Programme canadien d'aide financière aux étudiants au 31 juillet 2020

Propriétés du document

  • Type de publication : Rapport actuariel
  • Date : 6 juillet 2021

Bureau de l’actuaire en chef
Bureau du surintendant des institutions financières Canada
12e étage, Immeuble Carré Kent
255, rue Albert
Ottawa (Ontario)
K1A 0H2
Courriel : oca-bac@osfi-bsif.gc.ca
Site Web : www.osfi-bsif.gc.ca

© Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2021
No de cat. IN3-16/27F-PDF
ISSN 2564-1034

6 juillet 2021

L’honorable Carla Qualtrough
Ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées
Chambre des communes
Ottawa, Canada
K1A 0A6

Madame la Ministre,

Conformément à l’article 19.1 de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants, qui précise qu’un rapport portant sur l’aide financière octroyée en vertu de cette loi doit être préparé, j’ai le plaisir de vous soumettre le rapport actuariel sur le Programme canadien d’aide financière aux étudiants (auparavant appelé Programme canadien de prêts aux étudiants) au 31 juillet 2020.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’assurance de ma considération distinguée,

Assia Billig, FICA, FSA, doctorat
Actuaire en chef
Bureau de l'actuaire en chef

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES GRAPHIQUES

1. But et sommaire exécutif

Le 1er août 2000, le gouvernement a restructuré le Programme canadien d’aide financière aux étudiantsNote de bas de page 1 (PCAFE, auparavant appelé Programme canadien de prêts aux étudiants) de sorte que son financement, auparavant assuré par les banques à charte, soit pris en charge directement par le gouvernement. Dans le cadre de cet exercice, le Bureau de l’actuaire en chef s’est vu confier le mandat de procéder à une analyse actuarielle du programme.

Principales observations

Bourses

  • 1 635 M$ déboursés en 2019‑2020
  • 3 206 M$ prévus en 2020‑2021

Nouveaux prêts émis

  • 3 449 M$ déboursés en 2019‑2020
  • 3 879 M$ prévus en 2020‑2021

Portefeuille

  • 22,1 G$ au 31 juillet 2020
  • 41,3 G$ prévus en 2044‑2045
  • La limite de 34 G$ devrait être atteinte en 2032‑2033

Coût net du programme

  • 2,6 G$ en 2019‑2020
  • 4,8 G$ prévus en 2044‑2045
  • Les bourses représentent 63 % du coût net en 2019‑2020

Défauts (mauvaises créances)

  • Taux de défaut net à long terme de 8,1 %
  • 2 810 M$ pour la provision pour mauvaises créances – principal au 31 juillet 2020
  • 238 M$ pour la provision pour mauvaises créances – intérêt au 31 juillet 2020

PAR (Programme d’aide au remboursement)

  • 1 717 M$ pour la provision pour le PAR – principal au 31 juillet 2020

L’article 19.1 de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants précise que l’actuaire en chef du Bureau du surintendant des institutions financières doit préparer un rapport portant sur l’aide financière octroyée en vertu de cette loi au moins à tous les trois ans. Ce rapport est le septième rapport actuariel sur le PCAFE prévu par la loi et a été préparé en date du 31 juillet 2020. Comme le prévoit le paragraphe 19.1(3), le rapport contient une projection des coûts et des revenus futurs du PCAFE pour une période de 25 ans qui, pour ce rapport, se termine à l’année de prêt 2044‑2045. L’analyse actuarielle du PCAFE a pour objet d’évaluer la situation financière du programme et d’augmenter le niveau d’information pour la Ministre de l’Emploi, du Développent de la main d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, le Parlement et le public. Le prochain rapport triennal prévu par la loi sera préparé en date du 31 juillet 2023. Des rapports intérimaires seront préparés en date du 31 juillet 2021 et du 31 juillet 2022 pour Emploi et Développement Social Canada (EDSC) à des fins comptables.

Le rapport fournit les estimations suivantes :

  • le nombre d’étudiants qui reçoivent un prêt du PCAFE et le montant des nouveaux prêts émis;

  • le portefeuille de prêts en cours d’études, en cours de remboursement et en défaut;

  • les provisions pour le régime de prêts directs en vigueur depuis août 2000; et

  • les revenus et dépenses par type de régime ainsi que le coût net qui en découle.

Pandémie de la COVID-19

Plus d’une année s’est écoulée depuis le début de la pandémie de la COVID-19. La situation demeure fluide et continuera probablement d’évoluer pour quelque temps. Plusieurs mesures temporaires ont été mises en place par le gouvernement au sein du PCAFE au cours de l’année précédente et de l’année en cours pour atténuer les répercussions de la pandémie sur les étudiants et les emprunteurs. Le budget de 2021 a également proposé la prolongation de certaines de ces mesures. Ces mesures et leurs impacts estimés sont reflétés dans les projections de ce rapport. Les impacts finaux de cette crise sanitaire et économique génèreront probablement des différences dans le futur.

Le présent rapport d’évaluation repose sur les dispositions du programme décrites à l’annexe A. Les autres annexes présentent des renseignements supplémentaires concernant les données utilisées, la réconciliation des portefeuilles, les hypothèses et la méthodologie, les tests de sensibilité ainsi que les prêts assortis de conditions avantageuses.

2. Rapport Principal

Le Programme canadien d’aide financière aux étudiants (PCAFE, auparavant appelé Programme canadien de prêts aux étudiants) existe depuis 1964 et offre une aide financière aux Canadiens pour poursuivre des études postsecondaires. Le 1er août 2000, le gouvernement a restructuré le programme de façon à verser les prêts directement aux étudiants. Le Bureau de l’actuaire en chef s’est vu confier le mandat d’effectuer une évaluation des coûts actuels du PCAFE, une prévision à long terme (25 ans) de ces coûts et une projection du portefeuille. Les résultats sont présentés par année de prêt (1er août au 31 juillet).

Afin de déterminer le coût net du programme, les éléments suivants sont considérés :

Dépenses

  • Bourses canadiennes pour étudiants (BCE)
  • Bonification d'intérêt pendant la durée des études et pendant la période de non-paiement de six mois
  • Exemption d'intérêt en vertu du Programme d'aide au remboursement (PAR)
  • Provisions pour le PAR (principal) et pour mauvaises créances (principal et intérêt)
  • Montants compensatoires
  • Prêts dispensés de remboursement
  • Frais d'administration

Réduites par les revenus d'intérêts nets

  • Intérêt accumulé au cours de la période de non-paiement de six mois (jusqu'au 31 octobre 2019)
  • Versements d'intérêt par les étudiants
  • Paiements d'intérêts du PAR par le Gouvernement
  • Intérêt accumulé sur les prêts en défaut

2.1 Modifications récentes du programme

Au cours des dernières années, plusieurs modifications ont été apportées au PCAFE. Cette section résume les modifications récentes qui ont été mises en œuvre au cours de l'année de prêt prenant fin le 31 juillet 2020 ou qui le seront dans les années à venir. Sauf indication contraire, les mesures sont considérées dans les projections de ce rapport.

Modifications permanentes
Date de mise en oeuvreDescriptionSource
1er août 2019Augmenter le plafond de la bourse canadienne servant à l'achat d'équipement et de services pour étudiants ayant une incapacité permanente de 8 000 $ à 20 000 $ par année.Budget de 2019 /
Approuvé
Élargir l'admissibilité au bénéfice d'invalidité grave et permanente pour permettre à un plus grand nombre d'étudiants ayant une invalidité grave et permanente de bénéficier d'une dispense de prêt.
1er novembre 2019Réduire le taux d'intérêt variable au taux préférentiel (auparavant taux préférentiel plus 2,5 %).Budget de 2019 /
Approuvé
Réduire le taux d'intérêt fixe au taux préférentiel plus 2,0 % (auparavant taux préférentiel plus 5,0 %).
Cesser l'accumulation d'intérêt pendant la période de non-paiement de six mois suivant la fin des études.
1er janvier 2020Améliorer l'admissibilité à la réhabilitation de prêt pour les emprunteurs ayant fait défaut.

Budget de 2019 /
Approuvé

1er août 2020Supprimer la restriction qui empêche les étudiants ayant une invalidité permanente, qui n'ont pas fréquenté un établissement scolaire au cours des cinq dernières années et qui ont utilisé le PAR-IP, de recevoir d'autres prêts et bourses avant d'avoir remboursé intégralement leurs prêts.Budget de 2019 /
Approuvé
1er octobre 2020Permettre un congé sans intérêt et sans paiement, jusqu'à concurrence de 18 mois, pour les étudiants prenant un congé temporaire de leurs études pour des raisons médicales ou parentales, y compris reliées à la santé mentale.Budget de 2019 /
Approuvé
1er août 2021
(prévu)
Permettre l'utilisation du revenu de l'année courante plutôt que celui de l'année précédente pour déterminer l'admissibilité aux bourses (modification permanente découlant du projet pilote de trois ans mis en place en 2018-2019).Budget de 2021 /
Sous réserve d'approbation réglementaire
2022‑2023
(prévu)
Améliorer l'admissibilité au PAR en augmentant les seuils de revenu et en réduisant le plafond des paiements mensuels abordables.Budget de 2021 /
Sous réserve d'approbation réglementaire
2022‑2023
(prévu)
Étendre le soutien aux personnes handicapées pour les emprunteurs dont l'incapacité est persistante ou prolongée, mais pas nécessairement permanente.Budget de 2021 /
Non considérée dans ce rapport puisque les détails ne sont pas connus
Modifications temporaires
Date de début/finDescriptionSource
30 mars 2020 au 30 septembre 2020Suspendre le remboursement des prêts et l'accumulation d'intérêt.Mesure en réponse à la COVID-19
1er août 2020 au 31 juillet 2021Doubler le montant des bourses canadiennes suivantes:
  • pour étudiants à temps plein (BCETP)
  • pour étudiants à temps partiel (BCETPA)
  • pour étudiants ayant une incapacité permanente (BCEIP)
  • pour les étudiants à temps plein avec des enfants à charge (BCEAPC)
  • pour les étudiants à temps partiel avec des enfants à charge (BCETPA-APC)
Mesures en réponse à la COVID-19
Éliminer la contribution fixe de l'étudiant et la contribution du conjoint de l'évaluation des besoins. Ce changement permet d'octroyer une aide financière plus élevée aux étudiants.
Augmenter la limite hebdomadaire de prêt, de 210 $ à 350 $.
1er avril 2021 au 31 mars 2022Prolonger la dispense d'intérêts sur les prêts d'études.Bill C-14 / Approuvé
1er août 2021 au 31 juillet 2023
(prévu)
Prolonger le doublement des bourses canadiennes. Budget de 2021 / Sous réserve d'approbation réglementaire
Prolonger le complément de 200 $ par mois des bourses d'études canadiennes à temps plein pour les apprenants adultes qui ont quitté l'école secondaire depuis plus de 10 ans (prolongation du projet pilote de trois ans mis en place en 2018-2019).
1er avril 2022 au 31 mars 2023
(prévu)
Prolonger la dispense d'intérêts sur les prêts d'études.Budget de 2021 / Sous réserve de la sanction royale de la Loi d'exécution du budget

2.2 Hypothèses basées sur la meilleure estimation

Plusieurs hypothèses économiques et démographiques sont nécessaires pour projeter les coûts à long terme du PCAFE. Les projections incluses dans le présent rapport couvrent une période de 25 ans et les hypothèses sont basées sur les tendances historiques et les résultats à court terme. Ces hypothèses sont établies selon le meilleur jugement de l’actuaire et sont dites « basées sur la meilleure estimation ». Certaines hypothèses reposent sur celles utilisées dans les plus récents rapports actuariels préparés par le Bureau de l’actuaire en chef, ajustées en fonction des années de prêt. Les hypothèses ont été choisies pour former un ensemble cohérent.

2.2.1 Hypothèses relatives à la projection des prêts émis totaux

Plusieurs hypothèses sont nécessaires pour déterminer le montant total des prêts émis. Les tableaux 1 et 2 résument les principales hypothèses utilisées, alors que le tableau 3 présente d’autres hypothèses économiques.

Le tableau 1 présente les hypothèses démographiques et les hypothèses sur la population active tandis que le tableau 2 présente les hypothèses sur l’augmentation réelle des salaires et l’augmentation des frais de scolarité. Les hypothèses du tableau 1 et l’augmentation des salaires du tableau 2 sont basées sur le 30e rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018.

Tableau 1 Hypothèses démographiques et sur la population active
1Indice de fécondité pour le Canada (ultime)1,62 par femme (pour 2027+)
2MortalitéTables de mortalité de Statistique Canada avec les hypothèses d'améliorations futures du 30e rapport actuariel sur le RPC
3Taux de migration nette pour le Canada (ultime)0,62 % de la population (pour 2021+)
4Taux d'activité des jeunes de la population active (provinces et territoires participants, âges 15 à 29) Tableau 1 - Notes de bas de page 169,2 %(2020‑2021)
69,7 %(2021‑2022)
70,7 %(2022‑2023)
72,6 %(2044‑2045)

Tableau 1 - Notes de bas de page

Tableau 1 note de bas de page 1

La pandémie de la COVID-19 pourrait avoir un impact sur certaines hypothèses déterminées dans le 30e rapport actuariel sur le RPC. À ce moment-ci, les hypothèses ultimes du 30e rapport actuariel sur le RPC n'ont pas été révisées. Cependant, les hypothèses à court terme ont été révisées pour tenir compte des répercussions économiques de la pandémie.

 

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Tableau 2 Hypothèses d'augmentation des salaires et des frais de scolarité
5Augmentations réelles des salairesTableau 2 - Notes de bas de page 14,3 %Tableau 2 - Notes de bas de page 2(2020‑2021)
-1,0 %Tableau 2 - Notes de bas de page 3(2021‑2022)
-1,2 %(2022‑2023)
-0,7 %(2023‑2024)
0,4 %(2024‑2025)
1,0 %(2025‑2026)+
6Augmentations des frais de scolarité1,8 %(2020‑2021)
1,6 %(2021‑2022)
4,1 %Tableau 2 - Notes de bas de page 4(2022‑2023)
4,1 %(2023‑2024)
Inflation + 1,75 %(2028‑2029)+

Tableau 2 - Notes de bas de page

Tableau 2 note de bas de page 1

La pandémie de la COVID-19 pourrait avoir un impact sur certaines hypothèses déterminées dans le 30e rapport actuariel sur le RPC. À ce moment-ci, les hypothèses ultimes du 30e rapport actuariel sur le RPC n'ont pas été révisées. Cependant, les hypothèses à court terme ont été révisées pour tenir compte des répercussions économiques de la pandémie.

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Tableau 2 note de bas de page 2

La pandémie de la COVID-19 a engendré un taux de chômage plus élevé pour les canadiens à plus faible revenu, générant ainsi une augmentation réelle globale des salaires moyens plus élevée qu'à l'habitude.

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Tableau 2 note de bas de page 3

Il est prévu que les emplois à plus faible revenu reviendront après la pandémie de la COVID-19, générant ainsi une diminution des salaires réels moyens.

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Tableau 2 note de bas de page 4

L'augmentation importante par rapport à l'année précédente est principalement due à la fin du gel des frais de scolarité attendu en Ontario. Les détails se trouvent au tableau 27.

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2.2.2 Coûts d’emprunt

Le tableau 3 présente les hypothèses de taux d'intérêt et d'inflation utilisées pour calculer le coût d'emprunt du gouvernement et des étudiants. L'hypothèse d'inflation est également utilisée dans la projection des prêts émis totaux.

Tableau 3 Coûts d'emprunt
Année de prêtCoût d'emprunt du gouvernement
(%)
Inflation
(%)
Coût d'emprunt réel du gouvernementTableau 3 - Notes de bas de page 1
(%)
Taux préférentiel
(%)
Coût d'emprunt de l'étudiant
(%)
(1)(2)(1) - (2)
2020‑20211,11,6-0,52,52,5
2021‑20221,72,0-0,32,52,5
2022‑20231,92,0-0,12,72,7
2023‑20242,22,00,23,03,0
2024‑20252,52,00,53,33,3
2025‑20262,72,00,73,53,5
2026‑20272,82,00,83,63,6
2027‑20283,02,01,03,73,7
2028‑20293,12,01,13,83,8
2029‑20303,32,01,33,93,9
2030‑20313,42,01,44,04,0
2031‑20323,52,01,54,14,1
2032‑20333,62,01,64,24,2
2033‑2034+3,72,01,74,34,3

Tableau 3 - Notes de bas de page

Tableau 3 note de bas de page 1

Puisque la période de remboursement normale couvre neuf années et demie, le taux historique réel des obligations dix ans du gouvernement du Canada est utilisé comme point de référence pour calculer le coût d'emprunt réel pour le gouvernement.

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Le taux moyen préférentiel pour l’année de prêt 2020‑2021 est 2,5 %. Il est obtenu en additionnant le coût d'emprunt du gouvernement avec un différentiel de taux d'intérêt. Le coût d’emprunt à court terme du gouvernement (jusqu’en 2024‑2025) est basé sur l’enquête la plus récente du ministère des Finances auprès du secteur privé et prend en considération les données publiées après la parution de l’enquête. Le coût d’emprunt du gouvernement est présumé augmenter pour atteindre un taux ultime de of 3,7 % en 2033‑2034. L’hypothèse sur le différentiel de taux d’intérêt est élaborée à partir de l’analyse des données historiques et de la trajectoire attendue des taux d’intérêt à court terme. Le différentiel devrait diminuer progressivement, passant de 1,4 % en 2020‑2021 à une valeur ultime de 0,6 % en 2029‑2030, résultant en un taux préférentiel ultime de 4,3 % en 2033‑2034.

2.2.3 Hypothèses relatives aux provisions

Depuis août 2000, le PCAFE est offert et financé directement par le gouvernement. Trois provisions sont établies pour couvrir les pertes futures: mauvaises créances – principal, mauvaises créances – intérêt et Programme d’aide au remboursement (PAR) – principal.

Un sommaire des hypothèses utilisées pour déterminer les provisions est fourni ci-dessous. Des détails supplémentaires sont disponibles à l’annexe D.

Hypothèse de défaut à long terme (principal)

Plusieurs hypothèses sont utilisées pour déterminer le montant futur du principal en défaut qui ne sera pas recouvré. Ces hypothèses sont révisées chaque année. L’expérience la plus récente, terminant juste avant le début de la pandémie, démontre une légère augmentation des défauts bruts. Au cours de la même période, des rappels et réhabilitations plus élevés que prévu peuvent également être observés, résultant en un taux de défaut net ultime comparable à celui du rapport actuariel précédent. Les hypothèses ultimes suivantes sont utilisées :

Défauts bruts
  • 15,0 % des consolidations futures
  • Augmentation comparativement à 14,5 % dans le rapport précédent
Rappels et réhabilitations
  • 13,5 % du taux de défaut brut futur
  • Augmentation comparativement à 11,9 % dans le rapport précédent
Recouvrements
  • 32,8 % du taux de défaut brut futur
  • Même que dans le rapport précédent
Taux de défaut net obtenu
  • 8,1 % [15,0 % x (1 – 13,5 % - 32,8 %)
  • Augmentation comparativement à 8,0 % dans le rapport précédent
Hypothèse de recouvrement d’intérêt

L’hypothèse de recouvrement d’intérêt est utilisée pour projeter l’intérêt futur non recouvrable. Elle est déterminée par une distribution qui varie en fonction du temps écoulé depuis le défaut de paiement de l'intérêt. Les taux de recouvrement sont basés sur des observations historiques. Dans l’ensemble, le taux de recouvrement pour l’intérêt qui s’accumulera sur les prêts en défaut dans le futur est de 56,4 %.

Hypothèses relatives au Programme d’aide au remboursement (PAR)

Plusieurs hypothèses sont utilisées pour déterminer le montant en dollars des prêts qui seront éventuellement remboursés par le gouvernement via le PAR plutôt que par les étudiants. Les hypothèses sont revues chaque année en fonction des données les plus récentes :

Utilisation du PAR-Volet 2 et PAR-IP
  • Part des prêts dans le PAR selon le nombre d'années depuis la consolidation ainsi que le nombre d'années passées dans le PAR (tableaux 30 et 31 de l'annexe D).
Versements mensuels requis
  • Paiements totaux pour les emprunteurs dans le PAR, c'est-à-dire la partie couverte par les paiements abordables payés par les emprunteurs et la partie couverte par le gouvernement.
  • Basés sur:
    • Le taux d'intérêt
    • Nombre d'années restantes dans la période d'amortissement selon les dispositions du régime
    • Solde impayé du prêt
Paiements abordables
  • Portion des paiements requis à payer par l'emprunteur (la partie restante est couverte par le gouvernement):
    • Pour le PAR-Volet 2, 9 % du versement mensuel requis
    • Pour le PAR-IP, 7 % du versement mensuel requis

2.3 Projection des prêts émis totaux

La formule suivante constitue une simplification des éléments pris en compte pour projeter le montant total des prêts émis dans le cadre du PCAFE :

Montant total des prêts émis = Population × Taux d’inscription aux études post-secondaires × Taux de participation au PCAFE × Montant moyen des prêts

2.3.1 Projection de la population

Les projections démographiques reposent sur la projection de la population du 30e rapport actuariel du Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018. Elles sont ajustées à seule fin de retrancher des données du Canada celles relatives au Québec, aux Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et aux résidents non permanents, obtenant ainsi les données de la « population ».

Comme le montre le tableau 4, la population âgée de 15 à 29 ans devrait baisser, passant de 4 975 000 en 2019‑2020, à 4 958 000 en 2020‑2021. Elle devrait poursuivre sa descente au cours de la prochaine année, pour atteindre 4 949 000. Par la suite, elle devrait augmenter pour le reste de la période de projection, pour s’établir à 5 852 000 en 2044‑2045. Au cours de la période de projection de 25 ans, la population âgée de 15 à 29 ans devrait augmenter de 877 000.

2.3.2 Projection du nombre d’étudiants au niveau postsecondaire

Les projections des inscriptions aux études postsecondaires se fondent sur les données de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, compilées jusqu’en janvier 2021.

Le taux d’inscription varie selon :

Groupe d’âge
  • 15 à 19
  • 20 à 24
  • 25 à 29
  • 30 ou plus
Sexe
  • Homme
  • Femme
Situation d’activité
  • En activité (personnes qui ont un emploi ou en recherchent un)
  • Hors de la population active
Établissement
d’enseignement
  • Université
  • Collège public
  • Collège privé

Dans l’ensemble, le taux total d’inscription des étudiants âgés de 15 à 29 ans devrait demeurer entre 22 % et 24 % au cours des 25 prochaines années.

Le tableau 4 montre l’évolution du nombre d’étudiants inscrits à temps plein dans un établissement postsecondaire (groupe des 15 à 29 ans et au total). Le nombre total d’étudiants inscrits devrait augmenter, passant de 1 257 000 à l’heure actuelle, à 1 513 000 à la fin de la période de projection. Les étudiants âgés de 15 à 29 ans sont utilisés à titre illustratif puisqu’ils représentent plus de 85 % du total des inscriptions aux études postsecondaires et représentent mieux le mouvement de cette population au fil du temps.

Tableau 4 Population et étudiants au niveau postsecondaire Tableau 4 - Notes de bas de page 1
Année de prêtPopulation du Canada sauf Québec, Nunavut et T.N.-O.
(15-29 ans) Tableau 4 - Notes de bas de page 2
(en milliers)
Étudiants inscrits à temps plein (15-29 ans) Tableau 4 - Notes de bas de page 3
(en milliers)
Étudiants inscrits à temps plein (total)
(Total) Tableau 4 - Notes de bas de page 3
(en milliers)
Augmentation
(en milliers)
Augmentation
(%)
2019‑20204 9751 0931 257 Tableau 4 - Notes de bas de page 4
2020‑20214 9581 1401 289322,5
2021‑20224 9491 1221 277-12-0,9
2022‑20234 9571 1231 28030,2
2023‑20244 9781 1361 295151,1
2024‑20255 0011 1451 305100,8
2025‑20265 0231 1571 318131,1
2026‑20275 0451 1641 32460,4
2027‑20285 0801 1731 33390,7
2028‑20295 1161 1831 343100,7
2029‑20305 1481 1921 35070,6
2030‑20315 1771 2001 35990,6
2031‑20325 2161 2081 36670,6
2032‑20335 2601 2141 37260,4
2033‑20345 3051 2171 37640,3
2034‑20355 3471 2211 38040,3
2035‑20365 3971 2261 38660,4
2036‑20375 4481 2361 397110,8
2037‑20385 4951 2461 408110,8
2038‑20395 5371 2571 419110,8
2039‑20405 5821 2691 433140,9
2040‑20415 6311 2821 448151,0
2041‑20425 6871 2971 464161,1
2042‑20435 7421 3121 481171,1
2043‑20445 7971 3271 497161,1
2044‑20455 8521 3421 513161,1

Tableau 4 - Notes de bas de page

Tableau 4 note de bas de page 1

Inscriptions à temps plein dans les établissements d'enseignement postsecondaire au Canada, à l'exclusion du Québec, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.

