

    Graphique 8 - Taux d'activité de la population active (Canada)
    Graphique 8. Graphique linéaire illustrant les taux d’activité historiques et projetés pour le Canada, pour les trois groupes d’âges de 55 à 59, 60 à 64, et 65 à 69. L’axe des Y représente le taux d’activité. L’axe des X représente l’année. Version texte ci-dessous.
    Graphique 8 - Version texte

    Pour la période entre 2021 et 2050, les taux d’activité des 55 à 59 ans devraient croître, passant de 82,4 % à 84,0 % pour les hommes et de 72,3 % à 76,0 % pour les femmes.                  

    Pour la période entre 2021 et 2050, les taux d’activité des 60 à 64 ans devraient croître, passant de 64,8 % à 66,0 % et de 51,3 % à 53,0 % pour les hommes et les femmes.                  

    Pour la période entre 2021 et 2050, les taux d’activité des 65 à 69 ans sont réputés passer de 34,0 % à 36,0 % et de 21,7 % à 24,0 % pour les hommes et les femmes.                  

    Taux d'activité de la population active (Canada)
    (Historique)
    Année Hommes (55‑59) Hommes (60‑64) Hommes (65‑69) Femmes (55‑59) Femmes (60‑64) Femmes (65‑69)
    1995 72,1 % 43,4 % 16,7 % 48,3 % 23,4 % 7,3 %
    1996 71,6 % 43,5 % 16,5 % 48,4 % 23,2 % 7,1 %
    1997 71,8 % 45,8 % 16,9 % 48,1 % 24,3 % 7,8 %
    1998 70,7 % 44,7 % 17,7 % 50,2 % 25,3 % 7,4 %
    1999 71,9 % 46,2 % 16,9 % 50,6 % 25,8 % 7,1 %
    2000 72,6 % 45,8 % 16,0 % 53,1 % 27,0 % 7,2 %
    2001 72,2 % 46,5 % 16,1 % 53,2 % 27,3 % 7,8 %
    2002 73,1 % 50,0 % 18,4 % 54,5 % 30,2 % 8,8 %
    2003 75,4 % 52,1 % 21,1 % 60,1 % 32,3 % 10,4 %
    2004 75,6 % 53,1 % 21,7 % 60,0 % 34,4 % 11,0 %
    2005 76,3 % 53,9 % 23,1 % 60,4 % 35,1 % 12,1 %
    2006 76,0 % 53,1 % 23,0 % 61,4 % 36,1 % 12,2 %
    2007 77,4 % 53,7 % 24,5 % 62,6 % 38,8 % 12,6 %
    2008 76,8 % 54,6 % 26,6 % 64,5 % 39,2 % 15,0 %
    2009 76,1 % 56,6 % 28,6 % 65,7 % 42,0 % 15,2 %
    2010 77,2 % 57,1 % 30,4 % 66,1 % 42,3 % 16,5 %
    2011 77,1 % 57,4 % 29,7 % 67,2 % 42,8 % 17,3 %
    2012 78,1 % 57,0 % 29,4 % 67,9 % 44,0 % 18,3 %
    2013 77,6 % 59,3 % 31,1 % 68,5 % 45,7 % 18,9 %
    2014 78,0 % 59,2 % 32,0 % 68,0 % 46,0 % 19,1 %
    2015 79,5 % 59,8 % 31,5 % 67,6 % 46,6 % 19,3 %
    2016 79,6 % 61,4 % 31,6 % 70,1 % 46,7 % 19,9 %
    2017 79,9 % 60,7 % 33,2 % 70,5 % 47,6 % 20,3 %
    2018 79,7 % 62,3 % 31,3 % 70,2 % 48,9 % 20,4 %
    2019 80,5 % 63,5 % 34,0 % 70,3 % 49,1 % 22,7 %
    2020 80,4 % 63,1 % 32,9 % 70,4 % 47,9 % 20,3 %
    2021 82,2 % 64,8 % 33,8 % 72,0 % 51,2 % 21,6 %
    Taux d'activité de la population active (Canada)
    (Projeté)
    Année Hommes (55‑59) Hommes (60‑64) Hommes (65‑69) Femmes (55‑59) Femmes (60‑64) Femmes (65‑69)
    2022 82,4 % 64,8 % 34,0 % 72,3 % 51,3 % 21,7 %
    2023 82,5 % 64,9 % 34,1 % 72,6 % 51,5 % 21,9 %
    2024 82,6 % 65,0 % 34,3 % 72,9 % 51,6 % 22,1 %
    2025 82,7 % 65,1 % 34,4 % 73,1 % 51,7 % 22,3 %
    2026 82,9 % 65,2 % 34,6 % 73,4 % 51,9 % 22,4 %
    2027 83,0 % 65,3 % 34,8 % 73,7 % 52,0 % 22,6 %
    2028 83,1 % 65,4 % 34,9 % 74,0 % 52,1 % 22,8 %
    2029 83,3 % 65,5 % 35,1 % 74,3 % 52,2 % 22,9 %
    2030 83,4 % 65,6 % 35,2 % 74,6 % 52,4 % 23,1 %
    2031 83,5 % 65,7 % 35,4 % 74,9 % 52,5 % 23,3 %
    2032 83,7 % 65,7 % 35,6 % 75,2 % 52,6 % 23,4 %
    2033 83,8 % 65,8 % 35,7 % 75,5 % 52,8 % 23,6 %
    2034 83,9 % 65,9 % 35,9 % 75,8 % 52,9 % 23,8 %
    2035 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2036 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2037 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2038 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2039 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2040 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2041 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2042 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2043 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2044 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2045 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2046 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2047 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2048 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2049 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    2050 84,0 % 66,0 % 36,0 % 76,0 % 53,0 % 24,0 %
    B.4.1.4 Pénuries de main-d’oeuvre

    Malgré la hausse future présumée des taux d’activité des femmes et des travailleurs plus âgés et le recours continu présumé à des travailleurs immigrants qualifiés, la pénurie de main-d’œuvre devrait tout de même persister dans l’avenir étant donné que la croissance de la population en âge de travailler ralentit et que les baby-boomers continuent de partir à la retraite et quittent la population active. Les taux d’activité de tous les groupes d’âge devraient augmenter en raison des possibilités d’emploi intéressantes découlant des pénuries de main-d’œuvre.

    Compte tenu de ce qui précède, les taux d’activité des hommes et des femmes devraient augmenter pendant la période de projection par rapport à leurs niveaux de 2021 pour tous les groupes d’âge. Par contre, cette hausse des taux d’activité ne suffit pas à compenser la diminution du taux d’activité global (15 ans et plus) attribuable à l’évolution démographique par suite du vieillissement de la population.

    La période de projection utilisée pour projeter les taux d’activité a été divisée en deux sous-périodes : 2022 à 2035 et à compter de 2035. De 2022 à 2035, les taux d’activité projetés sont basés sur l’effet prévu dans le temps des facteurs susmentionnés pour chaque groupe d’âge et sexe. Les taux d’activité demeurent constants à partir de 2035. Cette hypothèse à long terme, combinée à la faible croissance de la population en âge de travailler, se traduit par un taux de croissance de la population active canadienne (soit le marché du travail) d’environ 0,4 % après 2035.

    B.4.1.5 Emploi

    Au Canada, le taux annuel moyen de création d’emplois (c.-à-d. l’évolution du nombre de personnes à l’emploi) s’établit à environ 1,5 % depuis 1976. Il a toutefois fluctué au fil des ans. L’hypothèse du taux de création d’emplois est de 2,9 % en 2022 et de 1,5 % en 2023, correspondant à une diminution présumée du taux de chômage, qui devrait passer de 7,5 % en 2021 (taux réel) à 6,0 % en 2022 et à 5,7 % en 2023. Ces taux sont fondés sur les données récentes et sur diverses prévisions économiques, et ils reflètent le rétablissement prévu du marché du travail après la pandémie de COVID-19. Il est également prévu que le taux de création d’emplois pour la période de 2024 à 2027 sera légèrement inférieur au taux de croissance de la population active et ainsi le taux de chômage augmentera lentement, passant de 5,7 % en 2023 à 6,1 % en 2027.

    À long terme, il est projeté que le taux de création d’emplois sera le même que le taux de croissance de la population active, soit 0,4 %. Cette projection reflète l’hypothèse ultime pour le taux de chômage de 6,1 % pour les années 2027 et suivantes.

    Les tableaux 28 et 29 indiquent le nombre projeté de personnes à l’emploi et le taux d’emploi pour les personnes âgées de 18 à 69 ans au Canada.

    Tableau 28 Emploi de la population chez les hommes (Canada, 18 à 69 ans)
    Année Population (en milliers) À l’emploi (en milliers) Taux d’emploi (en %)
    2022 13 241 9 768 73,8
    2023 13 347 9 890 74,1
    2024 13 433 9 957 74,1
    2025 13 508 10 017 74,2
    2026 13 578 10 071 74,2
    2027 13 640 10 123 74,2
    2028 13 692 10 182 74,4
    2030 13 776 10 293 74,7
    2035 13 950 10 579 75,8
    2040 14 264 10 843 76,0
    2045 14 711 11 115 75,6
    2050 15 144 11 353 75,0
    2055 15 433 11 506 74,6
    2060 15 616 11 605 74,3
    Tableau 29 Emploi de la population chez les femmes (Canada, 18 à 69 ans)
    Année Population (en milliers) À l’emploi (en milliers) Taux d’emploi (en %)
    2022 13 161 8 874 67,4
    2023 13 269 8 998 67,8
    2024 13 358 9 077 68,0
    2025 13 439 9 152 68,1
    2026 13 516 9 224 68,2
    2027 13 583 9 298 68,5
    2028 13 642 9 378 68,7
    2030 13 733 9 528 69,4
    2035 13 919 9 923 71,3
    2040 14 241 10 174 71,4
    2045 14 672 10 416 71,0
    2050 15 096 10 633 70,4
    2055 15 404 10 793 70,1
    2060 15 627 10 918 69,9
    B.4.1.6 Nombre de personnes qui ont des gains d’emploi

    Le nombre de personnes qui ont des gains d’emploi au cours d'une année, notamment quiconque ayant eu un gain d'emploi pendant l'année, dépasse toujours le nombre de personnes à l’emploi et se rapproche parfois de celui des membres de la population active, car il comprend toutes les personnes qui ont reçu des gains d’emploi à n’importe quel moment dans l’année plutôt qu’une moyenne au cours de l’année des personnes à l’emploi. Le nombre projeté de personnes qui ont des gains d’emploi est obtenu au moyen d’une régression basée sur le rapport historique très corrélé entre le nombre de personnes à l’emploi et le nombre de personnes qui ont des gains d’emploi entre 1976 et 2019.

    B.4.2 Augmentation annuelle des prix (taux d’inflation)

    L’hypothèse d’augmentation des prix (taux d’inflation) est nécessaire pour déterminer l’augmentation des prestations pour une année civile donnée. Elle sert également à calculer l’augmentation annuelle des gains d’emplois nominaux moyens.

    L’augmentation des prix, mesurée en fonction de l’évolution de l’IPC, tend à fluctuer d’une année à l’autre. Depuis le milieu des années 1950, la tendance a dans l’ensemble été à la hausse jusqu’au début des années 1980, puis dans l’ensemble à la baisse jusqu’à l’adoption des cibles de maîtrise de l’inflation au début des années 1990, moment où l’inflation a commencé à se stabiliser. L’augmentation annuelle moyenne de l’IPC pour les périodes de 50, 20 et 10 ans terminées en 2021 a atteint respectivement 3,9 %, 1,9 % et 1,7 %.

    Le 13 décembre 2021, la Banque du Canada et le gouvernement ont renouvelé leur engagement de maintenir l’inflation dans une fourchette de 1 % à 3 % et de cibler un point médian de 2 % jusqu’à la fin de 2026Note de bas de page 3. Ils ont également fait savoir que la Banque utilisera la flexibilité de la fourchette de maîtrise de l’inflation de 1 % à 3 % pour rechercher activement le niveau d’emploi durable maximal, dans la mesure où cela lui permettra de garder les attentes d’inflation à moyen terme à 2 %.

    Malgré le point médian de 2 % qui est ciblé, l’IPC tend à fluctuer d’une année à l’autre. La pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur l’IPC. En 2020, l’IPC n’a progressé que de 0,7 % en raison d’une baisse des dépenses de consommation découlant de diverses mesures et restrictions liées à la pandémie. Cependant, à mesure que la pandémie a évolué et que des restrictions ont été levées, la demande des consommateurs s’est accrue et des problèmes d’approvisionnement ont surgi. Par conséquent, la progression de l’IPC a été de 3,4 % en 2021, son rythme le plus rapide depuis 1991. L’incertitude liée au taux d’inflation élevé en raison des perturbations de l’offre et de la demande causées par la pandémie a été exacerbée par l’intensification du conflit en Ukraine. Aux fins du présent rapport, l’intensification du conflit en Ukraine est considérée comme un événement subséquent.

    En raison de l’instabilité économique causée par la pandémie de COVID-19, des répercussions mondiales de la guerre en Ukraine et des problèmes connexes liés à la chaîne d’approvisionnement, le taux d’inflation devrait être supérieur à la cible de 2 % jusqu’en 2025. Les hypothèses d'augmentation des prix sont de 6,9 % en 2022, de 3,0 % en 2023, de 2,5 % en 2024, de 2,25 % en 2025 et de 2,0 % à compter de 2026. Elles sont fondées sur les prévisions à court terme de divers économistes et sur l’attente selon laquelle la Banque du Canada et le gouvernement fédéral continueront de renouveler la cible d’inflation de 2,0 % et sur l’attente selon laquelle la Banque du Canada réussira à maintenir le taux d’inflation au point médian ciblé de 2,0 % à long terme.

    B.4.3 Augmentation du salaire réel

    Deux mesures salariales sont utilisées dans le présent rapport : les gains annuels moyens (GAM) et la rémunération hebdomadaire moyenne (RHM). L’hypothèse d’augmentation des GAM sert à projeter les gains d’emploi totaux des cotisants au RPC, tandis que l’augmentation présumée de la RHM sert à majorer le MGAP d’une année à l’autre. L’écart moyen entre les deux mesures a été relativement faible au cours de la période de 1966 à 2019. Toutefois, ces deux mesures ont tendance à croître à des rythmes différents pendant les périodes d’expansion et de ralentissement économique.

    B.4.3.1 Augmentations à long terme du salaire réel

    À long terme, les augmentations des GAM réels et de la RHM réelle sont présumées être les mêmes et sont désignées à titre d’augmentations du salaire réel dans le présent rapport. L’augmentation du salaire réel peut se mesurer en fonction de la différence entre les augmentations du salaire nominal moyen et de l’IPC, le salaire nominal moyen étant alors défini par le montant total des gains nominaux divisé par l’emploi civil total dans l’ensemble de l’économie canadienne.

    La relation entre les salaires réels, le marché du travail et l’économie en général est complexe. En règle générale, les salaires réels font l’objet de pressions à la baisse à mesure que la demande de main-d’œuvre diminue. Par ailleurs, des pressions à la hausse sur les salaires peuvent être attendues si la taille de la population active ne parvient pas à suivre le rythme de croissance de l’économie.

    Le tableau 30 présente le lien entre l’augmentation du salaire réel et la croissance de la productivité totale du travail plus la croissance de divers facteurs. Les données pour l'année 2020 n'ont pas été prises en compte en raison de la variabilité des données liées à la pandémie.

