A. EXIGENCES GÉNÉRALES ET INSTRUCTIONS
A.1 Aperçu
Le présent mémoire énonce les consignes du surintendant à l’égard du rapport de l'actuaire désigné (RAD) figurant à l’article 667(2) de la Loi sur les sociétés d’assurances (LSA).
Le RAD a pour objet de fournir au Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) un rapport complet qui documente les travaux effectués par l’actuaire désigné aux fins du calcul du passif des polices. Le RAD documente également les travaux qu’effectue l’actuaire désigné à l’égard de l’administration des comptes des contrats avec participation. Ce rapport représente un élément clé du processus d’examen que mène le BSIF au sujet de la situation et du profil financiers de la société.
Le RAD ne devrait pas être envisagé exclusivement comme un rapport de l’actuaire désigné de la société à l’intention des actuaires du BSIF. D’autres personnes du BSIF qui ne sont pas des actuaires, mais qui connaissent le domaine de l’assurance, le consultent aussi, tout comme les dirigeants des sociétés. Le rapport devrait être un outil pouvant être compris par l’ensemble et être perçu comme un élément clé des activités de surveillance du BSIF au sujet des résultats financiers de la société.
A.2 Définition du passif des contrats d’assurance et d’investissement et des autres passifs et actifs des contrats
En vertu des paragraphes 365(1) et 629(1) de la LSA, l’actuaire désigné est tenu d’évaluer les engagements liés aux contrats d’assurance et d’investissement, aux actifs de réassurance et aux autres actifs et passifs des contrats de la société. Ces montants sont collectivement désignés le passif des polices; il en est question dans l’opinion des actuaires désignés et ils sont déclarés dans le RAD. Il s’agit notamment de ce qui suit.
- Le passif des contrats d’assurance et d’investissement. Les montants bruts (passif net des contrats d’assurance plus actif de réassurance) déclarés dans le RAD doivent correspondre aux montants suivants des états annuels :
Sociétés canadiennes d’assurance-vie et sociétés de secours mutuels canadiennes :
- VIE-1, page 20.020, ligne 010 (Provisions techniques pour les contrats d’assurance) plus
- VIE-1, page 22.020, ligne [450] (Provisions techniques pour les contrats d’investissement)
Succursales canadiennes de sociétés étrangères d’assurance-vie et de sociétés de secours mutuels étrangères :
- VIE-2, page 20.020, ligne 010 (Provisions techniques pour les contrats d’assurance) plus
- VIE-2, page 22.020, ligne [450] (Provisions techniques pour les contrats d’investissement)
-
Pour soutenir cette correspondance, tout passif ou actif d’impôt différé non actualisé, tel que déterminé par les comptables, doit être clairement divulgué. En vertu de la MCAB, le passif des contrats d’assurance doit comprendre une provision actualisée pour les impôts différés. Les états annuels indiquent toutefois un actif ou un passif d’impôt différé non actualisé distinct, calculé par les comptables, ainsi qu’un passif descontrats d’assurance après déduction des impôts différés non actualisés connexes. Le total du passif des contrats d’assurance après consolidation figurant dans le RAD doit donc exclure les actifs ou les passifs d’impôts différés non actualisés connexes.
Les pratiques varient d’une société à l’autre en ce qui concerne le niveau auquel les impôts différés non actualisés sont compensés (p. ex., en fonction de la gamme de produits, de l’unité opérationnelle ou de l’ensemble de la société). Les tableaux figurant dans le RAD doivent préciser le niveau des impôts pris en compte.
Le RAD doit aussi indiquer clairement si le passif des contrats d’assurance pour chaque gamme de produits comprend les impôts différés sur une base actualisée ou non actualisée, et comment ces impôts sont calculés dans le total consolidé excluant les impôts différés non actualisés. En outre, toute déclaration de changement du passif des contrats d’assurance ou des provisions pour écarts défavorables doit préciser clairement si ces éléments comprennent ou non les impôts différés sur une base actualisée ou non actualisée. Les mêmes principes s’appliquent à la présentation d’informations sur tout actif ou passif d’impôts différés associé au passif des contrats d’investissement.
- Autres passifs des contrats. Les montants bruts (passifs nets plus actif de réassurance) déclarés dans le RAD doivent correspondre aux montants suivants des états annuels (moins les passifs détenus pour les contrats d’investissement) :
Sociétés canadiennes d’assurance-vie: VIE-1, page 20.020, ligne 040 (moins VIE-1, page 22.020, ligne [450])
Succursales canadiennes de sociétés d’assurance-vie étrangères: VIE-2, page 20.020, ligne 040 (moins VIE-2, page 22.020, ligne [450])
D’autres provisions liées au passif ou à l’actif dans l’état annuel, qui sont essentiellement liées à des contrats d’assurance ou à des contrats d’investissement.
Total de l’actif. Les montants déclarés dans le RAD doivent correspondre aux montants suivants des états annuels :
Sociétés canadiennes d’assurance-vie: VIE-1, page 20.010, ligne 899
Succursales canadiennes de sociétés d’assurance-vie étrangères: VIE-2, page 20.010, ligne 899
A.3 Norme actuarielle reconnue
Les paragraphes 365(2) et 629(2) de la LSA précisent que « l’actuaire applique les normes actuarielles généralement reconnues, avec les modifications déterminées par le surintendant, ainsi que toute autre instruction donnée par le surintendant. »
La ligne directrice E-15 du BSIF décrit toutes les fonctions de l’actuaire désigné et les qualifications que le BSIF s’attend à ce que l’actuaire désigné possède.
Le surintendant comprend que les normes actuarielles généralement reconnues correspondent aux normes de pratique actuarielles professionnelles promulguées par l’Institut canadien des actuaires (ICA) et aux autres exigences et instructions figurant dans le présent mémoire. Tout écart par rapport aux normes de l’ICA et aux autres exigences précisées dans le présent mémoire doit être signalé dans le RAD, puis justifié.
Une fois l’an, l’ICA publie une lettre (la Lettre d’automne) de la Commission des rapports financiers des compagnies d’assurance-vie (CRFCAV). Cette lettre renferme des directives sur certaines questions d’évaluation qui ne sont pas traitées intégralement dans les normes de pratique de l’ICA. Même si la lettre d’automne de la CRFCAV n’est pas une norme obligatoire de l’ICA, l’actuaire désigné devrait déclarer quand la lettre n’est pas suivie.
L’actuaire désigné devrait prendre en compte toute autre directive professionnelle, par exemple, les notes éducatives et les documents de recherche de l’ICA.
Le présent mémoire visant les rapports financiers de la fin de l’exercice 2014 ne contient aucune exigence qui annule ou limite les normes actuarielles généralement reconnues.
Pour se conformer aux normes actuarielles généralement reconnues, l’actuaire désigné doit respecter certaines normes de prudence relativement aux données utilisées dans les évaluations. Ces normes de prudence, qui sont précisées dans les normes de l’ICA, obligent l’actuaire désigné à procéder à des contre-vérifications convenables des données. L’Énoncé de principe conjoint (EPC) de l’ICA et de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA) reflète la nouvelle Note d’orientation en vérification de l’ICCA (qui remplace la Note d’orientation en vérification 43 par le Guide de l’ICA sur l’audit d’états financiers contenant des montants déterminés au moyen de calculs actuariels). Bien que l’EPC permette à l’actuaire désigné d’envisager de recourir aux travaux du vérificateur, il n’a pas préséance sur l’exigence de la LSA à l’égard du dépôt de rapports avec l’état annuel quant au respect de la norme de prudence requise dans les normes de l’ICA. L’actuaire désigné doit indiquer la mesure dans laquelle son rapport s’appuie sur les travaux du vérificateur. Lorsque l’actuaire désigné utilise les travaux du vérificateur, il n’est pas nécessaire de donner les détails desdits travaux dans le rapport. Dans les cas où l’actuaire désigné n’a pas recours aux travaux du vérificateur en raison de circonstances spéciales, il doit le préciser dans les sections de son rapport sur les produits, auquel cas il devrait décrire la procédure de vérification des données qu’il a appliquée.
Les Normes de pratiques (NDP) (sous-section 1610) de l’Institut canadien des actuaires décrivent le recours par l’actuaire désigné aux travaux d’une autre personne. L’actuaire désigné devrait signaler à l’endroit qui convient le mieux dans son rapport (dans la section qui porte sur la société ou sur un produit en particulier, par exemple) s’il a recours aux travaux d’autres personnes.
A.4 Norme d’importance relative à l’égard des états annuels
Aux fins de la préparation des états annuels de la société, la direction de la société et le vérificateur externe s’entendent habituellement sur un niveau d’importance relative. Cette norme d’importance relative doit figurer dans le RAD.
En outre, l’actuaire désigné doit indiquer la manière dont la norme d’importance relative des états annuels est appliquée à l’évaluation du passif des polices. Si diverses normes d’importance relative sont appliquées à l’évaluation, l’actuaire désigné doit les signaler.
A.5 Instructions de dépôt
Le RAD doit être déposé dans les 60 jours suivant la fin de l’exercice.
Si les délais de dépôt du RAD et du rapport sur l’Examen dynamique de suffisance du capital (EDSC) ne sont pas respectés, une pénalité sera imposée conformément au Cadre de pénalité pour Produition tardive et erronée du BSIF.
Pour connaître la date limite pour le dépôt du rapport sur l’EDSC et des rapports d’examen par des pairs, consultez la ligne directrice E-15 du BSIF, Actuaire désigné : Dispositions législatives, qualifications et examen par des pairs.
Pour les RAD, les rapports sur l’EDSC et les rapports d’examen par des pairs, la société est tenue de soumettre ce qui suit :
- un exemplaire du rapport sur support électronique transmis à un portail Web sécurisé (pour des raisons de sécurité, le rapport ne doit pas être transmis par courriel);
- en format Word ou, de préférence, PDF;
- un exemplaire sur support électronique des tableaux requis du RAD en format Excel (sociétés d’assurance-vie seulement);
- Nota : Exception faite du RAD de certaines sociétés, il n’est pas nécessaire de fournir les documents sur support papier. Les sociétés visées par cette exception recevront une lettre à cet effet.
On trouvera le guide de l’utilisateur du portail Web dans notre site Web www.osfi-bsif.gc.ca sous Assurance-vie et de secours mutuels/Instructions et pénalités relatives à la production de déclarations et de relevés. Les conventions de désignation des fichiers se trouvent quant à elles dans la section des fichiers des relevés financiers non structurés.
B. PRÉSENTATION GÉNÉRALE
La forme et l’ordre de présentation énoncés dans le présent mémoire doivent être respectés. Le rapport est structuré de manière à présenter en premier l’information sommaire sur la société. Le lecteur devrait ainsi avoir un aperçu du passif des polices de la société. Les données doivent d’abord être présentées conformément à la manière dont la société est déclarée à l’externe, puis à la manière dont la société est gérée, analysée et déclarée à l’interne. Les données doivent ainsi être présentées en ordre décroissant, soit société, pays, segment de l’actif et produits.
En présentant les données de manière uniforme, le BSIF pourra comparer plus facilement les méthodes et les hypothèses des diverses sociétés.
Le RAD doit se présenter comme suit.
Table des matières
- Aperçu de la société
- Données consolidées totales de la société
- Détails par segments de l’actif et produits
- Divulgation des passifs additionnels
- Gestion de l’actif-passif
- Sources des bénéfices
- Rapport sur les polices avec participation
- Informations supplémentaires concernant le MMPRCE et le TDAMR
- Procédures d’examen
- Déclaration sur les autres exigences de l’actuaire désigné
Les exigences de chacune des sections ci-dessus sont précisées dans le présent mémoire.
B.1 Aperçu de la société
La section « Aperçu » du RAD doit comprendre :
- une brève description de la structure de la société;
- un aperçu de ses activités;
- les changements apportés à sa structure;
- les acquisitions et dépossessions;
- les événements importants influant sur le passif des contrats d’assurance et d’investissement et les autres passifs des contrats;
- les changements de philosophie à l’égard de l’évaluation du passif;
- les nouvelles catégories d’activités importantes.
Alors que les éléments qui précèdent devraient figurer dans la section de l’aperçu du RAD, les particularités de produits précis devront plutôt être divulguées dans les sous-sections correspondant à ces produits.