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Tableau 4 note de bas de page 2

Excluant les résidents non permanents.

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Tableau 4 note de bas de page 3

Excluant les étudiants internationaux.

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Tableau 4 note de bas de page 4

Fondé sur la révision historique de l'Enquête sur la population active de Statistique Canada. La valeur avant la révision aurait été 1 243.

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2.3.3 Projection du nombre d’étudiants recevant un prêt

La projection des taux de participation au PCAFE se fonde sur le nombre historique d’étudiants recevant un prêt du PCAFE selon :

Établissement d’enseignement
  • Université
  • Collège public
  • Collège privé

Le nombre d’étudiants recevant un prêt du PCAFE est obtenu en multipliant le nombre d’étudiants inscrits à temps plein par le taux de participation au PCAFE. Le tableau 5 montre que le taux croissant de participation au PCAFE, de 48,4 % en 2019‑2020 à 54,2 % en 2044‑2045, combiné avec l’augmentation du nombre d’étudiants inscrits à un établissement d’enseignement postsecondaire, se traduit par 212 000 étudiants de plus au programme (de 608 000 étudiants en 2019‑2020 à 820 000 en 2044‑2045).

Le nombre d’étudiants au PCAFE présenté au tableau 5 exclut la faible proportion d’étudiants qui reçoivent seulement une bourse, car leurs besoins sont entièrement couverts par la bourse (aucun prêt ne leur est accordé). Selon le fichier de données transmis par EDSC, 528 000 étudiants au total ont reçu une bourse au cours de l’année de prêt 2019‑2020. La majorité des étudiants qui ont reçu une bourse (91 %) ont également reçu un prêt.

Tableau 5 Bénéficiaires de prêts
Année de prêtÉtudiants à temps plein
(en milliers)
Taux de participation au PCAFE
(%)
Étudiants au PCAFE Tableau 5 - Notes de bas de page 1
(en milliers)
Augmentation annuelle des étudiants au PCAFE
(en milliers)
Augmentation annuelle des étudiants au PCAFE
(%)
(1)(2)(1) x (2)
2019‑20201 25748,4608
2020‑20211 28944,1568-40-6,5
2021‑20221 27746,1588203,5
2022‑20231 28046,259240,6
2023‑20241 29549,8645539,0
2024‑20251 30550,065381,2
2025‑20261 31850,266191,4
2026‑20271 32450,466760,8
2027‑20281 33350,667471,1
2028‑20291 34350,868271,1
2029‑20301 35051,068871,0
2030‑20311 35951,269571,0
2031‑20321 36651,470271,0
2032‑20331 37251,670860,9
2033‑20341 37651,871350,7
2034‑20351 38052,071850,7
2035‑20361 38652,272460,8
2036‑20371 39752,573391,2
2037‑20381 40852,774191,2
2038‑20391 41952,975191,3
2039‑20401 43353,1761101,3
2040‑20411 44853,3772111,4
2041‑20421 46453,5784121,5
2042‑20431 48153,7796121,5
2043‑20441 49753,9808121,5
2044‑20451 51354,2820121,5

Tableau 5 - Notes de bas de page

Tableau 5 note de bas de page 1

Les étudiants au PCAFE incluent les étudiants à temps plein et à temps partiel qui reçoivent seulement un prêt ou un prêt et une bourse. Ceux qui reçoivent seulement une bourse ne sont pas inclus dans les nombres qui se trouvent dans ce tableau.

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2.3.4 Projection du prêt moyen émis par emprunteur

La projection du prêt moyen émis se fonde sur la projection des besoins nets des étudiants et tient compte de la limite de prêt hebdomadaire :

Étape 1 : Calcul des besoins nets des étudiants Besoins des étudiantsNote de bas de page 2 (excédent des dépenses sur les ressources):
  • Dépenses : frais de scolarité et frais obligatoires, livres et fournitures, allocation de subsistance, transport de retour, frais de garde pour enfants à charge et quelques autres dépenses autorisées selon la situation de l'étudiant.
  • Ressources : contribution de l'étudiantNote de bas de page 3 et, le cas échéant, celle des parents ou du conjoint.
  • Projetés en utilisant les hypothèses économiques.
Réduction pour les bourses accordées :
  • Les bourses représentent la première composante venant réduire le besoin, résultant en un besoin net pour l'étudiant.
  • Les bourses peuvent combler tout le besoin de l'étudiant; dans ce cas, aucun prêt n'est émis.
  • Différentes bourses sont disponibles (les détails se trouvent à l'annexe A).
  • Les bourses autres que celles pour invalidité sont projetées en utilisant des seuils indexés à l'inflation et un revenu familial brut projeté.

Le tableau 6 résume les principaux éléments du calcul des besoins nets des étudiants. Tous les étudiants qui reçoivent un prêt sont pris en considération.

Tableau 6 Besoins moyens des étudiants Tableau 6 - Notes de bas de page 1
Année de prêtRessources
($)
Frais de scolarité
($)
Autres dépenses
($)
Total des dépenses
($)
Besoins moyens des étudiants
($)
Bourse moyenne pour calculer les besoins moyens nets Tableau 6 - Notes de bas de page 2
($)
Besoins moyens nets du PCAFE
($)
Hausse des besoins moyens nets du PCAFE
($)
(A)(B)(C)(D) = (B) + (C)(E) = (D) - (A)(F)(G) = (E) × 60 % - (F)
2019‑20203 1008 40012 70021 10018 0002 3008 500
2020‑20211 700Tableau 6 - Notes de bas de page 38 60012 90021 50019 8004 400Tableau 6 - Notes de bas de page 47 500-1 000
2021‑20223 3008 70013 10021 80018 5004 4006 700-800
2022‑20233 3009 10013 40022 50019 2004 4007 100400
2023‑20243 3009 50013 70023 20019 9002 100Tableau 6 - Notes de bas de page 59 8002 700
2024‑20253 4009 90013 90023 80020 4002 10010 100300
2025‑20263 50010 30014 20024 50021 0002 10010 500400
2026‑20273 50010 70014 50025 20021 7002 10010 900400
2027‑20283 60011 10014 80025 90022 3002 10011 300400
2028‑20293 70011 50015 10026 60022 9002 10011 600300
2029‑20303 80012 00015 40027 40023 6002 10012 100500
2030‑20313 90012 40015 70028 10024 2002 00012 500400
2031‑20324 00012 90016 00028 90024 9002 00012 900400
2032‑20334 20013 40016 30029 70025 5002 00013 300400
2033‑20344 30013 90016 60030 50026 2002 00013 700400
2034‑20354 40014 40017 00031 40027 0002 00014 200500
2035‑20364 50015 00017 30032 30027 8002 00014 700500
2036‑20374 70015 60017 70033 30028 6002 00015 200500
2037‑20384 80016 20018 00034 20029 4001 90015 700500
2038‑20395 00016 80018 40035 20030 2001 90016 200500
2039‑20405 10017 40018 70036 10031 0001 90016 700500
2040‑20415 30018 10019 10037 20031 9001 90017 200500
2041‑20425 40018 80019 50038 30032 9001 90017 800600
2042‑20435 60019 50019 90039 40033 8001 90018 400600
2043‑20445 80020 30020 30040 60034 8001 90019 000600
2044‑20456 00021 00020 70041 70035 7001 90019 500500

Tableau 6 - Notes de bas de page

Tableau 6 note de bas de page 1

Il peut y avoir des écarts dans les nombres en raison des arrondissements.

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Tableau 6 note de bas de page 2

Cette bourse moyenne est strictement utilisée dans le but de calculer le besoin net, donc tous les étudiants recevant un prêt sont inclus dans le calcul, incluant ceux avec une bourse de 0 $. La bourse moyenne réelle serait de 3 043 $ pour l'année de prêt 2019-2020.

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Tableau 6 note de bas de page 3

La diminution importante des ressources est due à une des mesures mises en place pour l'année de prêt 2020-2021 en réponse à la pandémie de la COVID-19, à savoir : l'élimination de la contribution fixe de l'étudiant et de la contribution du conjoint.

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Tableau 6 note de bas de page 4

L'augmentation importante de la bourse moyenne est due au doublement des bourses.

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Tableau 6 note de bas de page 5

La diminution importante de la bourse moyenne est principalement due aux bourses qui retournent à leur niveau pré 2020-2021; une plus petite proportion de la diminution est attribuable à l'échéance du projet pilote qui accorde une bourse supplémentaire tel que décrit à la section 2.1.

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Étape 2 : Ajustement pour tenir compte de la limite de prêt Les prêts sont plafonnés à 210 $ par semaineNote de bas de page 4:
  • La projection est basée sur une limite fixe, à 210 $.

La limite de prêt constante restreint la croissance des nouveaux prêts émis. Au fil du temps, plus d’étudiants atteindront la limite de prêt et leurs besoins ne seront pas complètement comblés. C’est ce que montre le tableau 7, où le pourcentage d’étudiants recevant le prêt maximal devrait passer de 43,5 % en 2019‑2020 à 87,9 % en 2044‑2045.

2.3.5 Montant total des prêts émis

Le tableau 7 présente la projection résultante du montant total des prêts émis.

Tableau 7 Augmentation des nouveaux prêts émis
Année de prêtBesoins moyens des étudiants
($)
Augmentation
(%)
% des étudiants à la limite Tableau 7 - Notes de bas de page 1Nouveaux prêts émis
(millions $)
Augmentation
(%)
Étudiants au PCAFE
(en milliers)
Augmentation
(%)
Montant des prêts moyens
($)
Augmentation
(%)
(1)(2)(3)(4)(3) / (4)
2019‑202018 00043,53 4496085 674
2020‑202119 80010,0Tableau 7 - Notes de bas de page 216,2Tableau 7 - Notes de bas de page 33 87912,5Tableau 7 - Notes de bas de page 4568-6,56 82720,3
2021‑202218 500-6,633,2Tableau 7 - Notes de bas de page 53 006Tableau 7 - Notes de bas de page 6‑22,55883,55 110‑25,1
2022‑202319 2003,835,0Tableau 7 - Notes de bas de page 53 0963,05920,65 2302,3
2023‑202419 9003,652,23 956Tableau 7 - Notes de bas de page 727,86459,06 13317,3
2024‑202520 4002,554,74 0652,76531,26 2281,5
2025‑202621 0002,957,24 1782,86611,46 3161,4
2026‑202721 7003,359,64 2672,16670,86 3971,3
2027‑202822 3002,862,14 3642,36741,16 4721,2
2028‑202922 9002,764,74 4582,26821,16 5401,1
2029‑203023 6003,167,04 5441,96881,06 6021,0
2030‑203124 2002,569,34 6291,96951,06 6590,9
2031‑203224 9002,972,04 7091,77021,06 7100,8
2032‑203325 5002,474,04 7811,57080,96 7550,7
2033‑203426 2002,775,64 8451,37130,76 7950,6
2034‑203527 0003,177,04 9051,37180,76 8320,5
2035‑203627 8003,078,44 9711,37240,86 8650,5
2036‑203728 6002,979,65 0531,67331,26 8960,4
2037‑203829 4002,880,95 1341,67411,26 9240,4
2038‑203930 2002,782,15 2171,67511,36 9490,4
2039‑204031 0002,683,35 3051,77611,36 9720,3
2040‑204131 9002,984,45 3961,77721,46 9910,3
2041‑204232 9003,185,65 4911,87841,57 0080,2
2042‑204333 8002,786,65 5871,77961,57 0220,2
2043‑204434 8003,087,35 6801,78081,57 0340,2
2044‑204535 7002,687,95 7721,68201,57 0430,1

Tableau 7 - Notes de bas de page

Tableau 7 note de bas de page 1

La proportion des étudiants qui reçoivent le prêt maximal correspond au nombre d'étudiants qui ont un besoin hebdomadaire de 210 $ ou plus (sauf pour l'année de prêt 2020-2021 où elle représente un besoin hebdomadaire de 350 $ ou plus), divisé par le nombre total d'étudiants qui reçoivent un prêt (les étudiants qui reçoivent uniquement une bourse sont exclus du numérateur et du dénominateur).

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Tableau 7 note de bas de page 2

L'augmentation importante des besoins moyens des étudiants est due à une des mesures mises en place pour l'année de prêt 2020 2021 en réponse à la pandémie de la COVID-19, à savoir : l'élimination de la contribution fixe de l'étudiant et de la contribution du conjoint.

Retour à la référence de la tableau 7 note de bas de page 2

Tableau 7 note de bas de page 3

La diminution importante du % des étudiants à la limite est due à deux des mesures mises en place pour l'année de prêt 2020-2021 en réponse à la pandémie de la COVID-19, à savoir: le doublement des bourses et l'augmentation du prêt maximal hebdomadaire de 210 $ à 350 $.

Retour à la référence de la tableau 7 note de bas de page 3

Tableau 7 note de bas de page 4

L'augmentation importante des nouveaux prêts émis est principalement due à une des mesures mise en place pour l'année de prêt 2020 2021 en réponse à la pandémie de la COVID-19, à savoir: l'augmentation du prêt maximal hebdomadaire de 210 $ à 350 $.

Retour à la référence de la tableau 7 note de bas de page 4

Tableau 7 note de bas de page 5

Le % des étudiants à la limite est moins élevé que les valeurs historiques et les projections futures dû au doublement des bourses.

Retour à la référence de la tableau 7 note de bas de page 5

Tableau 7 note de bas de page 6

La diminution importante des nouveaux prêts émis est principalement due à la diminution de la limite du prêt hebdomadaire de 350 $ en 2020-2021 à 210 $ en 2021-2022.

Retour à la référence de la tableau 7 note de bas de page 6

Tableau 7 note de bas de page 7

L'augmentation importante des nouveaux prêts émis est principalement due à l'échéance du doublement des bourses BCETP, BCEIP et BCEAPC.

Retour à la référence de la tableau 7 note de bas de page 7

Le tableau 7 présente l’augmentation annuelle des nouveaux prêts émis pendant la période de projection de 25 ans. Les nouveaux prêts émis augmentent de 3 449 millions de dollars en 2019‑2020 à 3 879 millions de dollars en 2020‑2021. En 2044‑2045, les nouveaux prêts émis atteignent 5 772 millions de dollars, ce qui représente une progression moyenne de 2,1 % par année. La croissance annuelle des nouveaux prêts émis est attribuable à deux facteurs : la progression annuelle moyenne du nombre d’étudiants au PCAFE de 1,2 % et la progression annuelle moyenne des prêts moyens de 0,9 % au cours de la période de projection de 25 ans. Le montant des prêts moyens est déterminé en divisant les nouveaux prêts émis par le nombre d’étudiants au PCAFE. La progression du montant des prêts moyens est freinée par la limite de prêt qui demeure constante.

2.4 Projections du portefeuille

Cette section présente les projections du portefeuille pour les trois régimes décrits à l’annexe A, de même que les projections des trois provisions sous le régime de prêts directs. Les montants des prêts en cours d’études représentent les prêts émis aux étudiants qui fréquentent encore un établissement d’enseignement postsecondaire. L’intérêt sur ces prêts est subventionné par le gouvernement à part entière. Les prêts en cours de remboursement correspondent à la portion impayée des prêts consolidés auprès des institutions financières (ou du gouvernement).

2.4.1 Portefeuille de prêts garantis et à risques partagés

Les régimes de prêts garantis et de prêts à risques partagés s’appliquent aux prêts émis avant août 2000. Certains étudiants qui ont reçu un prêt dans le cadre de ces régimes sont toujours aux études ou n’ont pas fini de rembourser leurs prêts. Le tableau 8 présente les projections des prêts garantis et des prêts à risques partagés détenus par les institutions financières et le gouvernementNote de bas de page 5, de même que les prêts retournés au gouvernement pour défaut de paiement (principal seulement). La projection des prêts en défaut est présentée séparément pour les prêts garantis et les prêts à risques partagés. Les prêts à risques partagés en défaut sont nécessaires pour déterminer à quel moment la limite pour le montant total des prêts d’études impayés prévue dans le Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants sera atteinte (tableau 14). Les portefeuilles des prêts garantis et des prêts à risques partagés seront graduellement éliminés.

À la fin de l’année de prêt 2019‑2020, la somme des prêts garantis et des prêts à risques partagés en défaut détenus par le gouvernement correspond à environ 160 million de dollars (principal et intérêt). Le gouvernement établit une provision séparée pour ces prêts dans les Comptes publics. Cette provision n’est pas incluse dans le présent rapport. Les dépenses liées aux prêts garantis et à risques partagés sont présentées aux tableaux 15 et 16.

Tableau 8 Portefeuille de prêts garantis et à risques partagés
Au 31 juilletPrêts en cours d'études ou remboursement Prêts en défautTotal
(millions $)
(avec institutions financières) Tableau 8 - Notes de bas de page 1(rachetés par le gouvernement)(retournés au gouvernement)
Prêts garantis et à risques partagés
(millions $)
Prêts garantis et à risques partagés
(millions $)
Prêts garantis
(millions $)
Prêts à risques partagés
(millions $)
202075205033835
202162693929703
202249972826561
202337251923419
202425831220294
20251652718192
20261061-15123
2027681-1382
2028441-1054
202928--736
203018--322
203112--112
20327--08
20330---0
2034-----
2035-----

Tableau 8 - Notes de bas de page

Tableau 8 note de bas de page 1

Une partie du portefeuille détenu par les institutions financières est un passif éventuel. Au 31 janvier 2021, le passif éventuel représente environ 95 % du total des prêts garantis et à risques partagés des institutions financières.

Retour à la référence de la tableau 8 note de bas de page 1

2.4.2 Portefeuille de prêts directs

La projection du portefeuille de prêts directs englobe le solde des prêts non remboursés (en cours d’études et en cours de remboursement séparément) et la projection des prêts en défaut. Il y a deux provisions pour mauvaises créances (principal et intérêt) pour couvrir les risques futurs de défaut de paiement, nets des recouvrements, et une provision pour le PAR (principal) pour couvrir les coûts futurs découlant de l’utilisation de cette mesure d’aide. Les projections du portefeuille de prêts directs et des provisions figurent au tableau 9.

Tableau 9 Portefeuille de prêts directs et provisions
Au 31 juilletPrincipal seulementProvision pour
Prêts en cours d'étudesPrêts en cours de remboursement Prêts en défautTotalMauvaises créances – principal Mauvaises créances – intérêt Programme d'aide au remboursement – principal
(millions $)(millions $)
20208 20111 6382 213 Tableau 9 - Notes de bas de page 122 0522 8102381 717
20218 80011 8422 27622 9182 9842162 237 Tableau 9 - Notes de bas de page 3
20228 29911 8782 649 Tableau 9 - Notes de bas de page 222 8263 1051962 277
20238 31711 7892 68822 7943 1291532 300
20249 28811 7552 73823 7813 2381552 386
202510 06812 0332 77824 8793 3511612 476
202610 73212 4542 83526 0213 4731742 578
202711 27312 9752 90927 1573 6031912 681
202811 69513 6002 95128 2463 6922022 792
202912 05814 2322 98629 2763 7632102 890
203012 39114 8383 06430 2933 8692222 982
203112 68315 4183 15431 2553 9802363 076
203212 95515 9563 24932 1604 0922503 171
203313 20616 4683 34233 0164 1982643 264
203413 43416 9503 43333 8174 3002783 354
203513 64517 3953 52734 5674 4012923 441
203613 84917 8053 61735 2714 4993043 524
203714 06218 1893 70435 9554 5943143 604
203814 28018 5523 78936 6214 6873233 679
203914 50518 8993 87537 2794 7833323 750
204014 73819 2343 96437 9364 8833403 819
204114 98019 5634 05038 5934 9813483 886
204215 23219 8914 13639 2595 0793573 952
204315 49220 2234 21939 9345 1763654 019
204415 75320 5604 30140 6145 2733724 086
204516 01520 9034 39041 3085 3773814 154

Tableau 9 - Notes de bas de page

Tableau 9 note de bas de page 1

Le solde de prêts en défaut est basé sur le fichier de données provenant du Système ministériel des comptes débiteurs (SMCD). Il y a une différence entre le solde déterminé en utilisant le fichier de données SMCD et le solde montré dans le tableau « Detailed Age Analysis by Account Status » provenant d'EDSC. À la fin de mars 2021, cette différence représente environ 5 millions de dollars (0,2 %).

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Tableau 9 note de bas de page 2

En raison de la pause de six mois en réponse à la pandémie, il y a un changement temporaire dans le moment du transfert des prêts en défaut. Cela se traduit par une baisse des défauts au cours des années de prêt 2019-2020 et 2020-2021, et une augmentation significative dans l'année de prêt 2021-2022.

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Tableau 9 note de bas de page 3

L'augmentation est principalement due à l'augmentation des seuils du PAR proposée dans le budget de 2021 qui devrait commencer au cours de l'année de prêt 2022-2023. La provision à la fin de l'année de prêt 2020-2021 est impactée car elle comprend toutes les dépenses futures prévues pour le PAR du gouvernement pour les prêts émis jusqu'à cette date.

Retour à la référence de la tableau 9 note de bas de page 3

Le solde du portefeuille de prêts directs croîtra rapidement de 22,1 milliards de dollars en date du 31 juillet 2020 à 24,9 milliards de dollars dans cinq années. À la fin de l’année de prêt 2044‑2045 il atteindra 41,3 milliards de dollars.

Au 31 juillet 2020, le solde du portefeuille de prêts directs s’élève à 22,1 milliards de dollars. Ce solde peut être reconstitué à partir de l’expérienceNote de bas de page 6 des années de prêt 2000‑2001 à 2019‑2020 :

Nouveaux prêts émis46,4 milliards de dollars
Plus l'intérêt couru pendant les périodes de non-paiementNote de bas de page 7 1,4 milliard de dollars
Moins les remboursementsNote de bas de page 823,6 milliards de dollars
Moins les prêts dispensés et les réductions de dettesNote de bas de page 90,8 milliard de dollars
Moins les radiations de prêts en défaut1,3 milliard de dollars
22,1 milliards de dollars

Le reste de la sous-section 2.4.2 fournit des informations détaillées sur les trois provisions.

Provision pour mauvaises créances – Principal

Le tableau 10 contient les détails servant à calculer le portefeuille de prêts directs en défaut, de même que la provision pour mauvaises créances – principal.

Tableau 10 Prêts en défaut et provision pour mauvaises créances – principal
Année de prêtPortefeuille de prêts en défaut (Principal seulement)Provision pour mauvaises créances – principal
Solde au 1er août Prêts en défaut Tableau 10 - Notes de bas de page 1Prêts recouvrésRadiations Solde au 31 juillet Provision au 1er août Radiations Provision au 31 juillet Dépense annuelle
(millions $)(millions $)
(1)(2)(3)(4)(1+2) - (3+4)(1)(2)(3)(3) - (1 - 2)
2019‑20202 191238 Tableau 10 - Notes de bas de page 2781382 2132 7311382 810217
2020‑20212 213268 Tableau 10 - Notes de bas de page 2581462 2772 8101462 984 Tableau 10 - Notes de bas de page 3320
2021‑20222 276576 Tableau 10 - Notes de bas de page 4117872 6482 984873 105208
2022‑20232 6493571291892 6883 1051893 129213
2023‑20242 6883431311622 7383 1291623 238271
2024‑20252 7383371311652 7793 2381653 351278
2025‑20262 7783541331642 8353 3511643 473286
2026‑20272 8353701341622 9093 4731623 603292
2027‑20282 9093881362102 9513 6032103 692299
2028‑20292 9514071382332 9873 6922333 763304
2029‑20302 9864261422063 0643 7632063 869312
2030‑20313 0644401452053 1543 8692053 980316
2031‑20323 1544551502113 2483 9802114 092323
2032‑20333 2494681542203 3434 0922204 198326
2033‑20343 3424791582303 4334 1982304 300332
2034‑20353 4334901632343 5264 3002344 401335
2035‑20363 5275001672433 6174 4012434 499341
2036‑20373 6175091722503 7044 4992504 594345
2037‑20383 7045191762583 7894 5942584 687351
2038‑20393 7895281802613 8764 6872614 783357
2039‑20403 8755371842643 9644 7832644 883364
2040‑20413 9645461882714 0514 8832714 981369
2041‑20424 0505551922774 1364 9812775 079375
2042‑20434 1365641962864 2185 0792865 176383
2043‑20444 2195731992924 3015 1762925 273389
2044‑20454 3015832032914 3905 2732915 377395

Tableau 10 - Notes de bas de page

Tableau 10 note de bas de page 1

Ce montant est net de réhabilitations, rappels et autres ajustements survenus au cours de l'exercice.