    Tableau 30 Croissance du salaire réel et des composantes connexes Note de bas de tableau 30 - 1
    Facteurs Moyenne 1961-2019 Moyenne 1992-2019 Moyenne 2002-2019 Hypothèse ultime
    Croissance de la productivité du travail 1,61 % 1,19 % 0,93 % 1,05 %
    Ajouter la Croissance du ratio de la rémunération (0,08 %) (0,15 %) 0,01 % 0,00 %
    Ajouter la Croissance du ratio des gains (0,17 %) (0,16 %) (0,11 %) (0,05 %)
    Ajouter la Croissance du nombre moyen d’heures de travail (0,33 %) (0,17 %) (0,29 %) (0,10 %)
    Ajouter la Croissance de l’écart de prix 0,05 % (0,06 %) 0,04 % 0,00 %
    Croissance du salaire réel 1,07 % 0,65 % 0,57 % 0,90 %

    Notes de base de tableau 30

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres ayant été arrondis, la somme des composantes peut être différente des totaux indiqués.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 30 - 1

    La productivité du travail dans le tableau qui précède correspond au ratio du produit intérieur brut (PIB) réel au nombre total d’heures travaillées dans l’économie canadienne. Comme l’indique le tableau 30, la croissance de la productivité du travail a diminué depuis les années 1960. Cependant, la productivité à long terme devrait augmenter en raison des pénuries de main‑d’œuvre et des progrès technologiques continus. Parallèlement, l’augmentation des taux d’activité des travailleurs plus âgés et le recours à l’immigration pour aider à la croissance future de la main-d’œuvre devraient modérer les pénuries de main-d’œuvre et l’effet connexe sur la productivité.

    De plus, la productivité du travail pourrait être touchée par le rythme et le moment à laquelle se fera la transition du Canada vers une économie verte. Une grande incertitude plane sur l’effet de cette transition sur la composition de l’économie canadienne, au fur et à mesure que les secteurs à forte intensité d’émission de carbone seront potentiellement délaissés au cours des prochaines décennies.

    En fonction de ce qui précède, une croissance de la productivité du travail de 1,05 % est présumée à long terme.

    Le ratio de rémunération correspond au ratio de la rémunération totale touchée par les travailleurs au PIB nominal, ce qui indique la mesure dans laquelle les variations de la productivité sont partagées entre le capital et la main-d’œuvre. Ce ratio a diminué en moyenne de 0,08 % par année pendant la période de 58 ans terminée en 2019. Il est prévu qu’il n’y aura pas de changement au ratio de rémunération à long terme.

    Le ratio des gains correspond au ratio des gains totaux des travailleurs par rapport à la rémunération totale. Les variations du ratio des gains témoignent des modifications apportées à la structure de rémunération offerte aux employés. La diminution historique du ratio des gains de 0,17 % par année de 1961 à 2019 est surtout attribuable à la croissance plus rapide du revenu supplémentaire du travail par rapport aux gains, par exemple, les cotisations patronales aux régimes de retraite, aux régimes de prestations de maladie, au RPC et au programme d’assurance-emploi. Étant donné qu’une part importante de la baisse historique du ratio des gains peut s’expliquer par la hausse des cotisations au RPC sous l’effet du taux de cotisation qui est passé de 3,6 % en 1986 à 9,9 % en 2003, le ratio des gains ne devrait pas diminuer aussi rapidement que dans le passé. Toutefois, avec le vieillissement de la population, les coûts des régimes de retraite et des programmes de soins de santé devraient continuer d’augmenter dans l’avenir et exercer une pression à la baisse sur le ratio des gains. Il est donc présumé que le ratio des gains à long terme diminuera de 0,05 % par année.

    Le nombre moyen d’heures de travail correspond au nombre total d’heures de travail divisé par l’emploi total dans l’économie canadienne. Il a eu une diminution du nombre moyen d’heures travaillées entre 1961 et 2019. Dans l’avenir, la hausse soutenue présumée de la productivité ainsi que les taux d’activité supérieurs provenant des travailleurs âgés, qui travaillent habituellement moins d’heures, pourraient continuer à exercer une pression négative sur le nombre moyen d’heures de travail. À long terme, il est présumé que le nombre moyen d’heures travaillées diminuera de 0,10 % par année.

    Enfin, l’écart de prix ou les « termes d’échange de la main-d’œuvre » correspondent au ratio du déflateur du PIB (défini comme étant le ratio du PIB nominal au PIB réel) à l’IPC. Il est impératif de tenir compte de ce ratio, car la productivité du travail s’exprime en termes réels à l’aide du PIB réel tandis que les gains en dollars courants sont convertis en gains réels au moyen de l’IPC. L’écart de prix a augmenté en moyenne de 0,05 % par année entre 1961 et 2019, et est présumé demeurer stable sans modification à long terme.

    Selon les explications qui précèdent, le salaire réel devrait augmenter de 0,9 % par année à long terme.

    B.4.3.2 Augmentations du salaire reel à court terme

    Bien que les GAM et la RHM réels sont censés croître au même rythme à long terme, ils ont tendance à croître à des rythmes différents en période de croissance et de ralentissement économiques.

    En période de ralentissement économique, la RHM augmente plus rapidement que les GAM, et l’inverse se produit en période de croissance économique. C’est parce qu’en période de ralentissement économique, les personnes à faible revenu perdent leur emploi, ce qui favorise l’augmentation de la RHM (proportionnellement, les personnes à revenu élevé demeurent sur le marché du travail et les gens travaillent moins de semaines pendant l’année). L’inverse est aussi vrai en période de croissance économique, c’est-à-dire que les personnes à faible revenu intègrent le marché du travail et les gens travaillent plus de semaines pendant l’année.

    Selon les informations jusqu’à la fin du mois de juin 2022, les GAM réels devraient diminuer de 2,4 % en 2022 et de 0,1 % en 2023. Ils devraient ensuite augmenter pour connaître une augmentation réelle ultime de 0,9 % en 2026. La croissance négative réelle des GAM dans les premières années de projection s’explique par la dynamique salariale présumée en période de forte inflation découlant de la pandémie de COVID-19 et exacerbée par l’escalade du conflit en Ukraine, que l’on considère comme un événement subséquent. L’hypothèse d’une augmentation réelle ultime des GAM est établie en tenant compte des tendances passées, de la productivité de la main-d’œuvre et des pénuries de main-d’œuvre, ainsi que d’autres facteurs contributifs. L’hypothèse d’une augmentation réelle ultime combinée à celle d’une augmentation ultime de prix se traduit par une augmentation nominale annuelle présumée de 2,9 % à partir de 2026.

    La RHM devrait diminuer de 3,3 % en 2022 et de 0,1 % en 2023. Dans les années à venir, et en suivant la tendance historique qui existe entre l’évolution réelle des GAM et celle de la RHM, la RHM augmentera pour connaître une augmentation réelle ultime de 0,9 % en 2026, soit l’équivalent de l’augmentation réelle ultime des GAM pour la même année.

    B.4.3.3 Sommaire

    Le tableau 31 présente les hypothèses au sujet des augmentations annuelles des prix, des GAM réels et des RHM réels.

    Tableau 31 Augmentation des prix, des GAM et RHM réels (pourcentages)
    Année Augmentation des prix Augmentation des gains annuels moyens (GAM) réels Augmentation de la rémunération hebdomadaire moyenne (RHM), (MGAP)
    2022 6,90 -2,40 -3,30
    2023 3,00 -0,10 -0,10
    2024 2,50 0,40 0,40
    2025 2,25 0,65 0,65
    2026+ 2,00 0,90 0,90

    B.4.4 Revenus totaux

    Les revenus totaux ont été obtenus à partir du 31e Rapport actuariel du RPC. À cette fin, la proportion de salariés du 31e Rapport actuariel du RPC a été ajustée pour refléter les effets de la pandémie de COVID‑19 sur la population active, tandis que les revenus d’emploi moyens sont tels que déterminés dans le 31e Rapport actuariel du RPC. Les ajustements apportés aux hypothèses relatives à la population active dans le 31e Rapport actuariel du RPC sont conformes à ceux effectués dans le contexte des hypothèses les plus optimistes du présent rapport (c’est-à-dire des taux de chômage plus élevés de 2020 à 2023 inclusivement).

    B.4.5 Produit intérieur brut

    Le PIB est une base appropriée pour une comparaison des coûts puisque les prestations sont financées par les recettes générales et non sur la base des revenus d’emploi.

    Le PIB est projeté en utilisant la croissance supposée de l’ensemble des revenus d’emploi du RPC, telle que définie dans le 31e Rapport actuariel du RPC.

    Il convient de noter que l’indice des prix à la consommation (IPC), utilisé pour exprimer les revenus totaux en valeurs nominales, et le déflateur du PIB, utilisé pour exprimer le PIB en valeurs nominales, sont censés être les mêmes aux fins du présent rapport.

    B.5 Proportions de bénéficiaires et répartition selon le niveau de la prestation

    La proportion de bénéficiaires pour une prestation du Programme de la SV se rapporte à la proportion de la population canadienne qui a reçu, qui reçoit ou qui devrait recevoir la prestation en question. Puisque les prestations sont calculées pour des cohortes de particuliers selon l’âge et le sexe, et non pour des particuliers, il convient d’établir des proportions de bénéficiaires selon l’âge, le sexe, le type et le niveau des prestations. Les données transmises par EDSC pour les années 2010 à 2022 a été utilisé pour créer des tables pour chaque type de prestation correspondent au nombre de bénéficiaires selon le sexe, l’âge et six niveaux de prestation en pourcentage de la prestation maximale (0‑19 %, 20‑39 %, 40‑59 %, 60‑79 %, 80‑99 % et 100 % ou plus). Les données historiques transmises par EDSC sur une base similaire ont été utilisées pour les années 1983 à 2009. Le niveau de prestation le plus élevé (100 % du maximum et plus) inclut les bénéficiaires du SRG avec une pension partielle de la SV, dont le supplément est majoré de la différence entre la pension maximale de la SV payable et la pension partielle. Le montant additionnel peut faire en sorte que le supplément dépasse le montant du SRG maximal payable.

    Les proportions réelles de bénéficiaires pour chacune des cellules décrites ci‑dessus correspondent au quotient obtenu en divisant le nombre de bénéficiaires de chaque cellule par la population canadienne pertinente. Les données tiennent compte des prestations versées à l’extérieur du Canada.

    B.5.1 Pension de base de la Sécurité de la vieillesse

    Les proportions de bénéficiaires historiques par cohortes selon le sexe pour la pension de base ont été étudiées afin de déterminer les hypothèses de meilleure estimation. Les proportions ultimes de bénéficiaires de la pension de base de la SV correspondent aux proportions projetées de bénéficiaires pour la cohorte atteignant 65 ans en 2022.

    Étant donné que les proportions de bénéficiaires présumées sont fondées sur une expérience historique qui inclut déjà des reports volontaires (en vigueur le 1er juillet 2013), aucun ajustement n'est appliqué aux proportions de bénéficiaires pour les reports. Cependant, des reports volontaires sont présumés afin d'élaborer des répartitions présumer de l'âge de la prise de pension pour chaque âge atteint. Ces répartitions sont utilisées à leur tour pour déterminer l'augmentation présumée de la pension applicable à un âge atteint à partir de l'effet plus important de l'ajustement actuariel ou de l'accumulation d'années de résidence supplémentaires (pour les pensions partielles).

    Les taux de report supposés sont basés sur les taux de bénéficiaires historiques et supposés. Le tableau 32 présente les hypothèses de report appliquées aux répartitions par âge à la prise de pension pour chaque âge atteint, pour les cohortes atteignant 65 ans en 2022 et par la suite, pour les hommes et les femmes. Les hypothèses représentent les pourcentages des cohortes qui reportent la prise de pension à un âge donné. Le présent rapport part du principe qu’un pourcentage plus important de la population reportera sa participation que dans le rapport précédent.

    Comme on peut voir dans le tableau 32, les reports se produisent également après l'âge de 70 ans pour diverses raisons, notamment l'attente d'accumuler plus d'années de résidence pour les titulaires de pensions partielles ou de ne pas demander de pension en raison de la méconnaissance de la prestation.

    Pour les personnes qui commencent leur pension à 65 ans en 2022, 2,1 % des hommes et 2,35 % des femmes sont présumés commencer à recevoir la pension de base de la SV au milieu de l’année à 65,5 ans.

    Tableau 32 Hypothèses de taux de report pour les cohortes atteignant 65 ans en 2022 et par la suite (% présumés d’une cohorte qui reporte à un certain âge)
    Âge (demi-année) Hommes Femmes
    65 2,10 2,35
    66 4,40 4,40
    67 3,80 3,20
    68 2,15 1,70
    69 1,85 1,40
    70Note de bas de tableau 32 - 1 1,70 1,15
    71Note de bas de tableau 32 - 1 0,90 0,60
    72Note de bas de tableau 32 - 1 0,75 0,60
    73Note de bas de tableau 32 - 1 0,60 0,55
    74Note de bas de tableau 32 - 1 0,40 0,40
    75+Note de bas de tableau 32 - 1 0,15 0,15
    Total 18,80 16,50

    Notes de base de tableau 32

    Note de bas de tableau 1

    À l’âge exact.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 32 - 1

     

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base pour les cohortes atteignant 65 ans en 2022 et par la suite devraient passer de 78,5 % à 65 ans à 99,5 % à 90 ans et plus pour les hommes et de 81,1 % à 65 ans à 99,0 % à 90 ans et plus pour les femmes. Il convient de noter que les proportions de bénéficiaires de la pension de base comprennent les prestations versées à l'extérieur du Canada en vertu des accords internationaux de sécurité sociale et, à ce titre, peuvent dépasser 100 %.

    Le tableau 33 présente les proportions projetées de bénéficiaires de la pension de base de la SV par âge et par sexe pour les cohortes atteignant 65 ans en 2022 et par la suite.

    Tableau 33 Proportions de bénéficiaires de la pension de base, selon l’âge pour la cohorte qui atteint 65 ans en 2022 ou aprèsNote de bas de tableau 33 - 1 (pourcentages)
    Âge Hommes Femmes
    65 78,5 81,1
    66 83,0 86,2
    67 87,6 90,3
    68 90,6 92,6
    69 91,9 93,7
    70 94,3 95,4
    75 97,6 98,0
    80 98,6 98,5
    85 99,1 99,0
    90+ 99,5 99,0

    Tableau 33 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de la disposition de l’impôt de récupération de la SV). Les proportions de bénéficiaires tiennent compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 33 - 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base selon l’âge et le sexe ont également été ventilées selon le niveau de prestation à l’aide des répartitions des proportions de bénéficiaires selon le niveau de prestation, exprimées en pourcentage de la prestation maximale (fondée sur le nombre d’années de résidence au Canada). Les répartitions historiques selon le niveau de prestation sont dérivées des données sur les bénéficiaires individuels de la SV au 31 décembre de chaque année pour la période comprise entre 2013 et 2021. La répartition à 65 ans en 2021 est présumée s'appliquer pour toutes les années par la suite, et les répartitions des cohortes correspondantes pour les âges de 66 ans et plus devraient s'appliquer pour les années 2022 et suivantes.

    Pour une cohorte donnée atteignant 65 ans en 2022 ou après, les répartitions selon le niveau de prestation des bénéficiaires de 66 ans et plus sont projetées sur la base des données historiques qui révèlent que, pour une cohorte donnée, il existe une forte proportion de bénéficiaires qui commencent à toucher leurs prestations n’ayant seulement cumulé qu’un petit nombre d’années de résidence, de sorte qu’ils reçoivent des prestations partielles. L'expérience récente a montré une augmentation significative des bénéficiaires avec des pensions partielles et une diminution de ceux avec des pensions complètes, par rapport aux projections précédentes. Par conséquent, il est supposé qu'à mesure qu'une cohorte progresse en âge, la proportion de bénéficiaires recevant une pension complète diminuera tandis que la proportion de bénéficiaires recevant une prestation partielle augmentera, les deux dans une plus grande mesure que prévu précédemment.

