Les critères énoncés ci‑dessous décrivent les caractéristiques qu’utilise le BSIF pour évaluer la qualité de l’analyse indépendante de la fonction Audit interne et l’efficacité des rapports sur les contrôles internes, la gestion des risques et la gouvernance de l’institution qui sont remis à la haute direction et au conseil d’administration. L’application et la pondération de chaque critère dépendent de la nature, de la portée, de la complexité et du profil de risque de l’institution; elles sont évaluées collectivement, de concert avec le rendement de la fonction Audit interne, pour noter l’efficacité globale de cette dernière. |
Éléments essentiels |
Critères |
1. Mandat |
1.1 Mesure dans laquelle le mandat de la fonction établit les éléments suivants :
des objectifs et attributions pour la fonction et l’auditeur interne en chef (AIC);
le pouvoir global qui englobe toutes les activités de l’institution, y compris toutes les entités juridiques, les activités dans des pays étrangers et les activités imparties. Ce pouvoir doit embrasser les processus de contrôle interne, de gestion des risques et de gouvernance utilisés par l’institution aux deux premières lignes de défense, et les fonctions de gouvernance de l’entreprise;
le pouvoir d’exécuter ses attributions sans lien de dépendance avec les fonctions auditées. La fonction doit être dénuée de conflits d’intérêts ou d’influence excessive de la direction des entités auditées ou de la haute direction de l’institution. La fonction ne doit pas participer directement à la gestion, à la prise de décisions ou à l’exécution des activités auditées;
le droit d’accès aux documents, aux renseignements et aux employés de l’institution;
l’obligation de se prononcer sur l’efficacité et le respect des processus de contrôle interne, de gestion des risques et de gouvernance de l’institution, ce qui comprend (entre autres) une opinion sur les questions de réglementation ou de prudence, notamment les processus de gestion des fonds propres et des liquidités; la conception et les processus du cadre de propension à prendre des risques, les processus de technologie et les processus de planification stratégique;
le pouvoir de faire un suivi auprès de la direction au sujet des mesures prises à la suite des constatations et des recommandations d’audit.
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1.2 Mesure dans laquelle le mandat est disséminé au sein l’échelle de l’institution. |
2. Structure organisationnelle |
2.1 Pertinence du statut, de l’accès et du pouvoir de l’AIC au sein de l’organisation, pour remettre en question la gestion des activités dont il est chargé de l’audit, et ne pas être excessivement influencé par la haute direction de l’institution. Bien que la structure hiérarchique puisse varier d’une institution à l’autre selon la nature, la portée, la complexité de l’institution, l’AIC relève idéalement du premier dirigeant sur le plan administratif et du conseil d’administration (le comité d’audit) au plan fonctionnel. Le BSIF s’attend que l’AIC occupe un poste de haute direction ou de niveau équivalent, et que les responsables de l’audit dans les filiales, les succursales et les divisions occupent des postes de niveau semblable dans la haute direction de ces entités. L’AIC doit être en mesure d’assister aux réunions du comité de direction à titre d’observateur. |
2.2 Pertinence de la structure hiérarchique de la fonction pour qu’elle puisse exécuter son mandat, y compris la mesure dans laquelle les activités sont hébergées entièrement par l’institution (plutôt qu’imparties). |
2.3 Mesure dans laquelle la fonction est indépendante des activités qu’elle audite et ne participe pas à la gestion, à la prise de décisions ou à l’exécution des activités qu’elle audite.
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3. Ressources |
3.1 Mesure dans laquelle les processus de la fonction lui permettent d’établir :
le niveau des ressources nécessaire pour exécuter les attributions et, dans la foulée des changements apportés aux activités opérationnelles et aux stratégies de l’institution, de même qu’à son contexte opérationnel;
les qualités et compétences du personnel;
les programmes de perfectionnement professionnel continu pour rehausser les compétences du personnel.