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Tableau 10 note de bas de page 2

En raison de la pause de six mois en réponse à la pandémie, il n'y a pas de prêts transférés en défaut entre le 1er avril 2020 et le 30 septembre 2020.

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Tableau 10 note de bas de page 3

Les provisions au 31 juillet 2021 et pour les années suivantes sont basées sur des hypothèses relatives aux défauts révisées (en comparaison au rapport actuariel au 31 juillet 2019), tel que présenté à l'annexe D.

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Tableau 10 note de bas de page 4

En raison de la pause de six mois en réponse à la pandémie, il y a un changement temporaire dans le moment du transfert des prêts en défaut. Cela se traduit par une baisse des défauts au cours des années de prêt 2019-2020 et 2020-2021, et une augmentation significative dans l'année de prêt 2021-2022.

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Le solde des prêts en défaut (principal seulement) était de 2 213 millions de dollars au 31 juillet 2020. Le portefeuille de prêts en défaut est prévu atteindre 4 390 millions de dollars à la fin de la période de projection.

Comme le montre le tableau 10, un montant de 138 millions de dollars a été radié en 2019‑2020. Le montant de radiations en 2020‑2021 s’élève à 146 millions de dollars et inclut tous les prêts irrécouvrables qui ont été identifiés et approuvés pour radiation par EDSC et l’ARC entre juillet 2019 et juin 2020. Ces radiations ont été approuvées le 30 mars 2021, par sanction royale du projet de loi C-26 (Loi de crédits n° 6 pour 2020‑2021). La décision de procéder à la radiation de certains prêts fait partie d’un processus comportant plusieurs étapes entraînant inévitablement une certaine volatilité des montants radiés d’une année à l’autre.

La provision pour mauvaises créances – principal couvre le risque de défauts futurs, nets des recouvrements. Elle est estimée à 2 810 millions de dollars en date du 31 juillet 2020, ce qui est inférieure à la provision de 2,829 millions de dollars projetée dans le rapport précédent au 31 juillet 2019. Les projections du rapport précédent ont été ajustées pour refléter l’expérience la plus récente disponible. Pour l’année de prêt 2019‑2020, la dépense annuelle pour la provision pour mauvaises créances – principal est de 217 millions de dollars.

Les taux de provision utilisés pour déterminer la provision pour l’année 2020‑2021 sont présentés ci-dessous. Les taux de provision ultimes sont présentés à l’annexe D.

Taux de provision
Provision au 31 juillet 2021
  • 6,9 % du solde des prêts en cours d'études
  • 5,2 % du solde des prêts en cours de remboursement
  • 77,4 % du solde des prêts en défaut
Provision pour les Comptes publics : Les taux de provision utilisés pour déterminer la provision pour les Comptes publics sont basés sur les dispositions du programme au 31 mars 2021, c'est-à-dire sans tenir compte des mesures annoncées dans le budget de 2021.
  • 7,0 % du solde des prêts en cours d'études, soit 9 279 millions de dollars au 31 mars 2021
  • 5,1 % du solde des prêts en cours de remboursement, soit 11 958 millions de dollars au 31 mars 2021
  • 77,4 % du solde des prêts en défaut, soit 2 142 millions de dollars au 31 mars 2021
  • Provision totale au 31 mars 2021: 2 917 million de dollars
Provision pour mauvaises créances - Intérêt

En accord avec la pratique de recouvrement, l’intérêt est accumulé sur les prêts en défaut jusqu’à ce que ces derniers obtiennent le statut irrécouvrable. Une provision est établie pour couvrir le risque que cet intérêt ne soit jamais recouvré. La méthodologie pour le calcul de cette provision est la même que pour le rapport précédent. Les taux de provision sont modifiés pour tenir compte de l’expérience récente. La provision pour mauvaises créances – intérêt est déterminée à l’aide du solde des intérêts et d’un taux de provision variant selon le nombre d’années écoulées depuis le défaut. Les taux de provision sont présentés à l’annexe D (tableau 28).

La projection du solde des intérêts sur les prêts en défaut est présentée au tableau 11.

Tableau 11 Intérêt sur les prêts en défaut et provision pour mauvaises créances – intérêt
Année de prêtIntérêt sur les prêts en défautProvision pour mauvaises créances – intérêt
Solde au 1er aoûtIntérêt transféré en défaut Tableau 11 - Notes de bas de page 1Intérêt accumuléIntérêt recouvréRadiationsSolde au 31 juilletProvision au 1er aoûtRadiationsProvision au 31 juilletDépense annuelle
(millions $)(millions $)
(1)(2)(3)(4)(5)(1+2+3) - (4+5)(1)(2)(3)(3) - (1‑2)
2019‑20203621073Tableau 11 - Notes de bas de page 246413582454123833
2020‑2021358527Tableau 11 - Notes de bas de page 2Tableau 11 - Notes de bas de page 325393252383921618
2021‑202232530Tableau 11 - Notes de bas de page 34321265216211961
2022‑2023265121 Tableau 11 - Notes de bas de page 33551200196511539
2023‑202420077238302121533015531
2024‑202521298043292291552916136
2025‑2026229108747282511612817441
2026‑2027251119151272741742719144
2027‑2028274129454342921913420245
2028‑2029292139857393072023921047
2029‑20303071410461373272103722250
2030‑20313271511064393482223923653
2031‑20323481611768423702364225056
2032‑20333701612373453922504526459
2033‑20343921713077494132644927862
2034‑20354131813481514332785129264
2035‑20364331813784544502925430466
2036‑20374501814087574653045731467
2037‑20384651914490594793145932368
2038‑20394791914792614913236133270
2039‑20404911915094635033326334071
2040‑20415032015397645153406434872
2041‑20425152015699655273486535774
2042‑204352720159101675383576736575
2043‑204453821162103695493656937277
2044‑204554921165105695613726938178

Tableau 11 - Notes de bas de page

Tableau 11 note de bas de page 1

Ce montant est net de réhabilitations, rappels et autres ajustements survenus au cours de l'exercice.

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Tableau 11 note de bas de page 2

En raison de la pause de six mois en réponse à la pandémie, il n'y a pas d'accumulation d'intérêt entre le 30 mars 2020 et le 30 septembre 2020.

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Tableau 11 note de bas de page 3

En raison de la mesure de suspension des intérêts proposée dans le budget de 2021 (l'exercice 2021-2022 a été approuvé par le projet de loi C 14), il n'y a aucun intérêt accumulé entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2023.

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Lorsqu’un prêt est transféré au gouvernement après neuf mois sans paiement, l’intérêt ayant été accumulé sur un peu plus de neuf mois est également transféré en défaut. Le tableau 11 montre que 10 millions de dollars d’intérêt ont été retournés au gouvernement avec la portion de principal en 2019‑2020. Un montant additionnel de 73 millions de dollars d’intérêt a été accumulé en 2019‑2020 sur le solde de principal recouvrable en défaut au début de l’année.

Une fois les prêts en défaut, l’ARC récupère des montants d’argent pour le repaiement des prêts au nom du programme. Ces montants servent d’abord à payer l’intérêt en défaut. Ainsi, un montant de 46 millions de dollars a été recouvré en 2019‑2020.

Enfin, l’intérêt peut être radié si certains critères sont respectés et que la période de prescription de six ans est expirée. Dans l’année de prêt 2019‑2020, 41 millions de dollars d’intérêts ont été radiés. Le tableau 11 montre que le solde de l’intérêt en défaut était de 362 millions de dollars au début de l’année de prêt 2019‑2020 et a diminué à 358 millions de dollars au 31 juillet 2020. Selon les projections, le solde des intérêts en défaut augmentera à 561 millions de dollars à la fin de la période de projection.

La provision pour mauvaises créances – intérêt est estimée à 238 millions de dollars au 31 juillet 2020, ce qui est légèrement inférieur au 239 millions de dollars projetés dans le rapport précédent au 31 juillet 2019. Les projections du rapport précédent ont été ajustées pour refléter l’expérience la plus récente disponible. Pour l’année de prêt 2019‑2020, la dépense annuelle pour la provision pour mauvaises créances – intérêt est de 33 millions de dollars.

Les provisions sont déterminées en utilisant les taux de provision appliqués aux soldes correspondants des intérêts accumulés selon le nombre d’années écoulées depuis le défaut. Les ensembles de taux de provision pour la provision de l’année 2020‑2021, ainsi que les taux de provision ultimes, sont présentés en annexe D. Les taux de provision utilisés pour déterminer la provision pour les Comptes publics sont basés sur les dispositions du programme au 31 mars 2021, c’est-à-dire sans tenir compte des mesures annoncées dans le budget de 2021. La provision pour les Comptes publics qui en résulte au 31 mars 2021 correspond à 225 millions de dollars.

Provision pour le Programme d'aide au remboursement – principal

Le tableau 12 présente les calculs relatifs à la projection de la provision pour le PAR en vertu du régime de prêts directs.

Tableau 12 Provision pour le Programme d'aide au remboursement – principal
Année de prêtProvision au 1er août
(millions $)
Dépenses pour le PAR
(millions $)
Provision au 31 juillet
(millions $)
Dépense annuelle
(millions $)
(1)(2)(3)(3) - (1‑2)
2019‑20201 59482 Tableau 12 - Notes de bas de page 11 717205
2020‑20211 717149 Tableau 12 - Notes de bas de page 12 237 Tableau 12 - Notes de bas de page 2669
2021‑20222 2371752 277215
2022‑20232 2771972 300220
2023‑20242 3001932 386279
2024‑20252 3861972 476287
2025‑20262 4762002 578302
2026‑20272 5782082 681311
2027‑20282 6812162 792327
2028‑20292 7922212 890319
2029‑20302 8902262 982318
2030‑20312 9822313 076325
2031‑20323 0762373 171332
2032‑20333 1712453 264338
2033‑20343 2642523 354342
2034‑20353 3542603 441347
2035‑20363 4412693 524352
2036‑20373 5242773 604357
2037‑20383 6042873 679362
2038‑20393 6792973 750368
2039‑20403 7503063 819375
2040‑20413 8193143 886381
2041‑20423 8863213 952387
2042‑20433 9523284 019395
2043‑20444 0193344 086401
2044‑20454 0863404 154408

Tableau 12 - Notes de bas de page

Tableau 12 note de bas de page 1

En raison de la pause de six mois en réponse à la pandémie, les dépenses pour le PAR ont été plus faibles entre le 30 mars 2020 et le 30 septembre 2020.

Retour à la référence de la tableau 12 note de bas de page 1

Tableau 12 note de bas de page 2

Les provisions au 31 juillet 2021 et pour les années suivantes sont basées sur des hypothèses relatives aux PAR révisées (en comparaison au rapport actuariel au 31 juillet 2019), tel que présenté à l'annexe D. L'augmentation de la provision au 31 juillet 2021 est principalement attribuable au changement des seuils du PAR proposé dans le budget de 2021.

Retour à la référence de la tableau 12 note de bas de page 2

Le tableau 12 montre la projection de la provision pour la portion de principal du versement mensuel exigé qui est acquittée par le gouvernement en vertu du volet 2, incluant l’aide au remboursement pour les emprunteurs avec une invalidité permanente (PAR – IP). Pour le PAR – intérêt, une provision est déterminée par EDSC à des fins comptables pour tenir compte du moment de la comptabilisation des intérêts accumulés.

Tel que présenté au tableau 12, la provision pour PAR – principal est estimée à 1 717 millions de dollars au 31 juillet 2020, ce qui est plus élevé que la provision de 1,675 millions de dollars projetée dans le rapport précédent au 31 juillet 2019. Les projections du rapport précédent ont été ajustées pour refléter l’expérience la plus récente disponible. Pour l’année de prêt 2019‑2020, la dépense annuelle pour la provision pour PAR – principal est de 205 millions de dollars.

Le budget de 2021 propose d’augmenter les seuils du PAR, ainsi que de diminuer le paiement abordable maximum, à compter de l’année de prêt 2022‑2023. Les hypothèses futures ont été ajustées pour tenir compte de ces modifications, ce qui se traduit par un plus grand nombre d’emprunteurs admissibles au PAR, en plus d’une part plus élevée des paiements de principal couverts par le gouvernement. Par conséquent, la provision pour l’année 2020‑2021, qui représente les dépenses futures couvertes par le gouvernement pour les emprunteurs admissibles au PAR, devrait augmenter à 2 237 millions de dollars, comme le montre le tableau 12.

Les taux de provision utilisés pour déterminer la provision pour l’année 2020‑2021 sont présentés ci-dessous. Les taux de provision ultimes sont présentés à l’annexe D.

Taux de provision
Provision au 31 juillet 2021
  • 7,1 % du solde des prêts en cours d'études
  • 1,9 % du solde des prêts en cours de remboursement (excluant les prêts en PAR)
  • 34,3 % du solde des prêts du PAR (tous les volets combinés)
Provision pour les Comptes publics : Les taux de provision utilisés pour déterminer la provision pour les Comptes publics sont basés sur les dispositions du programme au 31 mars 2021, c'est-à-dire sans tenir compte des mesures annoncées dans le budget de 2021.
  • 5,5 % du solde des prêts en cours d'études, soit 9 279 million de dollars au 31 mars 2021
  • 1,4 % du solde des prêts en cours de remboursement (excluant tous les prêts en PAR), soit 7 955 million de dollars au 31 mars 2021
  • 28,8 % du solde des prêts du PAR (tous les volets), soit 4 003 million de dollars au 31 mars 2021
  • Provision totale au 31 mars 2021: 1 775 million de dollars

Aux fins de comparaison, le tableau 13 présente le portefeuille de prêts directs et les provisions en dollars constants de 2020.

Tableau 13 Portefeuille de prêts directs et provisions (en millions de $ constants de 2020) Tableau 13 - Notes de bas de page 1
Au 31 juilletPrincipal seulement Provision pour
Prêts en cours d'étudesPrêts en cours de remboursementPrêts en défautTotalMauvaises créances – principalMauvaises créances – intérêtPAR – principal
(millions $)(millions $)
20208 20111 6382 21322 0522 8102381 717
20218 66411 6582 24122 5632 9382132 202
20228 01311 4682 55822 0382 9981892 198
20237 87811 1662 54621 5902 9641452 179
20248 63410 9272 54522 1063 0101442 218
20259 18810 9822 53522 7053 0581472 260
20269 61911 1622 54123 3223 1131562 311
20279 92611 4242 56123 9113 1721682 361
202810 11911 7672 55324 4403 1941752 416
202910 25612 1052 54024 9003 2011792 458
203010 36312 4092 56225 3343 2361862 494
203110 43212 6822 59425 7083 2741942 530
203210 48412 9122 62926 0253 3112022 566
203310 51613 1142 66126 2923 3432102 599
203410 53013 2862 69126 5083 3712182 629
203510 53113 4252 72226 6773 3962252 656
203610 52613 5322 74926 8073 4192312 678
203710 52713 6172 77326 9173 4392352 698
203810 53313 6842 79527 0123 4572382 714
203910 54313 7372 81727 0973 4772412 726
204010 55913 7802 84027 1803 4982442 736
204110 58113 8182 86127 2603 5182462 745
204210 60913 8542 88127 3443 5382492 753
204310 64213 8922 89827 4323 5562512 761
204410 67513 9322 91427 5213 5732522 769
204510 70713 9752 93527 6173 5952552 777

Tableau 13 - Notes de bas de page

Tableau 13 note de bas de page 1

Pour une année donnée, la valeur en dollars constants de 2020 est égale à la valeur correspondante divisée par l'inflation cumulée pour cette année.

Retour à la référence de la tableau 13 note de bas de page 1

2.4.3 Maximum pour le montant total des prêts d’études impayés

Le Règlement fédéral sur l'aide financière aux étudiants prévoit un maximum pour le montant total des prêts d’études impayés du programme. La limite a été augmentée de 24 milliards de dollars à 34 milliards de dollars en juin 2019.

Le tableau 14 présente la projection des prêts d’études impayés, correspondant à la somme du :

  • Montant total (principal seulement) des prêts directs en cours d’études, en cours de remboursement et en défaut; et

  • Montant total (principal seulement) des prêts à risque partagé en défaut rachetésNote de bas de page 10 aux institutions financières par le gouvernement.

À des fins de comparaison, les tableaux 8 et 9 présentent la projection du portefeuille de prêts à la fin de chaque année de prêt alors que le tableau 14 présente la valeur maximale estimée du portefeuille au cours de l’année de prêt. En raison des variations mensuelles tout au long de l’année, le montant total des prêts est moins élevé au début et à la fin de l’année. Le sommet est atteint au milieu de l’année et est 3 % à 5 % plus élevé que le montant total des prêts à la fin de l’année de prêt. Le tableau 9 montre que le montant total des prêts directs impayés au 31 juillet 2020 était de 22,1 milliards de dollars. Le tableau 14 montre que le montant total des prêts directs impayés a atteint 22,3 milliards de dollars en janvier 2020 et 23,9 milliards en janvier 2021.

Selon la projection, la limite de 34 milliards de dollars devrait être atteinte au cours de l’année de prêt 2032‑2033 si les dispositions du programme ne changent pas et si les hypothèses se matérialisent.

Tableau 14 Montant total des prêts d'études impayés
Année de prêtMontant maximal estimé pendant l'année de prêt (janvier)Total
(millions $)
Prêts directs
(millions $)
Prêts à risques partagés
(millions $)
2019‑202022 2933522 328
2020‑202123 8303123 861
2021‑202223 9852824 013
2022‑202324 0052424 029
2023‑202424 7742124 795
2024‑202525 8571925 876
2025‑202627 0171627 033
2026‑202728 1861428 200
2027‑202829 3571129 368
2028‑202930 462830 470
2029‑203031 502531 507
2030‑203132 521232 523
2031‑203233 485033 485
2032‑203334 395034 395
2033‑203435 252035 252
2034‑203536 050036 050
2035‑203636 804036 804
2036‑203737 531-37 531
2037‑203838 239-38 239
2038‑203938 932-38 932
2039‑204039 622-39 622
2040‑204140 315-40 315
2041‑204241 014-41 014
2042‑204341 722-41 722
2043‑204442 436-42 436
2044‑204543 155-43 155

2.5 Projection du coût net du Programme

2.5.1 Dépenses liées aux étudiants

La principale dépense du PCAFE est liée au soutien offert aux étudiants pendant leurs périodes d’études et de remboursement. Cette dépense est présentée de façon plus détaillée au tableau 15.

Tableau 15 Dépenses liées aux étudiants
Année de prêtPrêts directsPrêts à risques partagés et garantis Bourses canadiennes pour étudiantsTotal
Bonification d'intérêtPAR – intérêtTableau 15 - Notes de bas de page 1Provision PAR – principalBonification d'intérêtTableau 15 - Notes de bas de page 2PAR – intérêt et principal
(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)
2019‑202094,0124,3205,30,02,81 634,82 061,2
2020‑2021101,7 Tableau 15 - Notes de bas de page 348,9 Tableau 15 - Notes de bas de page 4669,20,02,93 205,5 Tableau 15 - Notes de bas de page 54 028,2
2021‑2022153,70,0 Tableau 15 - Notes de bas de page 4214,60,00,83 206,7 Tableau 15 - Notes de bas de page 53 575,8
2022‑2023168,944,2 Tableau 15 - Notes de bas de page 4219,9-1,53 219,4 Tableau 15 - Notes de bas de page 53 653,9
2023‑2024213,1147,8279,9-2,51 595,82 239,1
2024‑2025263,8164,1287,2-1,71 609,02 325,8
2025‑2026304,5179,2301,6-1,11 627,42 413,8
2026‑2027332,7191,1311,6-0,71 636,12 472,2
2027‑2028370,9204,6326,7-0,51 648,82 551,5
2028‑2029395,7218,7319,6-0,31 661,42 595,7
2029‑2030433,1233,2317,0-0,21 671,82 655,3
2030‑2031457,2248,0324,9-0,11 682,92 713,1
2031‑2032480,9262,9331,7-0,01 693,92 769,4
2032‑2033504,4277,8337,4-0,01 702,42 822,0
2033‑2034527,6292,5342,9-0,01 709,12 872,1
2034‑2035536,1300,1347,1--1 715,02 898,3
2035‑2036544,2307,1351,4--1 723,22 925,9
2036‑2037552,5313,8356,9--1 738,22 961,4
2037‑2038561,1320,1362,7--1 752,82 996,7
2038‑2039569,9326,2368,7--1 768,63 033,4
2039‑2040579,0332,0374,8--1 786,13 071,9
2040‑2041588,5337,7381,2--1 805,63 113,0
2041‑2042598,3343,4387,8--1 826,83 156,3
2042‑2043608,5349,1394,5--1 849,33 201,4
2043‑2044618,8354,9401,1--1 871,13 245,9
2044‑2045629,1360,8407,5--1 893,43 290,8

Tableau 15 - Notes de bas de page

Tableau 15 note de bas de page 1

Paiements d'intérêts couverts par le gouvernement pour les emprunteurs dans les volets 1, 2 et IP du PAR.

Retour à la référence de la tableau 15 note de bas de page 1

Tableau 15 note de bas de page 2

Arrondi à 0,0 million de dollars au cours des trois premières années, mais non nul.

Retour à la référence de la tableau 15 note de bas de page 2

Tableau 15 note de bas de page 3

La dépense pour la bonification d'intérêt demeure relativement basse en raison de la diminution du coût d'emprunt du gouvernement, comme le montre le tableau 3.

Retour à la référence de la tableau 15 note de bas de page 3

Tableau 15 note de bas de page 4

Les paiements d'intérêts sous le PAR sont inférieurs en raison de la dispense d'intérêts du 1er avril 2021 au 31 mars 2023.

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Tableau 15 note de bas de page 5

L'augmentation importante des bourses payées est due à la mesure qui double les BCETP, BCETPA, BCEIP, BCEAPC et BCETPA-APC ainsi qu'à la bourse complémentaire pour les adultes.

Retour à la référence de la tableau 15 note de bas de page 5

Durant l’année de prêt 2019‑2020, 1 635 millions de dollars de BCE ont été versées. Ce montant devrait augmenter à environ 3 200 millions de dollars de 2020‑2021 à 2022‑2023 en raison des mesures annoncées. Les montants mensuels des bourses sont établis dans le Règlement fédéral sur l'aide financière aux étudiants et sont supposés rester constants pour le reste de la période de projection aux fins de cette évaluation.

2.5.2 Dépenses liées au risque du Programme

Une autre dépense pour le gouvernement correspond au risque que les prêts ne seront jamais remboursés. Ceci inclut le risque de défaut d’un prêt et le risque de dispense du remboursement d’un prêt en cas de décès ou d’invalidité grave et permanente. Le risque de dispense du remboursement d’un prêt pour les médecins de famille et le personnel infirmier travaillant dans une collectivité rurale ou éloignée et mal desservie est aussi présenté dans le tableau 16.