    Les tableaux 34 et 35 montrent l'évolution des proportions d’hommes et de femmes recevant la pension de base selon l'âge, l’année civile et le niveau de prestation.

    Tableau 34 Proportions de bénéficiaires hommes de la pension de base selon l’âge et le niveau de prestationNote de bas de tableau 34 - 1 (pourcentages)
    Âge Niveau de prestation en 2022 Niveau de prestation en 2030 Niveau de prestation en 2060
    Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total
    65 9,3 69,2 78,5 9,3 69,5 78,8 9,3 69,5 78,8
    66 11,6 71,1 82,7 11,6 71,4 83,0 11,6 71,4 83,0
    67 12,9 74,3 87,2 12,9 74,7 87,6 12,9 74,7 87,6
    68 13,6 76,6 90,2 13,9 76,7 90,6 13,9 76,7 90,6
    69 13,8 77,7 91,5 14,5 77,4 91,9 14,5 77,4 91,9
    70 13,5 80,3 93,8 15,3 79,0 94,3 15,3 79,0 94,3
    75 12,3 86,3 98,6 16,6 81,3 97,9 17,1 80,5 97,6
    80 11,7 87,8 99,5 15,7 83,6 99,3 18,5 80,1 98,6
    85 12,4 87,7 100,1 15,6 84,4 100,0 19,9 79,3 99,1
    90+ 13,0 87,5 100,5 16,1 84,5 100,6 21,9 77,6 99,5
    Tous âges 12,4 81,7 94,1 14,9 79,7 94,6 16,8 78,1 94,9

    Note de base de tableau 34

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de la disposition de l’impôt de récupération de la SV). Les proportions de bénéficiaires comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada, de sorte qu’elles peuvent dépasser 100 %. Elles tiennent également compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 34 - 1

    Tableau 35 Proportions de bénéficiaires femmes de la pension de base selon l’âge et le niveau de prestationNote de bas de tableau 35 - 1 (pourcentages)
    Âge Niveau de prestation en 2022 Niveau de prestation en 2030 Niveau de prestation en 2060
    Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total
    65 10,3 70,8 81,1 10,3 71,2 81,5 10,3 71,2 81,5
    66 10,9 74,9 85,8 10,9 75,3 86,2 10,9 75,3 86,2
    67 13,4 76,5 89,9 13,4 76,9 90,3 13,4 76,9 90,3
    68 14,1 78,1 92,2 14,3 78,3 92,6 14,3 78,3 92,6
    69 14,1 79,2 93,3 15,0 78,7 93,7 15,0 78,7 93,7
    70 13,6 81,3 94,9 15,6 79,8 95,4 15,6 79,8 95,4
    75 12,3 86,2 98,5 16,9 81,3 98,2 17,5 80,5 98,0
    80 11,6 87,3 98,9 15,8 83,2 99,0 18,8 79,7 98,5
    85 12,0 87,5 99,5 15,4 84,2 99,6 19,9 79,1 99,0
    90+ 10,8 88,7 99,5 14,1 85,7 99,8 20,7 78,3 99,0
    Tous âges 12,3 82,8 95,1 15,1 80,6 95,7 17,3 78,7 96,0

    Notes de base de tableau 35

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires de la pension de base de la SV sont brutes (c.-à-d. qu’elles ne tiennent pas compte de la disposition de l’impôt de récupération de la SV). Les proportions de bénéficiaires comprennent les prestations versées à l’extérieur du Canada, de sorte qu’elles peuvent dépasser 100 %. Elles tiennent également compte des reports volontaires, à compter du 1er juillet 2013.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 35 - 1

    L’impôt de récupération de la SV réduit le montant de la pension de base payable aux bénéficiaires ayant des revenus élevés (voir la section 3 de l’annexe A). Les projections relatives à l’impôt de récupération ainsi qu’au nombre de bénéficiaires touchés indiqués dans le présent rapport tiennent compte de divers facteurs qui sont susceptibles d’avoir une influence. Ceux-ci comprennent le fractionnement du revenu de pension, l’utilisation du CELI et les futures sources de revenu complémentaire.

    Les statistiques sur le nombre de bénéficiaires touchés par l’impôt de récupération de la SV ont été estimées pour les années d’imposition 2013 à 2021 à l’aide des données d’EDSC et de l’ARC. Les statistiques estimées pour l’année fiscale 2021 ont été considérées comme des valeurs aberrantes, probablement dues aux effets de la pandémie de la COVID-19. Pour cette raison, l’année fiscale 2021 a été exclue de l’analyse des projections.

    Les proportions de bénéficiaires touchés (entièrement ou partiellement) par l’impôt de récupération à compter de 2022 ont été projetées en supposant que le revenu de retraite de base augmentera avec la croissance des salaires tandis que les seuils du revenu aux fins de l’impôt de récupération augmenteront avec l’inflation. Pour simuler cette hypothèse, une formule a été mise au point, celle-ci est en fonction des gains moyens d’emploi en carrière de chaque cohorte (c.‑à‑d. entre 18 et 65 ans) ainsi que du taux d’inflation. Le lien avec l’inflation est nécessaire puisque le seuil du revenu visé par la disposition de récupération évolue en fonction de l’inflation depuis 2001.

    Les projections du 31e Rapport actuariel du RPC ainsi que les données d’EDSC et de l’ARC ont été utilisées pour apporter des ajustements aux projections de l’impôt de récupération en ce qui concerne les impacts estimés du CELI et des prestations supplémentaires du RPC et du RRQ. Étant donné l’absence de données d’expérience pour les prestations supplémentaires du RPC, du RRQ et les données limitées concernant le CELI (introduits en 2009), les résultats présentés dans les tableaux 36 et 37 doivent être interprétés avec prudence.

    Le tableau 36 présente le nombre et le pourcentage de bénéficiaires du Programme de la SV touchés par l’impôt de récupération. La projection du pourcentage de bénéficiaires touchés par l’impôt de récupération augmentera par rapport à son niveau actuel de 7,9 % en 2023 (2,6 % pour la récupération totale et 5,3 % pour la récupération partielle) à 10,2 % (3,5 % pour la récupération totale et 6,7 % pour la récupération partielle) en 2060.

    Tableau 36 Bénéficiaires de la SV touchés par l’impôt de récupération
    Année Récupération totale Récupération partielle Total
    Nombre (en milliers) % de tous les bénéficiaires de la SV Nombre (en milliers) % de tous les bénéficiaires de la SV Nombre (en milliers)Note de bas de tableau 36 - 1 % de tous les bénéficiaires de la SV Tous les bénéficiaires de la SV
    2022 182 2,6 373 5,4 555 8,0 6 953
    2023 189 2,6 386 5,3 575 7,9 7 247
    2024 194 2,6 397 5,3 591 7,9 7 505
    2025 200 2,6 408 5,3 608 7,8 7 768
    2026 205 2,6 419 5,2 624 7,8 8 032
    2027 211 2,5 429 5,2 639 7,7 8 287
    2028 216 2,5 439 5,1 655 7,7 8 545
    2030 225 2,5 456 5,1 681 7,6 9 021
    2035 262 2,7 518 5,3 780 7,9 9 819
    2040 297 2,9 569 5,5 866 8,4 10 336
    2045 326 3,0 614 5,7 940 8,8 10 747
    2050 357 3,2 672 6,0 1 029 9,2 11 241
    2055 394 3,3 741 6,3 1 135 9,6 11 839
    2060 442 3,5 844 6,7 1 286 10,2 12 609

    Tableau 36 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 36 - 1

    L’impact de l’impôt de récupération sur le total des prestations payables est obtenu en utilisant le nombre projeté de bénéficiaires touchés et la réduction présumée de leur prestation moyenne (100 % dans le cas d’un remboursement total et 30,6 % dans le cas d’un remboursement partiel). On estime pour 2023 que l’impôt de récupération aura pour effet de réduire d’environ 2,6 milliards de dollars (4,4 %) le montant total de la pension de base payable. Le tableau 37 indique les montants de remboursement projetés.

    Tableau 37 Impact financier de la récupération de la pension de base
    Année Remboursements pour ceux affectés par un remboursement total Remboursements pour ceux affectés par un remboursement partiel Total des remboursements
    En millions de dollars % des prestations totales En millions de dollars % des prestations totales En millions de dollarsNote de bas de tableau 37 - 1 % des prestations totales
    2022 1 455 2,7 924 1,7 2 379 4,4
    2023 1 616 2,7 1 025 1,7 2 642 4,4
    2024 1 712 2,7 1 085 1,7 2 797 4,4
    2025 1 806 2,7 1 144 1,7 2 950 4,4
    2026 1 899 2,7 1 201 1,7 3 100 4,3
    2027 1 990 2,6 1 257 1,7 3 246 4,3
    2028 2 087 2,6 1 313 1,7 3 400 4,3
    2030 2 272 2,6 1 425 1,6 3 698 4,2
    2035 2 956 2,8 1 815 1,7 4 771 4,5
    2040 3 721 3,0 2 228 1,8 5 949 4,8
    2045 4 512 3,2 2 664 1,9 7 176 5,1
    2050 5 445 3,3 3 218 2,0 8 662 5,3
    2055 6 583 3,5 3 933 2,1 10 516 5,5
    2060 8 099 3,6 4 970 2,2 13 069 5,8

    Tableau 37 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 37 - 1

    B.5.2 SRG et allocation

    Les proportions réelles de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation en juillet 2019 selon l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestation servent de points de départ pour déterminer les hypothèses basées sur la meilleure estimation. Les proportions de bénéficiaires de 2020 à 2022 ont été exclues de l’analyse des projections, compte tenu de l’incertitude entourant les effets de la pandémie de COVID-19.

    Les formules servant à projeter les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation tiennent compte que, pour chaque cohorte d’individus qui pourraient devenir admissibles à ces prestations, le revenu de retraite de base sera constitué principalement de prestations du RPC et du RRQ (y compris les prestations du RPC et de la RRQ supplémentaires) qui reflètent les augmentations dues à la croissance des salaires avant la retraite. Parallèlement, on suppose que les seuils du revenu pour le SRG et l’Allocation auront augmenté en fonction de la hausse des prix avant la retraite. Ainsi, le pourcentage de particuliers qui deviendront bénéficiaires du SRG ou de l’Allocation pendant la période de projection devrait être moindre. Cependant, cette diminution de l’admissibilité est partiellement compensée par l’effet projeté du CELI dans le temps; c’est-à-dire que les projections tiennent également compte du fait que le revenu généré par le CELI n’est pas pris en compte dans le calcul des prestations du SRG et de l’Allocation, fesant augmenter le nombre de bénéficiaires et le montant des prestations du SRG et de l’Allocation.

    Dans le cadre du présent rapport, des facteurs d’ajustement de l’expérience ont été élaborés pour ajuster la formule de projection de manière à reproduire plus fidèlement les caractéristiques et les tendances des proportions historiques de bénéficiaires selon l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestations observés au cours de la période de 2015 à 2019, tout en intégrant les effets futurs présumés des prestations supplémentaires du RPC et du RRQ ainsi que du CELI. Étant donné l’incertitude entourant les effets de la pandémie de COVID-19 sur les proportions de bénéficiaires, les données pour les années 2020 à 2022 ont été exclues de l’analyse aux fins de l’établissement des proportions de bénéficiaires.

    Les taux ont été ajustés pour les années 2020 et après, afin de prendre en compte les modifications du projet de loi C-97 qui, à partir du 1er juillet 2020, augmente l’exemption pour les gains.

    Les tableaux 38 à 41 présentent les proportions projetées de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation pour les cohortes dont les membres atteindront 60 et 65 ans selon l’âge, le sexe, le type et le niveau de prestation.

    Tableau 38 Proportions d'hommes bénéficiaires du SRG pour les cohortes atteignant l'âge de 65 en 2022, 2030 et 2060, par âge et niveau de prestation Note de bas de tableau 38 - 1 (pourcentages)
    Âge 2022 2030 2060
    Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total
    65 16,1 4,3 20,4 17,1 4,4 21,5 13,1 3,7 16,8
    70 20,9 5,0 25,9 20,1 4,8 24,9 16,2 3,9 20,1
    75 24,1 5,0 29,1 22,6 4,8 27,4 17,7 3,8 21,4
    80 25,7 5,6 31,3 24,1 5,2 29,3 17,9 4,2 22,0
    85 26,7 5,7 32,4 25,0 5,3 30,3 18,0 4,2 22,1
    90+ 21,8 4,8 26,5 20,2 4,4 24,6 13,5 3,4 16,9
    Tous âges 23,1 5,1 28,3 22,0 4,9 26,9 16,5 3,9 20,4

    Tableau 38 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation indiquées tiennent compte du RPC et du RRQ supplémentaires et du CELI.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 38 - 1

    Tableau 39 Proportions de femmes bénéficiaires du SRG pour les cohortes atteignant l'âge de 65 en 2022, 2030 et 2060, par âge et niveau de prestation Note de bas de tableau 39 - 1 (pourcentages)
    Âge 2022 2030 2060
    Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total
    65 16,2 4,6 20,8 17,7 4,9 22,5 13,8 4,0 17,9
    70 24,4 5,8 30,2 24,4 5,8 30,2 19,5 4,8 24,3
    75 28,9 6,1 34,9 28,2 6,1 34,3 21,7 5,0 26,7
    80 32,3 7,4 39,7 31,1 7,3 38,4 22,6 6,0 28,7
    85 34,6 7,5 42,1 32,7 7,2 39,9 22,7 6,0 28,7
    90+ 39,2 8,0 47,2 35,5 7,6 43,1 24,1 6,2 30,3
    Tous âges 29,8 6,6 36,4 28,7 6,5 35,3 21,3 5,4 26,8

    Tableau 39 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation indiquées tiennent compte du RPC et du RRQ supplémentaires et du CELI.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 39 - 1

    Tableau 40 Proportions d'hommes bénéficiaires de l'Allocation pour les cohortes atteignant l'âge de 65 en 2022, 2030 et 2060, par âge et niveau de prestation Note de bas de tableau 40 - 1 (pourcentages)
    Âge 2022 2030 2060
    Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total
    60 0,4 - vide 0,4 0,5 - vide 0,5 0,4 - vide 0,4
    61 0,6 - vide 0,6 0,6 - vide 0,7 0,4 - vide 0,5
    62 0,8 - vide 0,8 0,8 - vide 0,9 0,6 - vide 0,6
    63 1,0 0,1 1,1 1,1 - vide 1,1 0,8 - vide 0,8
    64 1,3 0,1 1,4 1,4 0,1 1,5 1,0 0,1 1,1
    Tous âges 0,8 - vide 0,9 0,9 0,1 0,9 0,6 - vide 0,7

    Tableau 40 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation indiquées tiennent compte du RPC et du RRQ supplémentaires et du CELI.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 40 - 1

    Tableau 41 Proportions de femmes bénéficiaires de l'Allocation pour les cohortes atteignant l'âge de 65 en 2022, 2030 et 2060, par âge et niveau de prestation Note de bas de tableau 41 - 1 (pourcentages)
    Âge 2022 2030 2060
    Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total Partielle Pleine Total
    60 2,3 0,1 2,5 2,8 0,2 3,0 2,2 0,1 2,3
    61 3,3 0,2 3,5 3,8 0,2 4,0 2,8 0,2 2,9
    62 4,3 0,3 4,6 4,8 0,3 5,0 3,5 0,2 3,7
    63 5,5 0,3 5,8 5,9 0,3 6,2 4,4 0,2 4,6
    64 6,6 0,4 7,0 7,0 0,4 7,3 5,2 0,3 5,5
    Tous âges 4,4 0,3 4,7 4,8 0,3 5,1 3,6 0,2 3,8

    Tableau 41 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation indiquées tiennent compte du RPC et du RRQ supplémentaires et du CELI.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 41 - 1

    Les graphiques 9 à 12 indiquent les proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation selon l’année de naissance.