B.2 Total des données consolidées de la société
B.2.1 Déclaration sommaire des données consolidées
La section B.2 du RAD doit être constituée de sept tableaux :
- Tableau 2.1 – Passif consolidé des contrats d’assurance et d’investissement
- Tableau 2.2a – Autres passifs consolidés des contrats
- Tableau 2.2b – Autres passifs et actifs consolidés des contrats
- Tableau 2.3a – Provisions pour écarts défavorables, selon le type
- Tableau 2.3b – Provisions pour écarts défavorables, selon l’année
- Tableau 2.4a – Changements apportés aux méthodes et aux hypothèses à l’égard du passif des contrats d’assurance et d’investissement, selon l’année
- Tableau 2.4b – Changements apportés aux méthodes et aux hypothèses à l’égard des autres passifs des contrats, selon l’année
Voici le niveau de détail des données qui doivent figurer dans chacun de ces tableaux de la section B.2 du RAD :
- société : les données de chaque société qui est consolidée dans l’état annuel doivent être présentées à titre distinct puisque les actifs et les passifs se trouvent dans des entités juridiques distinctes;
- pays : les données de chaque pays dans lequel la société exerce ses activités doivent être présentées à titre distinct puisque le mouvement des actifs et des passifs à l’extérieur d’un pays est parfois assujetti à des restrictions locales;
- segment de l’actif : il faut rendre compte à titre distinct de chaque segment de l’actif. D’après les normes de l’ICA, il faut établir un lien entre l’évaluation du passif des contrats d’assurance et l’actif d’appui. Habituellement, l’actif appuyant au moins un produit se trouve dans un seul segment d’actif. La disposition type du tableau 2.1 est conçue pour tenir compte de cette structure. Or, il peut arriver qu’une gamme de produits soit appuyée par plus d’un segment de l’actif ou par un groupement de segments de l’actif et de gammes de produits. Le cas échéant, l’actuaire désigné doit choisir les modifications à apporter à la disposition type pour représenter de manière claire l’environnement dans lequel évolue la société;
- rapports sur les gammes de produits : la gamme de produits déclarée dans le RAD devrait être définie par l’actuaire désigné en fonction des circonstances particulières de la société. Les gammes de produits doivent être déclarées séparément dans le RAD, tout comme elles le sont à la direction des unités opérationnelles;
- avec et sans participation : les branches avec participation doivent être présentées à titre distinct;
Les éléments qui précèdent constituent divers niveaux de déclaration qui doivent être présentés dans le RAD. Il n’est pas nécessaire non plus de procéder à des ventilations plus détaillées des données uniquement pour le RAD, sauf si le présent mémoire l’exige explicitement. Cette structure de rapport doit être appliquée par la société pour faciliter les comparaisons entre les sociétés. Le tableau doit montrer comment les données sur le passif correspondent aux segments distincts de l’actif qui constituent la structure de l’actif de la société. Seul le niveau de détail ou l’ordre (les trois colonnes à gauche dans le tableau 2.1) devrait varier en fonction de la société. L’actuaire désigné doit déterminer le niveau de détail des produits pour se conformer aux exigences susmentionnées.
Cependant, des exceptions seront permises en fonction des circonstances particulières de la société. Si la structure de la société est différente (p. ex. segments de l’actif à l’intérieur de gammes de produits), il faudrait utiliser cette structure dans les tableaux. Le cas échéant, des explications devront être fournies. L’actuaire désigné doit faire preuve de jugement pour décider du niveau de détail de son rapport.
Ce tableau sommaire vise à donner au lecteur un aperçu de la société et de ses secteurs d’activité. Nous déconseillons à l’actuaire désigné de préparer un tableau sommaire trop volumineux. Cependant, si des produits sont groupés dans un segment de l’actif, qu’ils ne sont pas visés par la ventilation qui précède et qu’ils sont, de l’avis de l’actuaire désigné, importants, alors il est fortement conseillé de les séparer dans ce tableau. L’actuaire désigné devrait tenir compte de la manière dont les administrateurs de la société envisagent les affaires aux fins des rapports internes, d’une part, et respecter la ventilation requise des sociétés et pays, comme le prévoit la section B.2.1 du présent mémoire.
Des déclarations plus détaillées doivent figurer plus loin dans le rapport, à l’échelle des segments de l’actif et des gammes de produits. Les exigences à cet égard figurent aux sections B.2.4 et B.3 du présent mémoire.
Les chiffres déclarés à l’échelle de l’ensemble de la société doivent correspondre à ceux déclarés dans les sections détaillées sur les produits. Si une gamme de produits figure séparément dans les tableaux sommaires, elle doit aussi figurer séparément dans les sections détaillées sur les produits.
Aux fins du présent rapport, le passif brut s’entend du passif net plus l’actif de réassurance.
Version texte
Les pourcentages requis dans le tableau ci-dessus correspondent aux ratios de chaque passif net lié aux contrats au total consolidé.
Dans cet exemple de tableau, les segments de l’actif sont séparés pour ce qui est de l’excédent. Cependant, les segments de l’actif de chaque société peuvent être structurés différemment. Dans certaines sociétés, l’excédent peut se trouver à l’intérieur des autres segments de l’actif. Certaines sociétés peuvent avoir des segments de l’actif au niveau de la société. Dans l’exemple, il y a aussi des passifs dans un segment de l’excédent. Cette situation peut, elle aussi, s’appliquer à certaines sociétés, mais non à toutes. La structure réelle de la société devrait être utilisée pour déterminer le contenu des trois colonnes de gauche.
Ce ne sont pas toutes les sociétés qui calculent l’impôt sur le revenu à l’échelle des produits. Il ne faut pas procéder à des affectations uniquement aux fins de déclaration dans ce tableau. Consultez la section A.2 du présent mémoire pour connaître les directives en matière de mise en correspondance avec les états annuels.
B.2.2 Déclaration sommaire des autres passifs des contrats
Les passifs énoncés au tableau 2.2a doivent être déclarés séparément pour chaque société, pays et police avec et sans participation, conformément au tableau 2.1 ci-dessus. Il n’est pas nécessaire de déclarer en détail ces passifs selon la gamme de produits. Cependant, si un montant est jugé important par l’actuaire désigné, il convient de fournir des précisions dans la divulgation sur les gammes de produits (section B.3.1). Cela sera notamment le cas lorsque le montant correspondant à la catégorie « Autres » est élevé. Les passifs figurant au tableau 2.2a ne doivent pas comporter le passif des contrats d’investissement. (Le passif des contrats d’investissement doit être intégré au tableau 2.1.)
Le tableau devrait indiquer les autres passifs par type. Voici un exemple de tableau qui indique la disposition qui est attendue de la société.
Tableau sommaire 2.2a
Autres passifs consolidés des contrats
(en milliers de dollars) Société/pays |
Type de passif |
2014 |
2013 |
2012 |
Soc. mère – Canada |
Sinistres déclarés, mais non admis |
|
|
|
Sinistres subis, mais non déclarés |
|
|
|
Provision pour les ristournes d’expérience |
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|
Participation en dépôt |
|
|
|
Sommes en dépôts |
|
|
|
Primes payées à l’avance |
|
|
|
Primes en dépôts |
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Autres |
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Total partiel |
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Soc. mère – É.-U. |
Sinistres déclarés, mais non admis |
|
|
|
Sinistres subis, mais non déclarés |
|
|
|
Provision pour les ristournes d’expérience |
|
|
|
Participation en dépôt |
|
|
|
Sommes en dépôts |
|
|
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Primes payées à l’avance |
|
|
|
Primes en dépôts |
|
|
|
Autres |
|
|
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Total partiel |
|
|
|
|
Total |
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|
Outre les passifs figurant au tableau 2.2a, l’actuaire désigné doit déclarer dans l’état annuel tous les autres passifs qui sont essentiellement liés aux contrats d’assurance et aux contrats d’investissement. Il s’agit notamment des passifs déterminés par l’actuaire désigné ou de situations où le montant du passif fait appel au jugement de l’actuaire désigné. L’actuaire désigné doit indiquer le numéro de la ligne de l’état annuel où se trouve chacun de ces passifs.
De même, l’actuaire désigné doit indiquer les passifs dont le montant fait appel à son jugement. Il s’agit notamment de certains comptes à recevoir des réassureurs, d’hypothèques inversées (dont la valeur repose sur les hypothèses, p. ex. de plus-value et de mortalité), de la valeur des garanties des blocs de polices d’assurance acquis). L’actuaire désigné doit indiquer le numéro de la ligne de l’état annuel où se trouve chacun de ces passifs.
Les passifs et les actifs au tableau 2.2b doivent être indiqués séparément pour chaque société, pays et police avec sans participation et doivent y figurer dans le même niveau de détail que ce que l’on retrouve au tableau 2.1. Voici un exemple de tableau qui indique la disposition qui est attendue aux fins de la déclaration des passifs et des actifs.
Tableau sommaire 2.2b
Autres passifs et actifs consolidés des contrats
(en milliers de dollars) Société/pays |
Type de passif ou d’actif et ligne de l’état annuel |
2014 |
2013 |
2012 |
Soc. mère – Canada |
Total partiel |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
Soc. mère – É.-U. |
Total partiel |
|
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|
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|
|
|
|
|
|
Total |
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|
|
B.2.3 Déclaration sommaire des provisions pour écarts défavorables
L’actuaire désigné doit présenter à la section 2.3 de son rapport deux rapports illustrant les PÉD intégrées aux passifs, (1) selon le type et (2) selon l’année. Les groupements société/pays/segment de l’actif/produit doivent être les mêmes qu’au tableau 2.1 ci-dessus. Les provisions présentées dans le RAD sont des montants avant impôts.
Le tableau 2.3a ci-dessous indique les provisions pour l’exercice en cours, selon le type de provision. Ne pas modifier le tableau en combinant ou en supprimant des colonnes.
Version texte
Si la méthode d’évaluation utilisée ne produit pas de PÉD distinctes pour chaque gamme de produits figurant dans le tableau (p. ex. si la méthode canadienne axée sur le bilan (MCAB) groupe certains produits), la divulgation dans le tableau ci-haut devrait se faire au niveau auquel elles sont disponibles. Il n’est pas nécessaire de procéder à des affectations uniquement aux fins de déclaration dans ce tableau.
L’actuaire désigné doit divulguer si les hypothèses de meilleure estimation de la mortalité en assurance-vie et de la morbidité en assurance-santé comprennent une hypothèse d’amélioration de la longévité ou de la morbidité.
Il est reconnu que les actuaires désignés calculent les montants des PÉD à l’aide de méthodes différentes. Voici certains exemples des différences, chacun devant être déclaré :
- la valeur nominale de chaque PÉD est calculée une à la fois et les autres ne changent pas, ce qui donnera lieu à la nécessité d’équilibrer les autres éléments;
- les PÉD sont calculées de manière cumulative;
- l’ordre du calcul peut varier et le montant des PÉD qui en résulte peut donc être différent;
- les calculs peuvent inclure ou exclure le passif ou l’actif d’impôts différés connexes sur une base actualisée ou non actualisée (la méthode employée doit être précisée clairement, conformément aux directives énoncées à la section A.2 du présent mémoire).
Toutes ces méthodes sont acceptables aux fins de déclaration dans le RAD. Le BSIF s’attend à ce que la méthode de calcul soit comparable d’une année à l’autre.
L’actuaire désigné devrait indiquer l’ordre dans lequel les PÉD ont été calculées. Si la méthode varie d’une gamme de produits à une autre, il faut l’indiquer dans la section du résumé du RAD et les détails de la méthode de calcul doivent figurer aux sections détaillées du rapport.
Le tableau 2.3b ci-après présente les provisions pour écarts défavorables intégrées au passif pour les trois dernières années.
Version texte
Si la méthode d’évaluation utilisée ne produit pas de PÉD distinctes pour chaque gamme de produits figurant dans le tableau (p. ex. si la MCAB groupe certains produits), la divulgation dans le tableau ci-dessus devrait se faire au niveau auquel elles sont disponibles. Il n’est pas nécessaire de procéder à des affectations uniquement aux fins de déclaration dans ce tableau.
B.2.4 Déclaration sommaire des changements apportés aux méthodes et hypothèses
Le tableau 2.4a présente les changements apportés aux méthodes et aux hypothèses à l’appui du passif des contrats d’assurance et d’investissement. Les groupements société / pays / segment de l’actif / produit doivent être les mêmes qu’au tableau 2.1 ci-dessus.
Voici un exemple du tableau qui présente les changements apportés aux méthodes et hypothèses au cours des trois dernières années.
Version texte
Un changement apporté aux méthodes ou hypothèses se décrit comme un changement qui influe sur le passif des contrats en vigueur au cours de la période de déclaration financière précédente.
La description des changements figurant au tableau doit être brève et succincte. Les détails des changements doivent être inscrits dans les sections détaillées sur les produits à la section B.4 du RAD.
Chacun des changements apportés aux méthodes ou hypothèses doit être divulgué séparément. Si plus d’un changement est apporté à l’un ou l’autre des produits, l’effet de chaque changement doit être montré séparément et non combiné. Comme il est indiqué à la section A.2 du présent mémoire, l’actuaire désigné est tenu de préciser si l’incidence sur le passif comprend ou non les effets des actifs ou des passifs d’impôts différés connexes, sur une base actualisée ou non.
L’effet de chaque changement doit être indiqué séparément dans les catégories suivantes :
- ceux résultant des changements découlant de l’expérience attendue, y compris tout changement affectant les PÉD;
- changements apportés aux MÉD;
- changements découlant de circonstances spéciales, particulières ou ponctuelles (par exemple, l’application de nouvelles normes, un changement de méthode, etc.);
- corrections d’erreurs;
- changements attribuables à une importante opération inhabituelle (p. ex. réassurance, acquisition);
- changements aux provisions générales;
- changements administratifs et à l’échelle de la société (p. ex. nouveaux systèmes, évolution de la politique de placement);
- changements aux niveaux de l’espérance conditionnelle unilatérale (ECU) lorsque la modélisation stochastique est appliquée.
L’actuaire désigné est tenu d’indiquer dans quel trimestre chaque changement a été apporté.
Le tableau 2.4b illustre les changements apportés aux méthodes et aux hypothèses à l’égard des autres éléments du passif des contrats.
Voici un exemple du tableau montrant les changements apportés aux méthodes et hypothèses au cours des trois dernières années.
Version texte
B.2.5 Opinion de l’actuaire désigné
Une copie de l’opinion suivante doit être jointe au RAD. La version électronique du rapport doit s’accompagner d’une copie numérisée de l’opinion de l’actuaire désigné, dument signée.
OPINION DE L’ACTUAIRE DÉSIGNÉ
J’ai évalué le passif des polices [et les sommes à recouvrer des réassureurs] de la [société] pour [l’état de sa situation financière] [sur une base de consolidation] au [31 décembre XXX] ainsi que les changements dans son [état des résultats sur une base de consolidation] à l’égard de l’exercice achevé conformément aux pratiques actuarielles reconnues au Canada, y compris le choix des hypothèses et des méthodes appropriées.
