Document d’information – Observations tirées des relevés sur les risques climatiques de 2025

Vue d'ensemble

En 2024, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et ses partenaires ont mis de l'avant des relevés sur les risques climatiques dans le but de recueillir des données financières liées au climat auprès des institutions financières.

C'est aussi en 2024 qu'a eu lieu le premier cycle de production de ces relevés normalisés. Les six banques d'importance systémique du Canada ainsi que quatre groupes d'assurance actifs à l'échelle internationale ont été les premières institutions à produire les relevés. Quant aux petites et moyennes institutions, elles s'apprêtent à produire leurs premiers relevés à compter de 2026.

Le rapport sur les leçons apprises traite de l'objet prévu des relevés, des observations formulées par le BSIF à partir des premiers relevés produits, et des modifications à venir. Le BSIF a publié une version actualisée des relevés de concert avec le rapport.

Pourquoi est-ce important?

Les risques climatiques peuvent avoir une incidence financière susceptible d'influer sur la stabilité et la résilience du système financier canadien. Ces risques sont complexes, à long terme et incertains, ce qui les rend difficiles à évaluer.

Les relevés sur les risques climatiques sont importants parce qu'ils servent à recueillir des données normalisées auprès des institutions financières, et que ces données :

• serviront à renforcer la capacité des institutions à quantifier et à mesurer les risques liés aux changements climatiques, ce qui rendra possible une évaluation plus précise de l'exposition de ces institutions et de leurs vulnérabilités;
• permettront aux surveillants de repérer les risques et les vulnérabilités que les institutions ont en commun et qui pourraient réduire la résilience du système financier.

Si l'on parvient à réduire la probabilité de pertes imprévues et que l'on procède à une gestion collective des risques au lieu de le faire de façon isolée au niveau de chaque institution, cette approche ne pourra qu'accroître la résilience du système financier dans son ensemble.

Les premiers relevés :

• ont constitué une étape importante dans le renforcement de la capacité du Canada à mesurer les risques climatiques et à faire rapport à leur sujet;
• ont montré comment les institutions assurent la collecte, la déclaration et la gestion des données sur les risques liés au climat;
• ont mis en évidence certaines lacunes, notamment des données incomplètes, le recours à des données de substitution et le manque de cohérence des pratiques de déclaration;
• ont permis de recueillir de nouvelles données sur les risques physiques auprès des banques et des assureurs, données qui ne figuraient auparavant dans aucun autre relevé réglementaire.

Le BSIF continuera de miser sur une approche collaborative et itérative, et il travaillera de concert avec le secteur pour régler les difficultés liées aux données et préciser les attentes en matière de rapport. Ces efforts serviront à jeter les bases en vue de disposer de données cohérentes, comparables et utiles pour étayer la prise de décisions sur les risques climatiques dans l'ensemble du secteur financier.

Mise en œuvre

À la lumière des leçons tirées des premiers relevés produits et des commentaires des membres du secteur, le BSIF apporte des modifications aux relevés, lesquelles prendront effet à compter de l'automne de 2025. Les modifications en question, qui visent à alléger le fardeau et à améliorer la qualité des données recueillies, consistent notamment :

• à supprimer certaines exigences de déclaration afin de mettre l'accent sur les expositions les plus importantes;
• à préciser la classification des secteurs afin de porter une attention particulière sur ceux qui produisent de fortes émissions;
• à clarifier les définitions afin de réduire les ambiguïtés et d'assurer une plus grande cohérence;
• à recommander l'inclusion de notes supplémentaires ainsi qu'un plan de projet en vue d'effectuer une évaluation plus exacte des données présentées.