    Graphique 9 - Proportions de bénéficiaires du SRG (hommes célibataires)
    Graphique 9. Graphique linéaire illustrant la proportion d’hommes célibataires qui sont bénéficiaires du SRG, par cohorte. L’axe des Y représente le pourcentage d’hommes célibataires bénéficiaires du SRG. L’axe des X represent l’âge. Version texte ci-dessous.
    Graphique 9 - Version texte

    Le pourcentage d’hommes nés en 1955, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 9,5 % à l’âge de 65 ans, est de 11, 9% à 70 ans, est de 13, 1% à l’âge de 80 ans et est de 16,9% à l’âge de 90 ans.                  

    Le pourcentage d’hommes nés en 1965, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 10,1 % à l’âge de 65 ans, est de 11, 9% à 70 ans, est de 12,4% à l’âge de 80 ans et est de 16,1% à l’âge de 90 ans.                  

    Le pourcentage d’hommes nés en 1975, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 9,5 % à l’âge de 65 ans, est de 11,3% à 70 ans, est de 11,7% à l’âge de 80 ans et est de 14,3% à l’âge de 90 ans.                  

    Le pourcentage d’hommes nés en 1985, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 8,8 % à l’âge de 65 ans, est de 10,6% à 70 ans, est de 10,5% à l’âge de 80 ans et est de 12,7% à l’âge de 90 ans.                  

    Proportions de bénéficiaires du SRG (hommes célibataires)
    Âge Taux pour les bénéficiaires nées en 1955 Taux pour les bénéficiaires nées en 1965 Taux pour les bénéficiaires nées en 1975 Taux pour les bénéficiaires nées en 1985
    65 9 % 10 % 9 % 9 %
    66 11 % 11 % 10 % 10 %
    67 12 % 12 % 11 % 10 %
    68 12 % 12 % 11 % 11 %
    69 12 % 12 % 11 % 11 %
    70 12 % 12 % 11 % 11 %
    71 12 % 12 % 11 % 10 %
    72 13 % 13 % 12 % 11 %
    73 13 % 12 % 12 % 11 %
    74 13 % 13 % 12 % 11 %
    75 13 % 12 % 12 % 11 %
    76 13 % 12 % 11 % 11 %
    77 13 % 12 % 11 % 10 %
    78 13 % 12 % 12 % 10 %
    79 13 % 12 % 12 % 11 %
    80 13 % 12 % 12 % 11 %
    81 13 % 13 % 12 % 11 %
    82 13 % 13 % 12 % 11 %
    83 14 % 13 % 12 % 11 %
    84 14 % 13 % 12 % 11 %
    85 14 % 13 % 12 % 11 %
    86 15 % 14 % 13 % 11 %
    87 15 % 14 % 13 % 11 %
    88 15 % 15 % 13 % 12 %
    89 16 % 15 % 14 % 12 %
    90 17 % 16 % 14 % 13 %
    Graphique 10 - Proportions de bénéficiaires du SRG (femmes célibataires)
    Graphique 10. Graphique linéaire illustrant la proportion de femmes célibataires qui sont bénéficiaires du SRG, par cohorte. L’axe des Y représente le pourcentage de femmes célibataires bénéficiaires du SRG. L’axe des X représente l’âge. Version texte ci-dessous.
    Graphique 10 - Version texte

    Le pourcentage de femmes nées en 1955, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 12,1 % à l’âge de 65 ans, est de 17,1% à l’âge de 70 ans, est de 28,2% à l’âge de 80 ans, et est de 41,4 % à l’âge de 90 ans.                  

    Le pourcentage de femmes nées en 1965, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 12,1 % à l’âge de 65 ans, est de 16,5% à l’âge de 70 ans, est de 26,3% à l’âge de 80 ans, et est de 37,5% à l’âge de 90 ans.                  

    Le pourcentage de femmes nées en 1975, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 11,3 % à l’âge de 65 ans, est de 16,5% à l’âge de 70 ans, est de 23,9% à l’âge de 80 ans, et est de 33,5 % à l’âge de 90 ans.                  

    Le pourcentage de femmes nées en 1985, célibataires et qui sont bénéficiaires du SRG est de 10,6% à l’âge de 65 ans, est de 14,4% à l’âge de 70 ans, est de 21,5% à l’âge de 80 ans, et est de 29,6 % à l’âge de 90 ans.                  

    Proportions de bénéficiaires du SRG (femmes célibataires)
    Âge Taux pour les bénéficiaires nées en 1955 Taux pour les bénéficiaires nées en 1965 Taux pour les bénéficiaires nées en 1975 Taux pour les bénéficiaires nées en 1985
    65 12 % 12 % 11 % 11 %
    66 14 % 13 % 13 % 12 %
    67 15 % 15 % 14 % 13 %
    68 15 % 15 % 14 % 13 %
    69 16 % 16 % 15 % 14 %
    70 17 % 17 % 16 % 14 %
    71 18 % 17 % 16 % 15 %
    72 19 % 19 % 18 % 16 %
    73 20 % 19 % 18 % 17 %
    74 21 % 20 % 19 % 17 %
    75 22 % 21 % 19 % 18 %
    76 23 % 22 % 20 % 18 %
    77 24 % 23 % 21 % 19 %
    78 25 % 24 % 22 % 20 %
    79 27 % 25 % 23 % 21 %
    80 28 % 26 % 24 % 21 %
    81 30 % 28 % 25 % 22 %
    82 31 % 29 % 26 % 23 %
    83 32 % 30 % 27 % 24 %
    84 33 % 31 % 28 % 25 %
    85 34 % 32 % 28 % 25 %
    86 35 % 33 % 29 % 26 %
    87 37 % 34 % 30 % 27 %
    88 38 % 34 % 31 % 27 %
    89 39 % 35 % 32 % 28 %
    90 41 % 37 % 33 % 30 %
    Graphique 11 - Proportions de bénéficiaires de l’Allocation (hommes)
    Graphique 11. Graphique linéaire illustrant la proportion d’hommes bénéficiaires de l’Allocation, par cohorte de naissance. L’axe des Y représente le pourcentage d’hommes bénéficiaires de l’Allocation. L’axe des X représente l’âge. Version texte ci-dessous.
    Graphique 11 - Version texte

    Le pourcentage d’hommes nés en 1955 et bénéficiaires de l’Allocation est de 0,3 % à l’âge de 60 ans et de 1,5 % à l’âge de 64 ans.                  

    Le pourcentage d’hommes nés en 1965 et bénéficiaires de l’Allocation est de 0,5 % à l’âge de 60 ans et de 1,5 % à l’âge de 64 ans.                  

    Le pourcentage d’hommes nés en 1975 et bénéficiaires de l’Allocation est de 0,5 % à l’âge de 60 ans et de 1,4 % à l’âge de 64 ans.                  

    Le pourcentage d’hommes nés en 1985 et bénéficiaires de l’Allocation est de 0,5 % à l’âge de 60 ans et de 1,2 % à l’âge de 64 ans.                  

    Proportions de bénéficiaires de l'Allocaiton (hommes)
    Âge Taux pour les bénéficiaires nées en 1955 Taux pour les bénéficiaires nées en 1965 Taux pour les bénéficiaires nées en 1975 Taux pour les bénéficiaires nées en 1985
    60 0,27 % 0,43 % 0,46 % 0,38 %
    61 0,48 % 0,62 % 0,63 % 0,51 %
    62 0,68 % 0,85 % 0,84 % 0,69 %
    63 0,98 % 1,11 % 1,07 % 0,91 %
    64 1,39 % 1,47 % 1,39 % 1,21 %
    Graphique 12 - Proportions de bénéficiaires de l’Allocation (femmes)
    Graphique 12. Graphique linéaire illustrant la proportion de femmes bénéficiaires de l’Allocation, par cohorte. L’axe des Y représente le pourcentage de femmes bénéficiaires de l’Allocation. L’axe des X représente l’âge. Version texte ci-dessous.
    Graphique 12 - Version texte

    Le pourcentage de femmes nées en 1955 et bénéficiaires de l’Allocation est de 2,5 % à l’âge de 60 ans et est de 8,2 % à l’âge de 64 ans.                  

    Le pourcentage de femmes nées en 1965 et bénéficiaires de l’Allocation est de 2,6 % à l’âge de 60 ans et est de 7,2 % à l’âge de 64 ans.                  

    Le pourcentage de femmes nées en 1975 et bénéficiaires de l’Allocation est de 2,8 % à l’âge de 60 ans et est de 6,8 % à l’âge de 64 ans.                  

    Le pourcentage de femmes nées en 1985 et bénéficiaires de l’Allocation est de 2,2 % à l’âge de 60 ans et est de 5,8% à l’âge de 64 ans.                  

    Proportions de bénéficiaires de l'Allocaiton (femmes)
    Âge Taux pour les bénéficiaires nées en 1955 Taux pour les bénéficiaires nées en 1965 Taux pour les bénéficiaires nées en 1975 Taux pour les bénéficiaires nées en 1985
    60 2,4 % 2,6 % 2,8 % 2,2 %
    61 3,9 % 3,7 % 3,7 % 3,0 %
    62 5,2 % 4,8 % 4,7 % 3,8 %
    63 6,6 % 6,0 % 5,7 % 4,8 %
    64 8,2 % 7,2 % 6,8 % 5,8 %

    B.5.3 Prestations maximales

    Le tableau 42 présente la prestation maximale projetée selon le type de prestation et inclut les prestations complémentaires du SRG et de l’Allocation.

    Tableau 42 Prestations mensuelles maximales projetées ($)
    1er juillet de l'année SVNote de bas de tableau 42 - 1 SRGNote de bas de tableau 42 - 2 AllocationNote de bas de tableau 42 - 2
    avant 75 ans après 74 ans Célibataire Marié Régulière Survivant
    2022 667 734 996 600 1 266 1 510
    2023 695 765 1 039 625 1 320 1 574
    2024 714 785 1 066 642 1 356 1 616
    2025 730 804 1 091 657 1 387 1 654
    2026 746 820 1 114 670 1 416 1 688
    2027 761 837 1 136 684 1 444 1 722
    2028 776 853 1 159 698 1 473 1 756
    2030 807 888 1 206 726 1 533 1 827
    2035 891 980 1 331 801 1 692 2 017
    2040 984 1 082 1 470 885 1 869 2 227
    2045 1 086 1 195 1 623 977 2 063 2 459
    2050 1 199 1 319 1 791 1 078 2 278 2 715
    2055 1 324 1 457 1 978 1 191 2 515 2 998
    2060 1 462 1 608 2 184 1 315 2 777 3 310

    Tableau 42 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Le montant maximal de prestation indiqué pour la SV de base correspond au montant à 65 ans.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 42 - 1

    Note de bas de tableau 2

    Les prestations maximales du SRG et de l’Allocation tiennent compte des prestations complémentaires.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 42 - 2

    B.5.4 Prestation moyenne par rapport à la prestation maximale

    La prestation moyenne par rapport à la prestation maximale est le résultat d’un processus en deux étapes. Dans la première étape, pour chaque cellule déterminée selon l’âge, le sexe, le type et niveau de prestation, la prestation moyenne versée a été comparée au taux de la prestation maximale pour chacune des cinq dernières années se terminant en 2022. Ces moyennes sont ensuite réputées demeurer constantes au cours des prochaines années.

    Dans la seconde étape, les effets présumés des CELI, du RPC et du RRQ supplémentaires et des reports volontaires de la pension de base sont introduits et ceux-ci résultent en des individus se déplaçant dans des niveaux de prestation différents. Ceci a pour effet de modifier la répartition des bénéficiaires par niveau et d’augmenter dans le temps les moyennes pour les prestations partielles combinées. Les tableaux 43 et 44 présentent les prestations projetées résultantes en pourcentage de la prestation maximale pour chaque niveau (partielle, pleine, et niveau moyen total de la prestation) et type de prestation.

    Pour la pension de base de la SV et le SRG, un bénéficiaire peut recevoir plus de 100 % de la prestation maximale. Dans le cas de la pension de base, cette situation se produit lorsqu’un report volontaire est effectué et qu’un ajustement actuariel est appliqué produisant une prestation plus élevée que le maximum. Pour le SRG, la situation se produit lorsqu’un individu reçoit une pension de base partielle de la SV. Dans ce cas, la prestation maximale du SRG est majorée de la différence entre la pleine pension de base et la pension de base partielle.

    Tableau 43 Prestations moyennes pour les hommes en pourcentage des taux maximaux pour les années 2022 et 2060 par type et niveau de prestation
    Prestation 2022 2060
    Partielle PleineNote de bas de tableau 43 - 1 Total Partielle PleineNote de bas de tableau 43 - 1 Total
    SV avant l'âge de 75 ans 60,6 101,3 95,6 65,0 102,5 96,6
    SV après l'âge de 74 ans 39,7Note de bas de tableau 43 - 2 100,0 92,5 61,1 104,1 95,7
    SRG-Célibataire 56,6 123,4 65,7 46,7 125,6 57,8
    SRG-Conjoint pensionné 42,6 162,8 67,8 38,4 166,7 65,9
    SRG-Conjoint non pensionné 38,3 110,6 53,2 38,0 113,9 53,2
    SRG-Conjoint bénéficiaire de l’Allocation 55,6 123,4 85,9 51,8 124,9 84,3
    Allocation-Régulier 37,8 100,0 39,7 29,3 100,0 31,0
    Allocation-Survivant 51,5 100,0 57,7 45,5 100,0 58,9

    Tableau 43 Footnotes

    Note de bas de tableau 1

    Les pourcentages des prestations maximales sont calculés à partir des taux maximaux à 65 ans pour la pension de base de la SV et le SRG et à 60 ans pour l’Allocation; dans le cas de la pension de base de la SV, ils peuvent être supérieurs à 100 % en raison des bénéficiaires qui reportent leurs prestations et reçoivent une pension plus élevée ajustée actuariellement. Dans le cas des prestations du SRG, les pourcentages dépassent 100 % parce que la prestation maximale du SRG est majorée dans le cas des bénéficiaires de la pension partielle de la SV dans la mesure où cette pension est inférieure à la pleine pension de la SV.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 43 - 1

    Note de bas de tableau 2

    Les faibles prestations partielles de la SV sont expliquées par l’exigence d’éligibilité minimale de résidence.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 43 - 2

    Tableau 44 Prestations moyennes pour les hommes en pourcentage des taux maximaux pour les années 2022 et 2060 par type et niveau de prestation
    Prestation 2022 2060
    Partielle PleineNote de bas de tableau 44 - 1 Total Partielle PleineNote de bas de tableau 44 - 1 Total
    SV avant l'âge de 75 ans 60,0 100,8 95,1 64,7 102,0 96,2
    SV après l'âge de 74 ans 38,2Note de bas de tableau 44 - 2 100,0 92,5 60,7 103,3 95,0
    SRG-Célibataire 52,9 133,3 67,1 47,3 135,8 63,4
    SRG-Conjoint pensionné 42,6 157,1 66,7 39,5 158,6 65,0
    SRG-Conjoint non pensionné 50,7 114,5 62,8 53,2 116,6 65,3
    SRG-Conjoint bénéficiaire de l’Allocation 54,5 110,6 76,0 50,6 111,2 73,0
    Allocation-Régulier 41,4 100,0 43,0 35,1 100,0 36,7
    Allocation-Survivant 49,0 100,0 55,0 42,0 100,0 54,2

    Notes de base de tableau 44

    Note de bas de tableau 1

    Les pourcentages des prestations maximales sont calculés à partir des taux maximaux à 65 ans pour la pension de base de la SV et le SRG et à 60 ans pour l’Allocation; dans le cas de la pension de base de la SV, ils peuvent être supérieurs à 100 % en raison des bénéficiaires qui reportent leurs prestations et reçoivent une pension plus élevée ajustée actuariellement. Dans le cas des prestations du SRG, les pourcentages dépassent 100 % parce que la prestation maximale du SRG est majorée dans le cas des bénéficiaires de la pension partielle de la SV dans la mesure où cette pension est inférieure à la pleine pension de la SV.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 44 - 1

    Note de bas de tableau 2

    Les faibles prestations partielles de la SV sont expliquées par l’exigence d’éligibilité minimale de résidence.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 44 - 2

    B.6 Dépenses

    B.6.1 Prestations

    Les dépenses pour chaque année au titre de certains types de prestations ont été calculées comme la somme, pour toutes les cellules de population pertinente, du produit obtenu en multipliant les éléments suivants :

    • la population au 1er juillet (selon l’âge et le sexe);
    • les proportions de bénéficiaires (qui varient selon le type de prestation, le niveau des prestations, l’âge, le sexe et l’année civile);
    • la prestation moyenne des participants faisant partie de la cellule du niveau des prestations en pourcentage de la prestation maximale (varie selon le type de prestation, l’âge, le sexe et l’année civile);
    • 12 fois la prestation maximale au 1er juillet.