Tableau 16 Risques pour le gouvernement
Année de prêt Prêts directsPrêts à risques partagésPrêts garantisDispense de remboursement de prêtTotal
Provision pour mauvaises créances Prime de risque, rachats et remboursements aux IFsRéclamations pour prêts en défaut
PrincipalIntérêt
(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)
2019‑2020217,033,70,70,438,3290,1
2020‑2021319,918,20,70,042,7381,5
2021‑2022208,00,70,60,042,7252,0
2022‑2023213,28,60,60,040,6263,0
2023‑2024271,331,30,50,041,0344,1
2024‑2025278,136,30,40,041,8356,6
2025‑2026285,840,70,3-42,5369,3
2026‑2027291,944,30,3-43,5380,0
2027‑2028298,545,40,2-44,5388,6
2028‑2029305,047,10,2-45,7398,0
2029‑2030310,949,90,1-46,9407,8
2030‑2031316,753,0--48,0417,8
2031‑2032322,256,3--49,1427,6
2032‑2033327,159,4--50,1436,6
2033‑2034331,462,5--51,1445,0
2034‑2035335,664,1--52,1451,8
2035‑2036340,165,5--53,0458,6
2036‑2037345,766,9--53,9466,5
2037‑2038351,268,3--54,7474,2
2038‑2039356,969,6--55,5482,0
2039‑2040362,970,9--56,2490,0
2040‑2041369,272,4--57,0498,6
2041‑2042375,773,8--57,7507,2
2042‑2043382,275,2--58,5515,9
2043‑2044388,676,6--59,3524,5
2044‑2045394,978,0--60,1533,0

Les détails des risques pour le gouvernement sont présentés ci-dessous :

Risques pour le gouvernement
Prêts directs Provision pour mauvaises créances (principal et intérêt) : Coût du risque de défaut pour le gouvernement
Prêts à risques partagés Prime de risque : Somme versée aux institutions financières par le gouvernement en fonction de la valeur des prêts consolidés au cours d'une année donnée.
Rachats et remboursements aux institutions financières :
  • Les rachats de certains prêts par le gouvernement permettent aux institutions financières de transférer une partie du risque au gouvernement.
  • Le gouvernement n'est tenu de racheter que les prêts en défaut depuis au moins 12 mois, jusqu'à concurrence de 3 % du montant total des prêts en cours de remboursement détenus par les institutions financières (les institutions décident si elles souhaitent vendre les prêts en défaut et, dans l'affirmative, lesquels).
  • Le coût du rachat pour le gouvernement correspond à cinq cents par dollar de prêts rachetés.
  • Les sommes recouvrées à même les remboursements d'impôt sur le revenu sont partagées avec les institutions financières (l'institution financière reçoit 75 % des recouvrements en excédent du coût du rachat).
Prêts garantis Réclamations pour prêts en défaut : le gouvernement prend l'entièreté du risque de défaut des prêts.
Prêts dispensés Pour un décès : Décès durant la période d'études, de repaiement ou après que le prêt ait été transféré en défaut.
Pour une invalidité sévère et permanente : Depuis août 2009, la dispense de remboursement est limitée aux emprunteurs qui, à cause de leur invalidité sévère et permanente, ne peuvent et ne pourront jamais rembourser leur prêt.
Pour médecins et infirmiers: Portion des prêts pour médecins de famille et infirmiers qui pratiquent dans une collectivité mal desservie en milieu rural ou éloigné.

2.5.3 Autres dépenses

Un montant compensatoire est versé directement à la province et aux territoires non participants, soit le Québec, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Le calcul des montants compensatoires est basé sur les dépenses et les revenus pour une année de prêt donnée et le paiement est comptabilisé dans l'année de prêt suivante.

Pandémie de la COVID-19 – Ajustements

Les montants compensatoires pour les années de prêt 2021‑2022 à 2023‑2024 sont considérablement plus élevés par rapport à l'année précédente, principalement en raison du doublement des bourses. Cette mesure a été mise en place en réponse à la COVID-19 pour aider les étudiants.

Les frais totaux d’administration correspondent aux frais payés aux provinces participantes et au territoire du Yukon ainsi que les frais généraux d’administration. Les frais sont payés aux provinces et territoire participants pour administrer certains éléments du PCAFE. Le budget de 2019 prévoit une augmentation des frais payés aux provinces et territoire participants de 4,0 millions de dollars par année, à compter de 2019‑2020, pour compenser les coûts découlant des changements proposés. Les frais généraux d’administration représentent les dépenses encourues par les ministères et les frais versés au Centre de service national de prêts aux étudiants (CSNPE) qui administre les prêts et bourses aux étudiants. La gestion du CSNPE est assurée par une entité privée sous contrat avec le gouvernement. La projection à court terme des frais d’administration a été fournie par EDSC. L’ARC est responsable des recouvrements des prêts en défaut et les frais applicables pour ce service sont inclus dans les frais d’administrations généraux.

Le tableau 17 présente la projection des dépenses totales du gouvernement pour le PCAFE. Elles passent de 3,0 milliards de dollars en 2019‑2020 à 5,1 milliards de dollars en 2044‑2045. En moyenne, les dépenses totales augmentent de 2,2 % par année.

Tableau 17 Résumé des dépenses
Année de prêtDépenses liées aux étudiantsRisques pour le gouvernementMontant compensatoire Tableau 17 - Notes de bas de page 1Frais d'administration Dépenses totales
versés aux provincesgénéraux
(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)
2019‑20202 061,2290,1492,334,792,12 970,4
2020‑20214 028,2381,5487,236,592,15 025,5
2021‑20223 575,8252,0967,736,8106,84 939,1
2022‑20233 653,9263,01 084,637,1117,95 156,5
2023‑20242 239,1344,11 028,037,5118,63 767,3
2024‑20252 325,8356,6600,338,4120,03 441,1
2025‑20262 413,8369,3628,139,6126,13 576,9
2026‑20272 472,2380,0661,040,8136,63 690,6
2027‑20282 551,5388,6689,142,0140,83 812,0
2028‑20292 595,7398,0725,643,3145,03 907,6
2029‑20302 655,3407,8755,344,6149,44 012,4
2030‑20312 713,1417,8792,145,9153,94 122,8
2031‑20322 769,4427,6818,547,3158,64 221,4
2032‑20332 822,0436,6843,248,7163,34 313,8
2033‑20342 872,1445,0864,950,2168,34 400,5
2034‑20352 898,3451,8883,751,7173,44 458,9
2035‑20362 925,9458,6892,453,3178,64 508,8
2036‑20372 961,4466,5897,954,9184,04 564,7
2037‑20382 996,7474,2902,056,5189,54 618,9
2038‑20393 033,4482,0907,758,3195,34 676,7
2039‑20403 071,9490,0910,960,0201,24 734,0
2040‑20413 113,0498,6913,061,8207,24 793,6
2041‑20423 156,3507,2915,463,7213,54 856,1
2042‑20433 201,4515,9918,465,6219,94 921,2
2043‑20443 245,9524,5924,167,6226,64 988,7
2044‑20453 290,8533,0930,869,6233,45 057,6

Tableau 17 - Notes de bas de page

Tableau 17 note de bas de page 1

Le calcul du montant compensatoire est basé sur les dépenses et revenus d'une année de prêt donnée et le paiement est comptabilisé l'année suivante.

Retour à la référence de la tableau 17 note de bas de page 1

2.5.4 Revenus totaux

Les revenus d’intérêt pour le Régime de prêts directs (présentés dans le tableau 18) incluent :

  • Les intérêts gagnés sur les prêts en remboursement;
  • Les intérêts accumulés sur les prêts en défaut; et
  • La portion d’intérêt du PAR.

Ces revenus d’intérêt n’incluent pas l’intérêt sur les prêts dispensés. Également, ils sont réduits du coût d’emprunt du gouvernement pour les prêts en cours de remboursement et en défaut (seulement pour l’intérêt encouru qui sera recouvert), ce qui génère les revenus d’intérêts nets. Pour les prêts directs en défaut, l’intérêt est accumulé jusqu’à ce que le prêt obtienne le statut irrécouvrable.

En vertu des régimes de prêts garantis et de prêts à risque partagé, les revenus proviennent principalement des recouvrements du principal et des intérêts des prêts en défaut détenus par le gouvernement. Une petite partie des revenus provient des prêts en règle en cours de remboursement qui ont été rachetés des institutions financières au cours de l’année de prêt 2020‑2021.

Selon la projection, les revenus totaux diminuent à un taux moyen de 2,1 % par année pendant les 25 années restantes de la projection.

Tableau 18 Revenus totaux
Année de prêtPrêts directsPrêts à risques partagésTableau 18 - Notes de bas de page 1Prêts garantisRevenus totaux
Revenus d'IntérêtsCoût d'empruntRevenus d'intérêt netsPrincipal et intérêt recouvrésPrincipal et intérêt recouvrés
(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)(millions $)
2019‑2020483,1 Tableau 18 - Notes de bas de page 2-129,8353,32,33,7359,3
2020‑2021188,3 Tableau 18 - Notes de bas de page 3,Tableau 1 - Notes de bas de page 4-149,139,22,93,045,1
2021‑20220,0 Tableau 18 - Notes de bas de page 4-241,6-241,62,51,6-237,5
2022‑2023126,7 Tableau 18 - Notes de bas de page 4-300,3-173,62,21,1-170,3
2023‑2024421,5-284,6136,92,00,4139,3
2024‑2025470,3-327,7142,71,80,2144,7
2025‑2026513,3-364,4148,91,50,0150,4
2026‑2027547,4-392,2155,21,30,0156,5
2027‑2028584,2-437,7146,51,10,0147,6
2028‑2029624,7-472,3152,40,8-153,2
2029‑2030666,2-524,2142,00,6-142,6
2030‑2031711,9-561,4150,50,3-150,8
2031‑2032755,1-598,6156,50,0-156,5
2032‑2033799,5-636,1163,4--163,4
2033‑2034843,5-673,5170,0--170,0
2034‑2035866,6-692,0174,6--174,6
2035‑2036887,9-709,0178,9--178,9
2036‑2037907,9-724,9183,0--183,0
2037‑2038926,8-739,9186,9--186,9
2038‑2039945,0-754,3190,7--190,7
2039‑2040962,6-768,1194,5--194,5
2040‑2041979,4-781,6197,8--197,8
2041‑2042996,8-795,0201,8--201,8
2042‑20431 014,0-808,5205,4--205,4
2043‑20441 031,2-822,2209,0--209,0
2044‑20451 048,7-836,0212,7--212,7

Tableau 18 - Notes de bas de page

Tableau 18 note de bas de page 1

Inclut les revenus nets d'intérêts sur les prêts rachetés par le gouvernement auprès des institutions financières au cours de l'année de prêt 2020-2021.

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Tableau 18 note de bas de page 2

Au 1er novembre 2019, le taux d'intérêt variable a été réduit du taux préférentiel majoré de 2,5 % au taux préférentiel et les prêts ont cessé d'accumuler de l'intérêt pendant la période de non-paiement de six mois suivant la fin des études. Ainsi, les revenus d'intérêts de l'année de prêt 2019-2020 sont basés sur un taux d'intérêt correspondant au taux préférentiel majoré de 2,5 % pour trois mois (du 1er août au 31 octobre 2019) et au taux préférentiel pour neuf mois (du 1er novembre 2019 au 31 juillet 2020). De plus, les revenus d'intérêts comprennent l'accumulation d'intérêts pendant la période de non-paiement pour les trois premiers mois de l'année de prêt.

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Tableau 18 note de bas de page 3

Les revenus d'intérêts ont diminué au cours de l'année de prêt 2020-2021 car ils sont basés sur un taux d'intérêt correspondant au taux préférentiel pendant huit mois (du 1er août 2020 au 31 mars 2021), et à 0 % pendant quatre mois (du 1er avril au 31 juillet 2021) en raison de la dispense d'intérêts introduite par le projet de loi C-14. De plus, les revenus d'intérêts ne comprennent plus l'accumulation d'intérêts pendant la période de non-paiement.

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Tableau 18 note de bas de page 4

La diminution des revenus d'intérêts est due à la dispense d'intérêts sur les prêts du 1er avril 2021 au 31 mars 2022 (approuvé par le projet de loi C-14) et du 1er avril 2022 au 31 mars 2023 (proposé dans le budget de 2021).

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2.5.5 Coût net du Programme

Le tableau 19 présente les dépenses et les revenus totaux, de même que le coût net du programme en dollars courants pour la période de projection de 25 ans, tandis que le tableau 20 présente la même information exprimée en dollars constants de 2020. Les dépenses et les revenus correspondent aux valeurs mentionnées précédemment dans le rapport.

Tableau 19 Coût annuel net du Programme
Année de prêtTous les régimesCoût net du Programme
Dépenses totalesRevenus totauxCoût net du ProgrammeVariationPrêts directsPrêts à risques partagés et garantis
(millions $)(millions $)(%)(millions $)
2019‑20202 970,4359,32 611,12 612,3-1,3
2020‑20215 025,545,14 980,490,7 %4 982,3-1,8
2021‑20224 939,1-237,55 176,63,9 %5 179,0-2,3
2022‑20235 156,5-170,35 326,82,9 %5 327,6-1,1
2023‑20243 767,3139,33 628,0-31,9 %3 627,20,7
2024‑20253 441,1144,73 296,4-9,1 %3 296,20,2
2025‑20263 576,9150,43 426,53,9 %3 426,50,0
2026‑20273 690,6156,53 534,13,1 %3 534,4-0,3
2027‑20283 812,0147,63 664,43,7 %3 664,8-0,4
2028‑20293 907,6153,23 754,42,5 %3 754,8-0,4
2029‑20304 012,4142,63 869,83,1 %3 870,0-0,3
2030‑20314 122,8150,83 972,02,6 %3 972,1-0,1
2031‑20324 221,4156,54 064,92,3 %4 064,90,0
2032‑20334 313,8163,44 150,42,1 %4 150,40,0
2033‑20344 400,5170,04 230,51,9 %4 230,50,0
2034‑20354 458,9174,64 284,31,3 %4 284,20,0
2035‑20364 508,8178,94 329,91,1 %4 329,9-
2036‑20374 564,7183,04 381,71,2 %4 381,6-
2037‑20384 618,9186,94 432,01,1 %4 432,0-
2038‑20394 676,7190,74 486,01,2 %4 485,8-
2039‑20404 734,0194,54 539,51,2 %4 539,6-
2040‑20414 793,6197,84 595,81,2 %4 595,9-
2041‑20424 856,1201,84 654,31,3 %4 654,4-
2042‑20434 921,2205,44 715,81,3 %4 715,9-
2043‑20444 988,7209,04 779,71,4 %4 779,6-
2044‑20455 057,6212,74 844,91,4 %4 845,0-

Le tableau 19 révèle que le coût annuel net initial du Régime de prêts directs s’élève à 2,6 milliards de dollars pour l’année de prêt 2019‑2020 et il atteint 4,8 milliards de dollars en 2044‑2045. Il s’agit d’une hausse annuelle moyenne de 2,5 % pour la période de projection.

Il est important de spécifier que le coût net inclut le montant des bourses émises. Le montant de ces bourses est de 1 635 millions de dollars en 2019‑2020, ce qui représente 63 % du coût net de l’année. Il y a une augmentation de 2020‑2021 à 2022‑2023 causée par le doublement des bourses annoncée par le gouvernement en réponse à la pandémie de la COVID-19. De plus, le coût net inclut les dépenses annuelles reliées aux provisions, reconnaissant ainsi à l’avance le risque de pertes futures associé aux prêts étudiants.

En dollars constants de 2020 (tableau 20), le coût du Régime de prêts directs augmente en moyenne de 0,86 % par an, passant de 2,6 milliards de dollars au début de la période de projection à 3,2 milliards de dollars à la fin de cette période.

Tableau 20 Coût annuel net du Programme (en millions de $ constants de 2020) Tableau 20 - Notes de bas de page 1
Année de prêtTous les régimesCoût net du Programme
Dépenses totalesRevenus totauxCoût net du ProgrammePrêts directsPrêts à risques partagés et garantis
(millions $)(millions $)(millions $)
2019‑20202 970,4359,32 611,12 612,3-1,3
2020‑20214 947,644,44 903,24 905,1-1,8
2021‑20224 768,6-229,34 997,95 000,2-2,2
2022‑20234 884,2-161,35 045,55 046,3-1,0
2023‑20243 502,0129,53 372,53 371,80,7
2024‑20253 140,4132,13 008,43 008,20,2
2025‑20263 205,8134,83 071,03 071,00,0
2026‑20273 249,5137,83 111,73 112,0-0,3
2027‑20283 298,3127,73 170,63 170,9-0,3
2028‑20293 323,5130,33 193,23 193,5-0,3
2029‑20303 355,6119,33 236,33 236,5-0,3
2030‑20313 391,2124,03 267,13 267,2-0,1
2031‑20323 416,1126,63 289,43 289,40,0
2032‑20333 435,2130,13 305,13 305,10,0
2033‑20343 449,3133,33 316,13 316,10,0
2034‑20353 441,2134,73 306,43 306,40,0
2035‑20363 426,8136,03 290,83 290,80,0
2036‑20373 417,3137,03 280,33 280,3-
2037‑20383 406,9137,93 269,03 269,0-
2038‑20393 399,4138,63 260,83 260,6-
2039‑20403 391,7139,43 252,43 252,4-
2040‑20413 385,9139,73 246,23 246,3-
2041‑20423 382,3140,63 241,73 241,8-
2042‑20433 380,5141,13 239,43 239,5-
2043‑20443 380,5141,63 238,83 238,8-
2044‑20453 381,3142,23 239,13 239,2-

Tableau 20 - Notes de bas de page

Tableau 20 note de bas de page 1

Pour une année donnée, la valeur en dollars constants de 2020 est égale à la valeur correspondante divisée par l'inflation cumulée pour cette année.

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3. Conclusion

Le Programme canadien d’aide financière aux étudiants (PCAFE, auparavant appelé Programme canadien de prêts aux étudiants) favorise l’accessibilité aux études postsecondaires en offrant des prêts et bourses aux étudiants qui en démontrent le besoin. Le programme permet ainsi de poursuivre des études postsecondaires et de les terminer dans un délai raisonnable. Conformément à l’article 19.1 de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants, l’actuaire en chef du Bureau du surintendant des institutions financières doit préparer un rapport portant sur l’aide financière octroyée en vertu de cette loi au moins à tous les trois ans. Le plus récent rapport actuariel prévu par la loi a été préparé en date du 31 juillet 2017. Le présent rapport prévu par la loi est préparé en date du 31 juillet 2020.

Au cours de l'année de prêt 2019‑2020, 528 000 étudiants ont reçu une Bourse canadienne pour étudiants (BCE) pour un total de 1 635 millions de dollars. Le total des BCE devrait augmenter à 1 893 millions de dollars en 2044‑2045.

Durant l’année de prêt 2019‑2020, 3 449 millions de dollars de nouveaux prêts émis ont été remis à 608 000 étudiants. Le montant de nouveaux prêts émis projeté augmente à 3 879 millions de dollars en 2020‑2021 et devrait atteindre 5 772 millions de dollars en 2044‑2045.

Le portefeuille de prêts directs devrait augmenter et passer de 22,1 milliards de dollars au 31 juillet 2020 à 41,3 milliards de dollars dans 25 ans. Selon les projections, le montant total des prêts d’études impayés dépassera la limite de 34 milliards de dollars en 2032‑2033. Le coût net total lié au PCAFE correspond à la différence entre les dépenses et les revenus et devrait passer de 2,6 milliards de dollars en 2019‑2020 à 4,8 milliards de dollars à la fin de la période de projection.

Provisions pour les Comptes publics au 31 mars 2021:
Mauvaises créances – principal:2 917 M$
Mauvaises créances – intérêt:225 M$
PAR – Principal:1 775 M$

Pandémie de la COVID-19

Plus d’une année s’est écoulée depuis le début de la pandémie de la COVID-19. La situation demeure fluide et continuera probablement d’évoluer pour quelque temps. Plusieurs mesures temporaires ont été mises en place par le gouvernement au sein du PCAFE au cours des années de prêt 2019‑2020 et 2020‑2021 pour atténuer les répercussions de la pandémie sur les étudiants et les emprunteurs. Le budget de 2021 a également proposé la prolongation de certaines de ces mesures. Ces mesures et leurs impacts estimés sont reflétés dans les projections de ce rapport. Les impacts finaux de cette crise sanitaire et économique génèreront probablement des différences dans le futur.

4. Opinion actuarielle

À notre avis, considérant que le présent rapport actuariel sur le Programme canadien d’aide financière aux étudiants (PCAFE, auparavant appelé Programme canadien de prêts aux étudiants) a été préparé conformément à la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants :

  • les données sur lesquelles reposent le présent rapport sont suffisantes et fiables aux fins de ce rapport;

  • les hypothèses utilisées sont, individuellement et dans l’ensemble, raisonnables et appropriées aux fins de ce rapport; et

  • La méthodologie utilisée est appropriée aux fins de ce rapport.

Le présent rapport et l’opinion qu’il contient sont conformes aux normes actuarielles reconnues au Canada, en particulier aux normes de pratique générales de l’Institut canadien des actuaires.

Des événements subséquents ont eu lieu après la date d’évaluation. Il s’agit de modifications temporaires et permanentes proposées dans le budget de 2021 et décrites dans la section 2.1. Afin de fournir des projections basées sur l’information la plus à jour, les modifications pour lesquelles suffisamment de détails étaient connus sont considérées dans ce rapport. Cependant, les provisions déterminées aux fins des Comptes publics au 31 mars 2021 sont basées sur les dispositions existantes du programme à cette date.

Assia Billig, FICA, FSA
Actuaire en chef

Annie St-Jacques, FICA, FSA

Thierry Truong, FICA, FSA

Ottawa, Canada
6 juillet 2021

Annexe A ― Résumé des dispositions du Programme

Le Programme canadien d’aide financière aux étudiants (PCAFE, auparavant appelé Programme canadien de prêts aux étudiants) est entré en vigueur le 28 juillet 1964 afin d’offrir à tous les Canadiens des chances égales de poursuivre des études postsecondaires et d’obtenir leur diplôme dans un délai raisonnable. Le PCAFE offre à l’étudiant un complément aux sommes qu’il reçoit d’autres sources comme son revenu, l’aide provenant de sa famille ainsi que d’autres bourses d’études.

Deux lois ont été successivement établies pour aider les étudiants admissibles. La Loi fédérale sur les prêts aux étudiants visait les années de prêt antérieures à août 1995 alors que la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants qui remplace la loi précédente s’applique aux années de prêt postérieures à juillet 1995.

A.1 Critères d’admissibilité

Pour avoir droit à une aide financière, l’étudiant doit être un citoyen canadien, un résident permanent, une personne protégée au sens de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ou une personne inscrite à titre d’Indien sous le régime de la Loi sur les Indiens. Il doit également démontrer qu’il a besoin d’une aide financière, ce qui est déterminé par le processus d’évaluation des besoins du programme. Le besoin évalué correspond à la différence entre les coûts de l’étudiant et ses ressources. Un étudiant doit également remplir une série de critères (scolaires et financiers) pour être considéré pour une aide financière. Chaque année, suite à une demande auprès de leur province de résidence, une aide financière est disponible pour les étudiants à temps plein, peu importe leur âge, et depuis 1983, une aide financière est également disponible pour les étudiants à temps partiel.

Un accord pluriannuel d’aide financière aux étudiants a été mis en place dans l’année de prêt 2013‑2014 dans les provinces et territoire participants. Il s’agit de l’Entente maîtresse sur l’aide financière aux étudiants (EMAFE); cet accord remplace l’ancien contrat de prêt étudiant qui était signé sur une base annuelle. En signant une EMAFE, un emprunteur accepte également de respecter les modalités de remboursement qui s’appliqueront à ses prêts une fois qu’il aura terminé ses études.

Depuis l’année de prêt 2016‑2017, la valeur des véhicules appartenant aux étudiants n’est plus prise en considération dans le processus d’évaluation du programme dans aucune juridiction. Ce changement permet de mieux prendre en compte les besoins des étudiants qui doivent utiliser un véhicule pour se rendre à leur établissement d’enseignement ou à leur travail.

Depuis l’année de prêt 2017‑2018, la définition des ressources a été modifiée pour ne prendre en compte que la contribution de l’étudiant ainsi que la contribution des parents ou du conjoint, s’il y a lieu. La contribution de l'étudiant comprend une contribution fixe de l'étudiant, des bourses d'études basées sur le mérite, des bourses d'études basées sur les besoins et des ressources ciblées.