À mon avis, le montant du passif des polices [net des sommes à recouvrer des réassureurs] représente une provision suffisante pour toutes les obligations au titre des polices et les états financiers [sur une base de consolidation] présentent de façon juste les résultats de l’évaluation.
Ligne à remplir _________________________________
(Signature)
Ligne à remplir _________________________________
(Nom en lettres moulées)
Fellow, Institut canadien des actuaires
Ligne à remplir _________________________________
(Lieu)
Ligne à remplir _____________
(Date)
Le texte entre crochets ci-dessus peut varier; il est possible de lui substituer d’autres termes pour se conformer aux états financiers intérimaires et en fonction du libellé et de la présentation générale des états financiers.
B.3 Détails selon le segment de l’actif et la gamme de produits
La section B.3 du RAD documente les détails relatifs au segment de l’actif et à la gamme de produits concernant l’évaluation du passif des polices. Pour cette section du rapport, on doit suivre l’ordre et indiquer la même combinaison de segments de l’actif et de gammes de produits tels que figurant au tableau 2.1. Cette section doit donc se présenter selon la même cascade, à savoir société / pays / segment de l’actif / produit.
Les montants indiqués à cette section (chaque segment de l’actif et les produits connexes) doivent correspondre à ceux figurant au tableau sommaire 2.1.
D’après les normes de l’ICA, il faut établir un lien entre l’évaluation du passif des contrats d’assurance et l’actif d’appui. Habituellement, l’actif appuyant au moins un produit se trouve dans un seul segment d’actif. La disposition type du tableau 3.1 est structurée de cette façon. Or, il peut arriver qu’une gamme de produits soit appuyée par plus d’un segment de l’actif ou par un groupement de segments de l’actif et de gammes de produits. L’actuaire désigné doit modifier la disposition type pour représenter de manière claire l’environnement dans lequel évolue la société. Le tableau doit montrer comment les données sur le passif correspondent aux segments distincts de l’actif qui constituent la structure de l’actif de la société.
Or, ce ne sont pas tous les éléments à déclarer qui sont calculés au même niveau de détail. Par exemple :
- les impôts différés non actualisés (dont il est question à la section A.2 du présent mémoire) peuvent être calculés à un niveau de détail plus élevé que celui des gammes de produits requis au tableau 3.1;
- les études des résultats réels et prévus peuvent être résumées à l’échelle des produits.
De même, certaines descriptions des méthodes ou certaines hypothèses peuvent être les mêmes pour plus d’un produit ou segment de l’actif. Elles doivent figurer seulement une fois dans le RAD au niveau sommaire qui convient, mais les sections détaillées sur les produits doivent y faire renvoi. Par exemple :
- la méthode de gestion de l’actif-passif (GAP) est la même;
- la même table de mortalité est utilisée pour plusieurs gammes de produits.
Il est impératif que chaque section portant sur un produit soit autosuffisante. Elle doit renfermer soit les données soit un renvoi explicite à une page particulière et à un niveau sommaire différent. Le lecteur ne devrait pas avoir à rechercher dans les sections à renvois non recoupés du RAD.
B.3.1 Déclaration des segments de l’actif
La composition de chaque segment de l’actif doit être documentée séparément dans un RAD, dans un tableau avec la présentation suivante. Les principales catégories de l’actif et du passif doivent être indiquées pour les trois dernières années. Le passif des contrats d’assurance et d’investissement et les autres passifs des contrats appuyés par le segment de l’actif doivent être intégrés au tableau.
Tableau 3.1
Segment de l’actif – Actifs et passifs (en milliers de dollars)
(valeur comptable au 31 décembre) Société/ pays / Segment de l’actif |
2014 |
Valeur comptable de l’actif |
Revenu net de placements |
Gains / pertes nets en capital réalisés |
Variation de la juste valeur |
Obligations : détenu à des fins de négociation ou OJV |
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Disponibles à la vente |
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Autres |
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Hypothèques : détenu à des fins de négociation ou OJV |
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Disponibles à la vente |
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Autres |
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Actions : Détenu à des fins de négociation ou OJV |
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Disponibles à la vente |
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Autres |
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Immobilier |
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Avances sur polices |
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Encaisse et c.t. |
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Billets de cession interne |
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Intersociétés |
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Derivatives |
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Autres placements |
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Premier placement autre |
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Deuxième placement autre |
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Actifs d’impôts différés |
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Actifs de réassurance |
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Autres éléments d’actif |
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Total |
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2014 |
Bruts |
Cédés |
Nets |
Passif des contrats d’assurance et d’investissement |
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Premier produit |
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Deuxième produit |
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Etc. |
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Gains |
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Gains/pertes reportés nets sur titres immobilier |
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Intersociétés |
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Passifs d’impôts différés |
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Autres éléments de passif |
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Total |
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Excédent |
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Toutes les lignes des tableaux ci-dessus doivent être utilisées. Si des lignes ne s’appliquent pas, il convient d’y indiquer la valeur zéro. Les données visant trois années sont requises.
L’actuaire désigné doit divulguer la politique visant à déterminer le type d’actifs (détenu jusqu’à l’échéance, disponible à la vente, détenu à des fins de négociation, option de la juste valeur) utilisé pour adosser les passifs dans ce segment de l’actif.
La valeur comptable des actifs indiquée dans le tableau doit être la même que celle figurant dans l’état annuel. Le total de la valeur comptable de tous les actifs indiquée dans le tableau pour tous les segments déclarés doit correspondre au total de l’actif (une fois les billets de cession interne et les prêts intersociétés éliminés) figurant au bilan dans l’état annuel (se reporter à la section A-2).
Les billets de cession interne devraient figurer comme des montants positifs et négatifs dans le tableau ci-dessus.
S’il y a d’« autres éléments d’actif », d’« autres éléments de passif » ou d’« autres placements » importants pour le segment visé, l’actuaire désigné est censé fournir des précisions.
Le revenu net de placements doit inclure l’amortissement des gains / pertes reportés nets sur les titres immobiliers. La définition du revenu de placements est la même que celle utilisée dans l’état annuel. Le revenu net de placements doit donc comprendre les gains nets réalisés sur les éléments d’actif disponibles à la vente et les fluctuations de la juste valeur des éléments d’actif détenus à des fins de transaction ou de l’option de la juste valeur. Le revenu net de placements figurant dans l’état annuel comprend aussi la valeur nette des pertes sur créances encourues. Dans le cas des éléments d’actif disponibles à la vente et des prêts, des réductions de valeur ou des provisions explicites sont établies, mais pour les éléments d’actif détenus à des fins de transaction ou d’option de la juste valeur, les pertes nettes sur créances encourues sont calculées implicitement dans la variation de la juste valeur comprise dans le revenu net de placements.
Si la composition de l’actif, y compris la qualité des obligations, a grandement varié d’une année à l’autre, il faudrait discuter de la raison sous-jacente.
Si la politique en matière de placements a changé, il faudrait discuter des conséquences des changements pour le passif des polices.
Il faut divulguer le recours à des éléments d’actif autres que les obligations, les hypothèques, les actions, les titres immobiliers, les avances sur polices et l’encaisse pour appuyer le passif des contrats d’assurance. Ces éléments d’actif comprennent notamment les billets de cession interne, les actifs d’impôts différés, les produits dérivés, l’achalandage, les prêts aux filiales ou sociétés mères, etc.
Conformément au paragraphe 611.1(1) de la LSA, les sociétés étrangères ne peuvent utiliser que les actifs en fiducie pour déterminer le passif de leurs contrats.
L’actuaire désigné doit divulguer la politique de la société au sujet du niveau des actifs dans chaque segment, des virements à l’intérieur et à l’extérieur des segments, de la fréquence des virements, des nouveaux billets de cession interne ou intersociétés ainsi que les politiques concernant l’excédent maintenu dans les segments de l’actif pour appuyer le passif.
Pour les segments de l’actif sensibles aux taux d’intérêt, le RAD doit faire état de la méthode de gestion de l’actif-passif appliquée. Les exigences à l’égard de cette déclaration sont énoncées à la section B.5 du présent mémoire.
B.3.2 Déclaration des gammes de produits
À l’intérieur de chaque segment de l’actif, l’actuaire désigné doit discuter de manière distincte de l’évaluation des produits figurant au tableau 3.1.
La déclaration à l’égard de chaque produit devrait comporter :
B.3.2.1. Un tableau montrant ce qui suit :
Tableau 3.2.X (X = nom du produit)
Données sur les produits (en milliers de dollars)
(au 31 décembre) Société et pays |
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2014 |
2013 |
2012 |
Segment de l’actif |
Produit no 1 |
Passif des contrats d’assurance et d’investissement : |
brut |
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net |
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Capital nominal ou assuré : |
brut |
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net |
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Valeurs des comptes : |
brut |
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net |
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Primes : |
première année |
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unique |
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renouvellement |
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moins, cessions |
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PÉD (avant impôts) en % du passif net : |
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Revenu fixe - Perte sur crédit |
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Mortalité |
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Amélioration de la mortalité |
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Morbidité |
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Amélioration de la morbidité |
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Dépenses |
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Déchéances |
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Taux d’intérêt C-3 Actions / Titres immobiliers |
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Autre / Générales |
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PÉD – Total |
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Variation du passif en fonction des changements apportés aux méthodes et hypothèses : |
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Passif prévu |
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MÉD |
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Les données susmentionnées doivent figurer pour chacun des produits. Le montant des provisions doit correspondre aux montants inscrits au tableau sommaire 2.1. L’actuaire désigné doit préciser si le passif et les PÉD comprennent ou non l’actif ou le passif d’impôts différés connexes sur une base actualisée ou non, conformément aux exigences énoncées à la section A.2 du présent mémoire.
L’inscription des capitaux assumés ou nominaux des valeurs des comptes et des primes vise à donner un aperçu de la taille du produit, ce qui n’est pas toujours évident compte tenu de l’importance du passif. Le capital assuré doit être déclarée pour les produits d’assurance-vie. La valeur des comptes doit aussi être déclarée pour les contrats d’assurance-vie universelle, de fonds distincts et de rentes différées. Le RAD devrait indiquer la base des primes inscrites (p. ex., même base que celle de l’état des résultats de l’état annuel, base annualisée d’après le système d’évaluation, etc.).
B.3.2.2. Description du produit
Il faut donner une description du produit et de ses principales caractéristiques. Il faudrait notamment détailler les caractéristiques du produit, les garanties, les prestations, la durée des contrats, etc. Le niveau de détail de cette description devrait être suffisant pour justifier la méthodologie et les hypothèses utilisées.
L’actuaire désigné doit traiter des risques significatifs de chaque produit. Il doit, par exemple, déclarer les hypothèses pour lesquelles une erreur d’estimation aurait le plus d’effet sur le passif des polices, les hypothèses qui sont les plus volatiles et les résultats de tout essai fait aux fins de l’analyse de sensibilité.
B.3.2.3 Nouveaux produits
Le RAD devrait comprendre des détails, notamment sur les caractéristiques des nouveaux produits, les garanties, les prestations et la durée des contrats. Le niveau de détail de cette description devrait être suffisant pour justifier les méthodes et les hypothèses utilisées. Si le produit est nouveau ou expérimental et que des données sur les résultats ne sont pas disponibles, l’actuaire désigné devrait décrire les travaux effectués pour mesurer le risque associé à ces nouvelles éventualités.
B.3.2.4 Réassurance
Lorsque le volume de réassurance est important, il faudrait inclure une description de la structure de réassurance en ce qui a trait aux risques et allocations. Il faut déclarer tout nouveau traité ou mécanisme de réassurance, acceptée ou cédée. Il faut y inclure les dates de résiliation réelles et prévues, le type de réassurance, une description des produits visés, les dispositions de récupération et toute incidence importante sur le passif des contrats d’assurance et d’investissement et sur le capital.
B.3.2.5 Hypothèses à l’égard de l’expérience prévue
L’actuaire désigné doit documenter toutes les hypothèses à l’égard de l’expérience prévue utilisées dans l’évaluation et en préciser le fondement, la justification et la méthode de validation. Il s’agit de la mortalité, de la morbidité, de l’intérêt, de la perte sur crédit, des déchéances, des dépenses, de l’inflation, du renouvellement / conversion, de l’invalidité / rétablissement, des impôts et de toute autre éventualité applicable.
Bien que toutes les hypothèses doivent être documentées, l’actuaire désigné doit faire preuve de jugement pour décider du niveau de détail de son rapport en ce qui a trait aux hypothèses. Ainsi, nous déconseillons de joindre des pages et des pages de tables qx ou de déchéances.
Le RAD doit expliquer comment ont été déterminées les hypothèses à l’égard des prévisions d’expérience en faisant renvoi à des données sectorielles et à des études précises de la société. Il faut fournir des éléments attestant de la plausibilité des données émanant strictement de la société ou à la fois de celle-ci et de l’ensemble du secteur.
L’actuaire désigné doit indiquer la source des hypothèses à l’égard des prévisions d’expérience. Si les résultats de l’industrie sont utilisés, il doit le mentionner. Si les tables de l’industrie sont disponibles, mais qu’elles ne sont pas utilisées, l’actuaire désigné doit montrer comment les hypothèses se comparent aux tables de l’industrie. En ce qui concerne les hypothèses pour lesquelles les résultats disponibles sont limités, il doit indiquer la base des hypothèses et la raison pour les déterminer.
Il faut déclarer et préciser toutes les hypothèses ou approximations implicites utilisées.