    Dans le cadre du processus de validation de la méthodologie, le nombre de bénéficiaires et les montants des prestations annuelles totales calculés selon ce qui précède ont été comparés aux résultats réels historiques pour la période comprise entre 1983 et 2021 d’après le type de prestation. Sur la base de ces comparaisons, les résultats projetés ont été redressés tels que décrits ci‑après.

    Les nombres de bénéficiaires projetés (décrits précédemment) ont été multipliés par des facteurs d’ajustement. De plus, après avoir ajusté le nombre projeté de bénéficiaires, les prestations annuelles totales réelles étaient légèrement plus élevées que celles calculées. Donc, les montants projetés de prestations ont eux aussi été multipliés par des facteurs d’ajustement.

    Les facteurs d’ajustement résultants par type de prestation sont présentés au tableau 45. Ils correspondent au ratio nécessaire pour reproduire le plus fidèlement possible les résultats réels de 2022. Des tableaux détaillés sur le nombre projeté de bénéficiaires et les dépenses totales selon le sexe, le type et le niveau des prestations sont présentés à l’annexe E.

    Tableau 45 Facteurs d’ajustement de l’expérience
    Facteurs d’ajustement SV SRG Allocation
    Célibataire Conjoint pensionné Conjoint non pensionné Conjoint bénéficiaire de l’Allocation Régulière Survivant
    Bénéficiaires 1,000 0,989 0,980 1,054 0,930 0,930 0,923
    Prestations 1,000 1,040 1,059 0,900 1,066 1,037 1,064

    B.6.2 Frais d’administration

    Basés sur l’expérience des cinq dernières années, les frais d’administration représentent en moyenne environ 0,5 % des prestations annuelles totales versées. Ce taux est réputé s’appliquer pendant toute la période de projection.

    Annexe C — Conciliation détaillée avec le rapport triennal précédent

    Pour bien comprendre l’écart entre les projections basées sur la meilleure estimation établies dans le présent rapport et celles figurant dans le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV au 31 décembre 2018, il convient d’examiner les effets des divers facteurs sur les coûts relatifs. Les effets les plus importants sont déterminés dans la conciliation présentée au tableau 46 et abordés ci‑après.

    Les résultats figurant dans le présent rapport diffèrent de ceux qui avaient été prévus pour diverses raisons. Les différences entre les résultats réels obtenus entre 2019 et 2021 et ceux prévus dans le 16e rapport actuariel sur le Programme de la SV pour la même période ont été abordées à la section 6.2 du présent rapport. Puisque les résultats historiques constituent le point de départ de la projection établie dans le présent rapport, les écarts historiques entre les résultats réels et les résultats prévus influent également sur les résultats projetés. Les répercussions de la mise à jour des résultats et d’autres changements apportés aux hypothèses et à la méthodologie qui ont sensiblement modifié les résultats projetés sont examinés dans la présente annexe.

    Les récentes modifications apportées à la Loi sur la sécurité de la vieillesse, à savoir l’augmentation de 10 % de la pension de la SV payable aux personnes âgées de 75 ans ou plus (à compter du 1er juillet 2022), entraînent une augmentation du ratio des coûts à long terme. Les modifications entraînent une augmentation absolue du ratio de 0,12 % en 2030 et de 0,13% en 2060.

    De façon générale, la mise à jour des données observées a eu pour effet de réduire le coût relatif d’environ 0,04 % en 2030 et ultimement de 0,09 % en 2060. Cette diminution est principalement attribuable à un PIB supérieur aux prévisions à la fin de 2021.

    Les principales hypothèses et les modifications comparativement au rapport triennal précédent sont énoncées au tableau 1 et au tableau 2 du présent rapport. Les effets de ces modifications sont également indiqués au tableau 46 et au tableau 47 et sont résumés ci-dessous:

    • Le taux de l’indice de fécondité présumé est plus faible que celui présumé dans le rapport triennal précédent, ce qui entraîne une diminution des dépenses et du PIB et a pour effet net d'augmenter légèrement le ratio des coûts à long terme.

    • Le niveau de la migration nette présumé est plus élevé que dans le rapport triennal précédent, ce qui augmente légèrement les coûts relatifs dans le futur. Cela réduit initialement le ratio des coûts, mais avec un effet décroissant au fur et à mesure que les prestations augmentent avec le temps.

    • L’hypothèse sur la mortalité réduit légèrement les coûts, parce que les taux de mortalité présumés sont plus élevés, ce qui entraîne une réduction des dépenses de prestations par rapport au rapport précédent.

    • Les modifications aux hypothèses des taux d’activité et d’emplois font réduire les coûts relatifs puisqu’ils ont pour effet de faire augmenter le PIB projeté par rapport aux dépenses projetées.

    • L’hypothèse d’une augmentation plus faible des salaires réels entraîne une augmentation des ratios de coûts en raison de l'augmentation des dépenses projetées des prestations du SRG et de l'allocation qui en résulte et la baisse du PIB par rapport au rapport triennal précédent.

    • Le taux d'inflation présumé a un impact significatif sur les dépenses de prestations, qui augmentent avec le temps. Cependant, il n'a qu'un faible effet sur le ratio des coûts à long terme. En effet, bien que les dépenses de prestations soient affectées par l'indexation de l'inflation, la croissance du PIB est également affectée par l'inflation.

    • À court terme, l'effet combiné des hypothèses de taux d'activité, de taux d'emploi, de croissance des salaires réels et de taux d'inflation se traduit par une baisse significative du ratio des coûts en raison d'un PIB projeté beaucoup plus élevé. Toutefois, à long terme, le ratio des coûts augmente en raison d'une croissance plus faible des salaires réels.

    • Les hypothèses révisées de proportions de bénéficiaires de la SV plus basses diminuent les ratios de coûts en raison de reports plus importants de la pension de base de la SV. La révision à la baisse des proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation diminue également les ratios de coûts en raison de l’impact plus faible que prévu de la nouvelle exonération des gains.

    Quelques‑unes des autres hypothèses, qui sont décrites à l’annexe B, ont aussi été modifiées. Par exemple, les facteurs d’ajustement appliqués à la projection des prestations ont été révisés pour tenir compte des résultats plus récents. Dans l’ensemble, les modifications de ces autres hypothèses ont pour effet de faire augmenter les coûts relatifs à long terme.

    Tableau 46 Conciliation détaillée des coûts en pourcentage du PIB (SV, SRG et Allocation combinés)
    Conciliation détaillée des coûts 2022 2030 2060
    16e rapport actuariel sur le Programme de la SV 2,75 3,12 2,63
    I. Modifications législatives:
    17e rapport actuariel sur le Programme de la SV
    À partir du 1er juillet 2022, augmentation de 10% du taux maximum de la pension de la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans 0,05 0,12 0,13
    Total des modifications 0,05 0,12 0,13
    II. Amélioration de la méthodologie 0,00 0,00 0,00
    III. Mise à jour des résultats (de 2019 à 2021)
    Démographiques (0,02) (0,01) 0,02
    Économiques 0,02 (0,01) (0,09)
    Prestations (0,03) (0,02) (0,02)
    Total partiel: (0,03) (0,04) (0,09)
    IV. Modification des hypothèses
    Fécondité 0,00 0,00 0,05
    Migration nette (0,01) (0,07) (0,04)
    Mortalité (0,01) (0,03) (0,02)
    Hypothèses économiques (0,16) (0,06) 0,04
    Prestations (0,07) (0,07) (0,06)
    Autres hypothèses (0,01) 0,01 0,00
    Total partiel: (0,26) (0,22) (0,03)
    Total (I à IV) (0,24) (0,14) 0,01
    18e rapport actuariel sur le Programme de la SV 2,51 2,98 2,64

    Une autre façon de comprendre les différences entre les projections fondées sur la meilleure estimation dans le présent rapport et celles présentées dans le 16e rapport actuariel sur le programme de la SV au 31 décembre 2018 est d'examiner les effets de divers facteurs sur le montant des dépenses. Les facteurs les plus importants sont identifiés dans la conciliation présentée dans le tableau 47 ci-dessous et sont les mêmes que ceux présentés dans le tableau 46.

    Tableau 47 Conciliation détaillée des coûts en milliards (SV, SRG et Allocation combinés)
    Conciliation détaillée des coûts 2022 2030 2060
    16e rapport actuariel sur le Programme de la SV 68,28 103,20 243,43
    I. Modifications législatives:
    17e rapport actuariel sur le Programme de la SV
    À partir du 1er juillet 2022, augmentation de 10% du taux maximum de la pension de la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans 1,21 4,03 11,59
    Total des modifications 1,21 4,03 11,59
    II. Amélioration de la méthodologie 0,00 0,00 0,00
    III. Mise à jour des résultats (de 2019 à 2021)
    Démographiques (0,38) (0,26) 0,47
    Économiques 0,73 0,96 1,49
    Prestations (0,38) 0,04 0,17
    Total partiel: (0,04) 0,75 2,13
    IV. Modification des hypothèses
    Fécondité 0,00 0,00 (0,17)
    Migration nette 0,07 0,50 6,20
    Mortalité (0,14) (0,96) (2,75)
    Hypothèses économiques 2,81 8,32 22,20
    Prestations (1,94) (2,60) (6,50)
    Autres hypothèses (0,37) 0,25 0,39
    Total partiel: 0,43 5,51 19,37
    Total (I à IV) 1,60 10,28 33,09
    18e rapport actuariel sur le Programme de la SV 69,89 113,49 276,52

    Annexe D — Incertitude des résultats

    D.1 Introduction

    Le présent rapport actuariel sur le Programme de la sécurité de la vieillesse s’appuie sur la projection de ses dépenses sur une longue période. L’information requise par la loi, qui est présentée à la section 5 « Résultats » du présent rapport, a été obtenue à l’aide des hypothèses démographiques et économiques basées sur la meilleure estimation. Les principales hypothèses basées sur la meilleure estimation, c’est - à - dire celles pour lesquelles des changements raisonnables influencent le plus les résultats financiers à long terme, sont décrites à l’annexe B. Autant la durée de la période de projection que le nombre d’hypothèses requises font en sorte que les résultats futurs réels n’évolueront pas exactement comme les hypothèses basées sur la meilleure estimation. L’objectif de la présente annexe du rapport est d’illustrer la sensibilité des projections à long terme du Programme de la SV à l’évolution des perspectives démographiques et économiques.

    Les dépenses futures du Programme de la SV dépendent de nombreux facteurs démographiques et économiques, dont la fécondité, la mortalité, la migration, la population active, les gains moyens, l’inflation, les proportions de bénéficiaires et l’indexation des prestations. Leur ampleur sera fonction de l’effet des facteurs précités sur la taille et la composition de la population de bénéficiaires et le niveau général des prestations.

    Les dépenses sont exprimées de façon relative au PIB. Cette base sera déterminée par l’effet des facteurs précités sur la taille et la composition de la population active aussi bien que le niveau et la répartition des gains.

    D.2 Tests de sensibilité individuels

    Les principales hypothèses basées sur la meilleure estimation utilisées aux fins des projections du présent rapport sont décrites au tableau 1. Des tests de sensibilité individuels ont été effectués, projetant les coûts du Programme de la SV selon différentes hypothèses afin d’illustrer une fourchette raisonnable des écarts d’expérience possibles avec les projections basées sur la meilleure estimation. Tous les tests s’appuient sur des modèles purement déterministes fondés sur le jugement. Tous ces tests sont décrits dans les sous-sections qui suivent.

    Les tests de sensibilité ont été exécutés en faisant varier la plupart des principales hypothèses individuellement et en maintenant les autres hypothèses au niveau basé sur la meilleure estimation. Chacun de ces tests a été classé suivant un scénario à coût plus bas ou à coût plus élevé. Dans le cas des scénarios à coût plus bas, les hypothèses modifiées abaissent le coût relatif en pourcentage du PIB. Inversement, les hypothèses des scénarios à coût plus élevé font augmenter le coût relatif en pourcentage du PIB. Les hypothèses modifiées choisies ont pour but de représenter un large éventail de résultats potentiels à long terme. Toutefois, les résultats individuels ne peuvent être simplement combinés, car la variation d’une hypothèse particulière peut avoir des répercussions à divers degrés sur une autre.

    Le tableau 48 résume les différentes hypothèses utilisées pour les tests de sensibilité individuels. Une brève description de chacune des hypothèses suit par la suite.

    Tableau 48 Hypothèses utilisées pour les tests de sensibilité individuels
    Tests de sensibilité Coût plus bas Meilleure estimation Coût plus élevé
    Indice de fécondité 1,84 1,54 1,24
    Mortalité pour les hommes: Espérance de vie au Canada à 65 ans en 2050 avec améliorations futures 20,9 années 23,1 années 25,2 années
    Mortalité pour les femmes: Espérance de vie au Canada à 65 ans en 2050 avec améliorations futures 23,3 années 25,4 années 27,4 années
    Taux de migration nette 0,84 % 0,64 % 0,44 %
    Proportions de bénéficiaires du SRG en 2050 24,7 % 29,9 % 35,1 %
    Proportions de bénéficiaires de l’Allocation en 2050 1,9 % 2,3 % 2,8 %
    Indexation des prestations IPC moins 1 % IPC IPC plus 60 % de l’augmentation du salaire réel

    Des observations figurent ci-après sur la sélection des hypothèses des scénarios à coût plus bas et à coût plus élevé et sur leurs incidences sur le Programme de la SV.

    • Indices de fécondité : Ce test aura seulement une incidence à long terme, lorsque la vie active commencera et influera sur le PIB. Les résultats du Groupe des sept (G7 – Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) ont servi à générer les scénarios à coût plus bas et à coût plus élevé pour la période de projection.

    • Taux de mortalité : Pour le scénario à coût plus bas, la mortalité est présumée s’améliorer plus lentement que dans le scénario basé sur la meilleure estimation, et les valeurs ultimes des taux d’amélioration de la mortalité sont progressivement réduits à 0 % en 2039 pour tous les âges. Dans le scénario à coût plus élevé, la mortalité est présumée s’améliorer plus rapidement que dans le scénario basé sur la meilleure estimation, et les valeurs ultimes des taux d’amélioration, de la mortalité, sont doublés par rapport à leurs valeurs basées sur la meilleure estimation.