La contribution fixe de l’étudiant dépend du revenu familial annuel brut de l’année précédente, de la taille de la famille et du nombre de semaines d’études. Les étudiants ayant un revenu familial annuel brut égal ou inférieur au seuil de faible revenu contribueront 1 500 $ par année scolaire. Pour ceux ayant un revenu supérieur au seuil de faible revenu, 15 % du revenu familial excédentaire sera ajouté, jusqu’à concurrence de la contribution maximale de 3 000 $. Les seuils de faible revenu varient en fonction de la taille de la famille de l’étudiant. Le revenu familial brut de l’année précédente est défini par la catégorie d’étudiant applicable. Pour les étudiants indépendants et les familles monoparentales, le revenu familial est composé uniquement du revenu de l’étudiant. Pour les étudiants à charge, le revenu familial comprend uniquement le revenu parental de l’étudiant. Dans le cas d’un étudiant marié ou vivant en union de fait, le revenu familial comprend le revenu de l’étudiant et celui de son conjoint. Les étudiants autochtones, les étudiants ayant une invalidité permanente, les étudiants avec personnes à charge et les pupilles (anciens ou actuels) de la Couronne sont exemptés de la contribution fixe de l'étudiant.

La contribution provenant des bourses basées sur le mérite et des bourses basées sur les besoins équivaut au montant réel évalué combiné moins une exemption de 1 800 dollars par année.

Les ressources ciblées sont celles liées à des frais scolaires spécifiques et peuvent inclure des fonds reçus de gouvernements municipaux, provinciaux ou fédéraux (par exemple, des allocations de formation du volet compétences des prestations d'assurance-emploi), ou du secteur privé (le gîte et le couvert fournis par un employeur pendant les études à temps plein). Elles sont considérées à 100 %.

Les parents d’étudiants célibataires à charge doivent contribuer à l’éducation de leurs enfants. Le montant de la contribution parentale dépend du revenu familial et de la taille de la famille, mais ne dépend pas des conditions de vie de l'étudiant.

Les époux(ses) et les conjoints de fait des étudiants doivent contribuer à l’éducation de leur conjoint à raison de 10 % du revenu familial en excès du seuil de faible revenu. Les époux(ses) et conjoints de fait avec un revenu inférieur ou égal au seuil de faible revenu n’ont pas à contribuer.

Pour l’année de prêt 2020‑2021, les étudiants ne seront pas tenus de verser leur contribution fixe et aucune contribution ne sera requise de la part du conjoint. Cette mesure a été mise en place par le gouvernement en réponse à la pandémie de la COVID-19.

Partenariats

Depuis la mise en œuvre du programme en 1964, le ministre a conclu des accords avec les provinces et le territoire participants concernant leurs pouvoirs, responsabilités et fonctions liés à l’administration du programme. Les provinces participantes ont leur propre programme d’aide financière aux étudiants qui complète le PCAFE et elles déterminent, au nom du gouvernement du Canada, si l’étudiant est admissible à une aide financière. Les autorités provinciales ou territoriale déterminent les besoins des étudiants en fonction de la différence entre les coûts et les ressources disponibles. En général, pour chaque année scolaire, le PCAFE couvre 60 % des besoins établis jusqu’à concurrence de 210 $ par semaine. Pour l’année de prêt 2020‑2021, le plafond hebdomadaire passera de 210 $ à 350 $ afin de limiter les répercussions de la pandémie de la COVID-19. Les provinces et le territoire participants complètent le PCAFE en fournissant une aide financière supplémentaire jusqu’à concurrence des montants maximaux établis. La somme que l’étudiant peut emprunter est fonction de sa situation personnelle.

Le Centre de service national de prêts aux étudiants (CSNPE) a été institué le 1er mars 2001 et administre les prêts et bourses aux étudiants. Le CSNPE traite toute la documentation applicable, de l’émission jusqu’à la consolidation et au remboursement pour la portion fédérale des prêts ainsi que pour la portion provinciale des prêts intégrés. Le CSNPE tient les étudiants informés au sujet des options disponibles pour le remboursement de leur prêt. La gestion du CSNPE est assurée par une entité privée sous contrat avec le gouvernement.

Le type de régime financier a évolué au fil des ans et des lois. Voici une description de ces divers régimes et des risques associés au défaut de paiement.

  • Régime de prêts garantis : les prêts aux étudiants émis par les prêteurs (institutions financières) avant août 1995, aux termes de la Loi fédérale sur les prêts aux étudiants, étaient entièrement garantis par le gouvernement envers les prêteurs. En cas de défaut de paiement ou de décès de l’étudiant, le gouvernement remboursait aux prêteurs le solde du prêt ainsi que l’intérêt et les frais accumulés. Le gouvernement assumait donc tous les risques liés aux prêts garantis.

  • Régime de prêts à risques partagés : d’août 1995 à juillet 2000, les prêts aux étudiants étaient encore versés, gérés et perçus par les institutions financières, mais ils n’étaient plus entièrement garantis par le gouvernement. Aux termes de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants, le gouvernement versait plutôt aux institutions financières une prime de risque représentant 5 % de la valeur des prêts consolidés dans une année et n’assumait donc aucun autre risque. De plus, les institutions financières pouvaient transférer certains prêts en défaut et le gouvernement devait payer un frais de rachat de cinq cents par dollar de prêts rachetés. Une partie des recouvrements était partagée avec l’institution financière.

  • Régime de prêts directs : le Régime de prêts directs est entré en vigueur le 1er août 2000 dans la foulée de la restructuration du programme et des modifications apportées à la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants et au règlement. Sous ce régime, le gouvernement consent des prêts directement aux étudiants et assume à nouveau tous les risques qui y sont rattachés.

Le gouvernement du Canada a présentement des ententes d’intégration avec cinq provinces, soit l’Ontario (août 2001), la Saskatchewan (août 2001), Terre-Neuve-et-Labrador (avril 2004), le Nouveau-Brunswick (mai 2005) et la Colombie-Britannique (août 2011). Les étudiants des provinces qui ont une entente d’intégration bénéficient d'un seul prêt administré par le biais du CSNPE et n’ont plus à gérer deux prêts distincts (fédéral et provincial).

A.2 Bourses canadiennes pour étudiants

Les subventions canadiennes pour études ont été instaurées en 1995 en tant qu’aide non remboursable administrée par les provinces participantes au nom du gouvernement fédéral. Ces subventions étaient imposables et visaient les étudiants ayant une incapacité permanente, les étudiants à temps partiel dans le besoin, les femmes qui poursuivaient certaines études au niveau doctoral et les étudiants qui avaient des personnes à charge. Les subventions canadiennes pour l’accès aux études ont été introduites dans l’année de prêt 2005‑2006 et incluaient des bourses pour les étudiants de familles à faible revenu ainsi que des bourses pour les étudiants ayant une invalidité permanente.

Les Bourses canadiennes pour étudiants (BCE), introduites en août 2009, fournissent une aide non remboursable à des groupes ciblés d’étudiants, incluant les étudiants de familles à faible et à moyen revenu, les étudiants ayant une incapacité permanente et les étudiants ayant des personnes à charge de moins de 12 ans. Ces bourses ne sont pas imposables.

Les BCE incluent :

  • BCETP : Une bourse d’un montant maximal de 375 $ par mois d’études pour un étudiant de famille à faible ou à moyen revenu inscrit à temps plein dans un programme de premier cycle à l’université ou au collège. Afin d’être admissible, le programme académique doit être d’une durée d’au moins 2 ans (60 semaines).

  • BCEIP : Une bourse de 2 000 $ par année scolaire pour les étudiants ayant une invalidité permanente.

  • BCESEIP : Une bourse d’un montant maximal de 20 000 $ par année scolaire pour l’achat d’équipements et de services pour les étudiants ayant une invalidité permanente.

  • BCEAPC : Une bourse pouvant atteindre 200 $ par mois d’études à temps plein, par enfant à charge de moins de 12 ans, en fonction du revenu et de la taille de la famille.

  • BCETPA : Une bourse pouvant atteindre 1 800 $ par année scolaire pour un étudiant à temps partiel qui se trouve sous le seuil maximum, en fonction du revenu et de la taille de la famille.

  • BCETPA (APC) : Une bourse pouvant atteindre 40 $ par semaine d’études pour les étudiants à temps partiel qui ont une ou deux personnes à charge âgées de moins de 12 ans et 60 $ par semaine d’études pour les étudiants à temps partiel avec trois personnes à charge ou plus âgées de moins de 12 ans. Le maximum est de 1 920 $ par année. Le montant exact est fonction du revenu et de la taille de la famille.

Les montants de bourses sont fixés dans le Règlement fédéral sur l'aide financière aux étudiants. Les seuils de revenu et taux de retrait progressif pour les BCETP, BCEAPC, BCETPA et BCETPA (APC) sont fonction du nombre de personnes au sein de la famille et du revenu, et sont présentés à l’annexe 4 du règlement.

À compter de l’année de prêt 2018‑2019, un projet pilote de trois ans a permis aux adultes qui retournent à l’école à temps plein après dix ans suivant la fin des études secondaires de recevoir une bourse additionnelle de 200 $ par mois, ou de 1 600 $ par année scolaire (8 mois). Ce projet pilote a également facilité l’accès aux bourses. Le budget de 2021 propose de prolonger la bourse additionnelle pour deux autres années, soit jusqu’en juillet 2023, et de rendre permanente l’option d’utiliser le revenu de l’année courante plutôt que celui de l’année précédente pour déterminer l’admissibilité aux bourses d’études canadiennes.

Le 22 avril 2020, en réponse à la pandémie de la COVID-19, le gouvernement a annoncé que le montant maximal des bourses suivantes sera doublé pour l’année 2020‑2021 : BCETP, BCEIP, BCEAPC, BCETPA et BCETPA (APC). Le budget de 2021 propose de doubler ces bourses pour deux années supplémentaires, soit pour les années de prêt 2021‑2022 et 2022‑2023.

A.3 Avantages liés aux prêts

A.3.1 Bonification d’intérêt pendant les études

Le PCAFE offre un prêt sans intérêt pendant la période d’étude de l’emprunteur et pendant la période de non-paiement de six mois. Cet avantage prend la forme d’une bonification d’intérêt pendant les études. Au cours de cette période, le gouvernement paie les intérêts (coût d’emprunt du gouvernement) et aucun paiement n’est exigé. Étant donné que cette période sans intérêt prend fin à la consolidation du prêt, et que la durée de vie du prêt restante comporte des intérêts, les prêts étudiants canadiens ne sont actuellement pas considérés comme ayant des conditions avantageuses importantes conformément à la Directive sur les normes comptables GC 3050 Prêts. Cela pourrait changer à l'avenir si les modalités et conditions du remboursement des prêts étudiants changeaient. L'annexe F présente plus de détails.

Depuis juin 2008, un membre de la force de réserve qui interrompt ses études en raison d’une affectation à une opération désignée est considéré comme un étudiant à temps plein jusqu’au dernier jour de l’affectation et bénéficie ainsi d’une extension de la bonification d’intérêt.

Depuis le 1er janvier 2012, il n’y a plus d’accumulation d’intérêt pendant la période d’études pour les étudiants à temps partiel. Ce changement a eu lieu pour uniformiser les prêts pour les étudiants à temps partiel et à temps plein.

A.3.2 Consolidation des prêts

Au cours des six premiers mois suivant la fin de la période d’étude (période de non-paiement de six mois), tous les prêts reçus précédemment par un étudiant sont additionnés et consolidés. Aucun paiement n’est alors requis et, à partir du 1er novembre 2019, l’intérêt n’est plus accumulé pendant cette période. Avec la mise en œuvre de l’EMAFE, le Règlement fédéral sur l'aide financière aux étudiants a été modifié pour supprimer l'obligation réglementaire qui oblige les étudiants à signer un accord de consolidation. Les modalités de remboursement sont indiquées dans l’EMAFE et une lettre concernant le remboursement est acheminée aux étudiants, à la fin de leurs études, contenant les informations sur le solde des prêts, les options relatives au remboursement et les mesures d’aide disponibles. À compter du 1er novembre 2019, le taux d'intérêt variable est réduit et correspond au taux préférentiel (il correspondait auparavant au taux préférentiel majoré de 2,5 %). Il s’agit du taux choisi par environ 99 % des emprunteurs du PCAFE. Le taux d'intérêt fixe est également réduit et correspond au taux préférentiel majoré de 2,0 % (il correspondait auparavant au taux préférentiel majoré de 5 %).

Les étudiants doivent fournir au prêteur ou au CSNPE une preuve d’inscription pour chaque période d’études, même s’ils ne présentent pas une nouvelle demande de prêt. La consolidation automatique est ainsi évitée pendant que l’étudiant est toujours aux études et ce dernier n’est pas tenu d’acquitter l’intérêt sur son prêt.

Le budget de 2019 a proposé davantage de flexibilité pour les étudiants qui s'absentent temporairement de leurs études pour des raisons médicales ou parentales, incluant des congés liés à la santé mentale. Ainsi, les étudiants ont maintenant droit à un congé sans intérêt ni paiement, pour une durée maximale de 18 mois. Ce changement a été mis en place le 1er octobre 2020.

Le 18 mars 2020, pour venir en aide aux emprunteurs pendant la pandémie de la COVID-19, le gouvernement a annoncé la suspension du remboursement des prêts d’études et de l’accumulation des intérêts du 30 mars au 30 septembre 2020. De plus, le projet de loi C-14 suspend les intérêts sur les prêts d’études pour l’année fiscale 2021‑2022 et le budget de 2021 propose de prolonger la suspension des intérêts pour une année additionnelle, soit jusqu’au 31 mars 2023.

A.3.3 Aide pour le remboursement

En 1983, le gouvernement a instauré une mesure pour aider les étudiants à rembourser leurs prêts sous la forme d’exemption d’intérêt pour les étudiants aux prises avec des difficultés financières. Le gouvernement assumait la dépense de l’intérêt cumulé sur les prêts non remboursés et aucun versement n’était requis au titre du principal. Cette mesure a été améliorée au fil du temps et entre 1998 et 2009, un étudiant en difficulté financière pouvait bénéficier de l’exemption d’intérêt pour un total de 30 mois au cours de la période de remboursement. Cette période d’exemption était prolongée de 24 mois si moins de cinq ans s’étaient écoulés depuis la fin des études. Pour être admissible à l’exemption d’intérêt, le revenu familial mensuel de l’emprunteur devait être inférieur au seuil de revenu prévu qui variait en fonction du paiement mensuel requis.

En 1998, une mesure de réduction de la dette en cours de remboursement (RDR) a été introduite pour aider les étudiants qui avaient toujours des difficultés financières après que toutes les mesures d’exemption d’intérêt aient été épuisées. Entre 2005 et 2009, il y avait deux réductions possibles de la portion de principal du prêt pouvant atteindre 10 000 $ chacune, de même qu’une troisième pouvant atteindre 6 000 $. Pour déterminer si la réduction précédente avait réduit la dette à un niveau que l’emprunteur pouvait gérer, une période de douze mois devait séparer chaque réduction.

À partir de l’année de prêt 2009‑2010, le Programme d'aide au remboursement (PAR) a remplacé les mesures d’exemption d’intérêt et de RDR. Le PAR vise à aider les emprunteurs à rembourser leur prêt en identifiant un niveau de versement raisonnable (0 $ pour ceux qui sont sous le seuil de revenu minimum établi ou de 1 % à 20 % du revenu familial pour ceux qui dépassent le seuil de revenu minimum établi) en fonction du revenu familial et du nombre de personnes dans la famille. Par conséquent, la formule du versement adapté au revenu garantit qu’aucun emprunteur ne doive payer plus de 20 % de son revenu brut à l’égard de sa dette étudiante. Les emprunteurs sont admissibles au PAR pour une période de six mois si le versement adapté au revenu est inférieur au versement mensuel exigé. Le PAR prévoit deux volets afin d’aider les emprunteurs à rembourser la totalité de leur prêt étudiant à l’intérieur d’un maximum de 15 ans suivant la fin des études (dix ans si l’emprunteur est atteint d’une invalidité permanente).

En 2016‑2017, le seuil de revenu minimum au titre du PAR fût augmenté de sorte que les étudiants ne soient pas tenus de rembourser leur prêt jusqu'à ce qu'ils atteignent un salaire annuel de 25 000 $ par année (25 000 $ est le seuil pour un étudiant célibataire sans personne à charge; ce montant varie en fonction de la taille de la famille).

Pour le volet 1 du PAR, le versement mensuel exigé correspond au principal impayé amorti sur une période se terminant 120 mois après la fin des études. Le versement mensuel adapté au revenu, s’il y a lieu, sert à rembourser le principal du prêt en premier et l’intérêt par la suite, tandis que le gouvernement acquitte les intérêts exigibles qui ne sont pas couverts par les versements adaptés au revenu de l’emprunteur. La portion de principal du prêt qui n’est pas couverte par les versements adaptés au revenu est reportée. Le volet 1 est composé de périodes cumulatives de six mois chacune pouvant totaliser une durée maximale de cinq ans.

Le volet 2 du PAR concerne les emprunteurs qui continuent à avoir des difficultés financières une fois le volet 1 terminé et ceux pour qui le prêt est en cours de remboursement depuis plus de dix ans. Pour le volet 2, le versement mensuel exigé est recalculé et correspond au principal impayé amorti sur une période débutant avec le commencement du volet 2 et se terminant 15 ans après la fin des études (dix ans pour un emprunteur atteint d’une invalidité permanente). Le gouvernement acquitte les montants de principal exigé et d’intérêt non couverts par les versements adaptés au revenu, de manière à ce que le prêt soit entièrement remboursé au plus tard 15 ans après la fin des études (dix ans pour un emprunteur ayant une invalidité permanente).

Le budget de 2019 a proposé d'élargir l'admissibilité à la réhabilitation d'un prêt après qu’un étudiant ait été reconnu en défaut de paiement. Ce changement entre en vigueur le 1er janvier 2020. Les emprunteurs financièrement vulnérables en défaut pourraient avoir accès à un soutien tel que le Programme d'aide au remboursement et recommencer à effectuer des paiements abordables.

Les étudiants qui ont une invalidité permanente et qui ne sont pas admissibles au bénéfice d’invalidité permanente et sévère ont accès au PAR – IP. Les dépenses additionnelles occasionnées par l’invalidité sont prises en compte dans le calcul du revenu. Comme pour tous les emprunteurs se retrouvant dans le volet 2 du PAR, des prêts ou des bourses additionnelles ne sont pas disponibles sous le PAR-IP tant que les prêts existants n’ont pas été complétement remboursés. Toutefois, une exemption d’intérêt peut être disponible si l’emprunteur retourne à l’école.

Le budget de 2019 a proposé de supprimer la restriction actuelle voulant que les étudiants ayant une invalidité permanente ne soient plus éligibles pour des prêts et bourses supplémentaires s’ils ont terminé les études depuis plus de cinq ans et ont utilisé le PAR. Cette modification est entrée en vigueur au cours de l'année de prêt 2020‑2021.

Le budget de 2021 propose d’augmenter le seuil du PAR à compter de l’année de prêt 2022‑2023. Le seuil pour les emprunteurs vivant seuls augmenterait à 40 000 $ alors que les seuils pour les emprunteurs de ménages composés de plusieurs personnes seraient harmonisés avec les seuils des bourses d’études canadiennes, qui sont indexés en fonction de l’inflation. De plus, le plafond des paiements mensuels de prêts étudiants serait réduit de 20 % à 10 % du revenu du ménage.

A.3.4 Dispense du remboursement de prêts

Le ministre peut, sur demande et selon certains critères d’admissibilité, dispenser complètement l’emprunteur du remboursement du prêt en cas d’invalidité grave et permanente ou de décès, pendant que l’étudiant est aux études ou dans la période de remboursement. Depuis le 1er août 2009, pour que le prêt soit dispensé en raison d’une invalidité permanente, le ministre doit être convaincu que la condition de l’emprunteur est conforme à la définition « d’invalidité grave et permanente » et que l’emprunteur ne peut et ne pourra jamais rembourser son prêt.

Depuis le 1er janvier 2013, une partie des prêts d’études accordés aux médecins de famille (y compris les résidents en médecine familiale), au personnel infirmier praticien et au personnel infirmier qui travaillent pendant un an dans une collectivité mal desservie en milieu rural ou éloigné peut être dispensée pour cette année. Les médecins de famille admissibles peuvent profiter d’une dispense pouvant atteindre 8 000 $ par année, jusqu’à concurrence de 40 000 $ sur cinq ans. Le personnel infirmier admissible a droit à une dispense pouvant atteindre 4 000 $ par année, jusqu’à concurrence de 20 000 $ sur cinq ans. Les participants qui répondent aux critères d’admissibilité, qui ont commencé à travailler dans une communauté mal desservie le 1er juillet 2011 ou après et qui ont complété une année d’emploi (à compter du 1er avril 2012) sont admissibles.

Le budget de 2019 a proposé d'élargir l'admissibilité à la prestation d'invalidité permanente sévère pour permettre à un plus grand nombre d'étudiants ayant une invalidité permanente grave de se qualifier pour une dispense de prêt. Cette modification est entrée en vigueur à compter de l’année de prêt 2019‑2020.

Annexe B — Données

Les données requises sur les prêts directs proviennent de fichiers de données fournis par le ministère de l’Emploi et Développement social Canada (EDSC).

B.1 Prêts directs émis

Le tableau 21 présente les données tirées des fichiers d’EDSC sur le nombre d’étudiants et le montant de prêts directs émis pour les années de prêt 2000‑2001 à 2019‑2020. Selon les « Monthly Financial Information Schedule » (MFIS), le total de prêts émis en 2019‑2020 arrondi au million près, était de 3 449 millions de dollars, ce qui correspond à la valeur calculée à partir du fichier de données. Ces données se sont avérées complètes.

Tableau 21 Prêts directs émis et nombre d'étudiants
Année de prêtMontant des prêts émis
(millions $)
Nombre d'étudiants
2000‑20011 573343 746
2001‑20021 507328 671
2002‑20031 549331 042
2003‑20041 648342 264
2004‑20051 633339 204
2005‑20061 936345 549
2006‑20071 916344 214
2007‑20082 004353 548
2008‑20092 071366 145
2009‑20102 088403 566
2010‑20112 225427 054
2011‑20122 412450 246
2012‑20132 583477 394
2013‑20142 721497 636
2014‑20152 723495 297
2015‑20162 722496 998
2016‑20172 627497 045
2017‑20183 352592 091
2018‑20193 575625 135
2019‑20203 449607 861

B.2 Prêts directs consolidés

Le tableau 22 présente le nombre et le montant de prêts directs consolidés, les montants des prêts pour les emprunteurs qui sont retournés aux études (retour en classe A) et l’intérêt encouru pendant la période de non-paiement de six mois selon les rapports MFIS. Ces données correspondent étroitement aux consolidations calculées à partir des données individuelles pour les années les plus récentes. Il a été observé que les retours à l'école surviennent généralement au cours de la même année de prêt que la consolidation ou l'année suivante.

Tableau 22 Prêts directs consolidés
Année de prêtMontants des rapports MFIS
ConsolidationsRetour en classe AIntérêt couruMontant consolidé totalTableau 22 - Notes de bas de page 1
(millions $)
(1)(2)(3)(1) - (2) + (3)
2000‑200165,74,10,762,2
2001‑2002901,0154,926,0772,2
2002‑20031 211,9262,739,6988,8
2003‑20041 434,3326,643,71 151,4
2004‑20051 632,6388,452,61 296,7
2005‑20061 720,0435,461,81 346,4
2006‑20071 936,3499,882,71 519,3
2007‑20082 100,8571,890,41 619,3
2008‑20092 187,5638,274,81 624,0
2009‑20102 302,3703,354,91 654,0
2010‑20112 464,8762,065,31 768,1
2011‑20122 580,8799,972,11 852,9
2012‑20132 684,9801,375,01 958,6
2013‑20142 797,6788,378,82 088,2
2014‑20152 909,9797,682,02 194,3
2015‑20163 034,1852,681,72 263,2
2016‑20173 082,9904,283,62 262,2
2017‑20183 072,5963,888,32 197,0
2018‑20193 396,2966,0110,02 540,2
2019‑20203 723,7983,585,7 Tableau 22 - Notes de bas de page 22 825,9

Tableau 22 - Notes de bas de page

Tableau 22 note de bas de page 1

Le montant net consolidé représente la consolidation totale de l'exercice moins tous les retours à l'école (retours en classe A) quelle que soit l'année de consolidation d'origine.