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3.2 Adéquation des ressources, et pertinence des qualités et des compétences collectives au regard de l’exécution du mandat de la fonction. |
3.3 Adéquation des programmes au regard du perfectionnement du personnel. |
4. Méthodes et pratiques d’audit |
4.1 Adéquation des politiques et pratiques de la fonction au regard des mesures à prendre pour veiller à ce que les méthodes d’audit soient conformes, le cas échéant, aux pratiques sectorielles généralement reconnues et aux normes professionnelles actuelles (y compris les normes de l’Institut des auditeurs internes). |
4.2 Pertinence des méthodes et pratiques de l’audit pour exécuter le mandat de la fonction. |
4.3 Mesure dans laquelle la méthodologie d’audit de la fonction est fondée sur les risques.
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5. Planification |
5.1 Mesure dans laquelle le processus annuel de planification de l’audit repose sur une évaluation robuste des risques et offre une protection convenable sur une période raisonnable. |
5.2 Adéquation des politiques et des pratiques en vigueur au regard de l’examen des cycles d’audit et des évaluations périodiques des risques afin de s’adapter proactivement à l’évolution du contexte, du profil de gestion des risques et de la stratégie de l’institution. |
5.3 Mesure dans laquelle le processus annuel de planification de l’audit détermine avec précision les objectifs de l’audit et la portée des prochains audits prévus. |
6. Rapports |
6.1 Adéquation des politiques et des pratiques en vigueur au regard de la communication des constatations et recommandations importantes de l’audit à la direction pour que des correctifs soient appliqués sans tarder. |
6.2 Adéquation des politiques et des pratiques en vigueur au regard de la surveillance et du suivi de la mise en œuvre efficace des mesures apportées par la direction à la suite des constatations et des recommandations de l’audit. |
7. Amélioration et assurance de la qualité |
7.1 Adéquation du programme d’amélioration et d’assurance de la qualité (PAAQ) qui :
englobe toutes les activités de la fonction (c’est‑à‑dire la planification, les ressources, l’exécution des audits et les rapports, l’interaction avec la haute direction et le conseil d’administration (ou le comité d’audit) de l’institution;
évalue l’efficience et l’efficacité de ces activités, et apporte les améliorations pertinentes;
surveille le personnel de la fonction d’audit pour veiller à ce qu’il se conforme aux normes professionnelles et utilise des méthodes approuvées pour exécuter ses examens.
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7.2 Mesure dans laquelle les politiques et pratiques de la fonction garantissent une indépendance suffisante des processus du PAAQ par rapport aux autres activités de la fonction.
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8. Lien avec les fonctions de supervision de la deuxième ligne de défense |
8.1 Mesure dans laquelle la fonction évalue les fonctions de supervision de la deuxième ligne de défense de l’institution, et l’adéquation et l’efficacité de ses processus au regard de l’utilisation de ses travaux et de la réduction au minimum du dédoublement des efforts, le cas échéant. |
8.2 Mesure dans laquelle la fonction partage l’information et coordonne ses activités avec les fonctions de supervision de la deuxième ligne de défense pour garantir une protection convenable et l’intégration de méthodes, et pour minimiser le dédoublement des efforts.
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9. Supervision exercée par la haute direction |
9.1 Adéquation des politiques et pratiques de la haute direction au regard des mesures à prendre pour appuyer le conseil d’administration (ou le comité d’audit) concernant :
la nomination et(ou) la destitution, l’examen du rendement, la rémunération et le plan de relève du responsable de la fonction;
le mandat, le budget et les ressources (dotation et compétences) de la fonction;
le plan de travail annuel de la fonction, y compris les modifications importantes qui lui sont apportées.
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9.2 Adéquation des politiques et des pratiques en vigueur au regard de l’évaluation de l’efficacité de la fonction, notamment de la communication des résultats à la haute direction et, le cas échéant, au conseil d’administration (ou à l’un de ses comités). |
9.3 Adéquation des politiques et des pratiques en vigueur au regard du rapport périodique des problèmes et recommandations à la haute direction, et le cas échéant, leur signalement au conseil d’administration. |
9.4 Adéquation des processus au regard du perfectionnement des talents et de la planification de la relève pour les principaux rôles de la fonction. |
10. Supervision exercée par le conseil d’administration (et du comité d’audit) |
10.1 Adéquation des politiques et des pratiques en vigueur au regard de mesures permettant au conseil d’administration (ou ses comités) d’approuver ce qui suit :
la nomination et(ou) la destitution, l’examen du rendement, la rémunération et le plan de relève du responsable de la fonction;
le mandat, le budget et les ressources (dotation et compétences) de la fonction;
le plan de travail annuel de la fonction, y compris les modifications importantes qui lui sont apportées.
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10.2 Mesure dans laquelle le conseil d’administration (ou ses comités) reçoit des rapports périodiques sur les tendances ou les risques généralisés qui influent sur l’organisation. |
10.3 Mesure dans laquelle le conseil d’administration (ou ses comités) démontre sa capacité d’agir de façon indépendante de la haute direction en appliquant des pratiques comme des réunions périodiques (ou celles de ses comités), notamment des séances en l’absence des membres de la haute direction. |