    • Taux de migration nette : Les hypothèses des scénarios à coût plus bas et à coût plus élevé ont été sélectionnées en analysant les données historiques et les tendances.

    • Taux de bénéficiaires du SRG et de l’allocation : Dans le scénario du coût le plus bas, les meilleurs taux estimatifs de bénéficiaires pour le SRG et l’allocation sont réduits de 20 %. Dans le scénario du coût le plus élevé, les taux de bénéficiaires pour le SRG et l’allocation augmentent de 20 %. Les rajustements sont répartis sur cinq ans (de 2023 à 2027) et sont maintenus par la suite.

    • Indexation des prestations : Dans le scénario du coût le plus bas, l’indexation des prestations est présumée correspondre à l’IPC moins 1 %. Dans le scénario du coût le plus élevé, les taux des prestations augmentent partiellement pour refléter la croissance des salaires réels. Pour ce test, on suppose que les taux des prestations seraient indexés selon des taux équivalents aux taux présumés de croissance des prix, plus 60 % de l’augmentation présumée des salaires réels.

    D.2.1 Résultats

    Le tableau 49 illustre l’incidence prévue sur le ratio des dépenses au PIB selon chaque série d’hypothèses.

    Tableau 49 Résultats des tests de sensibilité (Dépenses en pourcentage du PIB)
    Hypothèse Scénario 2022 2030 2060
    Meilleure estimation s.o. 2,51 2,98 2,64
    Indice de fécondité Coût plus bas 2,51 2,98 2,48
    Coût plus élevé 2,51 2,98 2,81
    Taux de mortalité Coût plus bas 2,51 2,98 2,48
    Coût plus élevé 2,51 2,99 2,79
    Taux de migration nette Coût plus bas 2,51 2,95 2,43
    Coût plus élevé 2,51 3,00 2,86
    Proportions de bénéficiaires du SRG et de l’Allocation Coût plus bas 2,51 2,85 2,54
    Coût plus élevé 2,51 3,11 2,74
    Indexation des prestations Coût plus bas 2,51 2,73 1,74
    Coût plus élevé 2,51 3,07 3,25

    D.3 Croissance économique plus forte et plus faible

    Bien que les hypothèses basées sur la meilleure estimation prévoient une croissance économique modérée et durable dans l’avenir, le contexte économique est marqué par une incertitude et une importantes volatilité. De nombreux facteurs pourraient faire en sorte que la croissance économique à long terme au Canada soit différente de celle prévue dans le scénario basé sur la meilleure estimation. Ces facteurs peuvent provenir de forces nationales et mondiales et comprendre des conflits géopolitiques comme le conflit actuel en Ukraine, des crises sanitaires comme la pandémie de COVID-19, des événements météorologiques extrêmes attribuables aux changements climatiques, le calendrier et le rythme de transition vers une économie verte, le rythme des avancées technologiques et de l’innovation, l’application de politiques mondiales sur le protectionniste ou la mondialisation ainsi que les pressions démographiques causées par le vieillissement de la population.

    Compte tenu du niveau élevé d’incertitude, ce rapport prévoit des scénarios de croissance économique plus forte et plus faible. Ces scénarios de croissance économique modifiée comportent des combinaisons d’hypothèses individuelles des changements qui touchent le marché du travail ainsi que des hypothèses de rechange pour l’augmentation du salaire réel.

    Dans le cas du marché du travail, les niveaux d’emploi sont pris en compte dans le modèle de projection actuarielle au moyen des hypothèses de taux d’activité et de création d’emplois selon l’année, l’âge et le sexe. Ces taux varient non seulement en fonction du taux de chômage, mais tiennent également compte de la tendance à la hausse du nombre de femmes accédant au marché du travail, de l’allongement de la période d’études chez les jeunes adultes et de l’évolution des tendances relatives aux départs à la retraite des travailleurs plus âgés.

    Dans le scénario basé sur la meilleure estimation, l’hypothèse du taux de création d’emplois est établie en fonction de la croissance économique modérée prévue et du taux de chômage, qui devrait passer de 7,5 % en 2021 à 6,0 % en 2022, à 5,7 % en 2023, pour ensuite repartir à la hausse et atteindre un niveau ultime de 6,1 % d’ici 2027. De plus, les taux d’activité de tous les groupes d’âge devraient augmenter en raison de la hausse prévue du taux d’activité des femmes, du maintien de la tendance au prolongement de la vie active et des possibilités d’emploi intéressantes résultant des pénuries de main-d’œuvre. Dans le scénario basé sur la meilleure estimation, le taux d’activité au Canada des personnes âgées de 18 à 69 ans augmente pour passer de 76,7 % en 2022 à 80,0 % en 2035.

    L’hypothèse basée sur la meilleure estimation pour l’augmentation du salaire réel en fixe le niveau ultime à 0,9 % en 2026. La combinaison de l’hypothèse ultime d’augmentation du salaire réel et de l’hypothèse d’augmentation des prix de 2,0 % donne lieu à une hausse ultime du salaire nominal de 2,9 % à compter de 2026.

    D.3.1 Croissance économique plus forte

    Dans le scénario de croissance économique plus forte, s’agissant du marché du travail, le taux de création d’emplois est robuste, d’où un taux de chômage moins élevé, des taux d’activité supérieurs. Outre les changements présumés au marché du travail, l’augmentation du salaire réel est présumée être supérieure à la meilleure estimation.

    Pour ce scénario de croissance économique plus forte, le taux de création d’emplois est réputé progresser plus vite que selon le scénario basé sur la meilleure estimation, ce qui se traduit par un taux de chômage de 4,1 % à compter de 2030. En outre, les taux d’activité ultimes présumés en 2035 devraient dépasser ceux basés sur la meilleure estimation, et l’hypothèse de l’écart ultime entre le taux d’activité des hommes et celui des femmes en 2035 chez les 18 à 69 ans s’établit à 3,6 % comparativement à 6,3 % selon le scénario basé sur la meilleure estimation. C’est ainsi que le taux global d’activité des 18 à 69 ans atteint 85,1 % en 2035. L’hypothèse d’augmentation du salaire réel est également modifiée et passe à compter de 2026, à 1,5 % contre 0,9 % dans le scénario basé sur la meilleure estimation. Le scénario de croissance économique plus forte fait que le total des gains d’emploi en 2035 est supérieur de 15 % à la meilleure estimation.

    D.3.2 Croissance économique plus faible

    Selon le scénario de croissance économique plus faible, dans le cas du marché du travail, le taux de création d’emplois progresse plus lentement, ce qui fait augmenter le chômage et baisser les taux d’activité. En plus des changements prévus au marché du travail, la hausse du salaire réel devrait être inférieure à celle basée sur la meilleure estimation.

    Pour ce scénario de croissance économique plus faible, le taux de création d’emplois est présumé progresser moins vite que l’hypothèse basée sur la meilleure estimation, ce qui se traduit par un taux de chômage de 8,1 % à compter de 2030. De plus, les taux d’activité des hommes et des femmes sont présumés demeurer constants à leurs niveaux de 2021. C’est ainsi que le taux global d’activité des 18 à 69 ans atteint 77,3 % en 2035. L’hypothèse d’augmentation du salaire réel est également modifiée et passe à compter de 2026, à 0,3 % contre 0,9 % dans le scénario basé sur la meilleure estimation. Dans ce second cas, le scénario de croissance économique plus faible fait que le total des gains d’emploi en 2035 est inférieur de 11 % à l’hypothèse basée sur la meilleure estimation.

    D.3.3 Résultats

    Le tableau 50 présente un sommaire des hypothèses utilisées dans l’analyse de sensibilité de la croissance économique et les dépenses exprimés en pourcentage du PIB en 2060.

    Tableau 50 Tests de sensibilité de croissance plus forte et plus faible
    Changements au marché du travail et à l'augmentation du salaire réel Croissance économique plus forte Meilleure estimation Croissance économique plus faible
    Taux d'activité (groupe d'âge 18-69) (2035) 85,1 % 80,0 % 77,3 %
    Taux de chômage (2030) 4,1 % 6,1 % 8,1 %
    Augmentation du salaire réel 1,5 % (2026+) 0,9 % (2026+) 0,3 % (2026+)
    Dépenses en % du PIB en 2060 1,94 % 2,64 % 3,52 %

    D.4 La stagflation

    La stagflation se caractérise par une stagnation économique et une hausse de l’inflation simultanées. Dans les années 1970 et 1980, l’économie canadienne a traversé une période de stagflation en partie causée par la hausse des prix du pétrole à la suite de chocs d’offre, ce qui a entraîné une hausse des prix à la consommation et des salaires. La période de stagflation a pris fin lorsque la Banque du Canada a augmenté les taux d’intérêt au début des années 1980, entraînant l’économie en récession.

    La pandémie de COVID-19 a entraîné la perturbation des chaînes d’approvisionnement, des pénuries de main-d’œuvre et de produits, une hausse des prix de l’énergie et une augmentation des prix à la consommation en 2021. En outre, l’escalade du conflit en Ukraine exerce une pression supplémentaire sur l’économie mondiale et accentue les tensions sur les prix. Cette concomitance d’événements pourrait conduire à une inflation sans ancrage, et les actions visant à contenir l’inflation pourraient entraîner une hausse des taux de chômage.

    Bien que les hypothèses fondées sur la meilleure estimation ne prévoient pas de scénario de stagflation, cette sous-section présente l’incidence d’un scénario hypothétique de stagflation sur les dépenses du programme, le PIB, et les dépenses en pourcentage du PIB.

    Selon le scénario de stagflation présumé, l’inflation devrait être élevée et supérieure à la cible de la Banque du Canada pendant dix ans, ce qui correspond à la durée de la période d’inflation élevée qui a suivi le premier choc pétrolier dans les années 1970. L’inflation devrait passer de 6,9 % en 2022 à 10,0 % en 2023 et se maintenir à ce niveau en 2024. Elle devrait ensuite diminuer progressivement pour atteindre une valeur ultime de 2,0 % en 2032.

    Dans ce scénario, les entreprises devraient augmenter leurs prix pour compenser l’augmentation des dépenses. La hausse des prix finira par ralentir les dépenses des ménages et entraînera un ralentissement économique. Ainsi, il est présumé que les taux de chômage seront plus élevés que ce que prévoient les hypothèses basées sur la meilleure estimation pendant une période de dix ans à partir de 2024. Le taux de chômage devrait atteindre 8,0 % en 2024 et grimper à 10 % d’ici 2026. Il devrait ensuite diminuer graduellement pour atteindre une valeur ultime de 6,1 % en 2034.

    Il est présumé que 50 % de l’inflation est intégrée à l’augmentation des salaires nominaux de 2023 à 2025. Ce pourcentage devrait ensuite augmenter progressivement pour atteindre une valeur ultime de 100 % en 2030. Les augmentations de salaires réels au cours de la période 2023-2029 sont ainsi plus faibles que dans l’hypothèse basée sur la meilleure estimation.

    Dans le scénario de stagflation, les dépenses du programme de la Sécurité de la vieillesse augmentent d’environ 22 % en 2025 et de 50 % après 2030 en raison de l’inflation. En revanche, le PIB croît dans ce scénario d’environ 3 % en 2025 et d’environ 20 % d’ici 2030 en raison de salaires nominaux plus bas et d’un marché de l’emploi plus difficile (taux de chômage plus élevé). L’incidence combinée sur les dépenses sous forme de pourcentage du PIB correspond à une augmentation de 0,49 % (de 2,78 % à 3,27 %) en 2025 et d’environ 0,83 % (de 2,98 % à 3,81 %) d’ici 2030. Après 2030, l’augmentation des dépenses en pourcentage du PIB chute légèrement et correspond à environ 0,7 %. D’ici 2060, les dépenses en pourcentage du PIB sont de 3,32 % dans le scénario de stagnation, comparativement à 2,64 % dans le scénario de la meilleure estimation.

    D.5 Changements climatiques

    Contexte

    Selon le rapport sur les risques mondiaux 2022Note de bas de page 4 du Forum économique mondial, cinq des dix risques mondiaux les plus sérieux au cours des dix prochaines années sont liés aux changements climatiques. Les risques liés au changement climatique sont généralement classés en deux catégories : les risques physiques, en lien avec la hausse de la fréquence et de la sévérité des événements climatiques, et les risques de transition, en lien avec les efforts déployés pour assurer une transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

    Les risques physiques et de transition sont étroitement liés. Une transition vers une économie verte peut susciter des perturbations économiques et financières à court et à moyen terme tout en réduisant les risques physiques à long terme. Cependant, si les mesures prises pour assurer une transition vers une économie à faibles émissions de carbone sont insuffisantes, les risques physiques peuvent s’aggraver et croître considérablement.

    Il est également important de noter que, quel que soit le parcours de transition, l’élimination complète des risques physiques n’est pas réalisteNote de bas de page 5 pour le moment puisque ces risques sont déjà présents dans une certaine mesure en raison du réchauffement climatique antérieur. Il serait cependant possible de les réduire ou de les atténuer si de nouvelles technologies visant à réduire ou à capter les émissions de carbone étaient créées.

    Comme de telles technologies ne sont pas encore facilement accessibles, les spécialistes s’entendent pour affirmer que les changements climatiques auront dans l’ensemble des conséquences négatives sur la société et sur l’économie mondiale. Vu l’ampleur des effets socioéconomiques possibles, les changements climatiques pourraient également avoir une incidence sur les programmes sociaux comme le Programme de la SV.

    Les changements climatiques peuvent avoir une indicidence sur le Programme de la SV de différentes façons. Dans le futur, il pourrait avoir une incidence sur l’environnement démographique et économique. Par contre, il existe beaucoup d’incertitude quant à la direction et l’ampleur des conséquences possibles, et le risque évolue sans cesse. De plus, les recherches et les données nécessaires pour quantifier toutes les conséquences des changements climatiques sur l’environnement démographique et économique sont incomplètes et, dans certains cas, légèrement contradictoires.

    À l’heure actuelle, étant donné le niveau élevé d’incertitude, la meilleure pratique consiste à réaliser une analyse des scénarios plutôt que d’ajouter une politique climatique future et l’incidence possible des technologies aux hypothèses fondées sur la meilleure estimation. Compte tenu des effets possibles des changements climatiques sur le Programme de la SV, la présente section s’appuie sur des renseignements provenant de sources accessibles à tous pour illustrer l’éventail des effets possibles sur les dépenses du Progamme de la SV en pourcentage du PIB.

    Il est important de noter que la présente section porte seulement sur l’évaluation du risque de perte, et que l’analyse repose sur des scénarios intentionnellement défavorables. De nouvelles technologies et perspectives commerciales en lien avec une transition vers une économie à faibles émissions de carbone pourraient également donner des résultats positifs qui dépassent le cadre de la présente section. Par conséquent, cette section n’a pas pour but de présenter des projections ou des prévisions.

    Scénarios illustratifs

    Au cours des dernières années, plusieurs organisations et organismes de réglementation mondiaux ont effectué une analyse de scénarios climatiques afin d’évaluer le risque, et ils ont publié leurs constatations. Les évaluations du risque portent sur diverses variables selon différents scénarios de trajectoire climatique. En général, ceux-ci reposent largement sur les profils représentatifs d’évolution des concentrations ou les profils socioéconomiques partagés utilisés dans les cinquième et sixième rapports d’évaluation Note de bas de page 6, Note de bas de page 7 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

    Une variable importante souvent analysée dans ces publications est le produit intérieur brut (PIB). Cette mesure a l’avantage d’être bien comprise et largement utilisée. Théoriquement, il s’agit également d’une variable macroéconomique globale qui peut être utilisée pour ajuster les futurs environnements économiques.