Pour les produits avec participation et les produits ajustables, l’actuaire désigné devrait décrire la façon dont les participations et les éléments non garantis sont pris en compte dans le calcul du passif des contrats d’assurance.
L’actuaire désigné doit préciser quand a eu lieu la plus récente mise à jour ou le plus récent examen des hypothèses à l’égard de l’expérience prévue et décrire brièvement les politiques et directives qui dictent la fréquence à laquelle chaque hypothèse importante à l’égard de l’expérience prévue doit être mise à jour ou revue. Si aucune politique ou directive ne dicte la fréquence de mise à jour ou d’examen des hypothèses à l’égard de l’expérience prévue, il doit également l’indiquer.
Si les données sont disponibles, il faut comparer séparément les hypothèses à l’égard de l’expérience réelle par rapport aux prévisions de chaque hypothèse importante établie pour chaque produit pour les trois dernières années. Lorsque les études de ce genre portent sur une gamme de produits plutôt que sur un produit en particulier, il faut également l’indiquer. Les résultats relatifs aux produits fondés sur la déchéance et aux produits non fondés sur la déchéance doivent être déclarés séparément.
Il n’est pas nécessaire de procéder à une étude officielle de tous les résultats. On pourrait, par exemple, étudier l’expérience prévue conformément au système d’évaluation par rapport à l’expérience réelle tirée des données comptables. Il faut expliquer les différences uniformes d’un côté ou de l’autre et les écarts importants. Si l’actuaire désigné n’établit une comparaison de l’expérience réelle à celle prévue que pour une partie des gammes de produits, il doit préciser dans son rapport la partie en question. Si les études ne sont pas disponibles, il faut l’indiquer.
B.3.2.6 Hypothèses à l’égard des investissements :
Le rapport doit préciser les taux clés de réinvestissement futurs et les stratégies de réinvestissement supposées.
L’actuaire désigné devrait indiquer la façon dont il est tenu compte de la GAP ou des politiques et des limites de placement, puisque les pratiques de placement de l’assureur devraient être déterminées sans prendre en compte les polices susceptibles d’être délivrées après la date d’évaluation (paragraphe 2330.05 des NDP de l’ICA).
Le RAD doit décrire et expliquer les résultats des scénarios prescrits par la MCAB. Tous les scénarios prescrits par la MCAB et le passif des contrats d’assurance correspondants doivent être divulgués. Le rapport doit aussi indiquer l’essai d’autres scénarios.
Aux fins du scénario utilisé dans l’évaluation, il convient de divulguer les taux hypothétiques de réinvestissement et d’inflation résultants pour chaque durée. L’actuaire désigné doit préciser comment les écarts de placements historiques et actuels ont été pris en compte dans la détermination des écarts de placements et des hypothèses de pertes futures sur crédit.
Nous rappelons aux actuaires qu'ils doivent accorder une attention particulière à la faiblesse actuelle des taux d'intérêt pour élaborer les hypothèses d'évaluation. Le paragraphe 2330.30 des NDP porte sur l’utilisation de scénarios autres que ceux prescrits. Pour la fin de l’exercice 2014, nous nous attendons à ce que l’actuaire divulgue dans le RAD l’effet des scénarios en appliquant les taux d’intérêt suivants à l’égard de toutes les hypothèses de réinvestissement futur (à court et à long termes).
L’utilisation d’actifs sans revenu fixe (actions, titres immobiliers et titres forestiers, par exemple) aux fins de l’évaluation selon la MCAB doit être divulguée et décrite. Le fondement des hypothèses relatives à l’expérience prévue et la MÉD doit être divulgué séparément pour le revenu et la croissance hypothétiques. Le moment et les conséquences financières du choc ponctuel de la valeur doivent être déclarés ainsi que la justification du choix de ces hypothèses.
Le tableau suivant doit être rempli :
Tableau 3.2.6
Actifs sans revenu fixe
Hypothèses d’évaluation Pays |
Catégorie d’actifs |
Dividendes / Revenus |
Gains en capital |
Choc de marché |
Prévus |
MÉD |
Prévus |
MÉD |
(%) |
Année suivant la date d’évaluation |
(%) |
(%) |
(%) |
(%) |
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Actions |
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- Sociétés ouvertes |
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- Sociétés fermées |
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Immobilier |
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Autres (préciser) |
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La justification du partage du rendement total entre revenu et croissance doit être présentée. La description de ce fondement doit comprendre les noms et la période historique de tout indice publié utilisé et la justification de son choix par opposition aux autres indices disponibles. De plus, une description et un résumé de toute étude des résultats internes doivent être fournis. L’actuaire désigné doit indiquer et expliquer la différence entre le rendement provenant des données historiques et l’hypothèse choisie.
Les hypothèses régissant le niveau et le moment des achats et des ventes d’actifs sans revenu fixe et celui du réinvestissement du revenu de ces actifs doivent aussi être divulguées, de même que des renseignements sur la durée de l’utilisation d’actifs à revenu fixe pour immuniser les passifs ou en assurer la symétrie et sur le recours à des titres sans revenu fixe comme source de flux monétaires à l’échéance de cette durée.
D’après les résultats du scénario de la pire éventualité, il faut indiquer, au tableau 4.14b de la section B.4.14, le pourcentage projeté des actifs sans revenu fixe par rapport à la valeur totale des actifs. Ces renseignements doivent être fournis par gamme de produits.
Le recours à des produits dérivés, ainsi que l’approche de modélisation des flux de trésorerie aux fins de la MCAB, doivent être précisés.
Le traitement des titres à court terme initiaux ou des liquidités, des créances et des flux de trésorerie de réinvestissement nets négatifs futurs doivent être déclarés.
Si les flux de trésorerie futurs de plus d’un segment de l’actif sont groupés en vertu de la MCAB, il faut le préciser en détail.
Si les résultats de la MCAB sont calculés séparément pour une gamme de produits particulière, puis regroupés avec ceux d’autres gammes de produits, le pire scénario de l’ensemble ne correspond pas nécessairement au pire scénario de la gamme de produits ayant fait l’objet d’un calcul distinct. Si l’actuaire désigné sélectionne ensuite pour cette gamme de produits des passifs des contrats d’assurance qui ne sont pas fondés sur le pire scénario propre à la gamme de produits, cette pratique doit être divulguée et justifiée. À cette fin, l’actuaire désigné doit tenir compte des lignes directrices énoncées dans la note éducative de l’ICA intitulée Regroupement et répartition du passif des polices, publiée en septembre 2003.
Si un modèle de taux d’intérêt stochastique est appliqué, l’actuaire désigné doit justifier la pertinence du modèle utilisé et le fait que la gamme de scénarios stochastiques témoigne adéquatement des particularités du risque C-3 des mouvements de trésorerie de l’actif et du passif des segments. La justification doit comprendre, sans s’y limiter, la description du modèle de taux d’intérêt, le processus de calibration et les genres de tests effectués pour garantir que le nombre de scénarios utilisés était adéquat.
B.3.2.7 Amélioration de la longévité / morbidité
En vertu des normes actuelles de l’ICA (2350.06), l’actuaire désigné peut supposer une amélioration future dans la longévité à l’intérieur des produits d’assurance-vie.
Les sociétés peuvent aussi présumer une amélioration future de la morbidité pour certains produits d’assurance-maladie.
L’actuaire désigné doit décrire et justifier les améliorations hypothétiques de mortalité et de morbidité et leur rapport avec les résultats de mortalité et de morbidité observés dans les faits au cours des dernières années.
Les polices fondées sur le décès doivent être analysées de façon distincte et on doit divulguer clairement les MÉD attribuables à l’amélioration de la mortalité. L’actuaire désigné doit veiller à ce qu’une marge pour écarts défavorables se traduise par une augmentation de la valeur du passif et que la provision qui en découle soit suffisante et adéquate dans l’ensemble.
B.3.2.8 Marges pour écarts défavorables des hypothèses portant sur des facteurs autres qu’économiques
L’actuaire désigné doit confirmer qu’une marge pour écarts défavorables (positive ou négative) a été ajoutée à chaque hypothèse à l’égard de l’expérience prévue, conformément aux normes de l’ICA. Il doit faire le point sur les essais réalisés pour veiller à ce que l’ajout de chaque MÉD s’ajoute au passif.
Pour chaque hypothèse, l’actuaire désigné doit déclarer et justifier le niveau de la marge pour écarts défavorables utilisée. Si la marge ne figure pas dans la fourchette recommandée dans les normes de l’ICA, il doit le signaler. Si la marge est spécifiée autrement que dans les normes de l’ICA (p.ex., utilisation d’un pourcentage de mortalité), il faut le préciser et en expliquer les conséquences.
Pour les MÉD afférentes aux déchéances, la méthode utilisée pour déterminer les points d’entrecroisement devrait être déclarée.
B.3.2.9 Changements apportés aux méthodes et hypothèses
Les modifications apportées aux méthodes et aux hypothèses doivent être indiquées dans les tableaux de produits 3.2.X. Il faut les décrire et les justifier. À l’instar des nouvelles hypothèses et méthodes, les hypothèses et méthodes antérieures doivent être explicitement documentées, ce qui facilitera les comparaisons.
Les modifications multiples ne doivent pas être compensées. Les changements devraient être ventilés comme suit :
- les changements découlant d’un changement à l’expérience prévue, y compris tout changement conséquent à une PÉD;
- un changement aux niveaux de la PÉD;
- les changements découlant de circonstances spéciales, particulières ou ponctuelles, par exemple, l’application de nouvelles normes ou un changement de méthodologie;
- les corrections d’erreurs;
- les opérations inhabituelles (p. ex. réassurance, acquisitions, etc.);
- les changements apportés aux provisions générales;
- les changements apportés à l’administration, aux systèmes, au fonctionnement ou à la société; ou
- un changement dans les niveaux de l’ECU lorsqu’un modèle stochastique est appliqué aux fins de l’évaluation.
Le tableau doit indiquer le trimestre au cours duquel le changement a été apporté.
B.3.2.10 Autre
Pour les comptes avec participation, l’actuaire désigné doit donner, dans son rapport, une description du barème des participations des souscripteurs supposé dans l’évaluation, y compris de tout changement prospectif dudit barème par rapport au barème en vigueur.
Tous les produits dont les FAR non amortis sont calculés séparément doivent être divulgués comme tel, et la méthode doit être expliquée. Ceci doit comprendre une description du test de recouvrement et de toute réduction des valeurs des trois dernières années. Les marges non prises en compte dans le passif doivent être divulguées et décrites.
L’actuaire désigné doit préciser si des sources auxiliaires de marges de revenus sont supposées pour compenser pour les hypothèses implicites ou explicites dans l’évaluation. Par exemple, les marges de revenus découlant des avenants ou des montants en dépôts sont-elles utilisées pour subventionner l’évaluation de la police maîtresse?
En ce qui concerne les sociétés de secours mutuels, l’actuaire désigné doit déclarer toute contribution et subvention spéciale de l’organisme de secours mutuels et tout revenu spécial.
B.3.2.11 Passif général
Il faut déclarer les montants du passif général de manière distincte pour les trois dernières années. Exemples de provisions s’inscrivant dans cette catégorie :
- provisions de rajustements manuels en raison de l’absence ou d’insuffisances du système d’évaluation;
- provisions générales pour couvrir d’éventuels problèmes de données;
- provisions détenues pour couvrir les fluctuations cycliques;
- rajustement manuel qui n’a pas un modèle de liquidation naturel fondé sur les polices sous-jacentes;
- rajustements manuels pour compenser les fluctuations des résultats courants, etc.
Ce ne sont que des exemples; il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Il faudrait déclarer les raisons pour lesquelles ce passif est détenu, les méthodes et hypothèses utilisées pour les déterminer et les politiques relatives à la libération de ces provisions dans l’avenir. Tous les changements apportés à ces provisions doivent être déclarés à titre de changement de base par trimestre au tableau 3.2.X.
B.3.2.12 Type d’approche ou de système d’évaluation
Il faudrait déclarer le type d’approche ou de système d’évaluation appliqué. Par exemple, l’évaluation a-t-elle été faite en appliquant i) une MCAB globale, ii) une approximation de la MCAB, notamment à l’aide de la modélisation, iii) un calcul dossier par dossier ou un groupement, iv) un rajustement d’une autre valeur, notamment la valeur des fonds ou les réserves de la NAIC, et v) une approximation générale?
Il faudrait préciser si le système d’évaluation a été produit à l’interne ou acheté d’un fournisseur. Il faudrait déclarer tous les changements apportés aux systèmes d’évaluation et en quantifier les effets. De même, il conviendrait de décrire les résultats de l’audit ou des révisions suivant des modifications apportées aux systèmes d’évaluation. Si les modifications n’ont ni été auditées, ni été révisées, il faut aussi l’indiquer.
B.3.2.13 Analyse des mécanismes internes de contrôle du passif des contrats d’assurance
L’actuaire désigné applique habituellement une méthode ou des méthodes d’analyse interne pour vérifier ou valider le passif des contrats d’assurance. Cela peut se faire de diverses façons. Par exemple, i) ratios du capital assuré au passif des contrats d’assurance, ii) analyse des tendances, iii) constitution d’une réserve (p. ex. provision au début de l’année plus provision pour les nouvelles polices plus vieillissement naturel moins sinistres égale provision à la fin de l’année), iv) ratios à la valeur des fonds et v) analyse de la source des bénéfices. L’actuaire désigné devrait déclarer, dans son rapport, la méthode d’analyse interne actuellement appliquée pour valider le passif des contrats d’assurance et les chiffres produits par ce processus. Il faudrait déclarer les chiffres pour les trois dernières années.
