Allocution du surintendant Routledge devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes, le 21 janvier 2022

Discours -

Bonjour Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Comité.

Je vous remercie de m’avoir invité aujourd’hui. Je vais essayer d’être bref, puisque j’imagine que vous aurez tous des questions à me poser.

Je tiens à souligner que je m’adresse à vous depuis le territoire ancestral non cédé de la Première Nation Anishnaabeg. La possibilité qui m’est donnée d’être présent sur ce territoire me remplit de gratitude. Je suis par ailleurs conscient que les personnes qui se joignent à nous aujourd’hui travaillent peut-être sur un autre territoire traditionnel autochtone.

Le Bureau du surintendant des institutions financières (le BSIF) a été créé en 1987 en période de volatilité du système financier. L’objectif était d’assujettir les institutions financières et les régimes de pension au contrôle réglementaire d’un organisme fédéral en vue d’accroître la confiance du public envers le système financier canadien.

À cette fin, nous surveillons les institutions financières pour veiller à ce que les administrateurs et les cadres dirigeants assurent la bonne santé financière de leur institution et adoptent des politiques de gestion du risque judicieuses et tournées vers l’avenir. Nous évaluons par ailleurs les risques systémiques qui pourraient nuire à la solidité des institutions.

De fait, les risques qui pèsent sur le financement de l’habitation au Canada imposent cette optique systémique. J’en profite d’ailleurs pour féliciter le Comité d’avoir rapidement présenté une motion afin de se pencher sur l’inflation et le financement de l’habitation, deux questions qui sont étroitement liées.

Le problème de l’abordabilité et de la pérennité du logement au Canada touche l’ensemble de la population. Toutefois, le rôle du BSIF consiste plus particulièrement à préserver et à protéger l’accès à du crédit de qualité pour soutenir le marché du logement. Selon nous, pour que ce marché soit sain, il est essentiel de faire en sorte que le système de financement de l’habitation soit stable (c’est‑à-dire qu’il permet, de manière fiable, d’obtenir du crédit à un prix prudent et fondé sur le risque).

C’est pourquoi, depuis le début de la crise financière mondiale, nous axons nos travaux sur les risques qui menacent le financement de l’habitation. Durant cette période, de concert avec nos vis‑à-vis fédéraux, nous avons donc pris différentes mesures réglementaires qui visaient invariablement à rendre le système plus rigoureux et à limiter toute exubérance improductive (soit plus de 25 mesures tangibles à l’échelle fédérale, selon mes calculs). Et soyez assurés que nous resterons vigilants. En fait, nous essayons constamment de prévoir les risques qui pourraient peser à l’avenir sur le marché du logement, de manière à nous y adapter rapidement.

Voilà donc notre objectif : un système de financement de l’habitation stable qui permet à chacun d’avoir le logement dont il a besoin, à un prix abordable. Pour ce faire, nous veillons à ce que le système de financement de l’habitation, et le système financier dans son ensemble, bénéficient de mesures de protection suffisantes pour composer avec l’incertitude et la volatilité qui sont indissociables des marchés de biens immobilisés comme celui du logement.

Pour ce qui est du financement de l’habitation, le système prévoit plusieurs mesures de protection, que ce soit au niveau individuel, au niveau des institutions ou au niveau systémique. C’est avec plaisir que je vous en dirai plus sur notre stratégie à cet égard pendant la période de questions.

Ces mesures de protection atténuent le risque, tant pour les prêteurs que pour les emprunteurs. Notre stratégie est donc sensée, en période de prospérité comme en période de crise. Et elle est tout particulièrement constructive quand l’incertitude est plus grande. 

Enfin, la très forte augmentation des prix de l’immobilier constatée depuis le début de la reprise post-pandémique est un autre facteur d’incertitude qui pèse sur le système de financement de l’habitation. Cette augmentation justifie d’ailleurs tout à fait que nous discutions des questions qui s’y rattachent aujourd’hui. Sachez toutefois que nous sommes prêts et disposés à prendre des décisions rapides, en fonction du risque, pour répondre à cette incertitude et nous permettre d’atteindre nos objectifs plus larges.

Je me réjouis à l’idée de contribuer à l’étude menée par le Comité et de répondre maintenant aux questions de ses membres. 

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