Allocution de Peter Routledge, surintendant, pour la webémission sur la gestion du risque de 2025

Discours - Virtuel -

Merci à toutes et à tous d’avoir été des nôtres aujourd’hui. J’espère que nos discussions ont permis de mettre en évidence certains des risques prépondérants auxquels nous sommes confrontés, ainsi que les stratégies que nous mettons en place pour y faire face. Je remercie également mes collègues pour leurs exposés bien pensés et leurs observations pertinentes.

Point de vue du BSIF sur l’environnement de risque financier

Bien que le système financier canadien demeure résilient, l’environnement de risque sous-jacent est devenu plus complexe et plus instable. En effet, incertitude économique, instabilité géopolitique et catastrophes naturelles continuent de peser sur l’environnement de risque. Parallèlement, les vulnérabilités systémiques demeurent, du fait que les cybermenaces, la désinformation et les nouvelles technologies persistent dans un environnement de risque financier qui continue d’évoluer.

Au BSIF, nous savons que nous devons nous adapter – rapidement et de manière réfléchie – pour suivre l’évolution de l’environnement de risque. Autrement dit, nous devons renforcer notre surveillance, agir en amont et consolider nos principes fondamentaux.

Points saillants du Regard annuel sur le risque de 2025-2026

Notre Regard annuel sur le risque de 2025-2026 met en évidence quatre types de risques prépondérants : les risques liés à l’intégrité et à la sécurité, les risques liés aux prêts de gros, les risques de financement et de liquidité, et les risques liés aux prêts garantis par un bien immobilier (prêts RESL), risques que nous avons abordés tout au long de la journée.

  1. Risques liés à l’intégrité et à la sécurité – Les cybermenaces, l’ingérence étrangère et les vulnérabilités des tiers soulèvent des préoccupations systémiques. Ces risques touchent la confiance du public et le bon fonctionnement des institutions dans leur fondement.
  2. Risques liés aux prêts de gros – On observe un resserrement de l’environnement de crédit. Les emprunteurs endettés et les expositions sur prêts commerciaux représentent des vulnérabilités de plus en plus importantes.
  3. Risques de financement et de liquidité – La volatilité des marchés et les changements dans le comportement des déposants rendent la gestion des liquidités plus difficile.
  4. Risques liés aux prêts garantis par un bien immobilier (prêts RESL) – L’endettement des ménages et les coûts hypothécaires élevés constituent des vulnérabilités persistantes. Bien que les marchés de l’habitation se soient quelque peu adaptés, la spirale de l’endettement sous-jacente demeure préoccupante.

Rôle du BSIF et des institutions financières

Au BSIF, nous jouons un rôle important pour assurer la résilience du système financier canadien : nous mettons en œuvre des cadres de réglementation et de surveillance qui suivent l’évolution des menaces, nous rendons possible l’échange d’informations en temps utile, et nous n’hésitons pas à prendre des mesures et à intervenir rapidement lorsque les conditions le justifient. Les institutions financières ont elles aussi un rôle important à jouer. En fin de compte, ce sont le conseil d’administration et la haute direction qui sont responsables du risque – de la propension à prendre des risques et de la résilience (financière et opérationnelle) de leur institution. Cette obligation de rendre des comptes doit être appuyée par une gouvernance efficace et une culture qui encourage la remise en question, la franchise et le signalement rapide des problèmes aux échelons supérieurs.

Avant de conclure, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la webémission d’aujourd’hui. Merci au personnel et à la direction du BSIF pour ce programme riche et informatif. Et merci aux intervenants et à nos interlocuteurs de nous avoir fait part de leurs points de vue. La gestion du risque n’est pas un processus figé. Elle évolue avec le monde qui nous entoure. Au bout du compte, nous voulons tous la même chose : un système financier sur lequel les Canadiens et les Canadiennes peuvent compter.

Je vous remercie encore une fois de votre participation aujourd’hui.

Et je me réjouis à l’idée de poursuivre cette discussion avec vous à l’avenir.