B.3.2.14 Comparaison avec les autres déclarations
L’actuaire désigné devrait comparer les hypothèses à l’égard de l’expérience prévue utilisée dans le cadre de l’évaluation du passif des contrats d’assurance et les hypothèses à l’égard de l’expérience prévue des autres exigences de déclaration. Il s’agit i) des hypothèses relatives aux flux de trésorerie sous-tendant le scénario de base pour les projections de l’EDSC, ii) des hypothèses actuelles relatives à la tarification des nouvelles polices par rapport aux hypothèses de l’évaluation pour les mêmes blocs de nouvelles polices, iii) des hypothèses comparables sous-tendant le plan d’activité actuel de la société, s’il y a lieu. Il pourrait y avoir des motifs valables justifiant des différences dans les hypothèses à l’égard de l’expérience prévue, mais en présence de différences, l’actuaire désigné doit en commenter les motifs.
B.4 DIVULGATION DES PASSIFS ADDITIONNELS
B.4.1 Risque de crédit
Le passif au titre du risque de crédit comporte quatre volets :
- insuffisance de l’actif à prévoir dans l’avenir;
- PÉD au titre de l’insuffisance de l’actif dans l’avenir;
- détérioration du crédit à prévoir dans l’avenir;
- provisions au titre des créances douteuses.
La détérioration du crédit à prévoir dans l’avenir se produit lorsque la cote de crédit d’un élément d’actif est abaissée par une agence de notation ou par l’émettrice elle-même (p. ex., une obligation décotée de AA à BBB).
Les provisions au titre de créances douteuses s’entendent de la diminution de la valeur d’éléments d’actif figurant au bilan en raison de règles comptables.
Les NDP emploient également le terme dépréciation de l’actif pour décrire le risque de crédit.
L’actuaire désigné devrait décrire la façon dont les composantes ci-dessus du risque de crédit sont comprises dans le passif.
L’actuaire désigné devrait décrire le processus utilisé pour déterminer les hypothèses normales du passif au titre des risques de crédit et les hypothèses au titre de risques de crédit supérieures aux normales.
L’actuaire désigné devrait préciser si et de quelle façon le risque de crédit englobe à la fois l’insuffisance de l’actif à prévoir, les provisions au titre de créances douteuses et les coûts associés au maintien de la qualité du crédit au niveau cible en cas de détérioration de la cote de crédit.
Les trois tableaux suivants sont à remplir. Si les facteurs de risque de crédit sont établis à un niveau différent de celui figurant dans les tableaux, il faut modifier les tableaux en fonction du détail supplémentaire. Si les facteurs varient selon la société/le pays/le segment de l’actif, il faut le présenter.
Version texte
Le terme « montants annuels » a trait au montant annuel du risque de crédit au titre des hypothèses sur l’expérience prévues. Par exemple, si le risque de crédit hypothétique prévu est x points de base, le montant annuel représente donc x points de base appliqués à la valeur correspondante de l’actif. La base en fonction de laquelle la valeur de l’actif est déterminée à cette fin doit être déclarée. Le but consiste à faire correspondre le tableau 4.1a avec les données du tableau 4.1b ci-après.
Tableau 4.1b
Résultats réels du risque de crédit |
Pertes réelles sur risques de crédit en points de base |
Pertes réelles sur risques de crédit (en milliers de dollars) |
2014 |
2013 |
2012 |
2014 |
2013 |
2012 |
Obligations (détenues à des fins de transaction ou de l’option de la juste valeur) |
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Obligations (disponibles à la vente ou autres) |
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Prêts hypothécaires commerciaux |
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Prêts hypothécaires résidentiels |
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Immobilier |
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Autre |
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Total |
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Au fur et à mesure que les résultats réels se présentent, le mondant des pertes sur risques de crédit d’événements passés varie.
Il n’est pas nécessaire d’établir une réduction de la valeur ou une provision comptable pour les pertes sur créances attribuables à des obligations détenues à des fins de transaction ou de l’option de la juste valeur, parce que la juste valeur tient implicitement compte de la perte sur créance. Dans le cas de ces obligations, les données figurant au tableau 4.1b doivent être redressées pour tenir compte de la variation nette de la juste valeur réputée être attribuable à des pertes sur créances. Ce redressement devrait correspondre au redressement des pertes sur créances connexes qui serait appliqué aux flux de trésorerie projetés à l’égard de ces obligations selon la MCAB.
Dans le cas des placements disponibles à la vente ou autres, les données doivent être classées selon l’année afin d’être conformes à la manière dont les pertes et les montants à recouvrer sont classés dans le bilan de la société. Le calcul des points de base doit être conforme à l’approche adoptée pour le calcul des points de base indiqués au tableau 4.1a.
Toute analyse portant sur les pertes historiques associées à la détérioration du crédit devrait être décrite ici, avec le résumé des résultats de cette analyse.
Tableau 4.1c
Résultat réel des provisions au titre de la dépréciation de l’actif tel que pris en compte dans le bilan |
Provisions pour dépréciation de l’actif en points de base |
Provisions pour dépréciation de l’actif en dollars (milliers) |
2014 |
2013 |
2012 |
2014 |
2013 |
2012 |
Obligations |
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Hyp. comm. |
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Hyp. rés. |
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Immobilier |
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Autre |
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Total |
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En ce qui a trait à l’établissement d’hypothèses et de marges à l’égard de l’expérience prévue pour écarts défavorables aux fins du passif pour pertes sur risque de crédit, l’actuaire désigné devrait discuter des provisions comptables établies pour cette éventualité ainsi que de toute fluctuation de la juste valeur des obligations détenues à des fins de transaction ou de l’option de la juste valeur attribuable à une perte sur créance. L’actuaire désigné doit s’assurer et être en mesure de démontrer que toutes pertes sur risque de crédit ont été couvertes par une provision distincte dans le passif ou conjointement avec les provisions comptables. Ces pertes sur risque de crédit comprennent celles qui sont uniquement pris en compte de manière implicite dans le calcul de la juste valeur des obligations détenues à des fins de transaction ou de l’option de juste valeur.
B.4.2 Dépenses
L’actuaire désigné doit indiquer la manière dont les dépenses totales de la société sont affectées notamment aux émissions et à l’administration des polices.
Il convient d’établir une comparaison entre les dépenses totales et les hypothèses à l’égard de l’expérience prévue intégrée au passif. Si les dépenses d’administration présentent un écart (c.-à-d., dépenses réelles d’administration par rapport aux dépenses d’administration utilisées dans l’évaluation), l’actuaire désigné doit indiquer l’ampleur de l’écart pour les trois dernières années et discuter des plans pour l’avenir.
Si des dépenses ne sont pas classées dans les catégories acquisition ou administration des polices, il convient d’en déclarer la composition.
S’il y a accord de partage des dépenses entre la société mère, la filiale et le groupe fermé de sociétés participantes, l’actuaire désigné doit divulguer, dans son rapport, la présence d’accords de ce genre et donner le détail des facteurs d’évaluation précis qui en découlent.
Les succursales sont tenues d’affecter les dépenses couvertes par la société mère au titre de leurs opérations. L’actuaire désigné doit confirmer que toutes ces dépenses directes et indirectes sont prises en compte dans l’évaluation.
En ce qui touche les sociétés de secours mutuels, l’actuaire désigné doit divulguer la manière dont tous les genres de dépenses sont traités, y compris celles qui ne sont pas directement liées à l’assurance. Il faut démontrer que les dépenses non incluses dans l’évaluation à titre de dépenses d’administration et non classées comme dépenses d’acquisition sont ou seront couvertes par des recettes bien définies.
B.4.3 Impôts différés dans le passif
L’actuaire désigné doit divulguer de manière claire et explicite les hypothèses établies à l’égard des impôts différés dans le calcul du passif. Dans son rapport, il doit déclarer le montant inclus au passif et le montant inscrit au bilan selon les normes comptables.
Dans son rapport, l’actuaire désigné doit décrire l’analyse de l’essai du recouvrement effectuée et préciser les hypothèses, méthodes et sources utilisées. Il convient de préciser comment il a confirmé que lui et le comptable de la société n’ont pas compté en double la même source de recouvrement.
Cette déclaration doit se faire au niveau le plus bas auquel elle s’effectue dans la société (p. ex., société, pays, gamme de produits, etc.).
B.4.4 Produits indiciels d’assurance-vie universelle et de rente
On s’attend à ce que le RAD traite des divers produits en vigueur et de leurs caractéristiques. Il doit inclure et divulguer le capital assuré et le passif des divers produits, les valeurs accumulées des produits de rente, les valeurs du fonds de produits d’assurance-vie universelle, le montant des nouvelles polices, les mécanismes de créditation, les actifs utilisés pour appuyer les produits, les garanties, les risques des erreurs de suivi ou de non-concordance, le passif, le niveau des MÉD et les montants des PÉD.
Il devrait notamment préciser où sont détenus les actifs (p. ex., dans le fonds général, dans les fonds distincts de la société et dans les fonds mutuels externes). S’il n’y a pas un lien direct entre les rendements de l’actif et le rendement garanti au souscripteur, l’actuaire désigné doit préciser la stratégie utilisée en matière de placements. Par exemple, si un produit garantit un indice TSE, mais que les actifs réels sont dans le fonds général et représentent un groupement notamment d’obligations, de contrats à terme et de swaps, il faut le décrire. Il convient d’expliquer la base du passif détenu pour couvrir le suivi des erreurs et les garanties.
Il faudrait aussi parler du traitement comptable appliqué pour assurer la cohérence du passif et de l’actif dans les états financiers.
B.4.5 Produits de fonds distincts : provision pour le passif et le capital
Les normes visant l’utilisation de scénarios déterministes et stochastiques figurent aux paragraphes 2320.50 et 2320.51 des NDP. Le caractère fortement imprévisible de la répartition des coûts associés à ces produits se prête à l’utilisation de techniques stochastiques, en particulier pour ce qui est de déterminer les scénarios de placement futurs. Le BSIF s’attend que les assureurs dont les garanties sont importantes aient recours à des méthodes stochastiques pour déterminer les coûts des garanties. Les autres assureurs ayant des blocs de produits de fonds distincts devraient, eux aussi, s’efforcer d’adopter des techniques stochastiques.
Les NDP contiennent des directives précises sur l’évaluation des garanties de placements de fonds distincts. Des normes visant les assurances s’appliquent également (MCAB). On trouvera certaines des principales normes applicables dans les sections suivantes.
Sous-section 2320 :
Paragraphes : 01, 02, 08.1, 08.2, 10.1, 10.2, 13.1, 18, 22, 23.2, 24, 27.
Sous-section 2350:
Paragraphes : 01, 19.1, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50
Sous-section 2360
Le surintendant exige que l’actuaire désigné des sociétés dont les risques liés aux garanties de fonds distincts sont importants respecte la méthodologie énoncée dans les NDP de même que toute nouvelle consigne visant les critères révisés de calibrage des évaluations.
En mai 2012, l’Institut canadien des actuaires a publié une note éducative intitulée Prise en compte de la couverture dans l’évaluation des fonds distincts. Cette note fait état des méthodes à utiliser pour tenir compte de la couverture de même que de risques non couverts ou modélisés implicitement.
L’actuaire désigné doit divulguer ce qui suit à la section B.4.5 de son rapport :
- description des produits importants pour lesquels des provisions sont détenues;
- méthodologie utilisée. Si des techniques stochastiques ne sont pas utilisées, il faut en indiquer la raison de même que les plans en vue d’adopter des méthodes du genre;
- description de la méthode d’agrégation, y compris le niveau d’agrégation (produit, année d’émission, segment du marché, etc.), et justification du choix;
- description du modèle de rendement des placements, du processus de calibrage et des paramètres qui en résultent;
- description du processus de correspondance des fonds utilisé pour élaborer la répartition des coûts d’évaluation;
- hypothèses à l’égard du passif en précisant de manière distincte l’expérience prévue et les marges pour écarts défavorables – voir (7) ci-après au sujet des exigences de divulgation des hypothèses touchant le comportement du souscripteur;
- description des hypothèses touchant le comportement du souscripteur, notamment la forme et la fonction et les exemples de taux utilisés. Ces hypothèses comprennent les taux de déchéance, les taux de déchéance partielle, les virements de fonds, les dépôts futurs et les taux d’utilisation de produits tels la GRM, en vertu desquels le souscripteur peut choisir le niveau des paiements. Les principales options visant les souscripteurs et les hypothèses d’évaluation qui en résultent doivent être présentées;
- motif du choix des hypothèses d’importance critique;
- si la couverture est employée pour gérer les risques, un énoncé des méthodes servant à inclure les coûts de couverture. La note éducative intitulée Prise en compte de la couverture dans l’évaluation des fonds distincts décrit en détail les informations à présenter. En pareil cas, la provision pour capital supplémentaire doit être déterminée sans tenir compte de la couverture à moins d’avoir obtenu l’autorisation écrite explicite du BSIF, laquelle est assujettie à des critères rigoureux (voir le tableau 4.5 ci-après);
- PÉD intégrée aux états financiers;
- autres provisions ou marges non intégrées aux états financiers;
- niveau des provisions détenues à l’égard des coûts des garanties [c.-à-d. ECU (60), ECU (80) ou autre]. Toute variation du niveau de l’ECU doit être fondée sur des critères précis semblables à ceux pour des changements au titre d’autres hypothèses d’évaluation. L’actuaire désigné doit déclarer l’incidence sur les éléments de passif et joindre une déclaration explicite en ce qui a trait à la nature, au bien-fondé et à l’effet de ces variations;
- total du passif et du capital requis;
- si le BSIF a approuvé un modèle interne de détermination du capital requis ou si des facteurs normaux ont été utilisés à cette fin;
- pour chaque produit important, le RFG total, les frais pour les garanties et les frais supposés dans l’évaluation pour financer les coûts après recouvrement des frais d’acquisition reportés (FAR);
- montants utilisés pour financer les FAR;
- brève description des mécanismes de contrôle appliqués à l’utilisation des modèles et à l’élaboration connexe de la répartition des coûts et de la valeur du passif;
- répercussions d’une correction du marché boursier d’au moins 15 % et le ratio du MMPRCE qui en résulte. Si la réduction du MMPRCE est importante, l’actuaire désigné doit énoncer les stratégies qui pourraient être appliquées pour atténuer le risque. Comme autre solution, l’actuaire désigné peut divulguer les résultats du plus récent scénario relatif à l’EDSC pourvu qu’il tienne compte de ralentissements du marché d’au moins 15 %. Il faut divulguer les éventuels plans d’action, s’il y a lieu.
