Quelle incidence cette modification aura-t-elle sur les emprunteurs?
Il faut d’abord spécifier que si les taux hypothécaires augmentent, un moins grand nombre de gens sera touché, tandis que s’ils baissent, plus de gens en subiront les conséquences.
Le taux admissible utilisé pour la majorité (89 %) des emprunts récents correspondait au taux de référence de la Banque du Canada. Maintenant, ce taux serait plus élevé et correspondrait au nouveau taux admissible de 5,25 %. Tout de même, 5 % des emprunteurs ont été assujettis à un taux admissible supérieur au taux de référence de la Banque du Canada, mais inférieur à 5,25 % : ceux-là seraient donc moins touchés.
Dans la seconde moitié de 2020, seulement 6 % des emprunteurs avaient un taux admissible supérieur au seuil de 5,25 %, ce qui signifie que le taux admissible minimal de leur contrat majoré de 200 points de base était au-delà de ce taux plancher proposé. Les emprunteurs touchés par le taux plancher proposé auraient notamment le choix de se constituer une mise de fonds plus importante, ce qui ferait diminuer le montant de l’hypothèque, ou de réévaluer la fourchette de prix de la maison recherchée.
Selon notre analyse des emprunteurs ayant reçu une approbation hypothécaire au T3 et au T4, la modification du taux admissible donnerait lieu à une réduction du montant du prêt hypothécaire de l’ordre de 2 % à 4 %, l’amortissement demeurant inchangé. De plus, même si le nouveau taux admissible de la majorité des emprunteurs sera supérieur à celui qu’ils auraient obtenu lors d’une qualification précédente, selon nos estimations, jusqu’à 10 % des emprunteurs auraient excédé les seuils appliqués par la banque au ratio d’amortissement total de la dette. Il convient de noter que la propension à prendre des risques et les politiques de souscription peuvent varier d’une banque à l’autre.