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Tableau 22 note de bas de page 2

À compter du 1er novembre 2019, l'intérêt ne s'accumule plus pendant la période de non-paiement de six mois.

Retour à la référence de la tableau 22 note de bas de page 2

B.3 Défauts et recouvrements des prêts directs

Le tableau 23 résume les principaux éléments du portefeuille en défaut (partie principal seulement). Cette information a été extraite des fichiers de données individuelles d’EDSC.

  • Défauts : prêts transférés au gouvernement dans chaque année de prêt après neuf mois sans remboursement de la part de l’emprunteur;
  • Ajustements de comptes : prêts rappelés et autres ajustements financiers faits par EDSC;
  • Réhabilitations : prêts réhabilités lorsque certains critères sont satisfaits;
  • Recouvrements : montants recouverts par l’ARC pour les emprunteurs en défaut;
  • Radiations : montants approuvés pour radiation pour les prêts qui remplissent certains critères et qui excèdent la période prescrite.

Les ajustements de comptes, réhabilitations, recouvrements et radiations figurant au tableau 23 représentent les montants enregistrés dans chaque année de prêt, peu importe la date à laquelle le prêt s’est retrouvé en défaut. Par exemple, dans l’année de prêt 2019‑2020, il y a eu 78,3 millions de dollars de recouvrements. Ce montant inclut des recouvrements pour des prêts qui auraient pu être transférés en défaut dans n’importe quelle année de prêt entre l’année 2000‑2001 et maintenant.

Le tableau 23 démontre que le solde du portefeuille en défaut est de 2 213,0 millions de dollars au 31 juillet 2020, basé sur l’information extraite du Système ministériel des comptes débiteurs -SMCD. Il y a une différence entre le solde déterminé avec le fichier SMCD et celui qui apparaît dans le tableau reçu d’EDSC portant sur l’analyse détaillée par âge et statut de compte. Au 31 mars 2021, cette différence est d’environ 4,8 millions de dollars (2 146,8 millions de dollars dans le fichier SMCD et 2 142,0 millions de dollars dans le tableau portant sur l’analyse par âge), ce qui représente 0,2 %.

Tableau 23 Portefeuille de défauts, prêts directs - Principal
Année de prêtDéfautsAjustements de comptesRéhabilitationsDéfauts netsRecouvrementsRadiationsSolde
(millions $)(millions $)(millions $)
(1)(2)(3)(4)=(1)-(2)-(3)(5)(6)(7) = Balance de l'année précédente + (4)-(5)-(6)
2000‑20015,3--5,30,3-5,0
2001‑20025,0-0,14,90,7-9,1
2002‑2003244,30,617,5226,223,8-211,6
2003‑2004265,912,43,1250,448,8-413,1
2004‑2005364,419,02,2343,283,0-673,3
2005‑2006275,612,37,8255,585,6-843,2
2006‑2007257,78,75,8243,283,70,21 002,5
2007‑2008303,411,15,0287,491,80,31 197,8
2008‑2009308,38,77,0292,685,4-1 404,9
2009‑2010301,26,110,9284,381,1-1 608,2
2010‑2011335,26,418,0310,892,8-1 826,2
2011‑2012382,86,934,9341,099,3220,91 847,0
2012‑2013353,45,931,4316,1105,0167,61 890,5
2013‑2014372,912,539,0321,3113,0-2 098,8
2014‑2015357,66,339,3312,0120,2218,02 072,6
2015‑2016346,02,040,9303,1118,5131,72 125,9
2016‑2017350,42,673,8274,1114,8136,12 149,1
2017‑2018340,6-0,973,6267,9113,7155,12 148,3
2018‑2019353,12,167,7283,3114,5126,12 191,0
2019‑2020306,31,965,9238,578,3138,22 213,0

B.4 Programme d'aide au remboursement (PAR)

Le PAR a été introduit en août 2009. Des fichiers détaillés de données par individu sont disponibles. Les fichiers de données reçus ont été considérés complets et ont été utilisés pour mettre à jour les hypothèses sur les taux d’utilisation (entrée et continuation) pour chaque volet. Le tableau 24 résume les dépenses de chaque volet du PAR obtenues avec les MFIS de même que les montants totaux calculés à partir des fichiers de données. Ces dépenses correspondent à la partie des paiements mensuels couverte par le gouvernement pour tous les emprunteurs qui participent au PAR.

Tableau 24 Programme d'aide au remboursement
Année de prêtPaiements – principal
MFISFichiers de données individuelles
Volet 2IPTotalTotal
(millions $)(millions $)
2009‑20103,3 Tableau 24 - Notes de bas de page 11,24,4 Tableau 24 - Notes de bas de page 12,8
2010‑20112,96,18,910,2
2011‑20126,311,718,117,1
2012‑201311,112,924,024,3
2013‑201416,715,532,232,7
2014‑201525,520,245,744,1
2015‑201633,823,457,256,2
2016‑201745,828,974,773,3
2017‑201859,031,490,490,0
2018‑201970,134,5104,5103,9
2019‑202056,625,682,281,6
Année de prêtPaiements – intérêt
MFISFichiers de données individuelles
Volet 1Volet 2IPTotalTotal
(millions $)(millions $)
2009‑201067,5 Tableau 24 - Notes de bas de page 20,50,768,7 Tableau 24 - Notes de bas de page 273,7
2010‑201182,71,83,087,587,6
2011‑201294,13,95,8103,8101,9
2012‑2013106,16,56,1118,7119,3
2013‑2014119,29,36,8135,3139,1
2014‑2015131,312,98,5152,7153,9
2015‑2016137,815,49,3162,5164,0
2016‑2017154,319,211,1184,7182,3
2017‑2018182,227,013,6222,8219,4
2018‑2019199,334,616,6250,5245,3
2019‑202096,818,98,6124,3125,3

Tableau 24 - Notes de bas de page

Tableau 24 note de bas de page 1

Inclut 2,3 millions de dollars en paiement RDR approuvés avant août 2009.

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Tableau 24 note de bas de page 2

Inclut 15,8 millions de dollars en paiement d'exemption d'intérêts approuvés avant août 2009.

Retour à la référence de la tableau 24 note de bas de page 2

Annexe C — Conciliation du portefeuille

Dans le rapport actuariel précédent prévu par la loi en date du 31 juillet 2017 (RA 2017), le portefeuille total de prêts directs au 31 juillet 2020 était projeté à 21,6 milliards de dollars. Le portefeuille réel au 31 juillet 2020 est près de ce montant; il correspond à 22,1 milliards de dollars. Le tableau 25 présente la conciliation du portefeuille par catégorie de prêts.

Tableau 25 Conciliation du portefeuille de prêts directs au 31 juillet 2020
Effet sur le portefeuille
Prêts en cours d'études (millions $)
Prêts en cours d'études prévus au 31 juillet 2020 (RA 2017)8 430
Expérience des années de prêt 2017-2018 à 2019-2020 comparativement aux projections
Plus de prêts émis+281
Plus de prêts consolidés-268
Plus de prépaiements-242
Effet total-229
Prêts en cours d'études au 31 juillet 2020 (RA 2020)8 201
Prêts en cours de remboursement
Prêts en cours de remboursement prévus au 31 juillet 2020 (RA 2017)10 987
Expérience des années de prêt 2017-2018 à 2019-2020 comparativement aux projections
Plus de prêts consolidés+268
Moins d'intérêt capitalisé pendant la période de non-paiement de six moisTableau 25 - Notes de bas de page 1-8
Moins de paiements des étudiantsTableau 25 - Notes de bas de page 2+266
Moins de défauts+99
Moins de paiements pour le PAR - volet 2Tableau 25 - Notes de bas de page 2+32
Plus de prêts dispensés-6
Effet total+651
Prêts en cours de remboursement au 31 juillet 2020 (RA 2020)11 638
Prêts en défaut
Prêts en défaut prévus au 31 juillet 2020 (RA 2017)2 219
Expérience des années de prêt 2017-2018 à 2019-2020 comparativement aux projections
Moins de défauts-99
Moins de recouvrements (principal)Tableau 25 - Notes de bas de page 2+20
Moins de radiationsTableau 25 - Notes de bas de page 2+73
Effet total-6
Prêts en défaut au 31 juillet 2020 (RA 2020)2 213
Portefeuille total prévu au 31 juillet 2020 (RA 2017)21 636
Portefeuille total réel au 31 juillet 2020 (RA 2020)22 052

Tableau 25 - Notes de bas de page

Tableau 25 note de bas de page 1

Les intérêts capitalisés durant la période de non-paiement ont été plus bas que prévu malgré des prêts consolidés plus élevés que prévu puisque les taux d'intérêt ont été plus bas et les intérêts durant la période de non-paiement de six mois ont cessé de s'accumuler au 1er novembre 2019.

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Tableau 25 note de bas de page 2

Directement impacté par la pause de six mois en réponse à la COVID-19 qui a débuté en avril 2020.

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Le portefeuille total au 31 juillet 2020 est 2 % plus haut que prévu dans le rapport prévu par la loi précédent. Cette augmentation est due aux nouveaux prêts émis qui ont été plus élevés que prévu pour les années de prêt entre 2017‑2018 et 2019‑2020, ainsi qu’aux paiements sur les prêts en cours de remboursement, aux recouvrements et aux radiations qui ont été plus bas que prévu en raison de la pause de six mois mise en place en réponse à la pandémie de la COVID-19. L’augmentation a été partiellement compensée par des prépaiements plus élevés que prévu.

Annexe D — Hypothèses et méthodologie

D.1 Croissance des prêts émis totaux

La croissance des prêts émis totaux est fonction du nombre d’étudiants qui reçoivent un prêt du PCAFE, de l’évolution des besoins de ces étudiants et de la limite de prêt.

D.1.1 Évolution du nombre d’étudiants recevant un prêt

L’évolution de la population, les inscriptions aux études postsecondaires et le taux de participation au PCAFE ont un impact sur le nombre d’étudiants qui reçoivent un prêt du PCAFE.

D.1.1.1 Évolution démographique

Les projections démographiques sont basées sur les projections de la population du 30e rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada (RPC) au 31 décembre 2018. Plus précisément, les hypothèses de fécondité, de mortalité et de migration sont appliquées aux populations du Canada et du Québec au 1er juillet 2018. La population du Canada est ajustée pour exclure la province et les territoires non participants (Québec, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut) ainsi que les résidents non permanents. Les projections de la population du RPC sont essentielles pour la détermination du nombre d’étudiants qui poursuivront des études postsecondaires.

D.1.1.2 Inscriptions an niveau postsecondaire

Le nombre d’étudiants inscrits à temps plein dans un établissement d’enseignement postsecondaire est projeté séparément pour les étudiants qui sont dans la population active et ceux qui sont dans la population inactive. Pour les besoins de la projection, chaque groupe est aussi divisé selon l’âge, le sexe et le type d’établissement fréquenté (université, collège public ou collège privé). Puisque les étudiants internationaux ne sont pas admissibles au PCAFE, ils sont exclus.

Pour chaque sous ensemble, les données historiques d’inscription et les tendances récentes sont analysées. Les taux d’inscription futurs aux études postsecondaires sont déterminés à partir de ces analyses. Les taux projetés sont ensuite appliqués sur chaque sous-ensemble correspondant de la population pour obtenir le nombre attendu d’étudiants inscrits à temps plein.

Le tableau 26 présente le nombre d’étudiants inscrits à temps plein dans un établissement d’enseignement postsecondaire par groupe d’âge, séparément selon leur statut dans la population active, pour les années de prêt 2019‑2020, 2029‑2030 and 2044‑2045. En 2019‑2020, 47 % des étudiants âgés de 15 à 29 ans inscrits à temps plein dans un établissement d’enseignement postsecondaire faisaient partie de la population active alors que 53 % de ceux-ci faisaient partie de la population inactive.

Tableau 26 Taux d'inscription aux études postsecondaires à temps plein par statut d'activité
2019‑20202029‑2030Variation2044‑2045Variation
(1)(2)(2)/(1)-1(3)(3)/(1)-1
(%)(%)(%)(%)(%)
Population active (représente 47% du total des inscriptions des 15-29 ans en 2019-2020)15-19Tableau 26 - Notes de bas de page 118,722,721,622,721,6
20‑2424,425,85,925,85,7
25‑294,94,9-0,24,9-0,1
15‑2914,716,412,116,512,6
Population inactive (représente 53% du total des inscriptions des 15-29 ans en 2019-2020)15-19Tableau 26 - Notes de bas de page 124,527,110,327,110,2
20‑2478,472,2-8,072,1-8,1
25‑2924,524,70,724,70,8
15‑2939,139,20,239,10,1
Total des inscriptions en proportion de la population totale 15-2915-19Tableau 26 - Notes de bas de page 121,724,914,624,814,2
20‑2437,737,3-1,236,7‑2,6
25‑297,97,7-3,17,4-6,6
15‑2922,023,15,422,94,4

Tableau 26 - Notes de bas de page

Tableau 26 note de bas de page 1

La population des 15-19 ans inclut les étudiants des programmes d'études secondaires qui ne sont pas considérés dans le taux d'inscription aux études postsecondaires. En tenant compte de tous les niveaux d'études, incluant les études secondaires, entre 80 % et 85 % de la population des 15-19 ans fréquentait un établissement scolaire au cours des cinq dernières années.

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Au cours de la période de projection, le taux d’inscription pour les étudiants faisant partie de la population active est prévu augmenter davantage que le taux d’inscription pour les étudiants qui font partie de la population inactive.

D.1.1.3 Taux de participation

Le taux de participation au PCAFE est projeté séparément pour les étudiants qui fréquentent une université, un collège public ou un collège privé. Une tendance est définie pour chaque groupe basée sur les données historiques, les conditions socio-économiques actuelles et la composition future attendue de la population étudiante.

Le nombre d’étudiants au PCAFE est déterminé en multipliant le nombre d’étudiants inscrits aux études postsecondaires à temps plein par le taux de participation.

D.1.2 Évolution des besoins des étudiants

EDSC a fourni les données sur l’évaluation des besoins dans le cadre du PCAFE pour l’années de prêt 2018‑2019. Le PCAFE fournit généralement 60 % du besoin total tandis que la province ou le territoire de résidence participant débourse les 40 % restant. Si un étudiant est éligible à recevoir une bourse, le montant de bourse reçu réduit le besoin évalué. Le résultat est le besoin net. Pour chaque année de la période de projection, l’augmentation moyenne des besoins nets par rapport à l’année précédente correspond à l’augmentation projetée de l’excédent de la somme des dépenses (frais de scolarité, frais obligatoires et autres dépenses) sur la somme des ressources et des bourses. L’augmentation des besoins nets est calculée séparément pour chaque groupe (étudiants à l’université, au collège public et au collège privé) au cours de la période de projection de 25 ans.

D.1.2.1 Frais de scolarité

Les frais de scolarité sont en partie fixés par les politiques gouvernementales. Ils sont donc projetés à partir des intentions que les gouvernements provinciaux et/ou les universités formulent dans leurs budgets ainsi qu’à partir de l’expérience récente et l’historique de leur accroissement. L’augmentation des frais de scolarité à court terme est présentée au tableau 27.

Tableau 27 Augmentation à court terme des frais de scolarité
ProvincePondération
(%)
2020‑2021Tableau 27 - Notes de bas de page 1
(%)
2021‑2022Tableau 27 - Notes de bas de page 2
(%)
2022‑2023Tableau 27 - Notes de bas de page 3
(%)
2023‑2024Tableau 27 - Notes de bas de page 3
(%)
Terre-Neuve1,22,10,04,04,0
Île-du-Prince-Édouard0,41,91,02,02,0
Nouvelle-Écosse4,13,33,03,03,0
Nouveau-Brunswick2,43,13,03,03,0
Ontario61,50,10,04,04,0
Manitoba2,14,63,83,83,8
Saskatchewan2,95,74,04,04,0
Alberta14,47,07,07,07,0
Colombie-Britannique11,02,02,02,02,0
Moyenne pondérée1,81,64,14,1

Tableau 27 - Notes de bas de page

Tableau 27 note de bas de page 1

Augmentations fondées sur les droits de scolarité des étudiants canadiens du premier cycle publiés par Statistique Canada (tableau 37-10-0045-01).

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Tableau 27 note de bas de page 2

Augmentations fondées sur les budgets provinciaux et/ou ceux des universités.

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Tableau 27 note de bas de page 3

Augmentations fondées sur l'expérience historique ou l'accroissement futur attendu.

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L’estimation des frais de scolarité à long terme repose sur les hausses antérieures des frais de scolarité par rapport à celles de l’inflation. L’année de prêt 2019‑2020 représente un cas particulier en termes d’accroissement des frais de scolarité dû à la diminution de 10 % décrétée par le gouvernement de l’Ontario. Par conséquent, cette année a été exclue dans les calculs d’accroissements historiques moyens. Pendant la période de dix ans se terminant en 2018‑2019, les frais de scolarité ont en moyenne augmenté de l’inflation plus environ 1,9 %, alors qu’au cours des 15 années se terminant en 2018‑2019, l’augmentation a été près de l’inflation plus 1,6 %. Ainsi, la hausse des frais de scolarité de 4,1 % en 2023‑2024 diminue progressivement pour atteindre le taux de l’inflation plus 1,75 % d’ici 2028‑2029.

Les frais de scolarité moyens en 2018‑2019 sont calculés à partir des données de l’évaluation des besoins des étudiants et correspondent aux frais de scolarité moyens des étudiants qui reçoivent un prêt. Les frais de scolarité sont calculés pour chacun des trois groupes d’étudiants (université, collège public et collège privé) et une moyenne pondérée est déterminée basée sur le nombre d’étudiants dans chaque groupe. Cette analyse estime à 8 800 $ la moyenne des frais de scolarité pour l’année de prêt 2018‑2019. La moyenne pondérée des frais de scolarité (incluant les frais obligatoires) pour l’année de prêt 2019‑2020 est estimée à 8 400 $ basé sur une diminution annuelle des frais de scolarité de 5,2  %.

D.1.2.2 Autres dépenses

Les autres dépenses des étudiants englobent celles autres que les frais de scolarité. Elles comprennent les livres, le logement, la nourriture, les vêtements et le transport. Elles sont évaluées par les provinces et le territoire participants. Les dépenses moyennes sont calculées à partir des données de l’évaluation des besoins des étudiants et représentent la moyenne des dépenses des étudiants qui reçoivent un prêt. La moyenne estimée des autres dépenses pour 2018‑2019 est de 12 500 $; elle augmente à 12 700 $ pour l’année de prêt 2019‑2020 basé sur l’augmentation de l’inflation de 1,3 %.

D.1.2.3 Ressources de l’étudiant

Les ressources des étudiants comprennent les contributions de l’étudiant, ainsi que les contributions parentales et du conjoint. Les ressources réduisent le montant du prêt offert à un étudiant suivant l’analyse de ses besoins. Les besoins des étudiants sont présentés au tableau 6 du rapport principal.

Les ressources moyennes en 2018‑2019 sont calculées à partir des données de l’évaluation des besoins des étudiants et correspondent aux ressources moyennes des étudiants qui reçoivent un prêt. La portion salaire des ressources moyennes futures est projetée à l’aide de l’hypothèse d’augmentation du salaire, alors que le standard de vie moyen utilisé pour déterminer la contribution parentale est projeté à l’aide de l’hypothèse d’inflation. Ainsi, les ressources moyennes sont estimées à 3 200 $ pour l’année de prêt 2019‑2020. Ce montant diminue à 1 700 $ pour l’année de prêt 2020‑2021 dû à l’élimination de la contribution fixe de l’étudiant et de celle du conjoint pour cette année. Pour l’année de prêt 2021‑2022, les ressources augmentent du nouveau, pour atteindre 3 400 $.

D.2 Consolidation

L’hypothèse retenue pour la consolidation des prêts directs est présentée au graphique 1. Cette répartition couvre les quinze années qui suivent l’émission du prêt. La répartition est construite en utilisant l’expérience pour les consolidations des prêts directs.

Chaque année, des emprunteurs ayant déjà consolidé leurs prêts étudiants décident de retourner aux études. Aux fins des projections, les montants de prêt qui sont consolidés dans chaque année à venir sont calculés nets des prêts des emprunteurs qui retournent aux études. Ce faisant, les étudiants ne consolident qu’une seule fois aux fins de la modélisation.

Graphique 1 Répartition des consolidations
Déscription du graphique 1 - Répartition des consolidations Le graphique linéaire montre la répartition des consolidations pour le Programme canadien d’aide financière aux étudiants. L'axe des ordonnées représente le pourcentage des prêts consolidés. L'axe des abscisses représente le nombre d'années écoulées depuis l’émission des prêts. Au cours de la première année suivant l’émission des prêts, le pourcentage des prêts consolidés est de 3,3 % ; il atteint un maximum de 34,2 % deux ans après l’émission des prêts avant de diminuer à une valeur de 0,3 % 15 ans après l’émission des prêts.

D.3 Provisions pour mauvaises créances - principal

Le calcul de la provision pour mauvaises créances - principal repose sur un certain nombre d'hypothèses : le taux de défaut brut, les réhabilitations et rappels de prêts, les recouvrements de prêts et les remboursements anticipés. Ces hypothèses sont fondées sur des observations historiques et sur les hypothèses basées sur la meilleure estimation de l’actuaire.

D.3.1 Taux de défaut brut

Un taux de défaut est déterminé pour chaque cohorte de consolidation. L’hypothèse de taux de défaut brut pour les cohortes de consolidation à partir de 2025‑2026 correspond au taux ultime de 15 %. Ce taux représente la proportion des prêts consolidés au cours d'une année qui devraient faire défaut à un moment donné avant d'être complètement remboursés. Comme le montre le graphique 2, la plus grande partie des prêts est transférée en défaut dans les trois années suivant la consolidation. Dans le court terme, le taux de défaut brut a été ajusté à la hausse pour refléter l’expérience récente.

Graphique 2 Répartition des défauts de paiement
Déscription du graphique 2 - Répartition des défauts de paiement Le graphique linéaire montre la répartition des défauts de paiement pour le Programme canadien d’aide financière aux étudiants. L'axe des ordonnées représente le pourcentage des défauts. L'axe des abscisses représente le nombre d'années écoulées depuis la consolidation. Au cours de la première année suivant la consolidation, le pourcentage des prêts en défaut est de 3,4 % ; ce pourcentage augmente drastiquement au cours de la deuxième année pour atteindre son maximum de 42,8 %. Par la suite, le pourcentage diminue pour le reste de la projection pour atteindre 1,0 % 14 ans après la consolidation.

D.3.2 Taux de rappels et de réhabilitations

Pour différentes raisons, les prêts peuvent être transférés en défaut par erreur. Lorsqu'ils sont ramenés en règle, la transaction est appelée un rappel. De plus, les emprunteurs qui se retrouvent légitimement en défaut ont la capacité de ramener leur prêt en règle en effectuant ce qui est appelé une réhabilitation. Avant janvier 2020, les emprunteurs devaient payer tous les intérêts dus et l’équivalent de deux mensualités pour réhabiliter leur prêt. À compter de janvier 2020, les emprunteurs ont également la possibilité de répondre aux critères de réhabilitation en effectuant deux paiements mensuels et en capitalisant les intérêts restants sur leur prêt.

L’introduction du PAR au cours de l’année de prêt 2009‑2010 a créé un autre incitatif pour la réhabilitation des prêts, puisque pour être éligible au PAR, les emprunteurs devaient d’abord avoir un prêt en règle.

L’hypothèse pour le taux de rappels et réhabilitations pour les cohortes de consolidation à partir de 2025‑2026 correspond au taux ultime de 13,5 %. Dans le court terme, ce taux a été ajusté à la hausse pour refléter l’expérience récente.

Le graphique 3 montre la répartition des rappels et réhabilitations après que le prêt soit transféré en défaut.

Graphique 3 Répartition des réhabilitations et rappels
Déscription du graphique 3 - Répartition des réhabilitations et rappels Le graphique linéaire montre la répartition des réhabilitations et rappels pour le Programme canadien d’aide financière aux étudiants. L'axe des ordonnées représente le pourcentage des prêts en défaut réhabilités ou rappelés. L'axe des abscisses représente le nombre d'années écoulées depuis le défaut. Au cours de la première année suivant le défaut, le pourcentage des prêts en défaut réhabilités ou rappelés est de 27,6 % ; il atteint un maximum de 28,2 % deux ans après le défaut avant de diminuer à une valeur de 2,2 % 8&Nbsp;ans après le défaut.