Réflexion de la couverture dans l’évaluation des fonds distincts
Les assureurs qui ont pris en compte les coûts et les avantages de programmes de couverture dans l’évaluation doivent produire les renseignements suivants dans la forme décrite ci-dessous.
- Une description de la stratégie de couverture et des paramètres de rééquilibrage.
- Une description de la méthode utilisée pour intégrer les avantages, les coûts et les risques de la couverture à l’évaluation, et une analyse qui explique pourquoi cette méthode constitue une approximation acceptable de la stratégie de couverture effective.
- Une description des risques non couverts ou des limites de la méthode employée et des aspects de l’évaluation qui les compensent implicitement ou explicitement.
- Une description de l’efficacité de la couverture et des techniques utilisées pour la mesurer (préciser les paramètres et les formules employés) aussi bien que la couverture ciblée qui sert de point de comparaison pour mesurer l’efficacité de la couverture.
- Une description des mécanismes de contrôle révisés ou renforcés visant à garantir que l’évaluation traduit fidèlement ou prudemment la stratégie de couverture.
- S’il y a lieu, les techniques utilisées pour que l’évaluation tienne compte du risque de crédit de contrepartie.
- Les améliorations prévues des mécanismes de contrôle ou de la méthode d’évaluation.
Version texte
Les produits de fonds distincts assortis de garanties doivent être déclarés séparément des produits de fonds distincts sans garanties.
Les hypothèses sur le comportement des souscripteurs jouent un rôle majeur dans le calcul des coûts de garantie.
Le BSIF s’attend à ce que l’hypothèse de déchéance varie, à tout le moins, en fonction du mode de paiement par rapport au mode de non-paiement. L’hypothèse doit aussi tenir compte de la mesure dans laquelle les polices sont dans le cours. L’actuaire doit se montrer prudent dans l’application d’une seule et même hypothèse à des polices de natures distinctes.
Le BSIF favorise fortement l’élaboration et l’application d’une hypothèse de déchéance dynamique qui témoigne de manière plus exacte du comportement du souscripteur pour les produits où le lien entre le comportement et la prestation est évident. Par exemple, une hypothèse de déchéance de base peut être appliquée quand le contrat est dans ou hors le cours. Les hypothèses présumées pour un contrat donné refléteraient certaines variables, par exemple, le type de produit, l’échéance résiduelle, la période des frais de rachat et le degré dans le cours. La formule devrait produire des déchéances relativement faibles ou nulles quand le contrat est sensiblement dans le cours et près de l’échéance. À l’inverse, dans le cas des sociétés clairement hors du cours, les déchéances hypothétiques peuvent être élevées, reflétant l’absence de garanties par le souscripteur.
Un exemple d’une formule de déchéance dynamique figure au Tableau 1 du chapitre 8 (MMPRCE). L’actuaire désigné peut établir une formule de calcul de la déchéance qui convient à la catégorie d’activité en tenant compte des facteurs susmentionnés. Les principaux éléments du comportement du souscripteur doivent tous être modélisés en fonction de risques importants.
B.4.6 Frais d’acquisition reportés pour les fonds distincts
L’actuaire désigné doit décrire la méthode utilisée pour établir le montant des frais d’acquisition reportés (FAR) à l’émission de la police, justifier sa récupérabilité et radier à zéro le solde initial des frais d’acquisition sur une échéance établie au moment de l’entrée en vigueur de la police. En outre, l’actuaire désigné doit décrire les essais de récupérabilité des FAR auxquels il a eu recours, les hypothèses utilisées, la durée du passif et les critères (niveau UCE d’évaluation des FAR) appliqués pour déterminer s’il convient de radier les FAR.
L’actuaire désigné doit divulguer la marge (en points de base) affectée pour compenser le coût des garanties et la marge affectée pour financer les besoins en matière de frais d’acquisition reportés des trois dernières années. Dans le cas des assureurs qui utilisent la méthode du contrat global, les montants déclarés chaque année devraient refléter la répartition annuelle constatée dans les faits.
Tableau 4.6
Marge affectée pour financer les garanties et les frais d’acquisition reportés (en points de base) |
2014 |
2013 |
2012 |
Garanties |
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Frais d’acquisition |
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Dans tous les cas, si un retrait des FAR est jugé pertinent, l’actuaire désigné doit en divulguer le montant et son incidence sur le revenu. Il doit également indiquer si la méthode (contrats divisés ou contrats entiers) utilisée pour calculer les garanties de placements en fonds distincts est différente selon qu’il d’agisse de la totalité des besoins ou de la détermination des passifs.
B.4.7 Garanties
L’actuaire désigné doit divulguer toutes les garanties liées aux produits qui ne font pas partie de la police. Il doit le divulguer peu importe s’il détient ou non des provisions pour des garanties de ce genre.
B.4.8 Sociétés de secours mutuels
L’actuaire désigné d’une société de secours mutuels doit déclarer tout excédent ou déficit de la caisse de secours mutuels de la société.
B.4.9 Excédent
L’actuaire désigné doit commenter la qualité et la structure de l’actif affecté à l’excédent. Le tableau 3.1 doit être divulgué pour chaque segment de l’actif affecté à l’excédent.
B.4.10 Passif général
L’actuaire désigné doit divulguer séparément le passif général et commenter la nécessité d’en détenir. Exemples de passif s’inscrivant dans cette catégorie :
- rajustements manuels en raison de l’absence ou d’insuffisances du système d’évaluation;
- provisions générales pour couvrir d’éventuels problèmes de données;
- provisions détenues pour couvrir les fluctuations cycliques;
- rajustement manuel qui n’a pas un modèle de liquidation naturel fondé sur les polices sous-jacentes;
- rajustements manuels servant à compenser les fluctuations des résultats courants.
Ce ne sont là que des exemples; il ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Il faut notamment indiquer les raisons pour détenir ce passif, les méthodes et hypothèses utilisées pour le déterminer et les politiques relatives à sa libération dans l’avenir. Tous les changements apportés à la manière de calculer ces provisions doivent être déclarés comme changements de base.
Les renseignements sur les provisions générales doivent être divulgués à l’échelle des produits. L’actuaire désigné doit présenter un tableau résumant toutes les provisions générales détenues dans la société.
Tableau 4.10
Résumé du passif général et des provisions générales (en milliers de dollars) Société / pays / gamme de produits |
2014 |
2013 |
2012 |
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Total |
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L’actuaire désigné est censé indiquer le type et les montants des provisions générales pour les trois dernières années. Le BSIF s’attend qu’il existe des politiques approuvées qui décrivent l’objectif et les critères de constitution et de libération de ces provisions. L’actuaire désigné doit déclarer cet objectif et ces critères, de même que le nom de la personne qui a approuvé les politiques.
B.4.11 Réassurance
L’actuaire désigné doit documenter la politique de la société en matière de cessions en réassurance. Il s’agit notamment des pleins de conservation et des changements apportés à ces pleins au cours des trois dernières années. Il faut aussi divulguer les politiques de la société en ce qui a trait à l’exposition maximale autorisée à un seul réassureur.
L’actuaire désigné doit donner une liste de tous les accords de réassurance importants, tant acceptés que cédés. Il faut préciser les dates de résiliation sues et prévues, le type de réassurance et les produits visés et l’incidence sur les réserves et le capital.
Il faut indiquer les pleins de conservation, la réassurance non agréée, tous les types de réassurance avec des sociétés connexes et décrire brièvement les mécanismes de ristourne de participation (ou autre).
Il faut aussi décrire clairement les couvertures de réassurance en excédent de perte et les couvertures pour catastrophes.
La méthode de calcul du passif brut et net pour des blocs de polices importants assujettis à la coassurance et le traitement du partage des dépenses entre le réassureur et le souscripteur doivent être précisés. En ce qui concerne les ententes de réassurance importantes, il faut décrire la justification pour les hypothèses actuarielles qui diffèrent entre le passif net des contrats d’assurance et d’investissement et l’actif de réassurance connexe.
Le BSIF se préoccupe de l’utilisation des accords de réassurance mutuels. Les accords de réassurance aux termes desquels une société cède un bloc de polices à un réassureur, puis reprend ces mêmes polices, ou un bloc de polices semblables, sur une base différente doivent être divulgués dans le RAD. Aucun crédit ne peut être accepté pour ces contrats dans les exigences de capital.
L’actuaire désigné doit divulguer des renseignements au sujet de tout accord important de réassurance financière lorsqu’il n’y a pas de transfert important de risque entre le cédant et le réassureur, ou lorsqu’il existe d’autres accords de réassurance ou des lettres accessoires qui pourraient compenser les effets financiers du premier accord de réassurance. En l’absence de tels accords, l’actuaire désigné doit indiquer qu’il n’existe pas d’accords de réassurance financière important. Il devrait aussi décrire la démarche suivie pour en arriver à cette conclusion. Pour les transactions qui constituent essentiellement du financement ou visent principalement le transfert de risques financiers, il ne faudrait pas appliquer la comptabilité des contrats d’assurance.
Une liste de tous les accords de cessation conclus ou terminés au cours des trois dernières années doit figurer dans le RAD. Cette information doit être produite tant par les sociétés cédantes que cessionnaires. Il faut y préciser la date de l’opération, le secteur d’activité en cause, le montant du passif au moment de l’opération et la dénomination sociale de la société.
L’actuaire désigné doit divulguer les accords de réassurance en masse, la façon dont le passif a été déterminé et l’incidence sur le capital.
L’actuaire désigné doit divulguer toute réassurance auprès d’un apparenté. Il s’agit de la réassurance auprès ou provenant d’une société mère, une filiale ou une société affiliée, qu’elle soit canadienne ou étrangère. Il faut indiquer les parties en cause, le type d’accord de réassurance, le montant, la date d’émission et la date d’échéance.
L’actuaire désigné doit divulguer si la reprise éventuelle des accords de réassurance en vigueur comporte des risques importants.
Il doit discuter des techniques d’atténuation des risques en vigueur, y compris les actes de fiducie et les lettres de crédit. Une liste des accords de réassurance qui impliquent des actes de fiducie ou des lettres de crédit devrait figurer dans le RAD.
Il convient également de souligner que pour tout accord de réassurance qui modifie sensiblement l’évolution du passif, l’actuaire désigné doit discuter dans quelle mesure l’accord prévoit un transfert complet du risque au réassureur. L’actuaire désigné peut aussi être appelé à calculer et divulguer le capital requis comme si l’accord visé n’existait pas.
L’actuaire désigné devrait divulguer les résultats de toute enquête sur le risque de crédit d’un réassureur. Les provisions détenues pour cette éventualité doivent être indiquées.
Les montants du crédit pris pour les actifs de réassurance dans tous les secteurs d’activité doivent être groupés par société de réassurance. Les dix plus importants réassureurs, d’après le crédit considéré dans les actifs de réassurance, les sinistres non réglés cédés et les autres montants dus doivent être divulgués sous forme de tableau. Les montants dus devraient comprendre les montants détenus comme actifs. La divulgation devrait se faire par type de produit. Les dix plus importants réassureurs doivent être présentés par groupes de sociétés et non par filiale individuelle d’un conglomérat de réassurance.
Voici un exemplaire du tableau en question.
Tableau 4.11
Actifs de réassurance pour les contrats d’assurance, les contrats d’investissement et les autres éléments de passif des contrats Société |
Produit |
Type de réassurance |
Type de crédit accepté |
2014 |
2013 |
2012 |
Réassureur XX |
VU individuelle |
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Passifs |
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Actifs dus |
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Ass. Coll. |
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Passifs |
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Total partiel |
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Réassureur YY |
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Total des 10 plus importants |
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B.4.12 Taux de change des devises
S’il y a lieu, l’actuaire désigné doit indiquer sous forme de tableau les taux de change des devises importants au cours des trois dernières années.
B.4.13 Billets de cession interne
Les billets de cession interne sont assujettis à la ligne directrice E-12 du BSIF. Lorsqu’un programme de billets de cession interne est utilisé, le BSIF s’attend à ce que les billets soient officiellement intégrés au cadre de la politique en matière de placements. L’actuaire désigné doit décrire la structure du programme de billets, les procédures utilisées pour gérer les billets et les mécanismes de contrôle en place à l’égard de cette utilisation.