    À la suite de l’examen d’articles et de rapports de recherche publiés sur l’analyse de scénarios de changement climatique, trois scénarios avec différents profils de taux de croissance du PIB du Canada, par rapport à un scénario de baseNote de bas de page 8, ont été sélectionnés pour évaluer l’incidence sur le rapport entre les dépenses du Programme de la SV et le PIB.

    Le scénario 1 peut généralement être classé dans la catégorie « transition ordonnée ». Il suppose donc que des politiques climatiques efficaces sont instaurées tôt et progressivement afin de limiter le réchauffement climatique. À partir de 2020, les taux de croissance du PIB du Canada sont inférieurs à ceux du scénario de base, principalement en raison de perturbations économiques attribuables à l’adoption de politiques sur les changements climatiques. L’écart cumulatif entre les projections du PIB et celles du scénario de base passe à - 10 % d’ici 2050, puis demeurent constants jusqu’en 2100.

    En général, le scénario 2 peut être classé dans la catégorie « transition désordonnée/retardée ». Ce scénario suppose que des politiques sur les changements climatiques ne seront pas instaurées avant 2030. Comparativement au scénario de base, il n’y a donc aucune incidence sur le PIB avant cette année-là. Cependant, des mesures tardives se traduisent par une incidence plus importante que celle du scénario 1 après 2030. L’écart cumulatif par rapport au scénario de base est de 0 % d’ici 2030, de - 15 % d’ici 2050 et de - 20 % d’ici 2100.

    Le scénario 3 peut généralement être classé dans la catégorie « transition manquée ». Il suppose qu’aucune autre politique sur les changements climatiques n’est instaurée. Jusqu’en 2050, l’écart par rapport au scénario de base est moins élevé que celui des autres scénarios, mais les risques physiques aggravés attribuables à l’absence de mesures additionnelles pour lutter contre les changements climatiques causent des conséquences importantes entre 2050 et 2100. L’écart cumulatif par rapport au scénario de base est de 0 % d’ici 2030, de - 8 % d’ici 2050 et de - 30 % d’ici 2100.

    Le graphique 13 montre la différence des taux de croissance du PIB du Canada de chaque scénario par rapport au scénario de base.

    Graphique 13 - Scénarios illustratifs relatifs au climat – Effet cumulatif sur le PIB du Canada par rapport au scénario de base
    Graphique 13. Graphique linéaire illustrant l’impact cumulative du PIB relativement au scenario de base sous trois scénarios de changement climatique: une transition ordonnée, une transition déordonnée/retardée ainsi qu’une transition manquée. Version texte ci-dessous.
    Graphique 13 - Version texte

    L’impact résultant du changement climatique sous une transition ordonnée est une perte croissante jusqu’à 10% en 2050, et qui demeure à ce niveau.                  

    La transition déordonnée/retardée n’a pas d’impact sur le PIB avant 2030. Après 2030, l’impact cumulative relativement au scenario de base est de 0% en 2030, -15% en 2050 et de -20% en 2100.                  

    Pour la transition manquée, l’impact cumulative relativement au scenario de base est de 0% par 2030, -8% par 2050 et de -30% par 2100.                  

    Scénarios illustratifs relatifs au climat – Effet cumulatif sur le PIB du Canada par rapport au scénario de base
    Scénarios 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2060 2070 2080 2090 2100
    Scénario 1: Transition ordonnée 0,0 % -2,5 % -5,0 % -6,3 % -7,5 % -8,8 % -10,0 % -10,0 % -10,0 % -10,0 % -10,0 % -10,0 %
    Scénario 2: Transition désordonnée/retardée 0,0 % 0,0 % 0,0 % -3,8 % -7,5 % -11,3 % -15,0 % -16,0 % -17,0 % -18,0 % -19,0 % -20,0 %
    Scénario 3: Transition manquée 0,0 % 0,0 % 0,0 % -1,9 % -3,8 % -5,6 % -8,0 % -12,0 % -17,0 % -21,0 % -26,0 % -30,0 %
                      

    Méthodologie

    Les scénarios ci-dessus sont convertis en répercussions potentielles sur le rapport entre les dépenses du Programme de la SV et le PIB, en convertissant les variations de la croissance du PIB canadien en variations de la croissance totale des revenus d’emploi au moyen de l’hypothèse du salaire réel.

    Ce modèle simplifié permet d’effectuer une évaluation initiale du risque que représente les changements climatiques pour le Programme de la SV. Le Bureau de l’actuaire en chef procédera à des recherches plus approfondies dans le futur et il collaborera avec d’autres professionnels à ce sujet dans le but de perfectionner le modèle et d’intégrer des variables plus pertinentes ainsi que leurs dynamiques.

    Résultats

    Les répercussions sur le rapport entre les dépenses du Programme de la SV et le PIB pour chaque scénario sont illustrés dans le tableau 51. Il est important de noter que ces scénarios hypothétiques sont intentionnellement défavorables. Ils ont pour seul objectif d’illustrer le risque de perte, pas de présenter des projections ou des prévisions.

    Tableau 51 Résultats d'analyses de Scénarios de Changement climatique (Dépenses en pourcentage du PIB)
    Scénario 2022 2030 2060
    Meilleure estimation 2,51 2,98 2,64
    Scénario 1: Transition ordonnée 2,51 3,14 2,96
    Scénario 2: Transition désordonnée/retardée 2,51 2,98 3,22
    Scénario 3: Transition manquée 2,51 2,98 3,08

    Aux fins du présent rapport, les répercussions sur le rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le PIB sont indiquées jusqu’en 2060, où les répercussions sont plus élevées dans le scénario 2 que dans le scénario 3. Comme le montre le graphique 13 ci-dessus, l’incidence cumulative sur le PIB en 2060 est plus élevée dans le scénario 2 (transition désordonnée/retardée) que dans le scénario 3 (transition manquée). Cela est attribuable aux politiques des luttes contre les changements climatiques qui devraient commencer en 2030 dans le scénario 2. Cependant, sur une plus longue période, l’incidence cumulative sur le PIB dans le scénario 3 sera plus importante en raison des risques physiques cumulatifs découlant de l’absence de nouvelles politiques sur les changements climatiques. Cela entraînera des incidences plus importantes sur le rapport entre les dépenses du Progamme de la SV et le PIB dans le scénario 3 que dans le scénario 2.

    Annexe E ― Projections détaillées des bénéficiaires et des dépenses

    Les tableaux suivants présentent les projections détaillées du nombre de bénéficiaires et des dépenses au titre de la pension de base de la SV, du SRG et de l’Allocation. Tous les chiffres tiennent compte des prestations versées à l’extérieur du Canada.

    Les tableaux portant sur les projections de la pension de base de la SV tiennent compte des reports volontaires, disposition en vigueur depuis le 1er juillet 2013. Les tableaux présentant les résultats des projections du SRG tiennent compte de l’augmentation du supplément accordé aux bénéficiaires de la pension de base partielle. Pour ces bénéficiaires, le SRG est majoré de la différence entre le montant de la pension de base partielle et le montant de la pleine pension.

    Tableau 52 Bénéficiaires de la prestation de base de la SVNote de bas de tableau 52 - 1 (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 52 - 2 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 52 - 2 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 52 - 2
    2022 421 2 770 3 191 487 3 275 3 762 907 6 046 6 953
    2023 451 2 880 3 331 522 3 394 3 915 973 6 274 7 247
    2024 480 2 975 3 456 556 3 494 4 050 1 036 6 469 7 505
    2025 511 3 071 3 581 591 3 596 4 187 1 101 6 667 7 768
    2026 541 3 166 3 708 627 3 698 4 324 1 168 6 864 8 032
    2027 572 3 258 3 830 662 3 796 4 457 1 233 7 053 8 287
    2028 602 3 351 3 953 697 3 895 4 592 1 299 7 246 8 545
    2030 659 3 520 4 180 764 4 078 4 842 1 423 7 598 9 021
    2035 766 3 781 4 547 892 4 381 5 272 1 658 8 162 9 819
    2040 835 3 936 4 771 982 4 584 5 565 1 816 8 519 10 336
    2045 883 4 062 4 944 1 047 4 755 5 802 1 930 8 816 10 747
    2050 927 4 250 5 177 1 101 4 963 6 064 2 028 9 213 11 241
    2055 976 4 505 5 482 1 149 5 209 6 358 2 125 9 714 11 839
    2060 1 044 4 842 5 886 1 210 5 513 6 723 2 254 10 355 12 609

    Notes de bas de tableau 52

    Note de bas de tableau 1

    Le nombre de bénéficiaires de la pension de base de la SV est brut, c’est-à-dire que les chiffres indiqués tiennent compte des bénéficiaires d’une pension assujettie à un remboursement total sous l’impôt de récupération de la SV.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 52 -1

    Note de bas de tableau 2

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 52 -2

    Tableau 53 Dépenses au titre de la prestation de base de la SVNote de bas de tableau 53 - 1 (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 53 - 2 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 53 - 2 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 53 - 2
    2022 1 786 22 793 24 580 2 003 26 914 28 917 3 790 49 707 53 497
    2023 2 088 25 396 27 484 2 355 29 925 32 279 4 443 55 321 59 764
    2024 2 336 26 999 29 334 2 642 31 692 34 334 4 978 58 690 63 668
    2025 2 592 28 583 31 175 2 941 33 438 36 379 5 533 62 021 67 554
    2026 2 855 30 150 33 005 3 247 35 160 38 406 6 102 65 309 71 411
    2027 3 123 31 703 34 827 3 557 36 871 40 429 6 681 68 574 75 255
    2028 3 401 33 320 36 722 3 880 38 655 42 535 7 281 71 976 79 257
    2030 3 967 36 557 40 523 4 536 42 249 46 784 8 502 78 805 87 308
    2035 5 279 43 799 49 079 6 089 50 563 56 652 11 369 94 362 105 731
    2040 6 488 50 730 57 218 7 564 58 840 66 404 14 052 109 570 123 622
    2045 7 637 57 896 65 533 9 001 67 521 76 522 16 637 125 418 142 055
    2050 8 865 66 784 75 648 10 474 77 756 88 230 19 338 144 540 163 878
    2055 10 290 78 013 88 303 12 055 90 005 102 059 22 345 168 017 190 362
    2060 12 150 92 519 104 668 14 013 105 127 119 139 26 162 197 645 223 808

    Notes de bas de tableau 53

    Note de bas de tableau 1

    Les dépenses projetées au titre de la pension de base de la SV sont brutes, c’est-à-dire qu’elles ne tiennent pas compte de l’impôt de récupération de la SV.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 53 -1

    Note de bas de tableau 2

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 53 -2

    Tableau 54 Bénéficiaires du SRG (total) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 54 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 54 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 54 - 1
    2022 756 176 932 1 089 251 1 340 1 845 427 2 272
    2023 804 186 990 1 147 264 1 411 1 950 450 2 400
    2024 842 194 1 037 1 196 274 1 470 2 038 469 2 507
    2025 878 201 1 079 1 244 285 1 529 2 122 486 2 607
    2026 912 208 1 120 1 292 295 1 586 2 204 502 2 707
    2027 946 215 1 161 1 340 304 1 644 2 286 519 2 805
    2028 982 221 1 203 1 389 314 1 704 2 371 535 2 906
    2030 1 040 232 1 272 1 477 332 1 810 2 517 565 3 082
    2035 1 104 246 1 350 1 619 364 1 983 2 723 610 3 333
    2040 1 127 251 1 379 1 707 385 2 092 2 835 636 3 471
    2045 1 126 251 1 378 1 735 393 2 128 2 861 645 3 505
    2050 1 128 253 1 381 1 739 396 2 134 2 866 648 3 515
    2055 1 142 256 1 398 1 718 397 2 114 2 859 653 3 512
    2060 1 156 265 1 421 1 709 404 2 113 2 866 669 3 534

    Notes de bas de tableau 54

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 54 -1

    Tableau 55 Dépenses au titre du SRG (total) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 55 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 55 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 55 - 1
    2022 3 784 2 207 5 990 5 913 3 595 9 508 9 697 5 802 15 499
    2023 4 198 2 445 6 642 6 501 3 948 10 450 10 699 6 393 17 092
    2024 4 499 2 618 7 117 6 936 4 212 11 148 11 435 6 830 18 265
    2025 4 775 2 778 7 553 7 359 4 469 11 828 12 134 7 247 19 381
    2026 5 043 2 934 7 977 7 775 4 721 12 496 12 818 7 655 20 473
    2027 5 308 3 090 8 398 8 195 4 977 13 172 13 503 8 067 21 571
    2028 5 585 3 253 8 838 8 635 5 246 13 880 14 219 8 499 22 718
    2033 6 661 3 955 10 616 10 604 6 534 17 139 17 265 10 490 27 755
    2038 7 457 4 570 12 027 12 377 7 796 20 173 19 834 12 366 32 200
    2040 7 732 4 797 12 528 13 041 8 280 21 321 20 773 13 077 33 849
    2045 8 350 5 336 13 686 14 407 9 422 23 829 22 757 14 758 37 515
    2050 9 120 5 920 15 040 15 736 10 484 26 220 24 856 16 404 41 260
    2055 10 018 6 622 16 639 17 051 11 626 28 678 27 069 18 248 45 317
    2060 11 176 7 524 18 700 18 622 13 048 31 670 29 798 20 572 50 370

    Notes de bas de tableau 55

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 55 -1

    Tableau 56 Bénéficiaires du SRG (célibataires) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 56 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 56 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 56 - 1
    2022 358 57 415 762 163 926 1 121 220 1 341
    2023 380 61 441 798 171 969 1 179 231 1 410
    2024 399 64 463 831 177 1 008 1 230 241 1 471
    2025 417 66 483 864 184 1 048 1 281 250 1 531
    2026 435 69 503 897 190 1 087 1 331 259 1 590
    2027 452 71 523 930 197 1 127 1 382 268 1 650
    2028 470 74 544 964 203 1 168 1 434 277 1 711
    2030 500 78 578 1 026 215 1 241 1 526 293 1 819
    2035 537 83 620 1 134 237 1 371 1 671 320 1 991
    2040 557 87 644 1 214 254 1 467 1 770 340 2 111
    2045 567 89 656 1 251 264 1 515 1 818 353 2 171
    2050 578 92 670 1 269 269 1 538 1 848 361 2 208
    2055 594 95 689 1 253 272 1 524 1 847 366 2 213
    2060 602 98 700 1 241 276 1 517 1 843 374 2 217

    Notes de bas de tableau 56

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 56 -1

    Tableau 57 Dépenses au titre du SRG (célibataires) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 57 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 57 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 57 - 1
    2022 2 422 841 3 264 4 823 2 599 7 423 7 246 3 441 10 687
    2023 2 677 933 3 610 5 280 2 841 8 122 7 957 3 775 11 732
    2024 2 867 1 004 3 871 5 621 3 029 8 650 8 488 4 032 12 520
    2025 3 041 1 069 4 110 5 959 3 214 9 173 8 999 4 283 13 283
    2026 3 209 1 134 4 343 6 290 3 398 9 688 9 499 4 531 14 031
    2027 3 376 1 198 4 574 6 625 3 584 10 208 10 001 4 782 14 783
    2028 3 549 1 267 4 815 6 975 3 779 10 754 10 523 5 045 15 569
    2030 3 878 1 395 5 273 7 666 4 170 11 837 11 545 5 565 17 110
    2035 4 453 1 666 6 118 9 167 5 108 14 275 13 619 6 774 20 393
    2040 4 939 1 939 6 878 10 623 6 079 16 702 15 562 8 018 23 580
    2045 5 369 2 210 7 579 11 821 7 006 18 828 17 190 9 216 26 406
    2050 5 930 2 510 8 440 13 000 7 880 20 881 18 930 10 391 29 321
    2055 6 572 2 847 9 419 14 123 8 773 22 896 20 695 11 620 32 315
    2060 7 366 3 233 10 599 15 393 9 816 25 209 22 759 13 049 35 808