D.3.3 Taux de recouvrement

Les recouvrements représentent des montants que le programme peut récupérer après le défaut d'un prêt. L'ARC est responsable de la collecte de cet argent au nom du programme. Les recouvrements sont analysés en fonction de l'année de défaut après la consolidation. Le taux de recouvrement futur pour une cohorte de défaut est de 32,8 %. Le graphique 4 présente la distribution des recouvrements pour les prêts transférés en défaut. La plupart des recouvrements sont reçus dans les cinq premières années suivant le défaut.

Graphique 4 Répartition des recouvrements
Déscription du graphique 4 - Répartition des recouvrements Le graphique linéaire montre la répartition des recouvrements pour le Programme canadien d’aide financière aux étudiants. L'axe des ordonnées représente le pourcentage des prêts en défaut recouvrés. L'axe des abscisses représente le nombre d'années écoulées depuis le défaut. Au cours de la première année suivant le défaut, le pourcentage des prêts en défaut recouvrés est de 10,1 % ; il atteint un maximum de 14,3 % deux ans après le défaut avant de diminuer à une valeur de 0,1 % 30 ans après le défaut.

D.3.4 Taux de défaut net

Le taux de défaut net représente la proportion des prêts consolidés qui seront éventuellement radiés pour chaque cohorte future de consolidation. Le taux de défaut net à long terme correspond à :

Taux de défaut brut x (1 - Taux de rappels et de réhabilitations - Taux de recouvrements) =
15,0 % x (1 - 13,5 % - 32,8 %) = 8,1 %

Le montant des prêts à radierNote de bas de page 11 chaque année est déterminé en utilisant la répartition présumée présentée dans le graphique 5, qui a été mise à jour depuis le dernier rapport statutaire en fonction des données d’expérience récentes.

Graphique 5 Répartition des prêts irrécouvrables
Déscription du graphique 5 - Répartition des prêts irrécouvrables Le graphique linéaire montre la répartition des prêts irrécouvrables pour le Programme canadien d’aide financière aux étudiants. L'axe des ordonnées représente le pourcentage des prêts en défaut radiés. L'axe des abscisses représente le nombre d'années écoulées depuis le défaut. Le pourcentage annuel moyen des prêts en défaut radiés dans les six premières années depuis le défaut est de 0,7 %. Il augmente à 22,2 % après sept ans et 26,7 % après huit ans. Il diminue à 5,6 % après neuf ans, continue de diminuer jusqu’à une valeur de 0,9 % après 29 ans, puis augmente à 2,7 % 30 ans après le défaut.

D.3.5 Provision pour mauvaises créances - principal

La provision pour mauvaises créances - principal repose sur une approche prospective qui utilise une image du portefeuille à un moment spécifique pour déterminer le montant de la provision à ce moment. Le calcul de la provision est séparé en trois composantes selon l’état du prêt : en cours d’études, en cours de remboursement (en fonction du nombre d'années depuis la consolidation) ou en défaut (en fonction du nombre d'années depuis le défaut).

D.3.5.1 Provision pour les prêts en cours d’études

La provision correspond au taux de défaut net ajusté pour tenir compte des paiements anticipés (paiements reçus des étudiants avant la consolidation). Selon l'expérience, les paiements anticipés s’élèvent à environ 15,0 %. Il en résulte un taux de provision pour les prêts en cours d'études de :

[(Taux de défaut net) x (1 - paiements anticipés)] = [(8,1 % ) x (1 - 15,0 %)] = 6,8 %

D.3.5.2 Provision pour les prêts en cours de remboursement

Cette provision est déterminée en utilisant les défauts futurs projetés selon le nombre d'années écoulées depuis la consolidation. L’hypothèse du taux de recouvrement est ensuite appliquée pour déterminer la portion des défauts projetés qui ne sera pas recouverte. Ce résultat correspond à la provision sur le solde des prêts en cours de remboursement. Comme mentionné précédemment, l’hypothèse du taux de recouvrement à long terme pour chaque cohorte de défauts bruts correspond à 32,8 %. Par conséquent, il est prévu que 67,2 % (1 - 32,8 %) des défauts bruts projetés ne soient pas recouverts. Cela se traduit par un taux de provision sur les prêts en cours de remboursement de 4,2 % à long terme. Le taux de provision de 4,2 % pour les prêts en cours de remboursement est inférieur au taux de provision de 6,8 % pour les prêts en cours d’études, puisque le portefeuille en cours de remboursement inclut des cohortes de prêts pour lesquelles une partie des défauts et des paiements a déjà eu lieu, ce qui réduit le risque de perte inhérent pour les prêts restants.

La différence entre le taux de provision au 31 juillet 2021 présenté dans la section 2.4.2 du rapport principal (5,2 %) et le taux de provision à long terme (4,2 %) est attribuable en grande partie à la suspension du remboursement des prêts pour une période de six mois, qui a déplacé une portion importante des défauts anticipés des années de prêt 2019‑2020 et 2020‑2021 vers l’année de prêt 2021‑2022. Ainsi, les prêts impayés en cours de remboursement au 31 juillet 2021 contiennent une part de défauts futurs attendus plus élevée que d’habitude.

D.3.5.3 Provision pour les prêts en défaut

La dernière composante de la provision porte sur le solde des prêts en défaut qui ne seront pas recouverts. Le taux à long terme est égal à 77,9 %. Ce taux est supérieur au taux de non-recouvrement de 67,2 % (1 - 32,8 %) puisque le portefeuille en défaut inclut des cohortes de prêts qui ont été transférées en défaut depuis un certain nombre d'années et pour lesquelles une partie des recouvrements a déjà été reçue. Ainsi, les prêts restants ont vieilli et présentent un risque de perte accru.

Les taux de provision utilisés pour la provision projetée au 31 juillet 2021Note de bas de page 12 présentée dans ce rapport sont :

  • 6,9 % pour les prêts en cours d’études;
  • 5,2 % pour les prêts en cours de remboursement;
  • 77,4 % pour les prêts en défaut

Les taux de provision ultimes utilisés dans ce rapport sont les suivants :

  • 6,8 % pour les prêts en cours d’études;
  • 4,2 % pour les prêts en cours de remboursement;
  • 77,9 % pour les prêts en défaut

Le niveau de la provision totale est déterminé à la fin de l'année de prêt. La dépense annuelle pour mauvaises créances - principal correspond à l’écart entre la provision totale à la fin d'une année et la provision totale à la fin de l'année précédente, réduite des radiations qui ont eu lieu au cours de l'année.

D.4 Provision pour mauvaises créances - Intérêt

La méthodologie utilisée pour le calcul de la provision pour mauvaises créances - intérêt tient compte du nombre d'années depuis le défaut. L’intérêt sur les prêts en défaut s’accumule jusqu'à ce que le prêt obtienne le statut « irrécouvrable ». Le prêt obtient ce statut lorsque le recouvrement du principal ou des intérêts ne peut être garanti de façon raisonnable. Aux fins des projections, un prêt est transféré en statut « irrécouvrable » selon une répartition qui couvre 30 ans, et est par la suite graduellement radié.

L’intérêt encouru sur les prêts en défaut est considéré comme un revenu jusqu’à ce que le prêt obtienne le statut « irrécouvrable ». Afin d'atténuer l’effet de convertir ce revenu en une perte, une provision est établie en fonction des intérêts courus à la fin de chaque année. La méthodologie utilisée requiert les calculs suivants :

  • Intérêt cumulé chaque année sur les prêts en défaut;
  • Projection du solde de l’intérêt à la fin de chaque année en utilisant les taux de recouvrement et de transfert en statut irrécouvrable appliqués au solde de l’intérêt en début d’année;
  • Projection de la provision à la fin de chaque année (obtenue en additionnant le produit du solde de l’intérêt recouvrable et du taux de provision correspondant pour chaque année depuis le défaut.)

La dépense annuelle pour mauvaise créances - intérêt pour une année donnée correspond à l’écart entre le montant de la provision (sur les intérêts recouvrables et irrécouvrables) à la fin de l’année et la provision à la fin de l’année précédente, réduite par les radiations qui ont eu lieu au cours de l'année. Un ensemble de taux de provision variant en fonction du nombre d'années depuis le défaut a été établi pour la projection. Le taux de provision est de 29,5 % des intérêts accumulés au cours de la première année suivant le transfert des prêts en défaut. Il augmente au cours de chacune des cinq années suivantes avant de diminuer à la septième et à la huitième année (lorsqu'une grande partie des intérêts devient « irrécouvrable » en raison de la période de prescription de six ans prévue par la loi). Par la suite, les taux de provision augmentent chaque année pour atteindre 100 % dans la 20e année. Ceci reflète la difficulté croissante du recouvrement des montants en défaut à mesure que la durée en défaut augmente. Le tableau 28 montre les taux de provision pour mauvaises créances - intérêt. Ils demeurent constants pour toute la période de projection.

Tableau 28 Taux de provision pour mauvaises créances – intérêtTableau 28 - Notes de bas de page 1
Année depuis le défautTaux de provision (%) - année de prêt 2020-2021Taux de provision (%) - long termeTaux de provision (%) - Comptes publics au 31 mars 2021Tableau 28 - Notes de bas de page 2
1re29,429,530,1
2e38,038,838,5
3e47,247,747,8
4e57,257,657,9
5e67,568,268,5
6e74,978,176,2
7e74,177,975,1
8e63,669,365,0
9e67,771,869,3
10e70,573,472,1
11e72,275,273,8
12e73,676,875,3
13e75,378,777,2
14e76,280,678,0
15e79,183,580,8
16e84,187,685,3
17e90,991,591,3
18e95,495,295,3
19e98,398,298,3
20e+100,0100,0100,0

Tableau 28 - Notes de bas de page

Tableau 28 note de bas de page 1

Les taux de provision pour mauvaises créances – intérêt sont appliqués sur le total des intérêts. Les taux de provision présentés jusqu'au rapport 2018 étaient appliqués sur les intérêts recouvrables seulement (et un taux de 100 % était appliqué sur les intérêts irrécouvrables).

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Tableau 28 note de bas de page 2

Les taux de provision pour les Comptes publics au 31 mars 2021 ne tiennent pas compte des changements proposés dans le budget 2021.

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D.5 Provision pour le Programme d’aide au remboursement (PAR)

Comme présenté à l'annexe A, les deux volets du PAR visent à aider les étudiants, qui appliquent et répondent aux critères d'admissibilité, à rembourser la totalité de leur prêt étudiant dans un délai de quinze ans (ou de dix ans pour les emprunteurs ayant une invalidité permanente). Au cours du premier volet, le gouvernement prend en charge le montant des intérêts mensuels dus non couverts par le versement mensuel adapté au revenu de l’emprunteur. Le volet 2 débute une fois que l'emprunteur a complété cinq ans dans le volet 1 ou que son prêt est en cours de remboursement depuis plus de dix ans. Le gouvernement continue de couvrir les intérêts comme pour le volet 1, mais commence également à couvrir une partie du principal (c’est-à-dire la différence entre le paiement exigé et le paiement adapté au revenu). Les emprunteurs ayant une invalidité permanente procèdent directement au volet 2 ou PAR-IP, une fois leur demande de PAR-IP approuvée.

La méthodologie utilisée pour calculer la provision du PAR consiste à évaluer la proportion en dollars des prêts consolidés qui devraient entrer dans chaque volet, puis y rester, chaque année après la consolidation. Les hypothèses reposent sur l'analyse des données historiques disponibles pour chaque cohorte de consolidation.

PAR - volet 1

Le tableau 29 présente les hypothèses de taux d'utilisation à long terme utilisées pour le PAR - volet 1. Ces taux sont appliqués aux montants des prêts consolidés pour les cohortes de 2020‑2021 et plus. De nombreux emprunteurs complètent le PAR - volet 1 sur une période de plus de cinq ans. Par conséquent, les taux d'utilisation n'incluent pas toujours les mêmes étudiants d'année en année, et certains étudiants peuvent participer au programme pendant une partie de l'année seulement. Le modèle prend tous ces facteurs en compte en comptabilisant le temps moyen passé dans le PAR - volet 1 dans une année de prêt.

La première année dans le PAR - volet 1 (première ligne du tableau 29 ) consiste généralement en une année de prêt partielle, puisque la plupart des étudiants n’entrent pas dans le programme le 1er août. Conséquemment, si les emprunteurs restent dans le PAR plus longtemps au cours de la deuxième année, le taux d'utilisation peut être supérieur à celui de l'année précédente.

Tableau 29 Taux d'utilisation du PAR (volet 1) Tableau 29 - Notes de bas de page 1
Année de prêt PAR (volet 1)Année suivant la consolidation
12345678
128,8 %3,1 %0,8 %0,5 %0,3 %0,2 %0,1 %0,1 %
231,9 %2,5 %0,8 %0,4 %0,2 %0,2 %0,1 %0,1 %
321,2 %1,7 %0,5 %0,3 %0,1 %0,1 %0,1 %0,0 %
416,4 %1,3 %0,4 %0,2 %0,1 %0,1 %0,0 %0,0 %
513,4 %1,0 %0,3 %0,2 %0,1 %0,0 %0,0 %
67,1 %0,5 %0,2 %0,1 %0,0 %0,0 %
71,8 %0,2 %0,1 %0,0 %0,0 %
80,9 %0,1 %0,0 %0,0 %
90,6 %0,1 %0,0 %
100,4 %0,0 %
110,1 %

Tableau 29 - Notes de bas de page

Tableau 29 note de bas de page 1

Ces taux reflètent l'impact prévu de la modification des seuils du PAR à compter de l'année de prêt 2022-2023, annoncée dans le budget de 2021.

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PAR - volet 2

La méthodologie utilisée pour calculer le montant en dollars dans le PAR - volet 2 suppose que lorsque les emprunteurs deviennent éligibles pour le PAR - volet 2 (cinq ans après leur entrée dans le PAR - volet 1), ils entrent immédiatement dans le PAR - volet 2. Ceci signifie qu'un emprunteur peut entrer dans le PAR - volet 2 à partir de la 6e année après consolidation jusqu'à la 11e année après consolidation.

Le tableau 30 présente les hypothèses de taux d’utilisation à long terme utilisées pour le PAR - volet 2.

Tableau 30 Taux d'utilisation du PAR (volet 2)Tableau 30 - Notes de bas de page 1
Année de prêt PAR (volet 2)Année d'entrée dans le PAR-IP suivant la consolidation
67891011
64,0 %1,1 %0,4 %0,2 %0,2 %0,3 %
76,1 %1,1 %0,4 %0,2 %0,2 %0,2 %
84,9 %0,9 %0,3 %0,2 %0,1 %0,1 %
94,0 %0,7 %0,2 %0,1 %0,1 %0,1 %
103,2 %0,5 %0,2 %0,1 %0,1 %0,0 %
112,5 %0,4 %0,1 %0,0 %0,0 %
121,8 %0,3 %0,1 %0,0 %
131,3 %0,2 %0,0 %
140,8 %0,1 %
150,3 %

Tableau 30 - Notes de bas de page

Tableau 30 note de bas de page 1

Ces taux reflètent l'impact prévu de la modification des seuils du PAR à compter de l'année de prêt 2022-2023, annoncée dans le budget de 2021.

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PAR -IP

Le PAR - IP est disponible pour les étudiants ayant une invalidité permanente. Un étudiant pour qui la demande de PAR - IP a été approuvée est éligible pour commencer dans le programme aussitôt son prêt consolidé et il peut y rester pendant une période de 9,5 ans, lorsque le prêt devrait avoir été entièrement remboursé.

Le tableau 31 présente les hypothèses de taux d’utilisation à long terme utilisées pour le PAR -IP.

Tableau 31 Taux d'utilisation du PAR (IP)Tableau 31 - Notes de bas de page 1
Année de prêt PAR-IPAnnée d'entrée dans le PAR-IP suivant la consolidation
1234567
12,53 %0,22 %0,09 %0,05 %0,03 %0,03 %0,02 %
22,81 %0,20 %0,09 %0,05 %0,04 %0,04 %0,02 %
31,85 %0,13 %0,06 %0,03 %0,02 %0,02 %0,01 %
41,39 %0,10 %0,04 %0,03 %0,02 %0,01 %0,00 %
51,04 %0,07 %0,03 %0,02 %0,01 %0,00 %0,00 %
60,81 %0,05 %0,02 %0,01 %0,00 %0,00 %
70,60 %0,04 %0,01 %0,00 %0,00 %
80,43 %0,02 %0,00 %0,00 %
90,25 %0,01 %0,00 %
100,10 %0,00 %
110,00 %

Tableau 31 - Notes de bas de page

Tableau 31 note de bas de page 1

Ces taux reflètent l'impact prévu de la modification des seuils du PAR à compter de l'année de prêt 2022-2023, annoncée dans le budget de 2021.

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Provisions pour le PAR - principal (volets 2 et IP)

La provision pour le PAR - principal couvre les coûts futurs liés au volet 2 du PAR et au PAR - IP, ce qui correspond à la portion de principal du prêt qui sera remboursée par le gouvernement.

Comme pour la provision pour mauvaises créances - principal, la méthodologie pour déterminer les taux de provision et la provision du PAR repose sur une approche prospective qui utilise une image du portefeuille à un moment spécifique pour déterminer le montant de la provision à ce moment. Le calcul de la provision est séparé en trois composantes selon l’état du prêt : prêt en cours d’études, en cours de remboursement (à l'exclusion des prêts dans le PAR) ou dans le PAR (considérant le volet actuel). Les taux de provision sont basés sur les taux d'utilisation actuels et futurs du PAR à chaque volet. Trois taux de provision distincts, dépendant de l'état du prêt à un moment donné, seront utilisés pour déterminer la provision requise.

Les taux de provision utilisés pour la provision projetée au 31 juillet 2021Note de bas de page 13 présentée dans ce rapport sont :

  • 7,1 % pour les prêts en cours d’études
  • 1,9 % pour les prêts en cours de remboursement (nets des prêts du PAR), et
  • 34,3 % pour les prêts du PAR (tous volets confondus).

Les taux de provision ultimes utilisés dans ce rapport sont les suivants :

  • 7,1 % pour les prêts en cours d’études
  • 2,0 % pour les prêts en cours de remboursement (nets des prêts du PAR), et
  • 33,2 % pour les prêts du PAR (tous volets confondus).

Le taux de provision le plus bas correspond à celui pour les prêts en cours de remboursement. Ce portefeuille inclut des cohortes de prêt pour lesquelles des remboursements partiels, des défauts et une utilisation du PAR a déjà eu lieu, entraînant un risque moins élevé pour les prêts restants et, par conséquent, un taux de provision inférieur à celui pour les prêts en cours d’études.

Le taux de provision le plus élevé correspond à celui pour les prêts se retrouvant déjà dans le PAR. Ayant déjà adhéré au programme en répondant aux critères d'admissibilité, il y a une plus forte probabilité que ces prêts demeurent admissibles et par conséquent qu’ils restent dans le programme.

La dépense annuelle de la provision pour le PAR - principal est égale à la différence entre la provision à la fin de l’année et la provision à la fin de l’année précédente, nette des dépenses de l’année courante.

Le PAR est un programme qui a été introduit en 2009 et qui possède donc une expérience limitée. Comme les étudiants qui utilisent le PAR - volet 2 remboursent leur prêt sur une période de 15 ans après la consolidation, 15 ans sont nécessaires à une cohorte pour développer pleinement son expérience. Par conséquent, la première cohorte à avoir une expérience complète sera la cohorte de consolidation de 2009 lorsqu'elle atteindra l'année 2024. La projection des coûts et les hypothèses sous-jacentes correspondantes seront révisées à l'avenir conformément à l'expérience observée, et les taux de provision seront mis à jour. À l'instar de l'ancienne mesure d'exemption d'intérêt, EDSC détermine, pour fins de comptabilité, une modeste provision pour le PAR - intérêt qui tient compte du moment où les intérêts ont été accumulés.

D.6 Autres hypothèses

D.6.1 Prépaiements et paiements accélérés pour les prêts directs

L’analyse des paiements de principal faits par les étudiants a révélé que des paiements sont reçus pendant que l’étudiant est aux études ou dans la période de non-paiement de six mois (prépaiements) et que des paiements sont reçus en excès des paiements prévus au cours de la période de remboursement (paiements accélérés).

D.6.1.1 Prépaiements

Les prépaiements correspondent aux paiements de principal effectués durant la période d’études et durant la période de six mois qui suit la fin des études. La valeur des prépaiements pour l’année de prêt 2019‑2020 totalise 425 millions de dollars. Environ 30 % de ce montant est reçu durant la période d’études alors que la balance (environ 70 %) est reçue durant la période de non-paiement de six mois. À long terme, l’hypothèse de prépaiements est établie à environ 15 % des prêts émis.

D.6.1.2 Paiements accélérés

Les paiements prévus de principal sont calculés en utilisant une période de remboursement de 114 mois. Cependant, certains étudiants décident de payer plus que le paiement mensuel prévu pendant la période d’amortissement. De plus, les prêts avec un solde inférieur à sept mille dollars sont en réalité amortis sur une période plus courte selon les lignes directrices d’EDSC. Dans ces deux situations, le paiement fait par l’étudiant est plus élevé que le paiement prévu. Ce montant additionnel représente le paiement accéléré. À long terme, l’hypothèse de paiements accélérés équivaut à 17 % de la somme des paiements prévus pour chaque année de prêt.

D.6.2 Montants compensatoires

Les montants compensatoires sont versés directement aux province et territoires qui ne participent pas au PCAFE, soit Québec, les Territoires du Nord-Ouest et Nunavut. Pour projeter ces montants, le coût net du programme est multiplié par le ratio du nombre de personnes de 18 à 24 ans résidant dans la province et les territoires non participants sur le nombre de personnes de 18 à 24 ans résidant dans les provinces et le territoire participants.

Les dépenses prises en compte aux fins du calcul sont les suivantes : bonification d’intérêt,

PAR - intérêt pour les prêts garantis et les prêts à risques partagés, dispenses de remboursement de prêts, frais associés aux fournisseurs de services, bourses canadiennes pour études, défauts de paiement pour les prêts garantis, PAR‑volet 2, primes de risque, rachats et remboursements aux institutions financières, coût d’emprunt pour les prêts directs en remboursement et montants de défaut de paiement pour les prêts directs. Les revenus incluent l’intérêt versé par les étudiants et les recouvrements de principal et d’intérêt. Les montants compensatoires s’élèvent à 492 millions de dollars pour 2019‑2020 en fonction des dépenses et revenus de l’année de prêt 2018‑2019 et à 487 millions de dollars pour 2020‑2021 en fonction des dépenses et revenus de l’année de prêt 2019‑2020.

D.6.3 Frais d’administration

EDSC a fourni des estimations des coûts administratifs pour le PCAFE à court terme. Les coûts ont été convertis en années de prêt et extrapolés pour les années futures en utilisant les hausses de salaire. Les frais d’administration incluent les ressources salariales et non-salariales d’EDSC, de même que les frais pour les fournisseurs de services et les coûts de recouvrement.

Tableau 32 Frais d'administration
Année de prêtFrais d'administration (millions $)
2019‑202092,1
2020‑202192,1
2021‑2022106,8
2022‑2023117,9
2023‑2024118,6
2024‑2025120,0
2025‑2026126,1
2026‑2027136,6
2027‑2028+Augmentation avec les salaires

D.6.4 Frais d’administration aux provinces

Les frais d’administration payés aux provinces et territoire participants pour l’année de prêt 2019‑2020 sont de 34,7 millions de dollars. Les années futures ont été projetées en utilisant la hausse des salaires.

D.6.5 Bourses canadiennes pour étudiants

Pour l’année de prêt 2019‑2020, le coût des Bourses canadiennes pour étudiants (BCE) était de 1 635 millions de dollars. L’augmentation du montant de bourses versé en vertu du BCE est projetée en fonction de l’évolution du nombre d’étudiants au PCAFE au cours de la période de projection et comprend le doublement des bourses pour les années de prêt 2020‑2021 à 2022‑2023 en raison des mesures en réponse à la pandémie de la COVID-19.