B.4.14 2014 Révision des NDP
En mai 2014, les Normes de pratique (NDP) de l’Institut canadien des actuaires ont été révisées afin de modifier les dispositions sur les hypothèses de réinvestissement économiques, les écarts de crédit nets maximaux, les taux de réinvestissement ultimes et les critères d’étalonnage des taux d’intérêt sans risques stochastiques (sous-sections 2330 à 2340). Par suite de la révision, l’actuaire désigné doit désormais présenter et analyser l’évolution de la MCAB et son incidence sur les résultats qu’elle donne, dont les renseignements suivants :
- les catégories d’actifs sans revenu fixe, telles qu’elles sont définies;
- la méthode de dérivation du taux d’actualisation entrant dans le calcul du montant maximal d’actifs dans revenu fixe à chaque période de projection;
- les changements apportés aux méthodes, notamment s’il est nécessaire de faire preuve d’une part importante de jugement ou de discrétion pour interpréter ou mettre en œuvre les dispositions modifiées des NDP (p. ex., la manière de définir les sous-groupes d’actifs en vue de fixer les écarts de crédit, la façon d’établir la meilleure estimation et la PÉD pour les écarts de crédit et l’extrapolation de données au-delà de l’horizon de la courbe de rendement observable).
Tableau 4.14a
Passif des contrats d’assurance et d’investissement
Changements des méthodes et des hypothèses selon l’année (en milliers de dollars)
Révision des NDP en 2014
(net de l’actif de réassurance)
Société/ pays
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Segment d’actif |
2014 |
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Description du changement |
Incidence sur le passif |
Société mère
- Canada |
Segment no 1 |
PÉD pour écart de crédit (paragraphe 2340.10.3 des NDP) |
|
|
PÉD
supplémentaire décrite au paragraphe 2330.07.01 des NDP |
|
|
PÉD supplémentaire pour l’application de limites aux actifs sans revenu fixe (paragraphe 2340.14.1 des NDP) |
|
Segment no 2 |
PÉD pour écart de crédit (paragraphe 2340.10.3 des NDP) |
|
|
PÉD
supplémentaire décrite au paragraphe 2330.07.01 des NDP |
|
|
PÉD supplémentaire pour l’application de limites aux actifs sans revenu fixe (paragraphe 2340.14.1 des NDP) |
|
Segment no 3 |
|
|
Fonds distincts |
|
|
Excédent |
|
|
Total - Canada |
|
|
Société mère - É.-U. |
Segment no 4 |
PÉD pour écart de crédit (paragraphe 2340.10.3 des NDP) |
|
|
PÉD
supplémentaire décrite au paragraphe 2330.07.01 des NDP |
|
|
PÉD supplémentaire pour l’application de limites aux actifs sans revenu fixe (paragraphe 2340.14.1 des NDP) |
|
Segment no 5 |
PÉD pour écart de credit (paragraphe 2340.10.3 des NDP) |
|
|
PÉD
supplémentaire décrite au paragraphe 2330.07.01 des NDP |
|
|
PÉD supplémentaire pour l’application de limites aux actifs sans revenu fixe (paragraphe 2340.14.1 des NDP) |
|
Excédent |
|
|
Total - É.U. |
|
|
Société mère - Total |
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|
|
Filiale no 1 |
Segment no 6 |
PÉD pour écart de crédit (paragraphe 2340.10.3 des NDP) |
|
|
|
PÉD
supplémentaire décrite au paragraphe 2330.07.01 des NDP |
|
|
|
PÉD supplémentaire pour l’application de limites aux actifs sans revenu fixe (paragraphe 2340.14.1 des NDP) |
|
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Excédent |
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Total - filiale no1 |
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Total consolidé |
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Tableau 4.14b
Pourcentage projeté des actifs sans revenu fixe par rapport à la valeur totale des actifs
Segment d’actif |
Année suivant la date d’évaluation |
% maximal au cours des années de projection |
Année de projection où le % maximal a été atteint |
Année 0 |
Année 5 |
Année 10 |
Année 20 |
Année 30 |
Année 40 |
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Les données demandées ci-dessus doivent être présentées pour chaque catégorie importante d’actifs sans revenu fixe (p. ex., actions, titres immobiliers et titres forestiers).
B.5. GESTION DE L’ACTIF-PASSIF (GAP)
B.5.1 Aperçu des pratiques de gestion du risque de l’actif-passif
Dans la déclaration portant sur chaque segment de l’actif sensible aux taux d’intérêt, un aperçu de la pratique de gestion du risque de l’actif-passif pour ce segment doit figurer dans le RAD. Il s’agit notamment des lignes directrices et des processus opérationnels précis en place par segment de l’actif pour gérer le risque de taux d’intérêt, notamment la limite de tolérance de l’asymétrie de l’actif et du passif, la ligne directrice sur la composition de l’actif et les principaux paramètres de mesure de l’asymétrie. Les changements importants apportés au cours de l’exercice aux stratégies et aux lignes directrices sur la GAP ou le placement doivent être déclarés. L’actuaire désigné doit fournir des graphiques et des textes explicatifs qui illustrent l’asymétrie de l’actif et du passif à la date de clôture.
L’actuaire désigné doit discuter de la manière dont la GAP est prise en compte dans l’établissement des hypothèses à l’égard du passif des contrats d’assurance.
L’actuaire désigné doit préciser toutes les considérations quant aux garanties des divers produits et la sensibilité des flux de trésorerie du passif aux taux d’intérêt qui en résultent. L’actuaire désigné doit rendre compte de la sensibilité aux taux d’intérêt des engagements en utilisant les durées qui conviennent.
B.5.2 Immunisation
Dans son rapport, il doit discuter du processus opérationnel utilisé pour gérer, surveiller et mesurer le risque lié aux taux d’intérêt, notamment :
- le type d’immunisation souhaité :
- montant de l’excédent ou du revenu;
- ratio de l’excédent;
- montant ou ratio du capital;
- quantités mesurées sur une base économique (définir le sens d’« économique ») ou comptable.
- la ou les stratégies d’immunisation, les données de mesure du risque et les limites de l’exposition connexes utilisées pour mesurer et gérer le risque lié aux taux d’intérêt. Les stratégies peuvent comprendre entre autres :
- la concordance des flux de trésorerie;
- la concordance des valeurs moyennes de la durée Macauley ou de la durée modifiée;
- la concordance de la durée partielle (taux directeur);
- la concordance de la convexité;
- la valeur à risque ou les mesures de l’ECU;
- l’échéance maximale (s’il y a lieu) des flux de trésorerie des passifs aux fins de l’immunisation contre le risque lié de taux d’intérêt au moyen de titres à revenu fixe;
- l’évolution à long terme de la durée maximale de l’immunisation par le recours à des titres à revenu fixe;
- les stratégies de placement appuyant les flux de trésorerie des passifs après la durée maximale, y compris une analyse des placements dans des titres sans revenu fixe.
B.5.3 Lignes directrices sur les placements
Le RAD doit inclure une discussion sur les lignes directrices sur les placements utilisées pour gérer, surveiller et mesurer le risque d’intérêt et le risque des actifs sans revenu fixe, incluant:
- La fréquence de négociation des actifs; des précisions sur la manière dont ces pratiques influent sur l’évaluation;
- la fréquence du rééquilibrage pour réaliser l’objectif de la GAP;
- le recours à tout instrument dérivé, titre à court terme, action ou somme à recevoir, titre immobilier ou de nature autre dans le cadre du processus d’appariement;
- la ventilation des actifs utilisés pour couvrir chaque segment d’activité et l’excédent; fournir des précisions sur la composition des titres sans revenu fixe utilisés à cette fin;
- les caractéristiques des actifs qui influent sur la sensibilité aux taux d’intérêt des flux de trésorerie des actifs (la section 3.2.6 décrit plus en détail les informations à présenter);
- les particularités des stratégies de couverture servant à gérer les risques de la GAP.
B.5.4 Paramètres de risque
Le RAD doit inclure une discussion sur les paramètres de risque utilisés pour gérer, surveiller et mesurer le risque d’intérêt et le risque des actifs sans revenu fixe, incluant:
- L’actuaire désigné doit divulguer les hypothèses et méthodes utilisées pour calculer les données de mesure afin de déterminer le risque lié aux taux d’intérêt, les flux de trésorerie de l’actif et du passif et la provision pour les dépenses et les pertes sur créances :
- la méthode utilisée pour inclure les titres à court terme, les créances, les instruments dérivés, les actions et les titres immobiliers ou de nature autre, ou les autres actifs à revenu non fixe;
- si des actifs à revenu non fixe sont utilisés pour appuyer le passif des polices sans participation et non indexées, il faut indiquer la méthode utilisée pour mesurer ces passifs aux fins de la GAP;
- les taux d’intérêt utilisés pour l’actualisation des flux de trésorerie (p. ex., taux coupon zéro, courbe des rendements à terme, rendement des équivalents obligataires, taux du gouvernement, taux des sociétés et taux des swaps);
- l’hypothèse du taux d’intérêt ultime utilisée pour actualiser les flux de trésorerie au-delà de l’échéance maximale des obligations ou swaps négociables et indiquer l’échéance maximale;
- la description de haut niveau des hypothèses et des méthodes sur lesquelles repose le générateur de scénarios économiques, s’il y a lieu;
- à savoir si les valeurs marchandes ou les valeurs comptables sont utilisées comme facteurs de pondération pour déterminer le total des mesures de risque;
- à savoir si le même calcul est utilisé pour l’actif et le passif, sinon, les motifs à l’appui de la méthode employée;
- la façon dont les options intégrées sont prises en compte;
- la fréquence des mesures et des rapports.
- Lorsque l’exposition au risque de taux d’intérêt est déterminée pour tous les segments de l’actif et du passif (p. ex., les compensations naturelles à tous les segments de l’actif et du passif sont prises en compte), la méthodologie et les hypothèses utilisées doivent être décrites. Tout crédit connexe obtenu en regroupant des résultats de la MCAB produits séparément doit être divulgué.
B.6. SOURCES DES BÉNÉFICES
Les actuaires désignés de sociétés canadiennes d’assurance-vie sont tenus d’inclure dans leurs rapports annuels au BSIF une analyse des bénéfices de la société selon la source, en respectant la présentation décrite dans le tableau ci-après. Les actuaires désignés devraient se reporter à la ligne directrice D-9 du BSIF, intitulée Divulgation des sources de bénéfices (sociétés d’assurance-vie), à la note éducative de l’ICA intitulée Les sources de bénéfices : Calcul et divulgation et à la note éducative de l’ICA intitulée Calcul des sources de bénéfices – Assurance collective de personnes pour interpréter uniformément la terminologie.
Une analyse (ou un exemplaire du tableau) doit être fournie pour l’ensemble de la société et pour chacune de ses principales unités administratives. La ligne directrice D-9 du BSIF stipule ce qui suit à propos du niveau de divulgation requis :
« Alors que la norme IFRS 8 ne s’adresse qu’à certaines entités, le BSIF s’attend à tout le moins à ce que l’analyse des sources de bénéfices soit divulguée au même niveau que celui exigé à l’égard de l’information sectorielle déclarée dans les notes aux termes de la norme IFRS 8, que la société soit, ou non, tenus de produire ses état financiers conformément à cette norme.
Le BSIF encourage les sociétés à opter pour la divulgation de renseignements plus détaillés au sujet des SDB lorsque l’opération donne des résultats plus significatifs pour les intervenants de la société, ou qu’un niveau plus détaillé est conforme à d’autres éléments divulgués dans les états financiers publics. En l’occurrence, si un niveau de divulgation plus détaillé de l’information financière est appliqué dans le rapport de gestion qui accompagne les états financiers annuels publiés pour expliquer les activités de la société, cette dernière doit envisager la possibilité de divulguer les SDB de façon uniforme. »
Tableau 6.1
Analyse des sources des bénéfices (en millions de dollars CAN) |
2014 |
2013 |
2012 |
Bénéfices prévus sur polices en vigueur |
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Répercussions des nouvelles polices |
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Gains et pertes techniques : mortalité / morbidité |
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dépenses |
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déchéance |
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garanties de fonds distincts |
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devises |
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placements |
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autres |
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Mesures de la direction et changements au titre des hypothèses |
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Autres |
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Bénéfices relatifs aux activités (avant impôt) |
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Bénéfices relatifs à l’excédent |
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Revenu net avant impôt |
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Impôts |
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Revenu net après impôt |
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La ligne directrice D-9 du BSIF n’exige pas le niveau de détail ci-dessus pour « Gains et pertes techniques ». Lorsqu’une telle ventilation existe déjà, le BSIF s’attend à ce que l’actuaire désigné utilise ces données pour remplir ce volet du tableau ci-dessus dans le RAD.
B.7. RAPPORT SUR LES POLICES AVEC PARTICIPATION
B.7.1 Renseignements sur les comptes et les sous-comptes avec participation
Bien que les sociétés déclarent habituellement un seul compte avec participation, il arrive parfois qu’une société ait des sous-comptes avec participation. Un sous-compte peut être établi pour les raisons suivantes :
- Sous-comptes requis par suite d’une démutualisation. Le fonds fermé, le fonds ouvert et le fonds accessoire en sont des exemples.
- Sous-comptes requis dans le cadre d’une entente précédente pour reprendre / acquérir / fusionner un bloc de polices d’une autre société.
- Tout sous-compte que la société suit à l’interne dans sa comptabilité ou ses résultats aux fins de l’utiliser pour établir les participations.
Voici les détails qui doivent figurer dans le RAD pour l’ensemble du compte avec participation et pour chaque sous-compte existant.