    Notes de bas de tableau 57

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 57 -1

    Tableau 58 Bénéficiaires du SRG (conjoint pensionné) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 58 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 58 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 58 - 1
    2022 293 78 372 293 78 372 587 156 743
    2023 313 83 397 313 83 397 627 166 793
    2024 329 87 416 329 87 416 659 174 832
    2025 343 90 433 343 90 433 686 180 866
    2026 357 93 450 357 93 450 714 186 900
    2027 371 96 467 371 96 467 741 193 934
    2028 385 100 484 385 100 484 769 199 968
    2030 409 105 515 409 105 515 819 211 1 030
    2035 443 116 559 443 116 559 886 231 1 117
    2040 451 120 570 451 120 570 901 239 1 141
    2045 440 118 558 440 118 558 880 235 1 116
    2050 425 115 540 425 115 540 851 229 1 080
    2055 421 113 534 421 113 534 842 225 1 067
    2060 424 115 539 424 115 539 847 231 1 078

    Notes de bas de tableau 58

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 58 -1

    Tableau 59 Dépenses au titre du SRG (conjoint pensionné) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 59 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 59 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 59 - 1
    2022 899 914 1 813 900 882 1 782 1 799 1 796 3 595
    2023 1 012 1 019 2 031 1 014 982 1 996 2 025 2 001 4 027
    2024 1 091 1 092 2 183 1 094 1 051 2 145 2 185 2 144 4 328
    2025 1 162 1 159 2 322 1 166 1 115 2 282 2 328 2 275 4 603
    2026 1 232 1 225 2 458 1 238 1 178 2 415 2 470 2 403 4 873
    2027 1 304 1 293 2 597 1 311 1 241 2 552 2 615 2 535 5 150
    2028 1 379 1 364 2 743 1 388 1 308 2 695 2 767 2 671 5 438
    2030 1 524 1 506 3 030 1 535 1 441 2 977 3 059 2 947 6 006
    2035 1 795 1 836 3 631 1 818 1 745 3 563 3 613 3 581 7 194
    2040 1 992 2 107 4 099 2 027 1 989 4 016 4 019 4 097 8 115
    2045 2 105 2 303 4 408 2 147 2 178 4 326 4 252 4 482 8 734
    2050 2 200 2 466 4 666 2 252 2 336 4 588 4 452 4 802 9 254
    2055 2 336 2 687 5 023 2 399 2 552 4 951 4 735 5 239 9 974
    2060 2 565 3 037 5 602 2 642 2 889 5 532 5 208 5 926 11 134

    Notes de bas de tableau 59

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 59 -1

    Tableau 60 Bénéficiaires du SRG (conjoint non pensionné) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 60 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 60 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 60 - 1
    2022 79 21 100 28 7 35 107 27 135
    2023 84 22 106 30 7 36 114 29 143
    2024 88 23 110 31 7 38 119 30 148
    2025 91 23 114 32 7 39 123 30 153
    2026 94 24 117 33 8 40 126 31 157
    2027 96 24 120 34 8 41 129 32 161
    2028 98 25 123 34 8 42 133 33 165
    2030 101 25 126 36 8 44 137 33 170
    2035 96 24 120 36 8 45 133 32 165
    2040 93 23 116 37 8 46 130 32 162
    2045 92 23 115 38 9 46 130 32 161
    2050 94 23 118 38 9 47 132 32 165
    2055 96 24 120 38 9 47 134 33 167
    2060 98 25 123 38 9 48 137 34 171

    Notes de bas de tableau 60

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 60 -1

    Tableau 61 Dépenses au titre du SRG (conjoint non pensionné) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 61 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 61 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 61 - 1
    2022 363 273 636 170 90 260 533 362 896
    2023 403 300 704 187 98 285 590 398 989
    2024 431 319 750 199 104 303 630 424 1 053
    2025 455 336 791 211 110 321 666 446 1 112
    2026 478 352 829 223 115 338 700 467 1 168
    2027 499 366 865 234 121 355 733 487 1 220
    2028 522 381 903 246 126 372 768 507 1 275
    2030 559 406 965 269 136 405 827 543 1 370
    2035 598 433 1 031 314 155 469 912 589 1 501
    2040 642 464 1 106 361 175 536 1 004 638 1 642
    2045 703 508 1 211 405 196 601 1 108 704 1 811
    2050 788 574 1 363 444 220 664 1 233 794 2 027
    2055 878 652 1 530 484 245 729 1 361 898 2 259
    2060 977 739 1 716 536 277 813 1 513 1 016 2 529

    Notes de bas de tableau 61

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 61 -1

    Tableau 62 Bénéficiaires du SRG (conjoint bénéficiaire de l’Allocation) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 62 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 62 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 62 - 1
    2022 25 20 45 5 3 8 30 23 53
    2023 25 21 46 5 3 8 30 24 54
    2024 26 21 47 5 3 9 31 25 56
    2025 27 22 48 5 3 9 32 25 57
    2026 27 22 50 6 3 9 33 26 59
    2027 28 23 51 6 3 9 34 26 60
    2028 29 23 52 6 4 9 35 27 61
    2030 30 24 54 6 4 9 35 28 63
    2035 28 23 51 6 3 9 34 26 60
    2040 27 22 49 5 3 8 33 25 57
    2045 27 22 49 5 3 9 33 25 57
    2050 30 23 52 6 3 9 36 26 62
    2055 30 25 55 6 4 10 36 28 64
    2060 33 26 59 6 4 10 39 30 69

    Notes de bas de tableau 62

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 62 -1

    Tableau 63 Dépenses au titre du SRG (conjoint bénéficiaire de l’Allocation) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 63 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 63 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 63 - 1
    2022 99 178 278 19 24 44 119 203 321
    2023 106 192 298 21 26 47 127 218 345
    2024 111 202 313 22 28 50 133 230 363
    2025 117 213 330 23 29 53 141 242 383
    2026 123 223 346 24 31 55 148 254 401
    2027 129 233 362 25 32 57 155 264 419
    2028 135 242 377 27 33 59 162 275 437
    2030 145 259 404 28 35 63 173 293 466
    2035 151 272 423 29 35 64 179 307 487
    2040 158 287 445 30 37 67 188 323 512
    2045 173 315 489 34 41 75 207 356 564
    2050 201 369 571 40 48 88 241 417 658
    2055 232 436 668 45 56 101 277 492 769
    2060 267 516 783 51 65 116 318 581 899

    Notes de bas de tableau 63

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 63 -1

    Tableau 64 Bénéficiaires de l’Allocation (total) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 64 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 64 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 64 - 1
    2022 10 1 11 58 3 62 68 4 72
    2023 10 1 11 59 3 63 69 4 74
    2024 11 1 11 60 3 63 70 4 75
    2025 11 1 11 61 4 64 71 4 76
    2026 11 1 12 61 4 65 72 4 76
    2027 11 1 12 62 4 65 73 4 77
    2028 11 1 12 62 4 66 73 4 77
    2030 11 1 12 62 3 65 73 4 77
    2035 10 1 11 57 3 60 67 4 71
    2040 10 1 10 54 3 57 64 4 67
    2045 10 1 10 53 3 56 63 4 66
    2050 10 1 11 56 3 59 66 4 70
    2055 10 1 11 57 3 60 68 4 71
    2060 11 1 11 61 3 64 71 4 75

    Notes de bas de tableau 64

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 64 -1

    Tableau 65 Dépenses au titre de l’Allocation (total) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 65 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 65 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 65 - 1
    2022 67 10 77 410 56 466 477 66 543
    2023 72 11 83 433 59 493 505 70 575
    2024 75 11 86 449 61 510 524 72 596
    2025 78 11 89 463 62 526 541 74 615
    2026 79 12 91 475 63 538 555 75 629
    2027 81 12 93 485 63 549 566 75 641
    2028 82 12 94 494 63 557 576 75 651
    2030 83 12 95 505 62 568 589 74 663
    2035 80 12 92 494 63 556 574 75 649
    2040 80 13 93 491 65 557 572 78 650
    2045 86 15 101 521 71 592 607 86 693
    2050 95 17 112 581 78 659 676 95 770
    2055 105 20 125 653 87 741 759 107 866
    2060 115 22 137 733 96 829 848 118 966

    Notes de bas de tableau 65

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 65 -1

    Tableau 66 Bénéficiaires de l’Allocation (régulière) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 66 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 66 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 66 - 1
    2022 8 - vide 8 43 2 45 51 2 53
    2023 8 - vide 8 44 2 46 52 2 54
    2024 8 - vide 9 45 2 47 54 2 56
    2025 8 - vide 9 47 2 49 55 2 57
    2026 9 - vide 9 48 2 50 57 2 59
    2027 9 - vide 9 49 2 51 58 2 60
    2028 9 - vide 9 50 2 52 59 2 61
    2030 9 - vide 10 52 2 54 61 2 63
    2035 9 - vide 9 49 2 51 57 2 60
    2040 8 - vide 9 47 2 49 55 2 57
    2045 8 - vide 9 47 2 49 55 2 57
    2050 9 - vide 9 51 2 53 60 2 62
    2055 9 - vide 10 53 2 55 62 2 64
    2060 10 - vide 10 57 2 59 66 3 69

    Notes de bas de tableau 66

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 66 -1

    Tableau 67 Dépenses au titre de l’Allocation (régulière) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 67 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 67 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 67 - 1
    2022 44 4 48 272 22 294 316 26 342
    2023 48 4 52 291 23 314 339 27 366
    2024 50 4 55 306 24 330 356 28 385
    2025 53 5 57 322 25 347 375 29 404
    2026 55 5 60 337 25 363 392 30 422
    2027 57 5 62 352 26 378 409 31 439
    2028 59 5 64 366 27 393 425 31 457
    2030 62 5 67 390 28 418 452 33 485
    2035 61 5 66 396 30 426 458 35 493
    2040 62 5 67 404 32 436 466 37 503
    2045 67 6 73 437 35 472 504 41 545
    2050 76 7 83 502 40 543 578 47 625
    2055 85 8 93 577 48 625 662 56 718
    2060 95 9 104 663 56 719 758 65 823

    Notes de bas de tableau 67

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 67 -1

    Tableau 68 Bénéficiaires de l’Allocation (survivant) (en milliers)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 68 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 68 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 68 - 1
    2022 2 - vide 3 15 2 17 17 2 19
    2023 2 - vide 3 15 2 17 17 2 19
    2024 2 - vide 3 15 2 16 17 2 19
    2025 2 - vide 3 14 2 16 16 2 18
    2026 2 - vide 3 13 2 15 16 2 18
    2027 2 - vide 3 13 2 14 15 2 17
    2028 2 - vide 2 12 2 14 14 2 16
    2030 2 - vide 2 10 1 12 12 2 14
    2035 2 - vide 2 8 1 9 10 2 11
    2040 1 - vide 2 7 1 8 8 1 10
    2045 1 - vide 2 6 1 7 7 1 9
    2050 1 - vide 2 5 1 6 7 1 8
    2055 1 - vide 2 5 1 6 6 1 7
    2060 1 - vide 1 4 1 5 5 1 6

    Notes de bas de tableau 68

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 68 -1

    Tableau 69 Dépenses au titre de l’Allocation (survivant) (millions $)
    Année Hommes Femmes Les deux sexes
    Niveau de prestation Niveau de prestation Niveau de prestation
    Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 69 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 69 - 1 Partielle Pleine TotalNote de bas de tableau 69 - 1
    2022 23 6 29 138 34 172 161 40 201
    2023 24 6 31 142 36 179 166 43 209
    2024 25 7 31 143 37 180 167 44 211
    2025 25 7 32 141 38 179 166 45 210
    2026 25 7 32 138 38 175 162 45 207
    2027 24 7 31 134 37 171 158 44 202
    2028 23 7 30 128 37 164 151 44 195
    2030 21 7 28 115 34 149 136 41 177
    2035 19 7 26 97 33 130 116 40 156
    2040 18 8 26 88 33 121 106 41 147
    2045 19 9 28 84 36 120 103 45 148
    2050 19 10 29 79 37 116 98 47 145
    2055 20 12 32 76 39 116 96 51 148
    2060 20 13 33 70 40 110 90 53 143

    Notes de bas de tableau 69

    Note de bas de tableau 1

    Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.

    Retour à la référence de la note de bas de tableau 69 -1

    Annexe F ― Remerciements

    Emploi et Développement social Canada a fourni les statistiques sur le Programme de la sécurité de la vieillesse et sur le Régime de pensions du Canada.

    Statistique Canada a fourni les variables démographiques et économiques du Canada.

    La Base de données sur la longévité canadienne (BDLC) créée par le Département de démographie de l’Université de Montréal a été utilisée pour les données historiques sur la mortalité jusqu’en 2011.

    Les Tables de mortalité du Canada (TMC) créées par Statistique Canada ont été utilisées pour les données historiques sur la mortalité pour les années 2011 à 2020.

    L’Agence du revenu du Canada a fourni des renseignements tirés des déclarations de revenus.

    Nous remercions les ministères et organismes susmentionnés de leur collaboration et de leur aide précieuse.

    Les personnes dont les noms suivent ont participé à la préparation du présent rapport :

    • Shayne Barrow, AICA, ASA
    • Yu Cheng, ASA
    • Christopher Dieterle, FICA, FSA
    • Patrick Dontigny, ASA
    • Julie Fortier
    • Sari Harrel, FICA, FSA
    • Louis-Marie Pommainville, FICA, FSA
    • Alexandre Régnier, FICA, FSA
    • Jackie Ruan, FICA, FCAS

    Notes de bas de page

    Note de bas de page 1

    Depuis, les provinces et territoires ont tous signé l’accord pancanadien sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) avec le gouvernement fédéral.

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    Note de bas de page 2

    Au cours de la dernière décennie, le Canada a été confronté à une forte augmentation des décès par empoisonnement accidentel causés par des drogues, phénomène qui a été aggravé par la pandémie de COVID-19.

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    Note de bas de page 3

    Déclaration commune du gouvernement du Canada et de la Banque du Canada concernant le renouvellement du cadre de politique monétaire

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    Note de bas de page 4

    World Economic Forum, The Global Risks Report 2022, 17th Edition, Insight report (weforum.org) (PDF, 5,6 Mo) (seulement en anglais)

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    Note de bas de page 5

    Summary for Policymakers (ipcc.ch) (Section 8B.5) (PDF, 3,2 Mo) (seulement en anglais)

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    Note de bas de page 6

    AR5 Synthesis Report - Climate Change 2014 (ipcc.ch) (PDF, 13,9 Mo) (seulement en anglais)

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    Note de bas de page 7

    IPCC Climate Change 2022, Mitigation of Climate Change (PDF, 65,6 Mo) (seulement en anglais)

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    Note de bas de page 8

    Les scénarios de base des rapports publics peuvent varier et ne sont pas définis. Par conséquent, ils ne peuvent pas être évalués par rapport aux hypothèses fondées sur la meilleure estimation du présent rapport. À titre d'illustration seulement, dans le présent rapport, les différences par rapport aux scénarios de base ont été appliquées aux hypothèses fondées sur la meilleure estimation.

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    Note de bas de page *

    Une personne active s’entend d’une personne qui fait partie de la population active, c’est-à-dire qu’elle a un emploi ou qu’elle est à la recherche d’un emploi (personne en situation de chômage). Une personne est dite inactive dans tous les autres cas.

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