D.6.6 Dispense du remboursement d’un prêt

Il existe deux catégories de dispense du remboursement d’un prêt : une dispense pour invalidité grave et permanente ou pour un décès, de même qu’une pour les médecins de famille, les infirmiers et les infirmiers praticiens qui travaillent dans une collectivité rurale ou éloignée mal desservie.

À long terme, les taux de dispense de remboursement de prêts pour invalidité grave et permanente et pour un décès correspondent à 0,024 % pour les prêts en cours d’études et à 0,14 % pour les prêts en cours de remboursement. Le taux à long terme de dispense de remboursement en cours de remboursement a été majoré pour refléter les prêts en défaut récemment dispensés de remboursement. Pour les années futures, il est présumé que les dispenses auront lieu pendant la période de remboursement et non en défaut. En 2019‑2020, 8,7 millions de dollars de prêt en défaut ont été dispensés de remboursement.

La dispense de remboursement des prêts pour les médecins de famille, les infirmiers et les infirmiers praticiens est un programme offert aux emprunteurs ayant commencé à travailler dans une collectivité rurale ou éloignée mal desservie le ou après le 1er juillet 2011 à titre de médecin de famille, d’infirmier ou d’infirmier praticien. Pour obtenir une dispense, les emprunteurs doivent avoir travaillé pendant une année complète (12 mois) dans une collectivité désignée et avoir offert des services en personne pendant un minimum de 400 heures (50 jours) dans cette collectivité. Cependant, pour les résidents en médecine familiale, l’année de travail complète de 12 mois n’est pas requise pour satisfaire aux exigences du programme. Les médecins de famille et les résidents en médecine familiale sont éligibles à recevoir une dispense de 8 000 $ par année jusqu’à un maximum de 40 000 $ sur une période de cinq ans tandis que les infirmiers et les infirmiers praticiens sont éligibles à recevoir une dispense de 4 000 $ par année jusqu’à un maximum de 20 000 $ sur une période de cinq ans. Le montant des dispenses est projeté en utilisant le nombre attendu de nouveaux médecins et infirmiers ayant reçu un ou des prêts étudiants pendant leurs études de même que la proportion de ceux-ci appelée à travailler dans une collectivité rurale ou éloignée et mal desservie après l’obtention de leur diplôme.

Annexe E — Analyses de sensibilité

L’analyse actuarielle sur le PCAFE repose sur une projection des revenus et dépenses du programme. L’information présentée à la section A du rapport principal a été obtenue à l’aide des hypothèses basées sur la meilleure estimation. Autant la durée de la période de projection que le nombre d’hypothèses requises font en sorte que les résultats futurs n’évolueront pas exactement comme prévu en utilisant les hypothèses basées sur la meilleure estimation. Des analyses de sensibilité ont été effectuées en utilisant différentes hypothèses pour projeter les résultats financiers du PCAFE.

Pour chaque analyse de sensibilité, une seule hypothèse est modifiée alors que les autres sont maintenues à leur meilleure estimation. Les différentes hypothèses ont été choisies pour représenter un éventail raisonnable de résultats à long terme. Cependant, il est possible que les résultats réels se situent en dehors de ces limites.

Chacune des analyses de sensibilité a été classée à « coût bas » ou à « coût élevé ». Dans le scénario à coût bas, les différentes hypothèses ont pour effet de réduire le coût annuel du programme, alors que dans le scénario à coût élevé, elles le font augmenter.

Le tableau 33 résume les différentes hypothèses utilisées dans le cadre des analyses de sensibilité. Il est suivi d’une brève discussion sur chacune des hypothèses.

Tableau 33 Hypothèses à long terme utilisées pour les analyses de sensibilité
HypothèsesCoût basMeilleure estimation (ME)Coût élevé
1.Limite de prêtGelIndexée selon l'inflation
2.Limite de prêt et bourses-GelIndexée selon l'inflation
3.Contribution fixe de l'étudiantIndexée selon l'inflationGel-
4.Augmentation réelle des salaires0,5 %1,0 %1,5 %
5.Inflation1,0 %2,0 %3,0 %
6.Taux d'inscription aux études postsecondaires – 2044-2045 (Canada excluant Québec, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut)23,8 %25,9 %27,9 %
7.Frais de scolaritéInflationInflation + 1,75 %Inflation + 3,5 %
8.Taux d'intérêt :
Coût d'emprunt du gouvernement1,7 %3,7 %5,7 %
Coût d'emprunt des étudiants2,3 %4,3 %6,3 %
9.Taux d'entrée au PAR (volet 1)-30 %-+30 %
10.Taux de défaut net4,9 %8,1 %11,7 %

E.1 Indexation de la limite des prêts

Ce scénario suppose que la limite de prêt de 210  $ par semaine est indexée annuellement au taux d’inflation à partir de 2021‑2022. Le scénario montre l’effet de plusieurs petites majorations annuelles de la limite. Les impacts directs sont une diminution de la proportion des étudiants à la limite et une augmentation du montant total de prêts émis. L’impact sur les prêts émis augmente graduellement de 1 % en 2021‑2022 à 54 % à la fin de la période de projection, tel que montré au tableau 34.

Tableau 34 Incidence de l'indexation de la limite de prêts sur les prêts émis
Année de prêtGel de la limite à 210 $Indexation de la limite au taux d'inflation à compter de 2021-2022
Limite % des étudiants à la limiteTotal des prêts émisLimite % des étudiants à la limitePrêts émis
TotalAugmentation par rapport au gel
($)(%)(millions $)($)(%)(millions $)(millions $)(%)
2019‑202021043,5 %3 44921043,5 %3 449--
2020‑202135016,2 %3 87935016,2 %3 879--
2021‑202221033,2 %3 00621432,3 %3 039331
2024‑202521054,7 %4 06522749,7 %4 2892256
2029‑203021067,0 %4 54425155,8 %5 19264814
2034‑203521077,0 %4 90527761,8 %6 1561 25125
2039‑204021083,3 %5 30530667,8 %7 3572 05239
2044‑204521087,9 %5 77233872,6 %8 8803 10854

E.2 Indexation de la limite des prêts et bourses

Ce scénario suppose que la limite des prêts ainsi que le montant des bourses seront indexés annuellement à l’inflation. L’augmentation des bourses atténue l’effet de l’indexation de la limite de prêt. Le montant de prêt émis sera donc inférieur comparativement au test de sensibilité précédent. Le tableau 35 et le graphique 6 montrent l’effet de l’augmentation combinée de la limite de prêt et des montants de bourses.

Tableau 35 Incidence de l'indexation de la limite des prêts et des bourses sur les prêts émis
Année de prêtGel de la limite à 210 $Indexation de la limite et des bourses au taux d'inflation à compter de 2021-2022
% des étudiants à la limite
(%)
Total des prêts émis
(millions $)
Total des bourses
(millions $)
Limite
($)
% des étudiants à la limite
(%)
Total des prêts émis
(millions $)
Augmentation par rapport au gel
(%)
Total des bourses
(millions $)
Augmentation par rapport au gel
(%)
2019‑202043,5 %3 4491 63521043,5 %3 449-1 635-
2020‑202116,2 %3 8793 20535016,2 %3 879-3 205-
2021‑202233,2 %3 0063 20721432,0 %3 02113 2702
2024‑202554,7 %4 0651 60922748,1 %4 23441 7398
2029‑203067,0 %4 5441 67225152,2 %5 074121 99219
2034‑203577,0 %4 9051 71527756,2 %5 989222 25431
2039‑204083,3 %5 3051 78630661,2 %7 159352 58945
2044‑204587,9 %5 7721 89333866,1 %8 667503 02760
Graphique 6 Nouveaux prêts émis avec indexation de la limite des prêts et bourses
Déscription du graphique 6 - Nouveaux prêts émis avec indexation de la limite des prêts et bourses Le graphique linéaire montre les prêts émis pour le Programme canadien d’aide financière aux étudiants selon trois scénarios : « Limite des prêts indexée », « Limite des prêts et bourses indexées » et « Gel de la limite à 210 $ ». L'axe des ordonnées représente la valeur en millions de dollars des prêts émis. L'axe des abscisses représente l’année de prêt au cours de laquelle les prêts sont émis. Entre les années de prêt 2019-2020 et 2022-2023, les trois scénarios aboutissent à des prêts émis similaires. À partir de l’année de prêt 2023-2024, les résultats commencent à diverger. Au cours de l’année de prêt 2044-2045, les prêts émis sous « Limite des prêts indexée » atteignent 8 880 millions de dollars, les prêts émis sous « Limite des prêts et bourses indexées » atteignent 8 667 millions de dollars et les prêts émis sous « Gel de la limite à 210 $ » atteignent 5 772 millions de dollars.

E.3 Indexation de la contribution fixe de l’étudiant

La contribution fixe de l’étudiant est utilisée dans la projection des ressources de l’étudiant pour la détermination des besoins.

Pour ce test, la contribution fixe de l’étudiant (entre 1 500 $ et 3 000 $) est indexée annuellement au taux d’inflation à partir de 2021‑2022. L’augmentation de la contribution fixe de l’étudiant diminue légèrement la proportion d’étudiants qui atteignent la limite de prêt et le montant de prêts émis. L’impact sur les prêts émis est stable au cours de la période de projection tel qu’illustré au tableau 36.

Tableau 36 Incidence de l'indexation de la contribution de l'étudiant sur les prêts émis
Aucun changement à la contribution de l'étudiantContribution de l'étudiant indexée à l'inflation à compter de 2021-2022
% des étudiants à la limiteTotal des prêts émis
( millions $)
% des étudiants à la limiteTotal des prêts émis
( millions $)
Augmentation
(%)
2019‑202043,5 %3 44943,5 %3 449-
2020‑202116,2 %3 87916,2 %3 879-
2021‑202233,2 %3 00633,1 %3 002-0,1
2024‑202554,7 %4 06554,0 %4 045-0,5
2029‑203067,0 %4 54465,5 %4 511-0,7
2034‑203577,0 %4 90575,5 %4 872-0,7
2039‑204083,3 %5 30581,4 %5 273-0,6
2044‑204587,9 %5 77286,7 %5 752-0,4

E.4 Augmentation réelle des salaires

Les augmentations réelles de salaire sont utilisées dans la projection des ressources de l’étudiant pour l’évaluation des besoins et dans la projection des dépenses d’administration du PCAFE.

Dans le scénario basé sur la meilleure estimation, l’augmentation réelle des salaires se situe à son niveau ultime de 1,0 % à compter de 2025‑2026. Combinée à l’hypothèse d’inflation de 2,0 %, il s’ensuit une augmentation annuelle nominale ultime des salaires de 3,0 %.

Les analyses de sensibilité montrent l’impact d’un changement de 50 points de base de l’hypothèse d’augmentation réelle des salaires, faisant passer le niveau ultime à 0,5 % ou 1,5 %. Ces analyses de sensibilité ont un léger impact sur le coût net du programme puisque le portefeuille total et les frais d’administration varient en sens opposé suite à la variation des salaires.

E.5 Inflation

Un taux annuel ultime d’inflation de 2,0 % à partir de 2021‑2022 est applicable pour le scénario basé sur la meilleure estimation. Le taux d’inflation influence la croissance des dépenses des étudiants, des dépenses du programme et des ressources. Il a aussi des conséquences sur le coût d’emprunt du gouvernement et de l’étudiant. Dans le scénario à coût bas, le taux d’inflation annuel ultime diminue à 1,0 % en 2021‑2022, alors que dans le scénario à coût élevé, il augmente à 3,0 %.

E.6 Taux d’inscription aux études postsecondaires

Le nombre d’étudiants inscrits à temps plein dans un établissement d’enseignement postsecondaire est projeté séparément pour les étudiants faisant partie de la population active et les étudiants faisant partie de la population inactive. Comme l’indique le tableau 4, selon les projections, il y aura 1 513 000 étudiants aux études postsecondaires en 2044‑2045 pour une population de 5 852 000 (âges 15 à 29), ce qui correspond à un taux d’inscription global de 25,9 %. Les analyses de sensibilité montrent l’effet d’une diminution ou d’une augmentation du nombre d’étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement postsecondaire.

Dans le scénario à coût bas, les taux d’inscription aux études postsecondaires sont réduits de 8 % tout au long de la période de projection atteignant donc 23,8 % en 2044‑2045. Une telle réduction pourrait se produire si les jeunes adultes décidaient de se joindre à la population active en plus grand nombre.

Pour le scénario à coût élevé, les taux d’inscription aux études postsecondaires sont augmentés de 8 % tout au long de la période de projection atteignant donc 27,9 % en 2044‑2045. Une telle augmentation pourrait se produire si les taux de chômage augmentaient.

Le montant de prêts émis est directement corrélé au taux d’inscription aux études postsecondaires. Par conséquent, une augmentation de 8 % du nombre d’étudiants inscrits dans un établissement d’enseignement postsecondaire entraîne une augmentation de 8 % des prêts émis.

E.7 Frais de scolarité

L’estimation à long terme de la hausse des frais de scolarité repose sur les hausses passées des frais de scolarité par rapport à l’inflation. Pour la période de dix ans se terminant en 2018‑2019 (2009‑2010 à 2018‑2019), la hausse annuelle moyenne des frais de scolarité correspond à l’inflation plus environ 1,9 %, alors que pour la période de 15 ans se terminant en 2018‑2019, cette hausse correspond à l’inflation plus environ 1,6 %. Un taux d’augmentation ultime correspondant à l’inflation plus 1,75 % est utilisé pour la meilleure estimation.

Dans le scénario à coût bas, l’augmentation ultime des frais de scolarité se limite à la hausse de l’inflation. Ce résultat est davantage conforme à la hausse des autres biens et services.

Dans le scénario à coût élevé, l’augmentation des frais de scolarité correspond à l’inflation plus 3,5 %. Le vieillissement de la population pourrait entraîner des pressions budgétaires qui pourraient se traduire par des frais de scolarité plus élevés.

E.8 Taux d’emprunt

Le taux d’emprunt influence le coût de la bonification d’intérêt pour les étudiants aux études, les dépenses pour le PAR (portion intérêt) et le coût d’emprunt du gouvernement. Cette hypothèse a également un effet sur le taux d’emprunt des étudiants, qui est utilisé dans le calcul du revenu d’intérêt. Dans le scénario à coût bas, le taux est réduit de 200 points de base et dans le scénario à coût élevé, il est augmenté de 200 points de base. Chacun de ces scénarios est plausible basé sur les résultats passés.

E.9 Programme d'aide au remboursement (PAR)

L’utilisation du PAR peut varier en fonction de la conjoncture économique et du niveau de sensibilisation des étudiants concernant l’existence de cette mesure d’aide financière. De plus, le changement aux seuils de revenu proposé dans le budget de 2021 et débutant dans l’année de prêt 2022‑2023 affectera considérablement l’utilisation du PAR. Pour l’année de prêt 2022‑2023 et après, le scénario à coût bas réduit les taux d’entrée du PAR (volet 1) de 30 % tandis que le scénario à coût élevé les augmente de 30 %. Étant donné que les emprunteurs se déplacent du volet 1 au volet 2 du PAR, tout changement aux taux d’entrée du volet 1 a un effet sur le volet 2.

E.10 Taux de défaut net

Le montant de prêt qui ne sera pas remboursé en raison des défauts de paiements constitue un des risques du gouvernement lié au PCAFE. L’hypothèse du taux de défaut net est de 8,1 % des prêts consolidés, et est déterminé en utilisant un taux de défaut de 15,0 %, un taux de prêts rappelés et réhabilités de 13,5 % et un taux de recouvrements de 32,8 % [8,1 % = 15,0 % x (1 - 13,5 % - 32,8 %)].

Dans le scénario à coût bas, le taux de défaut futur est réduit de 500 points de base et correspond à 10 %, alors que le taux de recouvrement futur est augmenté de 500 points de base et correspond à 37,8 %. Il en résulte un taux de défaut net de 4,9 % [10 % x (1 - 13,5 % - 37,8 %)].

Dans le scénario à coût élevé, le taux de défaut futur est augmenté de 500 points de base et correspond à 20 %, alors que le taux de recouvrement futur est réduit de 500 points de base et correspond à 27,8 %. Il en résulte un taux de défaut net de 11,7 % [20 % x (1 - 13,5 % - 27,8 %)]. Chacun de ces tests affecte le taux de provision pour mauvaises créances - principal.

Le tableau 37 résume les résultats des analyses de sensibilité à la fin de la période de projection.

Tableau 37 Résultats des analyses de sensibilité pour l'année de prêt 2044-2045
HypothèsesScénarioPrêts émis
(millions $)
Augmentation
(%)
Taux de croissance moyen
(%)
Portefeuille en juillet
(millions $)
Augmentation
(%)
Coût net
(millions $)
Augmentation
(%)
Scénario de baseMeilleure estimation5 772-1,741 308-4 845-
Analyses de sensibilité
1 - Limite indexée au taux d'inflationCoût élevé8 88053,83,557 95540,35 82520,2
2 - Limite et bourses indexées au taux d'inflationCoût élevé8 66750,23,456 47436,77 16147,8
3 - Contribution fixe de l'étudiant indexée au taux d'inflationCoût bas5 752(0,4)1,741 091(0,5)4 836(0,2)
4a - Augmentation réelle des salaires-50 pbCoût bas5 8150,71,741 5760,64 827(0,4)
4b - Augmentation réelle des salaires+50 pbCoût élevé5 742(0,5)1,641 111(0,5)4 8700,5
5a - Inflation-100 pbCoût bas5 640(2,3)1,639 933(3,3)4 427(8,6)
5b - Inflation+100 pbCoût élevé5 8230,91,742 0861,95 2578,5
6a - Taux d'inscription-8 %Coût bas5 309(8,0)1,338 000(8,0)4 489(7,3)
6b - Taux d'inscription+8 %Coût élevé6 2358,02,044 6178,05 2017,3
7a - Frais de scolaritéInflationCoût bas5 692(1,4)1,640 582(1,8)4 811(0,7)
7b - Frais de scolaritéInflation +3,5 %Coût élevé5 8421,21,741 8931,44 8720,6
8a - Taux d'intérêt‑200 pbCoût bas5 772-1,740 838(1,1)4 219(12,9)
8b - Taux d'intérêt+200 pbCoût élevé5 772-1,741 7731,15 46712,8
9a - Taux d'entrée au PAR (volet 1)-30 %Coût bas5 772-1,740 389(2,2)4 584(5,4)
9b - Taux d'entrée au PAR (volet 1)+30 %Coût élevé5 772-1,742 2092,25 1065,4
10a - Taux de défaut netréduit à 4,9%Coût bas5 772-1,740 505(1,9)4 647(4,1)
10b - Taux de défaut netaugmenté à 11,7%Coût élevé5 772-1,742 2512,35 0724,7

Annexe F — Prêts assortis de conditions avantageuses

Le chapitre SP 3050 (Prêts) des Normes comptables pour le secteur public des Comptables professionnels agréés du Canada stipule qu’un prêt assorti de conditions avantageuses importantes devrait être assujetti à une reddition de comptes basée sur la substance de l’opération. La Directive sur les normes comptables (GC 3050 Prêts) en vigueur à la date d’évaluation précise que seulement les conditions avantageuses associées à des prêts supérieurs à 25 pour cent de la valeur nominale du prêt seront considérées comme conditions avantageuses importantes.

Les éléments suivants sont utilisés pour déterminer la valeur des conditions avantageuses des nouveaux prêts émis :

  • Un taux d’actualisation de 1,47 %, qui correspond au taux d’actualisation constant équivalent en se basant sur une courbe de rendement appliquée aux remboursements mensuels projetés. La courbe de rendement est basée sur les rendements du marché des obligations du gouvernement du Canada et des bons du Trésor au 31 mars 2021. Plus le taux d’actualisation est élevé, plus il est probable que le prêt soit assorti de conditions avantageuses importantes.
  • Le taux d’intérêt de l’étudiant pendant la période de remboursement, tel que présenté au tableau 3. L’intérêt commence à s’accumuler six mois après la fin de la période d’étude. Le taux d’intérêt de l’étudiant est plus élevé que le taux d’actualisation et devrait rester plus élevé dans l’avenir. Plus le taux d’intérêt de l’étudiant est bas, plus il est probable que le prêt soit assorti de conditions avantageuses importantes.
  • Les remboursements mensuels projetés basés sur l’expérience et les hypothèses à long terme.

Tel que mentionné à l’annexe A du présent rapport, les prêts du PCAFE ne sont présentement pas considérés être assortis de conditions avantageuses importantes selon la Directive sur les normes comptables.

Quatre scénarios alternatifs ont été testés et chacun n’entraînerait toujours aucune condition avantageuse importante (inférieure à 25 % de la valeur nominale) :

  • Doubler le taux d’actualisation; ou
  • Réduire le taux d’intérêt de l’étudiant à 0 %; ou
  • Augmenter la période sans intérêt pendant les études à 10 ans (par rapport à la moyenne actuelle de trois ans); ou
  • Rembourser tous les prêts des étudiants immédiatement après leur consolidation.

Annexe G — Remerciements

Nous tenons à remercier l’ensemble des gens de la Direction des prêts aux étudiants du ministère d’Emploi et Développement Social Canada qui ont fourni les données pertinentes utilisées dans le présent rapport. Sans leur aide précieuse, nous n’aurions pas été en mesure de produire ce rapport.

Les personnes dont les noms suivent ont participé à la préparation du rapport :

Adam Kearney
Alice Chiu, AICA, ASA
Maxime L. Delisle, FICA, FSA, CERA
Myriam Demers, AICA, ASA
Pascale Jomphe, AICA, ASA
Kelly Moore

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Le changement de nom du programme pour Programme canadien d’aide financière aux étudiants a été annoncé dans le budget de 2021 et confirmé par EDSC.

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Note de bas de page 2

Le montant du prêt émis par le gouvernement fédéral représente 60 % du besoin évalué. Dans ce rapport, le calcul est fondé sur les dépenses et les ressources tirées des données d’évaluation des besoins du PCAFE de 2018‑2019 fournies par EDSC.

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Note de bas de page 3

Une portion de la contribution de l’étudiant provient de la contribution fixe de l’étudiant établie à une valeur maximale de 3 000 $ par année de prêt.

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Note de bas de page 4

Sauf pour l’année de prêt 2020‑2021 où la limite hebdomadaire de prêt est augmentée à 350 $ en réponse à la pandémie de la COVID-19.

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Note de bas de page 5

Au cours de l’année de prêt 2020‑2021, le gouvernement a racheté une partie des prêts garantis et à risques partagés en règle détenus par les institutions financières.

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Note de bas de page 6

Selon le « Monthly Financial Information Schedule » et le Système ministériel des comptes débiteurs (SMCD).

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Note de bas de page 7

À compter du 1er novembre 2019, les prêts étudiants n'accumulent plus d'intérêts pendant la période de non-paiement de six mois après qu’un emprunteur du PCAFE quitte l’école.

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Note de bas de page 8

Les remboursements incluent les paiements anticipés pendant les études, les paiements réguliers et accélérés reçus en cours de remboursement, les paiements abordables du PAR, ou les recouvrements après le défaut.

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Note de bas de page 9

En vertu de l’ancienne mesure de réduction de la dette en cours de remboursement (RDR) ou du nouveau Programme d’aide au remboursement (PAR).

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Note de bas de page 10

Correspond aux prêts à risque partagé rachetés par le gouvernement aux termes d’un accord conclu en vertu de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants. Les prêts en règle rachetés au cours de l’année de prêt 2020‑2021 montrés dans le tableau 8 sont exclus.

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Note de bas de page 11

Comprend les radiations de prêts en défaut qui dépassent la période de prescription de six ans tel qu’indiqué à l’article 16.1 de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants, ainsi que les petits soldes de prêts en défaut.

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Note de bas de page 12

Les taux de provision utilisés pour les Comptes publics au 31 mars 2021 sont présentés dans la section 2.4.2 du rapport principal et ne tiennent pas compte des modifications proposées dans le budget 2021.

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Note de bas de page 13

Les taux de provision utilisés pour les Comptes publics au 31 mars 2021 sont présentés dans la section 2.4.2 du rapport principal et ne tiennent pas compte des modifications proposées dans le budget 2021.

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