Tableau 7
Sous-comptes avec participation (en milliers de dollars) |
Nom du sous-compte |
Total du compte avec participation |
Sous-compte 1 |
Sous-compte 2 |
i. |
Excédent du sous-compte, début de l’année |
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ii. |
Redressement de la valeur des devises |
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iii. |
Revenu net du sous-compte |
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iv. |
Transferts de l’excédent du sous-compte au compte des actionnaires conformément à l’alinéa 462a) de la LSA() |
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v. |
Autres transferts à / de l’excédent du sous-compte () |
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vi. |
Excédent du sous-compte, fin de l’année () |
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vii. |
Total du sous-compte (passif et excédent), début de l’année |
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viii. |
Total du sous-compte (passif et excédent), fin de l’année |
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ix. |
Participations des souscripteurs (sauf ristournes d’expérience)
- Brutes
- Présumées
- Cédées
- Nettes
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x. |
Transfert de l’excédent du sous-compte au compte des actionnaires conformément à l’alinéa 462a) de la LSA, si inclus dans le revenu net (*) |
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xi. |
Le calcul des transferts en vertu de l’alinéa 462a) démontre la conformité à l’article 461 de la LSA |
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De plus, l’actuaire désigné doit fournir une brève description de la nature de l’activité de chaque sous-compte et de la méthode appliquée pour affecter le revenu de placements et les dépenses et impôts à chacun des (sous-)comptes.
L’actuaire désigné est censé inclure à son rapport la politique sur les participations qui est publiquement divulguée aux souscripteurs avec participation. Il doit préciser où cette politique est divulguée.
B.7.2 Blocs fermés de polices avec participation
Cette section du mémoire ne s’applique qu’aux anciennes sociétés mutuelles canadiennes qui ont procédé à une démutualisation.
B.7.2.1 Production de rapports
Lorsqu’une société a établi des blocs fermés de polices avec participation selon le document du BSIF portant sur la restructuration des comptes de participation relative à la démutualisation des sociétés canadiennes, l’actuaire désigné doit produire un rapport annuel renfermant les éléments suivants :
- une analyse financière des résultats de chacun des comptes de participation au cours des 12 derniers mois;
- les positions excédentaires ou déficitaires constatées ou prévues (c.-à-d. l’excédent de la valeur des éléments d’actif auxquels les polices sont adossées dans un bloc fermé sur celle des éléments de passif des polices calculés selon les pratiques actuarielles généralement reconnues, d’après l’échelle des participations approuvée par le conseil d’administration) dans les blocs fermés avec participation;
- une projection des gains et pertes du bloc fermé;
- la détermination des gains ou pertes accumulés dans les réserves pour stabilisation des participations (RSP) (s’il y a lieu);
- la recommandation concernant les participations (ou la plus récente recommandation en la matière);
- une description d’autres facteurs influant sur la recommandation concernant les participations, p. ex. les mesures prises par des concurrents;
- la divulgation de la PÉD du bloc avec participation fermé. Si la base de la réserve aux fins de la PÉD fluctue, il convient de justifier ces changements.
B.7.2.2 Opinions périodiques
L’actuaire désigné doit fournir des opinions annuelles à l’égard des questions suivantes :
- Les comptes de participation sont-ils gérés conformément aux engagements pris à la date de démutualisation, y compris la proposition de conversion, les règles de fonctionnement et tout autre rapport connexe?
- L’actif du bloc fermé est-il suffisant pour permettre le versement de prestations contractuelles et pour donner suite aux attentes raisonnables des souscripteurs en ce qui touche les éléments non garantis? Les participations sont-elles gérées de manière à éviter un excédent important (tontine) ou un déficit?
- La recommandation concernant les participations est-elle conforme à la politique (ou aux politiques) de la société en matière de participations?
- La répartition du revenu de placement, des frais, etc., entre les comptes est-elle juste et équitable? La répartition est-elle déterminée selon les facteurs énoncés dans les règles de fonctionnement?
- La composition de l’actif est-elle conforme à celle de la période précédente et à la politique de placement du bloc fermé?
B.7.2.3 Déclaration devant figurer dans le rapport de l'actuaire désigné
Il est reconnu que toutes les données requises à la section B.7.2.1 ci-dessus peuvent être difficiles à obtenir dans les délais établis pour la déclaration dans le RAD. Cependant, le RAD doit renfermer à tout le moins une déclaration concernant les postes (i), (iv) et (vii) au tableau 7.
Les autres éléments à déclarer et les opinions périodiques doivent être déposés auprès du BSIF au plus tard six mois après la fin de l’exercice financier.
B.8 INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES CONCERNANT LE MMPRCE ET LE TDAMR
Ces dernières années, la ligne directrice sur le MMPRCE a été peaufinée de sorte que, dans certains cas, il faut exercer un contrôle actuariel. En vertu de la ligne directrice E-15 du BSIF, intitulée Actuaire désigné : Dispositions législatives, qualifications et examen par des pairs, une divulgation séparée est alors requise. Cette divulgation ne fait pas partie du RAD.
B.9. PROCÉDURES D’EXAMEN
B.9.1 Procédures d’examen du BSIF
Le surintendant reconnaît la nature confidentielle du contenu du RAD.
L’examen des états annuels produits peut révéler que l’évaluation d’un actuaire désigné est contestable et doit être révisée. Le surintendant peut rejeter les méthodes et hypothèses s’il lui semble que le passif des polices est insuffisant.
L’examen du RAD peut avoir lieu pendant une longue période après le dépôt du document et le BSIF peut aviser l’actuaire désigné que des détails supplémentaires sont nécessaires pour bien évaluer les hypothèses et les méthodes utilisées. L’actuaire désigné doit répondre sans délai aux demandes de renseignements supplémentaires.
Les documents de travail requis pour justifier le calcul du passif des contrat d’assurance et d’investissement et les autres passifs des contrats déclarés dans l’état annuel et le RAD doivent toujours être accessibles auprès de l’actuaire désigné et doivent, sur demande, être mis à la disposition du BSIF.
Si des hypothèses ou des méthodes particulières sont mises en doute et qu’il n’est pas démontré que les provisions liées aux contrats sont suffisantes, le surintendant demandera à l’actuaire de choisir d’autres méthodes ou hypothèses et d’établir de nouvelles provisions. En pareil cas, l’actuaire devra produire un nouveau rapport. Le surintendant peut demander à la société de modifier son état annuel. Il peut aussi lui demander d’indiquer ces changements dans l’état annuel de l’exercice suivant. Le surintendant peut exiger le rapport d’un autre actuaire indépendant, s’il le juge nécessaire.
B.9.2 Examen par des pairs des travaux de l’actuaire désigné
Le BSIF exige que les travaux de l’actuaire désigné fassent l’objet d’un examen. Les critères et les exigences applicables figurent dans la ligne directrice E-15, Actuaire désigné : Dispositions législatives, qualifications et examen par des pairs, du BSIF. La ligne directrice, qui précise les exigences relatives aux examens par des pairs, a été mise à jour en 2012.
Les instructions relatives au dépôt des rapports d’examen par des pairs figurent dans le mémoire à la section A.5.
L’actuaire désigné doit fournir les renseignements suivants, dans l’ordre indiqué, pour chaque rapport d’examen par des pairs produit au cours des trois dernières années :
- Le nom de l’examinateur;
- les travaux examinés;
- la période comptable visée par les travaux examinés
- la date de signature de l’examen par des pairs;
- la date de présentation au comité de vérification ou à l’agent principal;
- la date de communication au BSIF;
- la réponse à la question de savoir si le rapport d’examen par des pairs a été diffusé avant ou après la publication du rapport du vérificateur;
- les conclusions ou recommandations;
- l’état d’avancement des conclusions et recommandations;
- l’année du prochain examen, y compris le plan d’examen et le nom du prochain examinateur.
Si aucun examen par des pairs n’a été effectué au cours des trois dernières années, l’actuaire désigné doit le mentionner et en donner les raisons. Fait à noter, de telles circonstances sont rares et, le cas échéant, l’autorisation préalable du BSIF est nécessaire.
B.10. AUTRES EXIGENCES APPLICABLES AU RAPPORT DE L’ACTUAIRE DÉSIGNÉ
B.10.1 Examen dynamique de la suffisance du capital (EDSC)
Le RAD ne devrait pas inclure le rapport sur l’EDSC puisque que la version intégrale de ce rapport doit être remise au BSIF. Le RAD doit présenter les renseignements suivants en ce qui a trait à la déclaration de l’EDSC au cours des trois dernières années :
- la date à laquelle les rapports sur l’EDSC ont été signés par l’actuaire désigné;
- la date à laquelle les rapports sur l’EDSC ont été présentés;
- la personne ou les personnes à qui les rapports sur l’EDSC ont été présentés (p. ex., conseil d’administration, comité de vérification et agent principal);
- à savoir si l’actuaire désigné a présenté les rapports en personne ou par écrit seulement;
- la date du début de la période de projection dans le rapport sur l’EDSC.
Les instructions relatives au dépôt des rapports d’examen externe figurent dans le mémoire à la section A.5.
B.10.2 Nouvelle nomination
Le BSIF s’attend à ce que l’actuaire désigné respecte les exigences de sa ligne directrice E-15. Tout écart par rapport à ces exigences doit être explicitement signalé dans le RAD, de même que les mesures qui seront prises pour respecter les exigences au chapitre des qualifications.
Si l’actuaire désigné a été nommé au cours de l’année écoulée, on doit divulguer ce qui suit dans le RAD :
- la date de la nomination par le conseil d’administration;
- la date de démission de l’actuaire désigné précédent;
- la date à laquelle le BSIF a été avisé de la nomination;
- la confirmation de la communication avec l’actuaire désigné précédent, comme l’exige le paragraphe 364(1) de la LSA;
- la liste des compétences de l’actuaire désigné en tenant dûment compte, entre autres, des règles de déontologie de l’ICA. Les qualifications énoncées à la section 2 de la ligne directrice E-15 du BSIF devraient être mentionnées.
B.10.3 Rapport annuel devant être présenté au conseil d’administration ou au comité de vérification
Pour une société canadienne, l’actuaire désigné doit divulguer, dans son rapport, la date à laquelle il a rencontré le conseil d’administration ou le comité de vérification de celui-ci, conformément à l’alinéa 203(3)f) de la LSA.
Pour une société étrangère, l’actuaire désigné doit divulguer, dans son rapport, la date à laquelle il a rencontré l’agent principal, conformément à l’article 630 de la LSA.
Pour le compte des polices avec participation, l’actuaire désigné doit divulguer ce qui suit dans son rapport :
- l’avis écrit de l’actuaire désigné sur l’attribution du revenu de placement, des gains et dépenses en capital et à savoir s’ils sont équitables, conformément aux articles 457 et 458 de la LSA;
- la date à laquelle l’actuaire désigné en a fait rapport aux administrateurs, conformément à l’article 460 de la LSA;
- l’avis de l’actuaire désigné à l’effet que les virements de fonds de participation aux actionnaires n'entravent pas sensiblement la capacité de la société, d’une part, de se conformer à sa politique concernant les participations ou les bonis et, d’autre part, de maintenir le niveau ou les taux des participations ou bonis versés à ses souscripteurs avec participation, conformément à l’alinéa 461c) de la LSA;
- le rapport présenté par l’actuaire désigné aux administrateurs, à savoir si les participations déclarées sont conformes à la politique de la société en matière de participations, conformément au paragraphe 462(2) de la LSA.
B.10.4 Exigences de formation professionnelle permanente
Dans son rapport, l’actuaire désigné doit indiquer qu’il respecte les exigences de l’ICA en matière de formation professionnelle permanente.
B.10.5 Divulgation de la rémunération
Dans son rapport, l’actuaire désigné doit divulguer les modalités de sa rémunération. L’opinion doit se présenter comme suit.
Divulgation de modalités de la rémunération
Je confirme que ma rémunération directe et indirecte a été établie de la façon suivante :
Ligne à remplir __________________________________________________________
Ligne à remplir __________________________________________________________
Ligne à remplir __________________________________________________________
Ligne à remplir __________________________________________________________
Je confirme que j’ai exécuté mon mandat de façon indépendante de tout intérêt personnel, ou de toute influence, intérêt ou rapport à l’égard des affaires de mes clients ou de mon employeur qui pourrait nuire à mon jugement professionnel ou à mon objectivité.
Je confirme que ma loyauté est intacte et que j’ai déclaré à tous les utilisateurs directs connus de mes services toutes les méthodes utilisées pour établir ma rémunération.
Si l’actuaire désigné participe à un régime de prime ou à un programme d’options d’achat d’actions qui repose sur le rendement de la société et qui s’ajoute à un traitement de base, la valeur, en pourcentage, du régime ou du programme par rapport au traitement de base, doit être divulguée. La base du calcul du montant de la prime ou des options d’achat d’actions doit être déclarée.
B.10.6 Rapports hiérarchiques de l’actuaire désigné
L’actuaire désigné doit rendre compte de ses rapports hiérarchiques et de ses liens de dépendance.
L’actuaire désigné à l’emploi de la société doit fournir le nom et le titre des personnes auxquelles il doit rendre des comptes et préciser tous les changements à cet égard survenus au cours de l’exercice précédent. Cela comprend tant les rapports hiérarchiques directs qu’indirects. Il faut également fournir de l’information au sujet des changements à prévoir, le cas échéant.
L’actuaire désigné qui n’est pas à l’emploi de la société doit fournir le nom et le titre des principales personnes-ressources avec lesquelles il a des échanges aux fins de diverses fonctions telles que l’évaluation, l’EDSC et le MMPRCE. Ainsi, les renseignements fournis pourraient inclure le nom et le titre des personnes suivantes :
- la personne qui a embauché l’actuaire désigné;
- les employés de la société avec lesquels l’actuaire désigné s’entretient de ses conclusions et de ses rapports.